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Gaëlle Mignot avant France-Angleterre : « Ce match est une vraie mise en route »
Interrogée sur l'importance du match de préparation au Mondial contre l'Angleterre, samedi (21h05) à Mont-de-Marsan, la co-entraîneuse du XV de France féminin évaluera la performance de son équipe sur le contenu, davantage que sur le résultat.
« Le XV de France féminin affronte l'Angleterre, samedi (21h05, à suivre en direct commenté) à Mont-de-Marsan. Pourquoi avoir choisi un adversaire de ce calibre ?Parce qu'on est ambitieux. C'était notre choix. On a envie de se frotter à ce qui se fait de mieux. Il n'y a que comme ça qu'on devient meilleur, qu'on grandit, qu'on avance. Ça va être aussi le moment de voir ce qui ne fonctionne pas. Face à des équipes de ce calibre, la moindre erreur coûte cher. Ce qu'on veut, c'est entrer fortement dans la Coupe du monde (match d'ouverture contre l'Italie, le 23 août). On a décidé de ne jouer qu'un match de préparation, et contre ce qui se fait de mieux. Dans nos têtes, staff et joueuses, nous sommes prêts à nous évaluer. Il n'y a pas mieux comme adversaire que l'Angleterre pour savoir ce qu'on a encore à travailler. Ça nous permettra de faire un bilan clair à la fin de ce match pour voir, sur les quinze prochains jours, sur quoi il faudra appuyer.
Le contenu sera donc, à vos yeux, plus intéressant que le résultat ?Oui, bien sûr, c'est ce qu'on dit depuis le début. On a ciblé des points précis concernant le jeu proprement dit. Physiquement, nous sommes dans une phase de préparation. Les Anglaises, elles, ont disputé une rencontre le week-end dernier, ce qui n'est pas notre cas. Nous, ça fait deux mois qu'on n'a pas joué. On a besoin de jouer, de se nourrir du soutien du public, de se jauger et surtout valider, on l'espère, les points qu'on a travaillés durant notre préparation.
Vous avez rappelé Carla Neisen au centre. Est-ce parce qu'elle est une des rares internationales françaises à avoir battu l'Angleterre (18-17) en 2018, dernière victoire française contre les Red n'est pas la seule (sur cette feuille de match, il y a aussi Marine Ménager). On ne s'est pas occupé de savoir si Clara avait battu ou pas l'Angleterre quand nous l'avons sélectionnée. C'est un profil qui nous intéresse. Elle arrive du rugby à sept, elle a de l'expérience. Elle connaît aussi très bien le rugby à quinze, le niveau requis pour disputer la Coupe du monde. Tout au long de la préparation, elle a montré qu'elle venait avec des ambitions. Elle est déterminée à apporter un supplément d'âme à ce groupe.
Capitaine de l'équipe de France à 7, Carla Neisen titulaire au contre l'Angleterre
Justement, quel est son profil ?C'est une trois-quarts centre porteuse. C'est aussi une leader. Elle est capable de générer pas mal de choses autour d'elle. Elle a l'expérience des gros événements, et ça compte beaucoup. Elle est rayonnante et s'est intégrée très vite dans le groupe. C'est une bonne chose que de l'avoir au milieu de terrain.
Dans les vingt-trois, on retrouve à quelques exceptions près (Carla Niesen, Annaëlle Deshaye, Hina Ikahehegi, Khoudedia Cissokho, Lina Tuy) les joueuses qui étaient alignées à Twickenham sur la feuille de match ?Nous avons construit un groupe avec des complémentarités entre certaines joueuses. D'où la titularisation de Carla Neisen au centre (associée à Marine Ménager). On a envie, aussi, de placer Taïna Maka sur le banc, parce qu'on sait qu'elle peut nous apporter beaucoup en seconde-ligne. Nous avons abordé ce match dans sa globalité. On a envie de voir des associations, des filles débuter, d'autres entrer en cours de match. Ce match est une vraie mise en route. »