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Le Parisien
5 days ago
- Science
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« Sun tattoo » : le tatouage à la crème solaire, la tendance qui fait pâlir les dermatos
Vous avez sûrement déjà eu une marque de bronzage raté : un coup de soleil avec une marque de la main dans le dos, des traces rouges sur l'arrière du mollet ou le bord des chaussettes, car la crème solaire n'avait pas été appliquée partout. Seulement voilà, de ces ratés, une nouvelle tendance a émergé sur TikTok : le « sun tattoo ». Cette fois, plus question d'erreur, le geste est tout à fait intentionnel. Il s'agit d'esquisser une étoile, un cœur, un papillon, ou tout autre motif en crème solaire et d'attendre que le soleil fasse son effet. Une fois la peau bronzée, le dessin apparaîtra plus clair. Mais cela implique que vous n'ayez pas mis de crème solaire pour protéger le reste de votre peau .
Le Figaro
07-07-2025
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Cabines UV, compléments alimentaires... Pourquoi il est illusoire de «préparer» sa peau au soleil
Les spécialistes rappellent que ces gestes sont non seulement inutiles, mais aussi dangereux. Cabines UV, compléments alimentaires, autobronzants... Alors que les vacances d'été démarrent, de nombreuses idées fausses persistent autour du soleil et continuent d'alimenter des comportements à risques. Le sujet n'est pourtant pas à prendre à la légère : chaque année, entre 140.000 et 243.000 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués en France. Un chiffre multiplié par trois depuis les années 1990. Parmi ces cas, 80% sont directement dus à une exposition excessive aux UV. Parmi les idées reçues les plus tenaces, il y a celle concernant les cabines UV. Environ 20 % des Français pensent que des séances de bronzage artificiel avant l'été diminuent le risque d'attraper des coups de soleil, selon un sondage Ipsos de 2023 pour le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV). Un tiers des jeunes de 25 à 34 ans y ont même recours. À lire aussi Le bronzage artificiel permet-il vraiment de préparer la peau au soleil ? Publicité C'est tout l'inverse qui se produit. « Ces pratiques augmentent considérablement les risques de cancer cutané », alerte le syndicat. Seulement 20 minutes de bronzage en cabine équivaut à « une journée de soleil tropical sur la peau », a même indiqué à l'AFP le Dr Catherine Olivérès Ghouti, membre du SNDV. « Cette pratique est encore plus dangereuse que l'exposition au soleil sans protection », met en garde la dermatologue. Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l'âge de 35 ans «augmentent de 59% le risque de développer un mélanome cutané». Et pour cause : les rayonnements UV artificiels sont classés « cancérogènes certains pour l'homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 2009. Les cabines de bronzage sont d'ailleurs interdites dans plusieurs pays, comme l'Australie. Ce n'est pas le cas en France où, chaque année, environ 380 nouveaux cas de mélanomes sont liés à ces cabines. Rien ne peut vraiment «préparer» la peau au soleil Autre mauvaise idée : foncer sa carnation avant de s'exposer au soleil, en prenant des compléments alimentaires ou grâce à de l'autobronzant. Les peaux foncées produisant davantage de mélanine protectrice contre le soleil, l'idée pourrait sembler tentante. Mais en pratique, ce raccourci est trompeur. En effet, les compléments alimentaires ne sont souvent que « de simples colorants à base de carotène », qui vont donner un teint hâlé, « mais ne remplacent pas la mélanine et ne confèrent aucune protection contre les rayons ultraviolets », explique le Pr Claude Linassier, directeur du pôle prévention, organisation et parcours de soins à l'Institut national du cancer (INCa). À lire aussi Le bronzage artificiel permet-il vraiment de préparer la peau au soleil ? À fortes doses, certains compléments alimentaires à base de bêtacarotène ont même un effet néfaste sur la santé, prévient l'oncologue, car ils « représentent un surrisque de cancers du poumon pour les fumeurs ou ex-fumeurs, et les personnes qui ont été exposées à l'amiante ». En outre, ces produits peuvent même pousser à s'exposer plus longtemps, voire sans protection parce qu'ils donnent l'illusion d'être déjà bronzé. Une peau bronzée montre donc que l'ADN a subi des dommages. Pr Claude Linassier, directeur du pôle prévention, organisation et parcours de soins à l'Institut national du cancer (INCa). Au final, «il n'existe pas de bronzage sain», même à petite dose, selon l'INCa. « Ce dernier constitue une agression pour la peau, signe d'une réaction qui s'enclenche contre les dommages provoqués par les UV, naturels ou artificiels. Une peau bronzée montre donc que l'ADN a subi des dommages », prévient l'Institut national du cancer. « Il n'existe aucun moyen de préparer la peau aux effets du soleil », rappelle le Pr Claude Linassier de l'Institut national du cancer. Publicité La crème solaire ne suffit pas En cas d'exposition au soleil, l'utilisation de crème solaire est indispensable et à renouveler toutes les deux heures, mais même les produits solaires les plus efficaces - indice 50 - ne filtrent pas la totalité des UV. La protection solaire doit donc être multiple : port de vêtements avec un tissage serré ou traités anti-UV, chapeau à larges bords, lunettes de soleil et limitation de l'exposition aux heures les plus chaudes. Pour ceux soucieux de faire leur stock de vitamine D, seules quelques minutes d'exposition suffisent en réalité à couvrir les besoins physiologiques. L'INCa recommande ainsi d'exposer quotidiennement mains, avant-bras et visage d'avril à septembre, « de 5 à 10 minutes pour les peaux claires et de 15 à 30 minutes pour les peaux foncées ou noires». De son côté, la Ligue contre le cancer a lancé mi-juin une campagne de prévention appelant à ne pas « griller au soleil » cet été, car « on n'est pas des saucisses », rappelant que les cancers cutanés font partie des « 40% de cancers évitables ».
