21-07-2025
Guerre en Ukraine : des pourparlers prévus mercredi entre Kiev et Moscou
Une nouvelle chance d'armistice ? Une nouvelle réunion entre Russes et Ukrainiens se tiendra mercredi.
L'annonce de cet événement
intervient après une nouvelle nuit de frappes de drones et de missiles russes sur l'Ukraine qui ont fait au moins un mort et neuf blessés à Kiev, quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.
« J'ai discuté avec (le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien) Roustem Oumerov de la préparation d'un échange et d'une nouvelle réunion en Turquie avec la partie russe. Oumerov a indiqué que la réunion était prévue pour mercredi », a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne
diffusée sur les réseaux sociaux
.
Selon un haut responsable ukrainien interrogé plus tôt sous couvert d'anonymat, cette nouvelle session aura lieu « très probablement à Istanbul » et portera sur la poursuite
des échanges de prisonniers
et la préparation d'une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
Le dirigeant ukrainien avait proposé samedi à Moscou une nouvelle rencontre à Istanbul, après deux précédentes sessions en mai et en juin. Organisées sous la pression du président américain Donald Trump, celles-ci n'avaient guère apporté d'avancées sur un cessez-le-feu,
ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués
.
Si la rencontre de mercredi n'a pas encore été confirmée par le Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov avait estimé plus tôt lundi qu'il faudrait « beaucoup de travail » pour obtenir des avancées compte tenu des propositions de paix « diamétralement opposées » des deux pays.
Jusqu'à présent, les positions des deux camps semblent irréconciliables : la Russie veut que l'Ukraine lui cède quatre régions occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l'Otan.
Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait pur et simple des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont
la poursuite des livraisons d'armes
et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou.
Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui avait ouvert le dialogue avec Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et
a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours
pour parvenir à un accord, sous peine de sanctions sévères, et a annoncé la reprise de livraisons d'armes à Kiev.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot
, en visite de deux jours à Kiev, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, à Kiev, l'un des sites endommagés par des frappes la nuit dernière et qui, comme d'autres stations, sert habituellement d'abri à la population lors des bombardements les plus intenses.
Il a ensuite évoqué avec le président Volodymyr Zelensky la coopération militaire, dont le soutien en matière de défense antiaérienne, selon les deux hommes.
Interrogé dans la soirée sur les nouveaux pourparlers russo-ukrainiens, Jean-Noël Barrot a dénoncé les « exigences maximalistes » et « inacceptables » de Moscou. « La diplomatie, ce n'est pas la soumission », a-t-il déclaré, appelant de nouveau à un cessez-le-feu.
« Il est primordial que ces réunions importantes (…) soient substantielles. Que l'autre partie ait pour mandat de discuter des questions les plus importantes : mettre fin à la guerre, parvenir à un cessez-le-feu », a déclaré son homologue ukrainien, Andriï Sybiga.