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24 Heures
08-07-2025
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Union européenne: L'industrie chimique joue sa «survie», Bruxelles promet d'agir
La Commission européenne a affirmé mardi qu'elle allait venir au secours de l'industrie chimique. Publié aujourd'hui à 23h11 Mis à jour il y a 2 minutes Stéphane Séjourné, le commissaire européen chargé de la stratégie industrielle, lors d'une conférence de presse sur les projets de matières premières stratégiques au siège de l'UE à Bruxelles, le 4 juin 2025. AFP La Commission européenne a promis mardi de venir au secours de la chimie, qui joue sa «survie» en Europe, et a insisté sur la préservation des vapocraqueurs, des installations industrielles jugées essentielles. Après des «fermetures de sites majeurs» ces dernières années, le «contexte est assez alarmant» pour l'industrie chimique dans l'Union européenne, a convenu Stéphane Séjourné, le commissaire européen chargé de la stratégie industrielle. Pour tenter de faire face et se positionner sur la chimie du futur, Bruxelles a présenté un plan d'action en quatre volets. «Que les molécules critiques puissent être produites en Europe» La Commission veut soutenir la production, baisser le prix de l'énergie en ouvrant la voie à une extension des aides d'État, développer une «préférence européenne» dans le domaine de la chimie et simplifier les règles pour les entreprises. L'Union européenne veut réduire ses «dépendances» et «s'assurer que les molécules critiques puissent être produites en Europe», a expliqué Stéphane Séjourné. Le Français a notamment insisté sur la préservation des vapocraqueurs, installations pétrochimiques qui transforment des hydrocarbures en molécules élémentaires utilisées dans l'industrie. La «modernisation des vapocraqueurs» En Europe, la plupart sont «obsolètes», avec «plus de 40 ans d'âge» et «notre objectif dans le plan c'est évidemment d'identifier les sites qui nécessitent d'être modernisés en priorité», a-t-il expliqué à des journalistes. «Quand on parle de modernisation des vapocraqueurs, on parle d'investissements très lourds puisque pour certains sites, ça se compte entre 1 et 3 milliards d'euros pour produire un nouveau vapocraqueur», a-t-il ajouté. Le lobby européen des industriels de la chimie (Cefic) s'est réjoui d'une «étape importante» et d'un «effort sérieux de la Commission pour inverser la tendance en faveur de 'l'industrie des industries' en Europe». Le plan présenté mardi ne comporte toutefois pas d'annonces financières concrètes. Le plan de la Commission critiqué par les eurodéputés écologistes Les eurodéputés écologistes ont critiqué le plan de la Commission, un «cadeau à une industrie chimique dépassée, au détriment des consommateurs et de leur santé». Vendredi, pour «faire pression» avant l'annonce de Bruxelles, le gouvernement français qui a réuni autour de lui 13 autres pays lundi désireux de «sauver l'industrie chimique européenne», avait mis en garde contre le manque de «mesures immédiates» et redoutait un simple «catalogue de réflexions à lancer». Mardi soir, le ministère français de l'Énergie Marc Ferracci s'est félicité du plan annoncé, et particulièrement du fait que la Commission «admet que nous ne pouvons pas laisser aux aléas du commerce mondial notre approvisionnement en produits chimiques de base qui irrigue ensuite toute notre industrie, et que nous devons les produire en Europe». «Des critères de valeur ajoutée européenne pour les produits chimiques décarbonés» «L'appel à mettre en place une préférence européenne sur laquelle je m'exprimais encore il y a quelques jours a été entendu avec un engagement à mettre en place des critères de valeur ajoutée européenne pour les produits chimiques décarbonés», a déclaré Marc Ferracci, saluant «un vrai changement de paradigme». En revanche, le ministère déplore que l'étalement des mesures annoncées par la Commission jusqu'à fin 2026 ne soit «pas à la hauteur de la crise en cours qui voit fermer une plateforme chimique par mois». «Nous veillerons avec l'Alliance de l'Industrie lourde», un groupe de pays de l'UE en cours de formation, «à accélérer ce calendrier comme nous l'avons obtenu pour le plan d'action acier en mars», a souligné le ministère dans un communiqué. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Le Figaro
08-07-2025
- Business
- Le Figaro
Kuhlmann Europe : deux siècles d'excellence au service de l'eau et de la transition énergétique
À Loos, près de Lille, Kuhlmann Europe incarne une chimie industrielle au service de l'environnement. Sous l'impulsion d'Éric Delhuielle, son Directeur, l'entreprise bicentenaire se réinvente en alliant savoir-faire historique, innovation technologique et durabilité. Une entreprise bicentenaire tournée vers l'avenir Fondée en 1825 à Loos, Kuhlmann Europe est bien plus qu'un acteur industriel de la région des Hauts-de-France : c'est un pilier de la chimie européenne appliquée à la gestion de l'eau. Avec ses 150 collaborateurs, l'entreprise fabrique des produits de purification et de traitement de l'eau pour l'industrie ainsi que pour les plus grandes métropoles européennes (Paris, Londres, Bruxelles…) des produits essentiels comme le chlorure ferrique, la javel ou encore la soude caustique. « Ensemble, préservons l'eau » : cette vision résume l'engagement quotidien de Kuhlmann. Chaque année, ses produits permettent de traiter l'équivalent de 4 millions de piscines olympiques. Mais sa force repose aussi sur une remarquable résilience : en deux siècles, Kuhlmann a traversé trois révolutions industrielles et huit grandes crises économiques. Aujourd'hui, elle s'impose comme un acteur clé de la 4e révolution industrielle, en intégrant l'intelligence artificielle, l'automatisation et les impératifs écologiques dans son modèle. Un savoir-faire unique pour une chimie plus verte Kuhlmann Europe se distingue par ses procédés innovants et sa capacité à garantir la sécurité d'approvisionnement à ses clients, même en temps de crise. L'électrolyse à membranes, technologie de pointe introduite en 2018, permet de produire des coagulants inorganiques essentiels au traitement de l'eau. Ces procédés sont désormais conçus pour intégrer des matières issues de l'économie circulaire, en valorisant les déchets de l'industrie, des engrais ou de la métallurgie. Le positionnement géographique stratégique de Kuhlmann, au cœur des plus grands bassins de population européens, renforce encore son efficacité logistique. Le recours massif au transport fluvial réduit de 1,6 million de kilomètres par an le trafic routier lié à l'activité du site. Avec une empreinte carbone quatre fois inférieure à la moyenne du secteur, l'entreprise affiche des objectifs ambitieux : -48 % d'émissions de CO₂ d'ici à 2032. Son engagement environnemental va jusqu'à participer activement aux mécanismes d'effacement énergétique pour soutenir le réseau électrique en période de tension. Trois projets phares pour soutenir la croissance durable L'année 2025 marque une étape stratégique pour Kuhlmann avec le lancement de trois chantiers majeurs, à commencer par le renouvellement des colonnes de chloration. Un investissement de 35 millions d'euros pour moderniser les infrastructures et augmenter la capacité de production de 60 000 tonnes additionnelles annuelles de chlorure ferrique. Ensuite, un virage énergétique majeur : le raccordement au réseau haute tension RTE (225 kV), via un projet de 15,5 millions d'euros, qui permettra à l'usine de devenir indépendante en matière d'alimentation électrique. Enfin, l'aménagement d'une nouvelle route interne vise à fluidifier la logistique et renforcer la sécurité sur le site. Kuhlmann prévoit également plus de 20 millions d'euros d'investissements par an sur cinq ans. Les objectifs ? moderniser les installations, recycler l'énergie thermique, et économiser l'eau industrielle. Pour soutenir cette transformation, Kuhlmann développe des partenariats avec ses clients, d'autres industriels, son écosystème ainsi que les pouvoirs publics ; et recrute ingénieurs et experts en énergie, procédés industriels et IA. Une nouvelle génération appelée à inscrire Kuhlmann dans le siècle à venir, tout en restant fidèle à sa mission : produire chaque jour des solutions essentielles et durables pour mieux préserver l'eau !
