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24 Heures
15-07-2025
- Politics
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Attaqué par des vaches en randonnée, il nous raconte comment il a survécu
Un randonneur a été gravement blessé dans le Jura par des vaches cherchant à protéger leurs veaux. Témoignage d'un homme, qui a vu la mort de près. Publié aujourd'hui à 17h30 Cédric Evard souffre d'un péroné brisé, de côtes cassées et d'hématomes multiples à la suite de sa malheureuse rencontre avec des vaches. DR En bref: Le cinquantenaire aurait pu y rester. Passionné de randonnée, Cédric Evard et son chien ont été attaqués par une dizaine de vaches mères en fin de semaine dernière dans le Jura, entre Soubey et Saignelégier. Les bêtes ont cherché à protéger leurs veaux, qui se trouvaient à proximité. Ce cadre bancaire a été gravement blessé : péroné brisé, côtes cassées et contusions multiples. Témoignage. Avez-vous été surpris par cette attaque de vaches ? Était-ce dans un pâturage ouvert au public? Complètement, oui. D'autant que je ne suis pas un citadin et que je connais la nature. J'habite dans un petit village vaudois de 200 âmes, avec des paysans et des vaches tout autour. Je fais énormément de randonnée et suis très souvent confronté à des vaches mères (ndlr: potentiellement dangereuses, car protégeant leur progéniture) . Là, j'étais sur un sentier de marche national, où je me baladais avec mon chien. Comment vous sentez-vous aujourd'hui? Physiquement, de mieux en mieux, même si je suis cassé de partout. Je prends des antidouleurs et j'ai une semaine d'arrêt de travail. J'ai le péroné et deux côtes cassées, ainsi que des hématomes partout. Les médecins m'ont dit que j'étais un miraculé, que je n'aurais pas survécu si les vaches m'avaient brisé le coccyx ou piétiné le ventre. Ça a passé à un cheveu. Avez-vous l'impression d'avoir fait une erreur dans votre itinéraire? J'utilise toujours des sentiers pédestres balisés et ne passe jamais à travers des champs privés. Là, je me trouvais avec mon chien sur un itinéraire national, donc un lieu tout à fait public. On peut croiser des bovins sur les sentiers de randonnée en Suisse. La rencontre peut s'avérer dangereuse quand les vaches pâturent avec leurs petits. IMAGO/Jürgen Schwenkenbecher Le retour du loup peut-il stresser les animaux, qui deviendraient plus agressifs ? Je ne sais pas si le loup peut avoir une influence. J'ai mis sur mon Facebook ce qui est survenu, et plusieurs personnes m'ont dit que la même chose leur était aussi arrivée dans le pays. Cela étant, les vaches de ce champ semblent particulièrement agressives et semblent m'avoir considéré comme un ennemi. Cet endroit est-il problématique? J'ai déjà parcouru près de 70% des 600 kilomètres de la traversée du nord au sud de la Suisse. Je rencontre souvent des vaches avec ou sans leurs petits. D'après les villageois, ce n'est pas la première fois que des randonneurs ont des soucis dans ce champ, qui est très grand. Et les vaches ne sont pas séparées du chemin pédestre par une clôture électrique. Auriez-vous dû agir différemment? C'est la question que je me pose. Mais je ne vois pas ce que j'aurais pu faire différemment, à partir du moment où elles sont sorties par surprise du bosquet. J'étais déjà largement engagé dans le champ, de plusieurs centaines de mètres, avec mon chien au pied. Il n'y avait pas de barrière électrique derrière laquelle me réfugier à proximité. Je ne voulais pas courir afin de ne pas les exciter et l'entrée du pâturage se trouvait très loin. Bendo , le chien qui accompagnait Cédric Evard en randonnée dans le Jura, n'a pas été blessé lors de l'attaque des vaches. DR Il y avait un panneau annonçant que des vaches pouvaient paître à proximité avec des veaux, et qu'il fallait faire particulièrement attention. À quel moment avez-vous compris que vous étiez en danger? Oui, il y avait un panneau. J'ai bien regardé, mais on ne voyait aucun bovin dans ce champ et je n'ai pas entendu de son de cloches. En fait, les vaches étaient cachées très en hauteur, derrière un bosquet, probablement pour profiter de l'ombre. Elles sont sorties soudainement, agitées. Qu'avez-vous fait? Lorsque l'on tombe nez à nez avec des vaches , il faut en principe rester calme, se mettre debout face à elles, faire du bruit et ne pas courir afin d'éviter de les exciter. C'est exactement ce que j'ai fait. Mais elles ont chargé mon chien, qui s'est enfui, puis se sont retournées contre moi, me renversant et me piétinant. J'ai vu la mort. Vous dites que l'endroit est dangereux. Que préconisez-vous? Avec le recul, je me dis que j'aurais dû fuir et sprinter pour m'échapper. Cela étant, j'estime que ce coin est particulièrement dangereux. Il faudrait prévoir un itinéraire bis à cet endroit ou mettre des clôtures électriques près du sentier. On vous sent très remué. Oui, car je fais aussi de la randonnée avec mes beaux-parents retraités. S'ils m'avaient accompagné, ils seraient probablement morts à l'heure qu'il est, au vu de la puissance de la charge des vaches. Des enfants, également. Je souhaite que cet accident pousse les autorités et les éleveurs à trouver des solutions pour améliorer la cohabitation avec les randonneurs. Sur le thème des vaches et de la randonnée Nicolas Pinguely est journaliste à la rubrique économique depuis 2018. Spécialiste en finance, il a travaillé par le passé pour le magazine Bilan, à l'Agefi et au Temps. Il a aussi occupé différents postes dans des banques et sociétés financières, notamment dans la microfinance. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Parisien
11-07-2025
- Business
- Le Parisien
« C'est la dernière fois que je passe ici » : circuler sur certaines pistes cyclables à Paris devient compliqué
Il est 8h30 sur le boulevard de Sébastopol (Ier) . Il y a tant de monde qu'il faut être concentré sur ce grand axe cycliste pour ne pas heurter un autre adepte du vélo. Rien qu'au feu tricolore, près d'une trentaine de personnes attendent, pied à terre, de pouvoir traverser le carrefour avec la rue Réaumur. Dans le flot de cyclistes, Raphaël, cadre bancaire. Le badge de son entreprise déjà autour du cou, il prend son vélo tous les jours pour se rendre sur son lieu de travail. « C'est un bon bol d'air frais avant de s'enfermer dans une agence toute la journée », explique le trentenaire, qui a troqué son passe Navigo pour un vélo il y a maintenant trois ans. « Même s'il y a du monde, ça reste plus rapide que le métro et on est sûrs d'arriver à l'heure ! » sourit le jeune homme, bien équipé de son casque, de ses gants et d'une tenue de sport adaptée.