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Pas de démantèlement d'ici la fin de l'été
Pas de démantèlement d'ici la fin de l'été

La Presse

timea day ago

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Pas de démantèlement d'ici la fin de l'été

Des sursis avaient déjà été accordés trois fois ces dernières semaines afin de « cesser toute démarche visant l'éviction et le nettoyage » du campement Notre-Dame. Le campement de la rue Notre-Dame pourra demeurer en place jusqu'à la fin de l'été, minimalement, un juge ayant statué lundi qu'un démantèlement ne pourra avoir lieu avant au moins le 27 août prochain. Même après cette date, l'affaire devra d'abord être réglée sur le fond avant toute chose. « C'est une très bonne décision pour les personnes en situation d'itinérance, parce que ça va leur éviter énormément d'angoisse et de stress dans les prochains temps », a fait valoir lundi Me Donald Tremblay, le fondateur et directeur général de la Clinique juridique itinérante (CJI), à sa sortie du palais de justice. Le 5 juin dernier, au moment où le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), propriétaire du terrain sur la rue Notre-Dame, avait avisé les occupants qu'ils devraient quitter les lieux, la CJI s'était adressé d'urgence à la Cour supérieure pour empêcher le démantèlement. Trois sursis ont depuis été accordés, avec chaque fois une durée moyenne de dix jours et l'ordre de « cesser toute démarche visant l'éviction et le nettoyage de l'endroit ». Il s'agissait alors d'injonctions provisoires. Or, cette fois, la décision de la Cour était rendue sur une « ordonnance de sauvegarde » jusqu'au 27 août. Cela signifie que la problématique devra d'abord être réglée sur le fond entre le ministère des Transports, la Ville, le réseau communautaire et les campeurs. Autrement dit, « rien ne peut arriver après le 27 août si le problème n'est pas encore réglé, sauf peut-être un nouveau prolongement », a expliqué Me Tremblay. Dans son jugement, le magistrat Gregory Moore autorise néanmoins Québec et Montréal à intervenir auprès des campeurs si une tente ou un meuble se trouve à moins de 3 mètres de la piste cyclable ou à 15 mètres d'une entrée du parc Morgan, voire si un objet est adossé ou fixé à une clôture appartenant à un citoyen. Plus de ressources d'abord Par courriel, le MTMD a réitéré lundi qu'il « ne peut s'exprimer sur le dossier, car il est judiciarisé ». Depuis le début de cette affaire, la Cour plaide pour que « le droit des personnes en situation d'itinérance de pouvoir s'abriter à l'extérieur sur un terrain public » soit reconnu « lorsque les ressources étatiques ou communautaires sont manquantes ou insuffisantes » dans le secteur. Plus récemment, au début juillet, l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) avait recommandé à la Ville de tolérer la présence des campements d'itinérants et de leur assurer un accès à des services de base, dont de l'eau potable, de l'électricité ou encore des endroits d'entreposage. En principe, la suspension de cette pratique serait contraire à la position de la mairesse Valérie Plante. Cette dernière fait valoir depuis plusieurs années déjà que la présence d'un campement s'accompagne d'une hausse de la criminalité, de risques d'incendie, voire de viols, et que la Ville se doit d'intervenir pour sauver des vies. L'important, dit Mme Plante, est d'« avoir un toit au-dessus de sa tête ». PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE Dans son jugement, le magistrat Gregory Moore autorise néanmoins Québec et Montréal à intervenir auprès des campeurs si une tente ou un meuble se trouve à moins de 3 mètres de la piste cyclable ou à 15 mètres d'une entrée du parc Morgan. Le cabinet de Mme Plante a d'ailleurs martelé lundi que ce jugement « marque un nouveau tournant dans la crise de l'itinérance, alors qu'après la mairesse, les autres villes, l'OCPM et les organismes, c'est maintenant un juge qui constate le manque criant de ressources spécialisées ». « Nous continuons de suivre l'évolution du dossier avec le ministère qui est propriétaire du terrain, et qui demande le démantèlement », a indiqué la directrice des communications, Marikym Gaudreault. Montréal réclame notamment à Québec plus de ressources en santé mentale et en consommation, un renforcement du soutien financier aux organismes communautaires et un accompagnement 7 jours sur 7.

Pas de démantèlement d'ici la fin de l'été minimalement
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timea day ago

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Pas de démantèlement d'ici la fin de l'été minimalement

Le campement de la rue Notre-Dame pourra demeurer en place jusqu'à la fin de l'été, minimalement, un juge ayant statué lundi qu'un démantèlement ne pourra avoir lieu avant au moins le 27 août prochain. Même après cette date, l'affaire devra d'abord être réglée sur le fond avant toute chose. « C'est une très bonne décision pour les personnes en situation d'itinérance, parce que ça va leur éviter énormément d'angoisse et de stress dans les prochains temps », a fait valoir lundi Me Donald Tremblay, le fondateur et directeur général de la Clinique juridique itinérante (CJI), à sa sortie du palais de justice. Le 5 juin dernier, au moment où le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), propriétaire du terrain sur la rue Notre-Dame, avait avisé les occupants qu'ils devraient quitter les lieux, la CJI s'était adressé d'urgence à la Cour supérieure pour empêcher le démantèlement. Trois sursis ont depuis été accordés, avec chaque fois une durée moyenne de dix jours et l'ordre de « cesser toute démarche visant l'éviction et le nettoyage de l'endroit ». Il s'agissait alors d'injonctions provisoires. Or, cette fois, la décision de la Cour était rendue sur une « ordonnance de sauvegarde » jusqu'au 27 août. Cela signifie que la problématique devra d'abord être réglée sur le fond entre le ministère des Transports, la Ville, le réseau communautaire et les campeurs. Autrement dit, « rien ne peut arriver après le 27 août si le problème n'est pas encore réglé, sauf peut-être un nouveau prolongement », a expliqué Me Tremblay. Dans son jugement, le magistrat Gregory Moore autorise néanmoins Québec et Montréal à intervenir auprès des campeurs si une tente ou un meuble se trouve à moins de 3 mètres de la piste cyclable ou à 15 mètres d'une entrée du parc Morgan, voire si un objet est adossé ou fixé à une clôture appartenant à un citoyen. Plus de ressources d'abord Par courriel, le MTMD a réitéré lundi qu'il « ne peut s'exprimer sur le dossier, car il est judiciarisé ». Depuis le début de cette affaire, la Cour plaide pour que « le droit des personnes en situation d'itinérance de pouvoir s'abriter à l'extérieur sur un terrain public » soit reconnu « lorsque les ressources étatiques ou communautaires sont manquantes ou insuffisantes » dans le secteur. Plus récemment, au début juillet, l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) avait recommandé à la Ville de tolérer la présence des campements d'itinérants et de leur assurer un accès à des services de base, dont de l'eau potable, de l'électricité ou encore des endroits d'entreposage. En principe, la suspension de cette pratique serait contraire à la position de la mairesse Valérie Plante. Cette dernière fait valoir depuis plusieurs années déjà que la présence d'un campement s'accompagne d'une hausse de la criminalité, de risques d'incendie, voire de viols, et que la Ville se doit d'intervenir pour sauver des vies. L'important, dit Mme Plante, est d'« avoir un toit au-dessus de sa tête ». PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE Dans son jugement, le magistrat Gregory Moore autorise néanmoins Québec et Montréal à intervenir auprès des campeurs si une tente ou un meuble se trouve à moins de 3 mètres de la piste cyclable ou à 15 mètres d'une entrée du parc Morgan. Le cabinet de Mme Plante a d'ailleurs martelé lundi que ce jugement « marque un nouveau tournant dans la crise de l'itinérance, alors qu'après la mairesse, les autres villes, l'OCPM et les organismes, c'est maintenant un juge qui constate le manque criant de ressources spécialisées ». « Nous continuons de suivre l'évolution du dossier avec le ministère qui est propriétaire du terrain, et qui demande le démantèlement », a indiqué la directrice des communications, Marikym Gaudreault. Montréal réclame notamment à Québec plus ressources en santé mentale et en consommation, un renforcement du soutien financier aux organismes communautaires et un accompagnement 7 jours sur 7.

Soyons intolérants envers l'itinérance
Soyons intolérants envers l'itinérance

La Presse

time5 days ago

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Soyons intolérants envers l'itinérance

Depuis le début de l'été, les avocats se succèdent devant les tribunaux pour repousser le moment du démantèlement du campement d'itinérants rue Notre-Dame. Ils y seront encore ce vendredi. Cette situation vous rappelle-t-elle quelque chose ? D'été en été, on joue dans le même film. Un film où les perdants sont toujours les mêmes. Je pourrais écrire : attend-on que quelqu'un meure pour agir ? Pour faire de la lutte contre l'itinérance une priorité ? Mais quelqu'un est déjà mort – plusieurs personnes, même, au cours des dernières années –, et cela n'a pas changé grand-chose. Je ne dis pas qu'il ne se fait rien. Il y a beaucoup d'organismes communautaires sur le terrain qui tentent de créer des petits miracles avec peu de moyens. La Ville de Montréal et le gouvernement du Québec ne se croisent pas les bras non plus, mais ils n'en font pas assez. Surtout, ils le font sans ligne directrice. Malgré les nombreuses initiatives et les différentes tables de concertation créées au fil des ans, il n'y a toujours pas de chef d'orchestre qui coordonne et détermine les priorités dans ce dossier. Et ce, même si on le réclame depuis plusieurs années. Il y a encore trop de travail en silo. Ces observations figurent dans le rapport de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) dévoilé le 10 juillet dernier. Dans ce rapport, l'OCPM recommande de mettre fin aux démantèlements, ce à quoi la Ville de Montréal s'oppose. C'est surtout cette recommandation qui a attiré l'attention. Mais ce volumineux document de 298 pages comporte beaucoup d'autres observations qui méritent notre attention. On y souligne entre autres le manque de leadership des différents gouvernements face à la crise de l'itinérance. Les auteurs observent « un déficit majeur sur le plan de la gouvernance, à Montréal et au Québec ». Ils notent aussi « un manque de clarté et d'imputabilité quant aux rôles et responsabilités des acteurs impliqués ». Or, ajoutent-ils, « cette lacune dans la gouvernance limite la capacité d'intervention, entraîne une gestion inefficace des ressources et provoque un désengagement et un épuisement professionnel chez le personnel œuvrant en itinérance ». C'est assez grave comme constat. On reproche également à la Ville de Montréal de mettre l'accent sur la sécurité des personnes logées aux dépens de celle des Montréalaises et Montréalais en situation d'itinérance. Or, rappellent les auteurs du rapport, nous avons tous les mêmes droits dans cette ville, que nous soyons logés ou pas. On recommande à la Ville de subventionner davantage les organismes communautaires, d'agir de façon plus marquée contre la crise du logement, de « créer les conditions propices à une cohabitation harmonieuse sur son territoire » et de redéfinir le mandat du commissaire à l'itinérance. Il n'existe pas de formule magique pour s'attaquer à l'itinérance. C'est un problème complexe, exacerbé par d'autres crises : celle du logement, de la dépendance aux substances et de santé mentale. Il n'y a pas de formule magique, mais il y a quand même des approches qui ont fait leurs preuves. À commencer par l'établissement d'un vrai leadership. On pourrait certainement arriver à de meilleurs résultats si les trois ordres de gouvernement – municipal, provincial et fédéral – mettaient en place une gouvernance claire, et que Québec prenait la direction de ce dossier. C'est l'une des 22 recommandations de l'OCPM. J'ai parlé des conclusions de ce rapport avec le responsable du dossier de l'itinérance au comité exécutif de la Ville de Montréal, Robert Beaudry. Il ne s'en cache pas, certaines conclusions du rapport l'ont heurté. « Quand je lis que la Ville de Montréal manque de leadership, personnellement, j'ai pris un coup, me confie-t-il. Depuis la pandémie, on a fait une réflexion profonde, on a créé le service d'habitation, on a mis sur pied l'Équipe mobile de médiation et d'intervention sociale (EMMIS). » PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Robert Beaudry On trouve ça moche de se faire dire qu'on n'en fait pas assez, mais on met notre orgueil de côté. On va arrêter d'être toujours sur le volet des compétences et arriver avec des actions qui dépendent de 'nos' compétences. Robert Beaudry, responsable du dossier de l'itinérance au comité exécutif de la Ville de Montréal Les conclusions de l'OCPM quant à l'absence de leadership de Québec devraient intéresser toutes les villes québécoises. Depuis le sommet sur la question organisé par l'Union des municipalités du Québec (UMQ) en septembre 2023, les villes demandent justement au gouvernement provincial d'en faire plus. L'objectif de départ de cette consultation était de se pencher sur la question de la cohabitation sociale entre personnes logées et personnes en situation d'itinérance sur le territoire montréalais. L'OCPM a vite réalisé qu'il était impossible de parler de cohabitation sans prendre un pas de recul et considérer l'ensemble de la situation. C'est ce qui fait de ce rapport un document précieux auquel on pourra se référer à l'avenir. Dans leur conclusion, les commissaires expriment le souhait que l'intolérance de certains face aux personnes en situation d'itinérance puisse devenir une intolérance collective face à l'itinérance. On ne saurait mieux dire. Un mot sur les femmes Les Autochtones, la communauté LGBTQ+ et les femmes ne vivent pas l'itinérance de la même façon qu'un homme blanc d'âge moyen. Les femmes sont particulièrement vulnérables face à l'itinérance. Elles sont moins visibles et ont tendance à éviter les refuges mixtes et les haltes-chaleur. Harcèlement, violence, viols… voilà la dure réalité des femmes qui vivent dans la rue, d'où les besoins urgents de développer des ressources qui leur sont destinées, notent les commissaires de l'OCPM. À quand des haltes-chaleur – et des haltes-fraîcheur – pour femmes seulement ? Lisez le rapport de l'OCPM Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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