Dernières actualités avec #armées


Le Parisien
2 days ago
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Drones, munitions, formation… Quelles sont les « zones de fragilité » de l'armée française ?
Il les appelle des « zones de fragilité ». Lors de son traditionnel discours devant les armées , à la veille du défilé du 14 Juillet, Emmanuel Macron a pointé la nécessité pour la France d'être en capacité de faire face à « la menace russe » dans les prochaines années . Pour cela, il a énuméré les points faibles de la défense tricolore qui nécessitent des améliorations rapides. Avec, en filigrane, un problème : le manque de budget.


Le Parisien
2 days ago
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« Pour être craint, il faut être puissant » : Macron sonne la mobilisation générale dans son discours aux Armées
Un effort budgétaire sans précédent, qui reposera sur la « force d'âme » des Français et sur un « élan patriotique » des entrepreneurs : voilà ce qu'a annoncé ce dimanche soir le président Emmanuel Macron , chef des armées auxquelles il s'est adressé dans son traditionnel discours de veille du défilé du 14 Juillet , dans les jardins surchauffés de l'Hôtel de Brienne. Un discours d'une exceptionnelle gravité, en apogée d'une dramatisation marquée ce vendredi par la rare prise de parole publique du chef d'état-major , le général Thierry Burkhard, mais entamée par Emmanuel Macron dès son intervention télévisée du 5 mars, avec sa sortie sur la « menace existentielle » de la Russie .


Le Figaro
2 days ago
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Discours aux armées : face à l'accélération des menaces, Emmanuel Macron demande un effort de toute la nation
Le chef de l'État a annoncé une augmentation du budget des armées en 2026 et en 2027. Dans les jardins de l'Hôtel de Brienne, le ton est grave. Le président de la République, Emmanuel Macron, qui prend la parole avant les cérémonies du 14 juillet, ne tergiverse pas. « Nous vivons un moment de bascules. Jamais depuis 1945 la liberté n'avait jamais été aussi menacée et la paix sur le continent n'avait dépendu de nos décisions présentes », assène-t-il. Alors qu'une nouvelle Revue nationale stratégique doit être rendue publique, il dresse un constat du monde plus dur, plus incertain, accéléré par « la remise en cause des solidarités ». Il pense à l'incertitude qui caractérise la relation transatlantique. À la désinhibition dans le recours à la violence et au droit international «bafoué» au Proche-Orient. Mais c'est la Russie qui pose le principal défi. « La menace russe est préparée, organisée, durable. Il faudra être capable d'y faire face. Nous devons nous organiser pour faire face à cette menace et la dissuader », dit-il. « Pour être libre, dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant », annonce-t-il avant de demander à la nation « d'être plus forte ». « Cela passe par une meilleure prise de conscience de tous les Français », ajoute-t-il. « L'heure est venue de tirer toutes les conclusions de ce que nous savons ». «Nous y arriverons», a-t-il lancé. À lire aussi 14 Juillet : une très large majorité de Français a une « bonne opinion » de l'armée et souhaite une hausse des dépenses militaires Publicité L'effort sera général. Après avoir exposé l'état préoccupant du monde, comme l'avait déjà fait vendredi le chef d'état-major des armées le général Burkhard pour préparer les esprits, le chef de l'État a fixé de nouveaux objectifs pour garantir, dit-il, la sécurité des Français. Mais son temps est compté : il lui reste deux ans de mandat. Et ses marges de manœuvre sont restreintes : le premier ministre François Bayrou cherche à économiser 40 milliards d'euros… À l'Élysée, on a accepté cette réalité. L'augmentation du budget du ministère des Armées en 2026 et 2027 sera donc significative, mais limitée. L'effort sera «crédible», assure le président. L'année prochaine, le budget augmentera de 3,5 milliards d'euros par rapport à la trajectoire prévue. En 2027, il augmentera de 3 milliards d'euros pour atteindre 64 milliards d'euros, contre 56 milliards initialement prévus. Le budget ne devait atteindre 67,4 milliards qu'en 2030. Emmanuel Macron a décidé d'accélérer le pas, mais la réalité budgétaire empêchera les armées de trouver un « poids de forme » à 100 milliards d'euros, un chiffre évoqué le ministre des Armées Sébastien Lecornu. La France restera loin de l'ambition de 3,5% du PIB consacré à la défense, requis par l'OTAN. L'objectif fixé par Emmanuel Macron est d'acquérir plus rapidement des capacités envisagées pour la fin de la décennie. L'armée a besoin de stocks de munitions, de drones, de moyens spatiaux, et de rehausser son niveau d'entraînement. «Il faut combler nos fragilités», assure le président. L'effort de défense ne sera pas financé par l'endettement, a insisté le président. Il a renvoyé au premier ministre la responsabilité d'expliquer comment réussir le tour de force budgétaire. Il s'est aussi adressé aux entreprises qui devront s'adapter, a-t-il demandé, et prendre leur part d'effort au nom du «patriotisme». Il s'est aussi tourné vers les Français en demandant un effort collectif pour augmenter la productivité du pays… L'effort sera financé «par plus d'activité et plus de production», a assuré le président sans donner de détails. «Nous n'avons plus les dividendes de la paix dont nous parents ont bénéficié», a-t-il ajouté. À lire aussi Pour le général Burkhard, la Russie «a désigné la France comme son premier adversaire en Europe» Risque de guerre Emmanuel Macron n'a pas explicitement cité le risque de guerre. Il est mentionné explicitement dans la Revue nationale stratégique (RNS) actualisée, rendue publique lundi. Une précédente version de ce texte, qui dresse un état du monde et de ses menaces, avait été rédigée en 2022 après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il y était déjà question d'une perspective de « confrontation » avec Moscou « dans le temps long ». En janvier dernier, le chef de l'État avait demandé à ses subordonnés de prendre en compte les bouleversements survenus depuis trois ans pour actualiser la RNS : installation de la guerre dans la durée, désinhibition dans le recours à la violence, accélération technologique, incertitude des alliances… La menace russe s'est précisée. « Il est désormais clair que nous entrons dans une nouvelle ère, celle d'un risque particulièrement élevé d'une guerre majeure de haute intensité en dehors du territoire national en Europe, qui impliquerait la France et ses alliés en particulier européens, à l'horizon 2030, et verrait notre territoire visé en même temps par des actions hybrides massives, écrivent les rédacteurs de la RNS, du Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationale. Il est vital de se préparer à cette hypothèse ». Publicité La description de la menace russe est minutieuse et inquiétante : « la Russie a multiplié les actions hostiles vis-à-vis de la France et de ses partenaires européens en deçà du conflit direct : posture d'intimidation nucléaire, ingérences dans le champ informationnel, cyberattaques, sabotage, espionnage, détention arbitraire de ressortissants, survol du territoire de certains alliés, velléités d'ingérence dans les processus électoraux, manifestations hostiles contre les forces françaises et alliées, actions sur le territoire national ». En réalité, cela n'est pas nouveau. Mais l'accoutumance à cette guerre hybride risque de faire perdre les réflexes de sauvegarde: « Ces actions de déstabilisation de plus en plus désinhibées, ainsi que la priorité absolue accordée par Moscou au renforcement de ses forces armées confirment l'approche confrontationnelle prise par la Russie à l'égard de la France et de ses partenaires européens ». La RNS ajoute : « Moscou poursuit son réarmement avec l'objectif d'accroître son armée de 300 000 soldats, 3 000 chars et 300 avions de combat supplémentaires à l'horizon 2030. Ses dépenses militaires représentent près de 40 % de son budget ». De quoi menacer les Européens, si jamais ceux-ci ne réagissent pas et perdent l'appui des États-Unis. Urgence nationale et européenne L'urgence est européenne. Le document stratégique français insiste évidemment sur la constitution d'un pilier européen au sein de l'Alliance. Il s'inquiète aussi à mots couverts de la guerre commerciale livrée par les États-Unis depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. « Cette cohésion et cette solidarité européenne sont d'autant plus essentielles que le risque de guerre économique et technologique a significativement augmenté depuis plusieurs mois, faisant peser des risques sur des pans entiers de notre autonomie et de notre souveraineté », lit-on. Le texte fixe « onze objectifs stratégiques », sensiblement les mêmes que ceux fixés en 2022. On note aussi quelques inflexions majeures. La crédibilité de la dissuasion nucléaire, clé de voûte de la sécurité du pays, et la résilience de la nation figurent aux premiers rangs. « Il devient nécessaire que la Nation tout entière se tourne à nouveau vers sa défense et sa sécurité. Il s'agit notamment de renforcer la cohésion nationale et de créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise. À ce titre, un service militaire volontaire rénové pourrait être créé pour proposer aux Français majeurs de recevoir une formation militaire socle pouvant déboucher sur un engagement », énonce le texte. Le président prendra ses décisions à l'automne. À lire aussi «Notre environnement sécuritaire a changé et pas pour le mieux»: la crédibilité de l'Otan au défi d'un monde en guerre Feuille de route Dans une troisième partie, qui ne figurait pas dans l'édition 2022, la Revue nationale stratégique présente « les voies et moyens » identifiés pour atteindre ces objectifs. Cette feuille de route, qui ressemble à un programme législatif, devra conjurer un contexte d'impasse budgétaire et de fragilité politique… Elle prévoit notamment une adaptation des textes de lois sur la défense opérationnelle du territoire, une transformation de la Journée défense et citoyenneté, la diffusion d'un guide de résilience, une analyse des approvisionnements critiques, un renforcement des capacités de lutte contre les ingérences numériques, avec par exemple la création d'une académie de lutte contre les manipulations de l'information… La RNS couche noir sur blanc la liste des capacités militaires à renforcer : Les efforts « porteront plus particulièrement sur les munitions, les drones et munitions téléopérées, la suppression des défenses adverses, la défense sol-air et lutte antidrones, la guerre dans le champ électromagnétique, les feux dans la profondeur y compris les capacités de frappes de missiles conventionnels, les trames « contrôle de l'espace maritime » et « aviation de chasse », l'aviation de transport et la capacité à commander, appuyer et soutenir la composante terrestre de niveau opératif d'une coalition ». Presque tout est à faire.


Le Parisien
2 days ago
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Budget de la défense, réserve, jeunesse… Ce qu'il faut retenir du discours aux Armées d'Emmanuel Macron
« Des annonces majeures » étaient attendues. Pour son traditionnel discours aux Armées, à la veille du défilé du 14 Juillet , Emmanuel Macron a pris la parole ce dimanche soir depuis l'Hôtel de Brienne, siège du ministère. Désireux de remettre la défense au centre de ses priorités immédiates, dans un contexte de menaces accrues pesant sur la France, le chef de l'État a annoncé une hausse supplémentaire des ressources allouées aux armées, au nom d'un effort de guerre incluant notamment la jeunesse. « Nous vivons un moment de bascule, jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée. Nous replongeons dans des années ou l'Histoire se fait », a commencé par rappeler le président français. « Nous, Européens, devons désormais assurer notre sécurité nous-mêmes », a-t-il ajouté, parlant notamment d'une « menace russe durable » et d'un « retour du fait nucléaire ». « Les conflits sont multiformes. Ils supposent de durcir nos capacités, nos forces et la nation dans son entièreté », a lancé Emmanuel Macron. « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint, pour être craint, il faut être puissant. La nation doit être plus forte. » Pour y parvenir, le chef de l'État a annoncé une augmentation importante du budget des armées, qui sera doublé d'ici 2027 au lieu de 2030, comme initialement prévu. Dans le détail, le président de la République souhaite une hausse de 3,5 milliards de dépenses supplémentaires en 2026, puis 3 milliards de plus en 2027. En 2027, le budget total des armées sera donc de 64 milliards. Emmanuel Macron a parlé d'un « effort nouveau, crédible » et « indispensable ». « C'est juste ce qu'il nous faut, mais vraiment ce qu'il nous faut », a-t-il justifié. Cet effort sera « financé par plus d'activité et plus de production », mais pas par « l'endettement ». « Si notre liberté a un prix, le voici », a-t-il lancé, à l'heure où François Bayrou s'apprête à dévoiler un plan pour parvenir à 40 milliards d'économies budgétaires, dans un contexte de déficit abyssal. Si aucune annonce concrète d'équipement n'a été officialisée par le chef de l'État, ce dernier a affirmé que la France devait « combler (ses) zones de fragilité ». L'objectif ? Renforcer « nos stocks de munitions », « notre défense aérienne et nos moyens de guerre électronique, augmenter nos capacités spatiales, pousser au maximum les curseurs de l'entraînement des soldats », a-t-il lancé. « Nous avons des armées solides, mais surtout, ce que je viens de nommer, il nous faut durcir le modèle, gagner aussi en masse. » À l'heure où de nombreux pays européens rétablissent un service national, Emmanuel Macron souhaitait trouver des solutions « pour que la jeunesse ait l'occasion de servir ». S'il n'a pas annoncé ce dimanche une telle mesure, le président de la République a demandé une accélération des « efforts sur notre réserve ». Il souhaite également « donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir » mais a confirmé qu'il donnerait « ses orientations et décisions en ce sens à l'automne ». Dans son discours aux armées, Emmanuel Macron a également annoncé une « remise à niveau » des rémunérations des militaires. « Le statut général des militaires est une force pour notre défense. La condition militaire engage la nation, entretient une force morale, des principes essentiels et la reconnaissance de votre condition. (…) Cela a été fait pour les militaires de rang et pour les sous-officiers. Cela le sera totalement d'ici la fin de l'année pour les officiers. »


Le HuffPost France
2 days ago
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Discours aux armées : Macron veut 6,5 milliards d'euros en plus au budget de la Défense d'ici 2027
POLITIQUE - « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint et pour être craint, il faut être puissant ». C'est pour cela que la France va doubler son budget non plus pour 2030, mais pour 2027, soit 6,5 milliards d'euros d'ici deux ans. C'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron ce dimanche 13 juillet lorsqu'il s'est exprimé « pour la neuvième fois » face aux Français, lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des armées, à l'Hôtel de Brienne. « Alors que nous avions prévu de doubler le budget [de la Défense] d'ici 2030, nous allons le doubler d'ici 2027 », a annoncé le président de la République, évoquant un « effort nouveau historique et proportionné ». Pour renforcer l'effort budgétaire pour la défense, il faudra ajouter des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura doublé en dix ans sous ses deux mandats. « Une actualisation de la loi de programmation militaire » pour 2024-2030 « sera présentée à l'automne, a dit le chef de l'État. Il a affirmé refuser que cet effort « soit financé par l'endettement », à l'heure où le gouvernement doit donner un net tour de vis pour tenter de redresser les comptes publics. « Jamais notre liberté n'avait été si menacée » « Nous vivons un moment de bascule. Jamais, depuis 1945, la liberté n'avait été menacée à ce point », avait commencé le président, annonçant la couleur. Il était entouré sur scène par François Bayrou, le Premier ministre, Sébatien Lecornu, le ministre de la Défense et Patricia Mirallès, ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. « Jamais notre liberté n'avait été si menacée, a-t-il poursuivi, ajoutant que quand il n'y a plus de règles, c'est la loi du plus fort qui s'impose. » « Soyons clairs : nous, Européens, devons désormais assurer notre sécurité nous-même », a-t-il déclaré après avoir égrené les différents conflits dans le monde, dont notamment la menace russe à la course technologique, l'arrivée de l'intelligence artificielle. « Ces dernières années ont été marquées par le retour de l'impensable, et regardez encore ces derniers mois l'accélération des évènements, les combats entre Israël et l'Iran, les combats aériens entre l'Inde et le Pakistan, les à-coups de l'aide américaine en Ukraine », a déclaré le président évoquant une « accélération de l'histoire ». « Il n'y a plus d'arrière, il n'y a plus de front. » « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint et pour être craint, il faut être puissant », a poursuivi Emmanuel Macron, assurant que