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La Presse
a day ago
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Leur mission : créer les arbres fruitiers les mieux adaptés aux climats d'ici
Vue aérienne de la pépinière Aux Arbres fruitiers, dans Lanaudière, où poussent 850 variétés de pommiers, 200 de poiriers et une centaine de pruniers ainsi que des vignes et des noisetiers. Leur mission : créer les arbres fruitiers les mieux adaptés aux climats d'ici Fonder ou diriger une PME, c'est souvent partir d'un rêve, surmonter des défis personnels ou professionnels, tomber, se relever les manches, avoir de nouvelles idées, peut-être même changer le monde ! Éric de Lorimier avait 9 ans lorsqu'il est tombé sur l'image d'une greffe dans un dictionnaire Larousse. Celle-ci montrait comment on pouvait implanter un bourgeon dans le tissu d'une autre plante. « L'été suivant, j'ai pris une branche du pommier qui avait déjà des pommes et je l'ai greffée à un petit pommetier. » Pendant dix ans, le jeune de Lorimier multipliera les tentatives – sans succès ! – sur la terre familiale à Rawdon. « J'ai fait un détour par la bibliothèque du Jardin botanique quand j'ai déménagé à Montréal pour mes études. C'est là que je me suis instruit », raconte-t-il. Près de 50 ans plus tard, sa passion pour les arbres a porté ses fruits. Les terres de la pépinière Aux Arbres fruitiers, situées à Sainte-Julienne et à Rawdon dans Lanaudière, sont tapissées d'une impressionnante collection de cultivars : 850 variétés de pommiers, 200 de poiriers et une centaine de pruniers. À cela s'ajoutent nombre de vignes et de noisetiers. Créée en 2016, cette pépinière qui produit annuellement près de 40 000 arbres ne cultive pas la dizaine de variétés de pommes, de poires ou de prunes qu'on retrouve en épicerie. À la façon d'un alchimiste qui concocte ses potions, Éric de Lorimier et son équipe ont joint les meilleurs greffons aux meilleurs porte-greffes. Résultat : ils ont ainsi donné naissance à des arbres rustiques, « bien de chez nous », qui résistent aux vents et froids hivernaux ainsi qu'aux aléas et caprices climatiques qui bouleversent les saisons. « Il y a des pépinières qui vendent par exemple des pêchers. Même s'il y a une demande pour ça, il faut comprendre qu'ils ne sont tout simplement pas adaptés au climat d'ici. Cela étant dit, on peut orienter le client vers un arbre, comme un prunier, qui donnera un fruit aussi sucré », laisse tomber Véronique Alexandre, partenaire d'affaires d'Éric de Lorimier depuis une quinzaine d'années. Cultivars résistants Mme Alexandre fait partie des quatre passionnées qui ont rejoint la pépinière au fil des ans et qui forment aujourd'hui le noyau dur du projet : « Au début, c'était un passe-temps, une passion, qu'on partageait. Et on s'est fait prendre à notre propre jeu. » Visite de l'entreprise Aux Arbres fruitiers PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE L'équipe qui forme le noyau dur de la pépinière Aux Arbres fruitiers. De gauche à droite : Élisabeth Racine, Camille Mélier, Éric de Lorimier, Natalie Schläppi, Véronique Alexandre. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Ici, on voit Véronique Alexandre qui emballe des arbres qui seront envoyés par la poste. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Natalie Schläppi implante un greffon dans un porte-greffes. Le but : donner naissance à des arbres dont les fruits sont non seulement goûteux, mais résistent également au dur climat québécois et canadien. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Élisabeth Racine jette un coup d'œil aux arbres fruitiers qui séparent deux portions de terre utilisées en alternance pour faire pousser pommiers, poiriers ou pruniers. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Véritable symbole de la passion d'Éric de Lorimier, cet arbre qui pousse dans un coin reculé de sa terre de Rawdon est constitué d'une cinquantaine de greffes. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE L'équipe qui forme le noyau dur de la pépinière Aux Arbres fruitiers. De gauche à droite : Élisabeth Racine, Camille Mélier, Éric de Lorimier, Natalie Schläppi, Véronique Alexandre. 1 /5 Car l'idée n'est pas de grandir de façon exponentielle, mais plutôt de rester fidèle à la mission commune du petit groupe qui dirige la pépinière. [Notre] mission est toujours la même : c'est de développer les arbres fruitiers les mieux adaptés à notre réalité pour que chaque famille en ait un chez elle. Véronique Alexandre, Aux Arbres fruitiers Pour que les arbres soient justement les mieux adaptés à nos conditions climatiques, ceux-ci sont cultivés dans le sol, plutôt qu'en pot. Une recette gagnante ; n'étant pas confiné à un petit espace, le système racinaire cherche à se nourrir des nutriments et de l'eau plus en profondeur. Il devient plus résistant. Les arbres sont par la suite envoyés par la poste aux quatre coins du pays. « Cette façon de faire est moins connue, mais elle fonctionne très bien, indique M. de Lorimier. Les arbres sont bien protégés et arrivent en bonne santé. Trois à cinq ans plus tard, ils donnent des fruits. » Aujourd'hui, les cultivars rustiques ont pris racine tant dans les terres de la Côte-Nord et du nord de l'Alberta, que dans celles du Labrador, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. À ces latitudes, à l'exception de quelques régions, il demeure possible de cultiver des arbres fruitiers, à condition de bien les choisir. « Il suffit d'y planter un arbre qui est adapté à ces conditions », résume Éric de Lorimier.


Le Parisien
6 days ago
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Calendrier de greffe : découvrez le moment idéal pour greffer vos arbres fruitiers
La greffe est la principale technique de multiplication des arbres fruitiers, qui permet de reproduire une variété à l'identique avec une mise à fruits plus rapide. C'est aussi un bon moyen d'adapter un arbre aux conditions offertes par votre jardin, en le rendant plus résistant au froid, à la sécheresse ou aux maladies, ou plus tolérant en matière de sol et d'exposition. La greffe consiste à souder deux végétaux en mettant en contact un greffon (prélevé sur l'arbre que l'on souhaite multiplier) avec un porte-greffe . Cette soudure est rendue possible par la montée en sève des végétaux, qui assure la reprise et le développement du greffon : c'est pourquoi on pratique les greffes à partir du printemps ! Suivant la méthode employée, l'arbre à multiplier et le climat de la région, la période des greffes s'étend alor s de mars à septembre . On évite généralement le cœur de l'été pour pratiquer une greffe, afin de ne pas procéder en période de sécheresse ou de fortes chaleurs. Il existe de nombreuses techniques de greffage , certaines pouvant être employées au printemps, à l'automne, ou aux deux périodes. Voici les périodes conseillées pour les 4 principales méthodes : Bon à savoir : les greffes de printemps permettent au greffon de se développer dans les semaines qui suivent, tandis que les greffes d'été donnent leurs premiers signes de reprise au printemps suivant. C'est pourquoi il vaut mieux éviter de greffer un arbre juste avant l'arrivée de l'automne et des premières gelées. Hormis pour la greffe en écusson, dont le greffon correspond à un jeune bourgeon prélevé sur l'arbre à multiplier, la plupart des greffes nécessitent de prélever les greffons en amont. Les greffons d'une greffe en fente doivent être prélevés en automne pour être installés au printemps suivant, tandis que ceux prévus pour une greffe en couronne ou une greffe à l'anglaise doivent être prélevés en hiver. De manière générale, on considère que les fruitiers à pépins doivent être greffés au printemps, tandis que les fruitiers à noyaux doivent être greffés à la fin de l'été. Cependant, cela varie essentiellement en fonction de la technique employée pour la greffe. Le calendrier de greffe des arbres fruitiers est donc assez flexible ! Pour vous aider à y voir plus clair, voici les arbres qui peuvent être greffés chaque mois et la technique recommandée : En mars : En avril et mai : En juillet : En août et septembre :