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La Presse
6 days ago
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Les fabricants de chocolat haussent leurs prix
Hershey a annoncé mercredi une augmentation des prix de détail aux États-Unis cet automne. Une bonne nouvelle est que Hershey ne devrait pas revoir à la hausse le prix des bonbons d'Halloween cette année. Dee-ann Durbin Associated Press Mais la mauvaise nouvelle est que Hershey et d'autres fabricants de chocolat continuent d'augmenter leurs prix, prétextant la volatilité du marché du cacao. Hershey, fabricant des Reese's, Whoppers, Skor et autres friandises chocolatées, annonce mercredi une augmentation des prix de détail aux États-Unis cet automne. Dans certains cas, les formats des emballages seront plus petits ; dans d'autres, les prix grimperont. La hausse moyenne des prix se situera dans la partie basse des deux chiffres. Ce changement n'est lié ni aux droits de douane ni aux politiques commerciales. Il reflète la réalité de la flambée du coût des ingrédients, notamment le coût sans précédent du cacao. Extrait de la déclaration d'Hershey Hershey souligne que les augmentations de prix ne s'appliqueront pas aux produits spécialement emballés pour Halloween. Mardi, le chocolatier suisse Lindt a annoncé une hausse de ses prix de 15,8 % au premier semestre de cette année. L'entreprise a indiqué avoir pu compenser une partie de la hausse du coût du cacao grâce à des contrats à long terme, mais a dû en répercuter une grande partie sur les consommateurs. « L'évolution du marché mondial du chocolat au premier semestre 2025 s'inscrit dans la continuité de celle observée en 2024, les prix du cacao restant proches de leurs records », a expliqué Adalbert Lechner, chef de la direction de Lindt, lors d'une conférence téléphonique avec les investisseurs. Cloetta, une confiserie suédoise, a dévoilé la semaine dernière à ses investisseurs une hausse des prix du chocolat au deuxième trimestre. Nestlé a également augmenté les prix américains de produits, comme les pépites de chocolat Toll House au printemps. Flambée des prix depuis deux ans Les prix du cacao ont plus que doublé au cours des deux dernières années en raison des mauvaises conditions météorologiques et des maladies en Afrique de l'Ouest, qui fournit plus de 70 % du cacao mondial. Les contrats à terme sur le cacao, contrats fermes pour une quantité spécifique de cacao, s'établissaient à 7380 $ US la tonne mercredi, selon l'Organisation internationale du cacao, qui publie une moyenne quotidienne des prix à Londres et à New York. Ce prix est en baisse par rapport au pic de 11 984 $ US enregistré en décembre, mais reste supérieur de 121 % à celui d'il y a deux ans. La situation reste volatile. Selon l'Organisation internationale du cacao, les prix ont bondi début juin en raison des inquiétudes concernant la production en Côte d'Ivoire, mais ont reculé face aux prévisions optimistes de la production au Ghana et en Amérique latine. Ils ont de nouveau augmenté fin juin après de fortes pluies en Afrique de l'Ouest, qui pourraient aggraver l'épidémie de maladies qui nuisent aux cultures. « Il est presque risqué de commenter cette situation, car elle évolue très rapidement », a précisé Frans Ryden, directeur financier de Cloetta, la semaine dernière, lors d'une conférence téléphonique avec des investisseurs. « C'est un phénomène qui fluctue constamment. » Pendant ce temps, les prix ont augmenté dans les rayons des magasins. Selon Nielsen IQ, une société d'études de marché, le prix unitaire moyen d'une barre chocolatée aux États-Unis était de 2,43 $ US en juillet 2021. La semaine dernière, il était de 3,45 $ US, soit une hausse de 41 %. Cela nuit à la demande. Nielsen a indiqué que les ventes unitaires de chocolat avaient chuté de 1,2 % au cours de l'année se terminant le 12 juillet. Les droits de douane pourraient également avoir un impact sur les prix américains. Le président Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 21 % sur le cacao et d'autres produits en provenance de Côte d'Ivoire en avril, par exemple, avant d'en suspendre l'application. La National Confectioners Association des États-Unis demande à l'administration Trump de protéger le cacao des droits de douane. Selon l'association, les États-Unis importent chaque année près de 4,4 milliards US de chocolat, de cacao et de confiseries, et ses membres exportent chaque année près de 2 milliards US de chocolats et de confiseries fabriqués aux États-Unis.


24 Heures
15-07-2025
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Un cacao toujours plus cher, qui fait fondre la demande en chocolat
Depuis 2023, le prix du cacao ne cesse d'augmenter, avec de maigres retombées pour les agriculteurs. Publié aujourd'hui à 15h35 Le prix du cacao fait fondre les ventes de chocolat. KEYSTONE Amer, (très) sucré, à l'orange, à la pistache … on connaît cette icône nationale sous mille et une saveurs: le chocolat. Mais son industrie traverse des turbulences . Le leader mondial des produits chocolatés, Barry Callebaut, a vu ses ventes chuter, fait savoir «Le Temps» . Entre septembre 2024 et mai 2025, Barry Callebaut a vu ses volumes chuter à 1,66 million de tonnes de produits, ce qui représente une baisse de 6,3% par rapport à l'année précédente. Comment comprendre cette chute? C'est une affaire d'inflation: les prix du cacao ont tout simplement flambé (+43% sur un an), ce qui a poussé clients et consommateurs à réduire leurs achats, notamment en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord. Du cacao toujours plus cher Depuis fin 2023, les prix du cacao ne cessent de grimper . En cause, une pénurie du produit, causée par une baisse générale de sa production en Côte d'Ivoire et au Ghana. Dans ces pays, les cacaoyers sont mis à mal par la sécheresse et des maladies redoutables comme le swollen shoot ou la pourriture brune. En outre, «Le Temps» précise que l'augmentation du prix des fèves de cacao ne profite que peu aux agriculteurs locaux, dont les revenus n'augmentent que modestement malgré les records atteints sur les marchés de Londres et New York. Le journal rappelle aussi que, par le passé, cette faible rémunération a poussé de nombreux planteurs d'Afrique de l'Ouest à abandonner la culture du cacao, fragilisant encore davantage l'offre mondiale. En savoir plus sur le cacao Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


La Presse
11-07-2025
- Science
- La Presse
Douceur glacée pour les papilles… et pour l'environnement ?
Quel impact a la crème glacée sur l'environnement ? Et si elle contient du chocolat ? Ou si elle est faite avec du lait de coco ? Douceur glacée pour les papilles… et pour l'environnement ? « Quel est l'impact environnemental de la crème glacée ? Et y a-t-il de meilleurs choix que d'autres ? », s'interroge Lyse. Pour beaucoup, l'été est synonyme de pique-niques dans des parcs, de trempettes dans la piscine et de virées à la crèmerie pour déguster une douceur glacée bien rafraîchissante. Mais parmi la foule de choix possibles, certains sont plus doux pour la planète que d'autres. Et pas qu'un peu. Quand on décompose les différents impacts de la crème glacée, de sa fabrication à son stockage en passant par son transport réfrigéré, un paramètre domine tout le reste. « Ce sont toujours les ingrédients qui ont le plus d'impact », souligne Catherine Houssard, analyste au Centre international de référence sur l'analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG). L'impact du lait et de la crème Le premier ingrédient qui pèse dans la balance, ce sont les produits laitiers. « Ça prend 5 litres de lait pour faire 1 kg de crème glacée, souligne Catherine Houssard. C'est ce qui fait le plus gros de l'impact. » L'empreinte des produits laitiers contenus dans la glace est principalement attribuable à l'élevage des vaches – soit les « rots » qu'elles produisent lors de leur digestion, la gestion de leur fumier et la production des aliments permettant de les nourrir. En choisissant une crème glacée faite à partir de lait québécois, on peut limiter cet impact, car les vaches du Québec produisent du lait avec une empreinte particulièrement faible comparée au reste du monde. Néanmoins, la meilleure option pour l'environnement reste d'aller vers des glaces végétales, indique la chercheuse. Mais toutes ne se valent pas. Les ingrédients qui cachent la forêt « La crème glacée est quand même un produit complexe, rappelle Catherine Houssard. Pour avoir la même onctuosité sans produits laitiers, il faut faire preuve d'ingéniosité ! » Pour faire de la crème glacée végétalienne, la solution trouvée par les fabricants est de remplacer le lait et la crème par une matière grasse végétale – typiquement, de l'huile de palme, de coco ou de canola. Le problème, c'est que selon leur provenance, ces huiles peuvent contribuer à la déforestation. Pour la même raison, « dès qu'il y a du café, du chocolat ou de la vanille, ça peut augmenter énormément l'impact », indique-t-elle. En choisissant une crème glacée à la fois végétalienne et présentant une certification sans déforestation, comme Rainforest Alliance, on peut aller jusqu'à diminuer de moitié l'empreinte de sa crème glacée, par comparaison avec une crème glacée classique, estime la chercheuse. En chiffres : 4 kg d'eqCO 2 – soit l'équivalent de 20 km parcourus en voiture : impact d'une crème glacée faite à partir de produits laitiers 2 kg d'eqCO 2 – soit l'équivalent de 10 km parcourus en voiture : impact d'une crème glacée végétalienne faite avec des ingrédients à faible impact Calculs simplifiés basés sur des données génériques d'analyse du cycle de vie (source : Herin et al., 2025) Mais dans l'idéal, mieux vaut se tourner vers des sorbets, puisque ceux-ci contiennent essentiellement des fruits, du sucre et de l'eau. Ils ont donc généralement un impact réduit par rapport aux ingrédients laitiers et aux matières grasses végétales. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE Le sorbet, surtout s'il est fait avec des fruits locaux, a un impact environnemental moindre que la crème glacée à base de produits laitiers. Pour la chercheuse, la cerise sur le gâteau serait de choisir un sorbet fait à base de fruits locaux, biologiques et de saison – voire de fruits qui, autrement, auraient été jetés, pour aider à lutter contre le gaspillage alimentaire, comme ce que fait l'entreprise Loop pour ses jus de fruits. « Ce serait un très bon choix pour réduire l'impact du gaspillage alimentaire », souligne Catherine Houssard. Et le reste ? La crème glacée et le sorbet étant des aliments qui doivent rester congelés, l'empreinte de leur transport et de leur stockage n'est pas négligeable. Ils nécessitent bien sûr de l'énergie pour être maintenus froids tout le long de la chaîne logistique – on peut penser, par exemple, à l'énergie utilisée pour maintenir les rayons surgelés bien frais à l'épicerie. Le type de gaz réfrigérant utilisé dans les congélateurs peut aussi faire une différence sur l'impact final du dessert glacé, certains ayant une empreinte carbone beaucoup plus élevée que d'autres, souligne la chercheuse. Et le transport peut éventuellement jouer puisque cela se fait par camion réfrigéré – donc raison de plus pour choisir une crème glacée locale. « Mais ce n'est jamais la majorité de l'impact », note Catherine Houssard. Enfin, entre une crème glacée en cornet et une crème glacée en pot, la différence est assez négligeable – tout comme le choix de l'emballage. « Ça peut représenter, au maximum, 10 % de l'impact », estime la chercheuse. « Ce n'est pas là qu'on peut faire une différence en tant que consommateur. » Posez vos questions sur les enjeux liés à la transition écologique.