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Val-David accueille son grand rendez-vous de céramique
Val-David accueille son grand rendez-vous de céramique

La Presse

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Val-David accueille son grand rendez-vous de céramique

1001 pots est devenue la plus grande exposition de céramique en Amérique du Nord. La très attendue exposition de céramique 1001 pots est de retour à Val-David. Pour sa 36e mouture, l'évènement accueille plus de 100 céramistes dans le village des Laurentides. Cette année, on présente une nouveauté : l'Espace K, un lieu consacré à la découverte de céramistes renommés. Pour l'inaugurer, c'est le travail de l'artiste Myriam Bouchard qui sera mis à l'honneur. Plusieurs activités sont aussi au programme, dont des ateliers de céramique pour tous les niveaux, mais aussi des performances musicales, conférences et classes de maître. Ouvert tous les jours jusqu'au 17 août. 2435, rue de l'Église, Val-David, 5 $ (gratuit pour les 5 ans et moins) Consultez le site de 1001 pots

Balade bucolique à Cahors, le long du Lot
Balade bucolique à Cahors, le long du Lot

Le Figaro

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Balade bucolique à Cahors, le long du Lot

IDÉE WEEK-END - Le lieu de naissance de Gambetta allie une histoire très riche, des paysages à couper le souffle et une gastronomie exceptionnelle. « La rivière et les collines, ce sont ces caractéristiques de la vallée du Lot qui ont séduit tant d'intellectuels et artistes, dont André Breton, qui avait une maison à Saint-Cirq-Lapopie, et Henri Martin, qui a donné son nom à ce musée, mais aussi, plus récemment, Sally Davies et Jeffery Stride », explique Sabine Maggiani, responsable des collections de l'ancien musée municipal de Cahors, récemment rénové. Les paysages bucoliques, ce sont effectivement les sujets préférés du couple, qui y a posé ses valises « après être tombé en panne dans les années 1970 », raconte Jeffery d'un air espiègle. Depuis, la Galloise et le Britannique, qui ont exposé leurs toiles dans le monde entier et comptent l'ex-premier ministre Tony Blair parmi leurs adeptes, expriment leur amour pour leur région adoptive à l'aide de pinceaux et de pastels. Une sélection de leur travail est exposée jusqu'à la fin de l'année au musée Henri-Martin. Le musée Henri-Martin. Annette Castelgay - Grand Cahors « Le musée est venu nous voir en nous demandant comment nous avions pu vivre, avec nos trois enfants, de notre passion. L'objectif de l'exposition est de renseigner le visiteur autant sur le modèle économique de l'art que sur le processus de création », décrit Sally, en recevant dans son atelier, avec vue sur un jardin luxuriant, situé à Vers, à quelques kilomètres de Cahors. « C'est une rétrospective de nos vies, qui ne sont pas terminées, faites de choix et de chance. C'est un luxe de pouvoir vivre ici et de montrer aux autres la beauté des paysages locaux, qui invitent à la contemplation », complète Jeffery, dont l'autobiographie vient de sortir. Publicité « Nous avons tenté de transposer le mieux possible l'univers du couple au musée en imaginant un parcours sensoriel, composé d'odeurs - le jasmin de leur jardin -, de vidéos, mais aussi de musiques et, pour la première fois, une matériauthèque, montrant leurs outils », décrit Sabine Maggiani. Une expérience hors du commun ! Exposition « Une vie au fil du Lot », jusqu'au 31 décembre. Entrée : 8 €, « dernière heure », à partir de 17 h, 2 €. Tél. : 05 65 20 88 88. Visites Carte de Cahors. Le Figaro 1. Se perdre dans les rues Si les pierres pouvaient parler, elles en auraient, des histoires à raconter, à Cahors ! Et de toutes les époques. Des traces des Romains sont visibles sous les allées Fénelon, où se trouve un amphithéâtre découvert lors de la construction du parking souterrain. Une nécropole mérovingienne (481 à 751 ans) vient d'être identifiée à quelques pas du centre-ville, mais elle n'est pas accessible au public. La cathédrale Saint-Étienne, édifiée à partir du XIIe siècle, et de nombreuses maisons autour sont autant de témoins du Moyen-ge. C'est évidemment aussi le cas de l'emblématique pont Valentré, qui constitue avec ses trois tours fortifiées un exemple de l'architecture de défense de l'époque. Signalons aussi que Cahors est le lieu de naissance de Léon Gambetta, dont les parents tenaient un bazar au pied de la cathédrale, dont l'enseigne a été conservée. Pour une magnifique vue sur la ville et la rivière dont elle épouse la forme, montez au mont Saint-Cyr. En voiture ou à pied en 30 min environ depuis le centre, la randonnée en boucle faisant moins de 4 km. Office de tourisme, 40 pl. François-Mitterrand. Publicité 2. Le Malbec Lounge Situé au sein de l'office de tourisme, cet espace aux allures de bar permet de découvrir une autre facette du patrimoine local, les vignobles de Cahors, des coteaux du Quercy et des côtes du Lot. Le lieu doit son nom au cépage principal, le malbec, qui a la particularité d'être très tanné, donnant aux vins une couleur foncée, au point de les surnommer « vins noirs ». La dégustation peut se faire en autonomie, grâce à des distributeurs proposant huit bouteilles à la fois, ou accompagné par un expert, voire les vignerons eux-mêmes. Pour ceux qui souhaitent poursuivre l'expérience et emporter quelques flacons, direction les différentes propriétés autour de Cahors. Dégustation gratuite. Animation les premiers vendredis du mois, au tarif de 15 €. Place François-Mitterrand. Tél. : 05 65 53 20 65. Où dormir ? 3. La Bellours La Bellours. Annelot Huijgen / Le Figaro Quatre ans de travaux ont été nécessaires au jeune couple Grégory Lours et Ève Bellanger pour transformer cette maison bourgeoise de 1886 de fond en comble. « Nous aurons bientôt également un spa et un hammam qui seront accessibles aux clients de nos chambres d'hôte et de l'institut de beauté adjacent géré par ma compagne », sourit l'ancien directeur de ressources humaines, aux petits soins. L'établissement, idéalement situé à quelques minutes à pied de la mairie, propose cinq chambres spacieuses et lumineuses avec vue sur la cour dotée d'une piscine ou sur les collines. Pour passer un moment exquis en se faisant masser par les mains d'Ève, qui utilise les produits bio de la marque locale Phyt's. Publicité À partir de 230 € pour deux nuits (minimum) avec les petits déjeuners. 63, rue Hautesserre. Tél. : 06 27 80 96 72. . Institut de beauté L'Univers des 5 Sens. Tél. : 06 23 35 29 86. 4. La Chartreuse La Chartreuse. Annelot Huijgen / Le Figaro Vous souhaitez vous réveiller en contemplant le Lot ou bien le mont saint Cyr ? À La Chartreuse, qui doit son nom aux moines de l'ordre des Chartreux, vous êtes à la bonne adresse. La vue fera oublier le caractère quelque peu vieillot des 55 chambres, dont quatre familiales, de ce 3-étoiles dans un ancien moulin. Détenu par la famille Pieron, qui exploite aussi le petit train touristique et des péniches pour des croisières, l'établissement dispose d'une grande salle de restaurant, avec une terrasse au bord de l'eau. Vous aurez de fortes chances d'y partager le repas avec des randonneurs engagés sur le chemin de Saint-Jacques, qui passe à quelques mètres. À partir de 90 € la nuit, 12,50 € le petit déjeuner. 130, chemin de la Chartreuse, Tél. : 05 65 35 17 37. À table ! 5. Chez Suzanne Situé au pied du pont Valentré, voilà une adresse toute récente. Photo presse Situé au pied du pont Valentré, voilà une adresse toute récente, mais qui a déjà gagné ses lettres de noblesse. Aux fourneaux, le couple Julien et Justine, qui se sont connus au château de Mercuès, tout proche, y proposent « une cuisine de cœur et de saison ». « L'objectif n'est pas d'obtenir une étoile Michelin, comme le restaurant dont j'ai été chef pendant dix ans. Nous proposons de passer un bon moment dans un lieu chaleureux et avec des plats au bon rapport qualité-prix », explique Julien Poisot. L'expérience laisse bouche bée, tant les recettes sont succulentes. Justine Bazin sourit : « Nous élaborons notre carte en fonction de ce que nos fournisseurs locaux nous proposent tous les jours. Nous n'avons que l'embarras du choix, dans la vallée du Lot. » Formules à partir de 25 €. 32, boulevard André-Breton, Tél. : 05 65 22 13 04. 6. Le Jardin de Suzan Si vous êtes persuadé que la cuisine végétarienne, sans viande ni poisson, et surtout végane, excluant tous les produits d'origine animale, est forcément fade et ennuyeuse, allez donc voir cette autre Suzan, dont le nom, Melikian, révèle ses origines. Cette ancienne enseignante a ouvert il y a bientôt cinq ans son petit restaurant, où elle partage ses recettes. Des faux foies gras, saucisses et cuisses de poulet aux vrais gâteaux arméniens, nul doute que vous reverrez votre opinion après avoir expérimenté cette explosion de saveurs. À quelques pas de là, une autre adresse végétarienne ne désemplit pas. Le chef Pierre Renaud a repris l'an dernier les rênes de Marie Colline, institution locale, en y apportant sa touche personnelle. Personnalisation des plats possibles pour respecter des contraintes alimentaires (sans sucre, sans gluten…). Compter autour de 20 €. 6, rue de la Légion-d'Honneur. Tél. : 06 95 62 69 08. À lire aussi Nos 5 restaurants coups de cœur à Cahors et alentour Expérience À la recherche de la bombe « Pourquoi pas (re)découvrir le centre-ville de façon ludique en se lançant à la recherche du propriétaire de la valise perdue ? », propose Brice Bord, directeur artistique de Plume Pourpre. Cette compagnie de théâtre a imaginé un jeu de pistes avec l'office de tourisme de Cahors. Les détectives d'un jour de l'« Office de tout risque », assisté au téléphone par l'agent Z, devront résoudre huit énigmes pour retrouver la mystérieuse personne ayant oublié ses affaires en 1957. Le tout en 1 h 30 maximum, car une bombe risque d'exploser. « Le scénario est inspiré de faits réels », pointe Lisa Filisetti, conseillère en séjour. L'enquête se mène en rejoignant un groupe, en formant son propre groupe, quitte à se battre en duel, en journée et à la nuit tombante pour plus de suspense. Réservation pour 2 à 6 joueurs, 1 h 30, entre 50 € et 60 € par équipe, uniquement pendant les vacances scolaires, sur 7. Flâner au marché Vue générale du marché local à Cahors, dans le sud-ouest de la France, le 3 juillet 2024. MATTHIEU RONDEL / AFP Vins, fromages, agneaux, canards, noix, safran et, selon la saison, truffes ou encore fraises et melons, la vallée du Lot regorge de trésors gastronomiques. Le mercredi et le samedi, les artisans se rassemblent autour des emblématiques halles de Cahors, qui ont participé cette année au concours national des plus beaux marchés. Une visite incontournable pour mettre les cinq sens en éveil ! Place Chapou, de 8 h à midi. Excursions Une plongée dans les entrailles de la terre Dans la vallée du Lot, le temps se remonte jusqu'à 200 millions d'années ! On peut observer aussi bien des empreintes de dinosaures, à Luzech et Crayssac, que celles d'un enfant vivant il y a plus de 15 000 ans. Dans la grotte du Pech Merle, à Cabrerets, le mélange de merveilles réalisées par la nature, dont des formations géologiques très peu courantes, et la main de l'homme préhistorique, qui y a peint mammouths, bisons et chevaux, ne laissera pas indifférent. Le Musée Amédée Lemozi, du nom de l'abbé qui étudia en premier le lieu découvert en 1922, ainsi qu'un sentier pédagogique de 3,5 km, au départ de la grotte, racontant l'histoire de l'univers depuis le Big-Bang, complètent l'expérience. Sur réservation, entrée : 17 €, enfant entre 3,50 et 14 €. Tél. : 05 65 31 27 05. À la découverte des producteurs De nombreux agriculteurs autour de Cahors ouvrent leurs portes. Sophie et David Girard, au Mas de l'Essentiel (tél. : 06 79 06 19 32. proposent une visite gratuite de leur exploitation d'huile essentielle de lavande à Villesèque, mais aussi un jeu à travers les champs, un atelier de création de savons et une boutique de leurs produits à l'odeur enivrante. Autre parfum à (re)découvrir, celui du safran. Au Moyen-ge, le Quercy était un gros producteur de la Crocus sativus, réintroduite depuis quelques années notamment aux Jardins du Mas de Greil (tél. : 06 72 96 04 41. Savez-vous qu'il faut 200.000 fleurs, qui fleurissent en octobre et novembre, pour obtenir un kilo de l'épice la plus chère au monde ? Ne partez pas sans déguster une autre délicatesse, les truffes noires récoltées l'hiver et les blanches l'été. Direction Montcuq, où Jean-Paul Bataille partage, avec son chien, tous les secrets du « diamant noir », lors de visites guidées (tél. : 06 08 76 21 10. truffesnoiresdemontcuq). Enfin, le « vin noir » se déguste sur de nombreuses propriétés, dont celle de Fabien Jouve, le Mas del Périé, à Trespoux-Rassiels, où on peut même rester dormir au milieu des vignes (tél. : 05 65 30 19 07. Pour une touche royale, rendez-vous au château de Cayx, à Luzech (tél. : 05 65 20 13 22. château-de-cayx-com). Propriété de la famille régnante du Danemark, on peut y déguster et acheter du vin, mais aussi visiter, sur réservation, le jardin et les collections personnelles d'art premier. À lire aussi Rocamadour, Padirac, Saint-Cirq-Lapopie... Vacances dans le Lot en toute liberté

Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art
Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art

Le Figaro

time20 hours ago

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Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art

En 2022, l'artiste anglo-américaine Emma Webster pensait conclure sa meilleure vente avec la star de la pop. Mais derrière cette commande flatteuse se cachait une arnaque minutieusement préparée. En 2021, Emma Webster achevait l'une de ses dernières toiles : Happy Valley. Un tableau gigantesque : 2 m par 3, des feuillages sombres et une lumière filtrée à travers eux. Dans cette œuvre, l'artiste anglo-américaine peignait une nature vorace, presque vivante, «capable d'engloutir l'espace et ceux qui la contemplent». Une toile qu'elle croyait avoir vendue pour 55.000 dollars à Stefani Germanotta — le vrai nom de Lady Gaga. L'e-mail semblait sincère, l'adresse de contact crédible, la transaction solide. Jusqu'à ce que son Happy Valley ne refasse mystérieusement surface, trois ans plus tard, lors d'une vente aux enchères chez Christie's à Hong Kong, et que l'escroquerie n'éclate. À l'heure actuelle, le FBI tente toujours de remonter la piste de cette fraude inattendue. Koji, le bouledogue français comme appât L'histoire commence en 2021, dans l'atelier de Los Angeles d'Emma Webster, une artiste peintre émergente de 36 ans. Entre ses murs blancs inondés de soleil, l'artiste donne les derniers coups de pinceau à Happy Valley, une toile immersive, vertigineuse, dans laquelle une forêt luxuriante semble s'étendre bien au-delà des limites du cadre. Emma aime les paysages saturés, les jeux de lumière qui percent l'obscurité, comme en témoignent nombre de ses autres œuvres. En 2022, tandis qu'elle forge sa place sur la scène artistique, ses tableaux se vendent rapidement, et son nom commence à circuler dans les cercles de collectionneurs privés. Jusqu'à ce qu'arrive un premier e-mail, provenant de Stéphani Germanotta, le vrai nom de Lady Gaga. «Je suis une grande fan de votre travail, auriez-vous des tableaux disponibles ? J'agrandis ma collection, composée d'artistes féminines influentes comme Kusama, Frankenthaler, Louise Bourgeois, Lynda Benglis et bien d'autres. Vos œuvres la compléteraient à merveille. Au plaisir de vous lire, Stefani.» Publicité À lire aussi La rocambolesque histoire de ces deux Espagnoles qui pensaient donner de l'argent à Brad Pitt Emma Webster est abasourdie. Lady Gaga ? L'adresse, bien qu'intrigante, paraît néanmoins cohérente : «ladyandkoji@ en référence à Koji, le nom d'un des bouledogues français de la chanteuse pop, un détail que seuls les fans attentifs connaissent. Emma Webster s'autorise alors à y croire. Il n'est pas rare que les célébrités placent leur fortune dans les œuvres d'artistes en vogue, transformées en vitrines prestigieuses pour ces derniers. «Waouh. Merci beaucoup pour vos gentils mots. J'adore les collections axées sur l'émancipation des femmes, et celles-ci sont des poids lourds !», répond l'artiste directement par mail, sans passer par un agent. L'échange se poursuit, Emma Webster lui proposant Happy Valley, son seul tableau en stock. L'expéditrice prétend devoir partir en tournée et souhaite que la vente se termine vite par le biais de son assistante, demandant cependant une ristourne à 55.000 dollars. Par prudence, elle demande une preuve d'identité. «Voici une petite photo de moi en train de régler quelques affaires avant de prendre la route !», lui envoie immédiatement la fausse Lady Gaga. Quelques jours plus tard, le paiement de 55.000 dollars arrive bien sur le compte de l'artiste. Le tableau est expédié mais Emma formule une dernière requête, demandant que la toile ne soit pas revendue pendant cinq ans, une clause faite pour stabiliser la cote de ses œuvres. La fausse Lady Gaga accepte : «Absolument, je ne vends jamais». «Je crains que vous n'ayez été dupée» Pendant deux ans, Emma Webster aime raconter avec une certaine fierté qu'une de ses toiles appartient désormais à l'interprète de Bad Romance. Jusqu'au jour où, en 2024, son père tombe sur une publication Instagram de la maison Christie's. «Prêts pour le marathon du mois de l'art à Hong Kong ? Nous sommes ravis de présenter Happy Valley d'Emma Webster parmi les lots phares de notre vente post-millénaire.» Après le sentiment de trahison, vient l'incompréhension. Pourquoi Lady Gaga revendrait-elle ce tableau, en contradiction avec leur accord ? Tandis qu'elle contacte immédiatement le manager de la star, la réponse est sans appel : «Je crains que vous n'ayez été dupée. Lady Gaga n'a jamais acheté ce tableau. Elle ne possède pas cette adresse e-mail. Nous sommes sincèrement désolés.» Comme elle le confie dans le New York Times, qui lui a consacré un portrait, Emma Webster est amère et s'en veut encore de ne pas avoir repéré plus tôt les signaux d'alarme. Notamment concernant l'adresse d'expédition du tableau. «Stefani Germanotta» avait notamment précisé dans un courriel que la livraison se ferait au nom de «Chris Horton», identifié dans un courriel comme son majordome, or ce nom n'apparaissait nulle part sur le bordereau prêt à l'envoi, finalement destiné à un stockage temporaire. «Pour info, Emma, nous accordons une grande importance à la confidentialité à la suite de certains incidents avec des livreurs par le passé», avait rassuré la fausse Lady Gaga. Face à la supercherie, Emma Webster a bien tenté de remonter la piste. Le tableau a été envoyé à Christie's pour être revendu par Matt Chung, galeriste à Hong Kong, tout cela par l'intermédiaire d'un certain John Wolf, conseiller artistique basé à Los Angeles qui «n'avait connaissance d'aucune activité frauduleuse et était également victime de circonstances malheureuses». Malgré tout, le flou entoure les transactions. Qui est l'acheteur initial et d'où proviennent les 55.000 dollars reçus par Emma Webster ? La maison Christie's Publicité C'est désormais au FBI de répondre à cette question. Quant à Emma Webster, celle-ci attend toujours la restitution du tableau, bien que son usurpateur n'ait pas été identifié. En effet, si la maison de ventes aux enchères a accepté de retirer l'œuvre d'art de son catalogue, elle a néanmoins refusé de la lui restituer. «En tant que partie neutre, une fois qu'une œuvre nous est confiée, nous sommes tenus de la conserver en cas de problème jusqu'à sa résolution», a déclaré une porte-parole de chez Christie's. De son côté, Chung a déclaré être prêt à partager une partie des recettes (à hauteur de 30%) de toute vente de Happy Valley avec sa créatrice Emma Webster, si elle acceptait une nouvelle mise aux enchères. Ce qu'elle a décliné. Sans grande surprise, cette arnaque a laissé une marque sur la confiance qu'elle accorde à ses futurs acheteurs, mais a aussi permis de renforcer sa cote sur le marché de l'art. Car Emma Webster n'a pas toujours eu la notoriété qu'elle a aujourd'hui, marquée par des débuts difficiles lors de son arrivée à Los Angeles. Originaire d'Encinitas, en Californie, elle aura connu plusieurs années de galère, vivant presque à la rue, avant que l'attention d'Alice Lung, associée à la prestigieuse galerie Perrotin, à Paris, ne se porte sur ses toiles et décide de l'inclure dans l'exposition inaugurale de la galerie à Séoul. Si Emma Webster se bat toujours pour connaître l'identité de son malfaiteur, et, par là, éviter qu'il ne piège d'autres artistes, elle conclut néanmoins, presque flattée, son interview pour le New York Times en ces mots : «Jamais je n'aurais jamais imaginé que quelqu'un aurait besoin de se faire passer pour une pop star juste pour avoir accès à l'une de mes peintures».

L'artiste JR plante un arbre géant au Carré Sainte-Anne de Montpellier
L'artiste JR plante un arbre géant au Carré Sainte-Anne de Montpellier

Le Figaro

timea day ago

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L'artiste JR plante un arbre géant au Carré Sainte-Anne de Montpellier

Dans ce lieu d'exposition de l'Hérault fraîchement restauré, l'artiste a imaginé une œuvre monumentale destinée à célébrer la diversité. Le clocher, notamment, montrait des signes de faiblesse. Le Carré Sainte-Anne de Montpellier, lieu d'exposition situé dans une église désacralisée, a fait l'objet de huit années de travaux pour retrouver son lustre. Il a rouvert ses portes fin mai. Un mois plus tard, il accueille en son sein un arbre de l'artiste à succès JR, qui a abandonné son appareil photo pour faire pousser cette installation monumentale. L'œuvre principale d'une exposition personnelle intitulée Adventice. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Aux branches pendent des mains en papier. « L'arbre est fait de toutes les mains que vous laisserez ici, comme une mémoire collective en perpétuelle évolution », a assuré JR devant des visiteurs. Les Montpelliérains avaient été invités à déposer l'empreinte de leurs mains avant le début de l'exposition. À travers ce projet, relaie le magazine municipal En Commun , l'artiste ambitionne de célébrer à son tour la diversité. « Le mot 'adventice' signifie qui vient de l'extérieur. C'est une herbe, une graine, une main tendue. C'est aussi une idée forte pour notre époque : ce qui vient d'ailleurs peut enrichir un sol, une culture, une ville. » À lire aussi JR relooke à nouveau la façade du Palais Garnier: après la caverne, la grotte Publicité Restauration des décors JR affirme s'être inspiré du fleuve montpelliérain. « Au Moyen ge, sur les rives du Lez, la laine lavée importée d'Espagne ou d'Afrique charriait des graines lointaines. Ces plantes ont poussé ici, discrètes mais bien réelles. Elles ont changé à jamais le paysage. » Cet artiste engagé (lui préfère le terme « engageant ») a rencontré le succès en 2004 avec ses Portraits d'une génération, des clichés de jeunes de banlieue parisienne. Depuis, ses installations grand format à mi-chemin entre photographies et collages font le tour du monde. Il a été invité à redécorer, de façon éphémère, le Pont-Neuf comme la Pyramide du Louvres, avant des incursions dans d'autres domaines. En 2024, il a par exemple imaginé l'une des suites du train de luxe Venice Simplon-Orient-Express. Le Carré Sainte-Anne, qui a accueilli avant sa fermeture des œuvres de Gérard Garouste ou Hervé Di Rosa, s'est refait une beauté pour un montant s'élevant à cinq millions d'euros, selon la municipalité. Aux travaux de structures a succédé la restauration des décors originaux de cette église de la fin du 19e siècle, située dans le quartier historique de l'Écusson. Où trôneront, jusqu'au mois de décembre, l'arbre de JR et ses ramifications symboliques.

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