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Grosse frayeur pour un avion en détresse au dessus du lac de Neuchâtel
Grosse frayeur pour un avion en détresse au dessus du lac de Neuchâtel

24 Heures

timea day ago

  • Politics
  • 24 Heures

Grosse frayeur pour un avion en détresse au dessus du lac de Neuchâtel

Parti de Granges (SO), le pilote a été confronté à un souci technique qui l'a privé de moyens de communication. Il a été dérouté sur Payerne. Publié aujourd'hui à 19h15 Le personnel de Skyguide à Payerne a été confronté à un cas pour le moins délicat, voilà quelques semaines. Skyguide – DR En bref: «Payerne, nous avons un problème!» Ce message aurait pu être envoyé par le pilote d'un bimoteur à hélices, en détresse au-dessus du lac de Neuchâtel, il y a quelques semaines. En cause, une défaillance technique qui l'a privé de toute communication avec le plancher des vaches. Responsable du contrôle aérien suisse, Skyguide médiatise ce cas tout en préservant l'identité du pilote. «Cette situation met particulièrement en évidence la collaboration exemplaire que nous entretenons avec les Forces aériennes . Et elle exemplifie un de nos rôles qui consiste à apporter de l'aide aux pilotes», explique Alex Bristol, CEO de Skyguide. Initialement, l'avion devait relier Granges (SO) à Genève. Il ne s'y posera jamais. Directement après un décollage effectué aux instruments, les contrôleurs aériens de Berne demandent au pilote de prendre contact avec leurs homologues genevois. Inquiétant silence au-dessus du lac de Neuchâtel Face au silence, ces derniers s'inquiètent et tentent de joindre l'appareil en enclenchant la fréquence d'urgence. Le nouveau silence qui s'ensuit est d'autant plus inquiétant que l'avion disparaît des radars civils. «C'est là que la collaboration avec les Forces aériennes se met en place», explique Olivier Perrin, chef de la sécurité et de la sûreté pour Skyguide . Contrairement aux civils, la surveillance militaire détecte la présence d'un avion même quand son transpondeur ne fonctionne pas. C'est le cas de ce bimoteur, dont les outils de navigation, les moyens de communication et l'affichage du train d'atterrissage sont affectés par une panne électrique. L'armée retrouve alors très vite l'avion, qui tourne en rond au-dessus du lac de Neuchâtel. «Constatant la panne, le pilote a essayé de se dérouter vers la base de Payerne », reprend Olivier Perrin. Grâce au numéro de portable inscrit dans son plan de vol, le personnel de Skyguide parvient finalement à joindre le pilote. Au bout du fil, l'homme ne paraphrase pas l'astronaute Jack Swigert en liaison avec Houston en 1970, mais lâche un «Merci mon Dieu, j'étais complètement perdu» qui en dit long. La base militaire payernoise est alors mobilisée. Les feux de pistes sont allumés et les collaborateurs de Skyguide, formés pour de telles situations, l'escortent par téléphone. Après un passage à basse altitude qui permet au personnel au sol de vérifier que le train d'atterrissage est bien sorti, le pilote pose son bimoteur sans casse et en est quitte pour une grosse frayeur. En Suisse, on a répertorié annuellement entre 53 à 74 cas du genre en 2022, 2023 et 2024. «Mais dans la plupart d'entre eux, la communication a été rétablie très vite, alors qu'ici, l'avion a été perdu pendant une dizaine de minutes», conclut Olivier Perrin. D'autres sujets d'aviation Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Frédéric Ravussin est journaliste à 24 heures depuis 2005 pour qui il couvre l'actualité régionale du Nord vaudois. Au-delà de ces frontières géographiques, il a un intérêt marqué pour les sujets touchant au monde des animaux (les oiseaux en particulier) et au domaine du sport. Plus d'infos @fredravussin Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Vingt ans après sa création, Reddit et ses forums de discussion décollent enfin en France
Vingt ans après sa création, Reddit et ses forums de discussion décollent enfin en France

Le Figaro

time3 days ago

  • Entertainment
  • Le Figaro

Vingt ans après sa création, Reddit et ses forums de discussion décollent enfin en France

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - La plateforme, dont l'audience a doublé en un an à 10,4 millions d'utilisateurs, a lancé sa première campagne de communication. « Fraîchement célibataire et prête à troquer les soirées 'Netflix & mouchoirs' contre 'safaris & spiritualité', je cherche un voyage qui bouscule, émerveille, et me fait dire 'wow, c'est ça la vie ?'. » En quête d'une destination de vacances, cette Parisienne a fait appel à d'autres internautes pour trouver des idées. « La Réunion, niveau waouh, c'est plus que bien, saveurs et cuisine à découvrir », lui répond-on immédiatement. Une autre personne lui recommande le Vietnam, « dépaysement total, culinaire, linguistique, historique et culturel. Ça te fera voir et penser à autre chose et peut-être voir la vie différemment, de manière plus simple et calme ». À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Ces internautes sont membres du forum « r/voyageons », qui regroupe 117.000 personnes sur Reddit. Créé en 2005, ce réseau social américain, qui se présente comme un immense forum avec 100.000 communautés organisées autour de sujets très éclectiques, de ChatGPT à la cuisine végétalienne en passant par les dessins…

Pourquoi l'action Publicis chute malgré un bon semestre assorti de prévisions relevées
Pourquoi l'action Publicis chute malgré un bon semestre assorti de prévisions relevées

Le Figaro

time17-07-2025

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  • Le Figaro

Pourquoi l'action Publicis chute malgré un bon semestre assorti de prévisions relevées

Réservé aux abonnés NOTRE CONSEIL ACTION SUR PUBLICIS - Le groupe de communication surnage dans un environnement économique compliqué pour le secteur. Les gains de parts de marché se poursuivent et les perspectives sont rehaussées. Mais l'action Publicis peine tout de même! La Bourse ne semble pas y croire finalement. Alors que Publicis a dévoilé de très bons résultats semestriels, l'action accuse un repli étonnant, après avoir ouvert en forte hausse. Les interrogations sur l'intelligence artificielle (IA) se multiplient, quand bien même le groupe français est l'un des plus avancés sur ce thème. En attendant, Publicis a publié des comptes de très bonne facture. À découvrir Suivez Le Figaro Bourse sur WhatsApp Ainsi, au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,62 milliards d'euros, en croissance brute de 4,6% et de 5,9% en organique, marquant une accélération dans ces derniers termes par rapport au premier quart de l'année (+4,9%) Sur l'ensemble du semestre, les facturations s'élèvent à 7,15 milliards d'euros en progression de 5,4%. L'Amérique du Nord accélère, la Chine aussi L'Amérique du Nord, premier marché du groupe concentrant 61,9% de l'activité, enregistre une hausse de 5,3%, portée par les branches Media et Création, tandis que Sapient a renoué avec la croissance au deuxième trimestre. L'Europe a accéléré entre les deux trimestres…

Alastair Campbell : « Et Corry a eu envie de me mettre son poing dans la gueule »
Alastair Campbell : « Et Corry a eu envie de me mettre son poing dans la gueule »

L'Équipe

time17-07-2025

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Alastair Campbell : « Et Corry a eu envie de me mettre son poing dans la gueule »

Alastair Campbell, directeur de la communication de Tony Blair jusqu'en 2003, a basculé de la politique au sport quand, en 2005, Clive Woodward l'a recruté pour la tournée des Lions en Nouvelle-Zélande. Un transfert qui n'a pas été sans heurts. C'était la tournée de tous les superlatifs. Clive Woodward, auréolé de son titre de champion du monde avec l'Angleterre en 2003, voulait tout faire pour permettre aux Lions britanniques et Irlandais de s'imposer en Nouvelle-Zélande, portée par une génération de All Blacks brillante, articulée autour de Dan Carter et Richie McCaw. Squad de joueurs fourni, staff pléthorique, méthodes innovantes, Woodward avait tout essayé, même une recrue incongrue : Alastair Campbell. Ce proche de Tony Blair sortait d'une longue mission auprès du Premier ministre du Royaume-Uni, dont il gérait la communication. Il en était le « spin doctor », conseiller de l'ombre controversé pour avoir soutenu l'argumentaire autour de la menace des armes de destruction massive de l'Irak, socle mensonger de l'attaque contre le régime de Saddam Hussein. À l'écart du gouvernement en 2003, Campbell accepta donc en 2005 de s'embarquer dans une tournée qui vira au fiasco, marquée par trois larges défaites lors des test-matches (3-21, 18-48, 19-38) et des polémiques qui se cristallisèrent souvent autour de son rôle auprès des Lions. Un épisode où se mêlent sport et politique, sur lequel il a accepté de revenir pour nous. « Pourquoi Clive Woodward a-t-il pensé à vous pour gérer la communication des Lions Britanniques et Irlandais en 2005 ?Il m'avait expliqué que les journalistes lui avaient raconté que sur les tournées précédentes, la communication des Lions était affreuse. C'était le bordel ! Ils lui avaient alors suggéré de trouver un poids lourd de la communication et il avait pensé à moi. À cette époque-là, Tony Blair voulait que je revienne auprès de lui après les élections législatives de 2005, mais je ne voulais pas. J'étais arrivé au bout de cette route, sur le boulot que je faisais avec lui. Et je suis quelqu'un de totalement obsédé par le sport. Un des livres que j'ai écrits s'appelle Winners, « les gagnants ». Et c'est un hommage aux sportifs, qui ont cette mentalité de gagnants, en comparaison avec les politiciens. Les meilleurs, Tony Blair, Bill Clinton, ou Barack Obama savent ce qu'il faut faire. Mais la plupart, en politique, n'ont pas cette mentalité et ça me fascine. Donc la proposition de Clive Woordward m'a paru intéressante, différente, et j'ai dit oui. « Presque tous les jours je prenais un hélicoptère pour aller voir Tony Blair en pleine élection » Comment s'est passée votre première rencontre ?C'était dans une station de service ! C'était bizarre, on était là, tous les deux... Et, comme les gens nous reconnaissent dans la rue, en Angleterre, lui, comme moi, un homme s'est approché de nous pour nous demander s'il pouvait nous prendre en photo. Clive a dit oui, mais j'ai dit non. Je lui ai proposé de prendre plutôt deux photos séparées, une avec Clive, une avec moi. Je me disais que ça aurait pu fuiter dans les tabloïds et surtout je ne savais toujours pas si j'allais accepter la proposition. Les histoires auraient commencé... Et là, Clive m'a dit : « c'est pour ça que je veux que tu travailles avec moi ! » Je l'avais prévenu que la presse sportive n'apprécierait peut-être pas que je sois dans ce rôle, parce que je suis un personnage controversé, mais il m'avait répondu : « je m'en fous » ! La préparation, avant de s'envoler en Nouvelle-Zélande, s'était bien passée ?Elle avait lieu au Vale of Glamorgan, un hôtel à côté de Cardiff où le pays de Galles se prépare aussi. J'étais au milieu d'eux, mais presque tous les jours je prenais un hélicoptère pour aller voir Tony Blair en pleines élections. On est partis le 25 mai, jour de mon anniversaire et de celui de Jonny Wilkinson. Et c'était aussi le jour de la finale de Ligue des champions entre Liverpool et le Milan AC, à Istanbul. C'était fascinant : on regardait le match, passionnés, en salle d'attente de Heathrow, et on est monté dans l'avion quand Milan menait 3-0. Et en l'air, le capitaine nous a annoncé que Liverpool avait finalement gagné ! ça nous avait donné du sens : Liverpool jouait en rouge, comme les Lions, et avait gagné alors que tout le monde pensait que c'était impossible, ce que les observateurs pensaient pour nous... Clive a pris ça comme un signe : « on peut tout faire ». Mais le premier test... pfff. « Un Martin Corry ou un Matt Dawson m'ont dit sur le moment qu'ils n'aimaient pas cette manière de faire » Le premier match contre les All Blacks a en effet débouché sur une lourde défaite (3-21) et la blessure de Brian O'Driscoll, victime d'un double plaquage cathédrale de Tana Umaga et Keven Mealamu. Un épisode à l'origine d'un premier malentendu avec la presse, qui vous a reproché la communication autour de ce fait de jeu ?J'ai orchestré la réponse, oui, parce que j'étais là pour ça ! Mais ce n'était pas pour masquer le résultat. Alfie (Gareth Thomas) m'a dit à la fin du match : « j'étais à côté de l'action, j'ai tout vu, et j'ai crié à l'arbitre de touche : « mais qu'est ce qui se passe ? » » Il était tellement passionné. Clive m'a tout de suite dit aussi qu'à son avis, c'était fait exprès d'attaquer le capitaine et le meilleur joueur des Lions. Et quand on regardait la vidéo sous tous les angles... Clive m'a alors dit : « je veux parler cette nuit ». Alors on a appelé la presse et on a fait une conférence de presse vers minuit ! Et j'ai tout de suite senti ce qui se passait : pendant que Clive leur parlait, les journalistes me regardaient l'air de se demander : « mais qu'est-ce qu'il est en train de faire ? ». A posteriori, beaucoup de joueurs vous ont reproché de trop cadrer leur parole envers les journalistes, à base d'éléments de langage. Leur avez-vous ôté toute spontanéité, notamment lors de cet épisode ?Ce n'est pas que je voulais contrôler, j'essayais d'assister ceux qui n'aimaient pas l'exercice de s'adresser aux journalistes. C'était surprenant mais je n'aurais pas dû être surpris : c'était de jeunes hommes. Pourquoi auraient-ils dû être habiles dans leur manière de communiquer ? Je pouvais juste leur expliquer ce que les journalistes allaient leur demander et l'idée principale que Clive Woodward voulait faire passer à travers ses interviews. Ce n'était pas comme en politique où il faut être plus directif et affirmer : « il FAUT faire ça, dire ça ». Un Martin Corry ou un Matt Dawson m'ont dit sur le moment qu'ils n'aimaient pas cette manière de faire. Et j'ai été fâché contre Ben Kay parce qu'à l'époque, il ne m'en avait pas parlé, pour ensuite l'écrire dans son livre. « Et là, Steve Thompson et Paul O'Connell ont baissé mon pantalon devant tout le monde... » Comment se passaient vos relations avec les joueurs, justement ?J'étais là aussi pour discuter avec eux. Dans notre salle de vie, on avait créé un cabinet politique ! Le premier ministre, c'était moi, Martin Corry était le chancelier, Stephen Jones le secrétaire d'État pour les affaires étrangères. Lui me posait sans cesse des questions sur ce qui se passe au gouvernement, comment on prend les décisions, etc. On était là ensemble la nuit où Jacques Rogge a annoncé la victoire de Londres contre Paris pour les JO 2012. Les joueurs savaient que j'échangeais avec Tony Blair, qui était à Singapour, et le prince William, et ça les intéressait beaucoup. Je me suis fait des amis parmi eux, surtout chez les Gallois ou les Irlandais. Si j'ai tant discuté avec les Irlandais, c'est sans doute parce qu'une des choses importantes qu'on avait réussies avec le gouvernement de Tony Blair, c'était l'accord du Vendredi saint (l'accord de paix pour l'Irlande du Nord en 1998). Les joueurs vous ont-ils bizuté ?On sortait d'une conférence de presse. Je portais le survêtement des Lions, comme tout le monde dans l'équipe. Les journalistes me regardaient bizarrement, l'air de se dire que je ne connaissais rien au rugby. Et là, Steve Thompson et Paul O'Connell ont baissé mon pantalon devant tout le monde... Mon Blackberry est tombé de ma poche et les joueurs l'ont piqué. J'en ai eu une peur épouvantable parce que je travaillais toujours avec le gouvernement à partir de ce Blackberry ! La veille au soir j'y avais fait une note sur toute la stratégie pour le jour où Tony Blair transmettrait le pouvoir à Gordon Brown. Je pensais : « un joueur de rugby qui a mon portable avec tout ça dedans... » Et eux, ça les faisait rigoler ! Je suis allé voir l'équipe de la sécurité en me plaignant : « ils ne m'écoutent pas, tu peux lui dire que ça pourrait vraiment créer des problèmes ? » « J'avais perdu les joueurs dès le début, quand j'ai commencé en leur disant ''je ne suis pas expert en rugby''» Matt Dawson a raconté qu'avec le portable ils avaient réussi à envoyer des messages à Tony n'est pas vrai (rires). Ce qui est vrai, c'est qu'ils ont envoyé des messages au nom « Tony ». Ils pensaient que c'était Blair, mais ce n'était pas lui ! Il paraît que les joueurs ont moins apprécié le jour où vous leur avez prononcé un discours ?C'était après le premier test. En retournant à l'hôtel le soir, j'avais croisé des joueurs qui buvaient un pot avec leurs amis ou leur famille. Le lendemain, j'avais fait remarquer à Clive que je n'avais pas eu l'impression qu'ils se sentaient mal après la défaite. Moi, dans une bataille politique, une élection partielle ou une querelle avec un autre pays, si je perds, je le sens, ça fait du mal ! Clive m'a alors suggéré de leur raconter ça... J'ai réfléchi, et je l'ai fait. Matt Dawson m'a raconté ensuite que j'avais perdu les joueurs dès le début, quand j'ai commencé en leur disant : « je ne suis pas expert en rugby ». Il ne fallait pas dire ça ! Je leur ai aussi parlé des situations militaires où des soldats avaient peur de perdre une bataille. Et des fois, il faut avoir ce sentiment pour monter au combat. Et, il me l'a avoué plus tard, Martin Corry a eu envie de me mettre son poing dans la gueule quand je leur ai parlé comme ça ! Je peux comprendre. Ce que Clive voulait là, c'était créer une explosion. Ces ficelles, pour remotiver les troupes, vous les utilisiez aussi en politique ?Oui, souvent. Qu'est-ce qu'on va apprendre d'une défaite, trouver du bon dans le mauvais et questionner l'action de chacun, ça se fait en politique aussi. Ma citation préférée, c'est celle d'un coach irlandais d'athlétisme : « the winner is the loser who evaluates defeat properly ». Un gagnant, c'est le perdant qui parvient à évaluer correctement la défaite. « Steve Thompson grognait : « qu'est-ce que c'est que ces conneries ? » Certaines choses que vous avez observées lors de cette tournée vous ont-elles servi en politique ?Oui, j'ai transféré des exercices pratiqués par les Lions dans leur préparation, quand ils essayaient de mettre de l'harmonie entre ces joueurs qui venaient de s'affronter pendant toute la saison. Par exemple, les Lions ont fait un tableau commun sans savoir ce qu'ils peignaient. Steve Thompson grognait : « qu'est-ce que c'est que ces conneries ? » Mais on a découvert qu'au final on avait peint l'écusson des Lions. J'ai aussi observé comme c'était difficile pour un entraîneur d'annoncer à un joueur qu'il ne jouerait pas. J'étudiais la manière dont Clive le faisait, avec dureté, mais, pour certains joueurs, de manière plus douce. Toutes les méthodes de Clive Woodward n'ont pas fonctionné dans cette tourné a un esprit très énergétique, avec plein d'idées... Avant le premier test, un historien est venu expliquer le Haka et qu'il y aurait une manière de répondre si on voulait agiter les All Blacks, qui serait polie mais qui les troublerait. Alors il a accepté... Mais ça n'a pas marché ! »

« As-tu vu mon courriel ? »
« As-tu vu mon courriel ? »

La Presse

time14-07-2025

  • La Presse

« As-tu vu mon courriel ? »

La pression provient des attentes, rappelle la professeure Julie Dextras-Gauthier, celles de répondre rapidement, d'être toujours prêt, à l'affût. Ce n'est pas une urgence et pourtant, votre collègue vous envoie un message sur Teams puis un texto pour vérifier si vous avez bien reçu son courriel. La multiplication des plateformes de communication crée un stress auquel personne n'échappe. Comment mieux gérer ses courriels et tous ces canaux ? En moyenne, un travailleur reçoit 117 courriels par jour, selon une étude réalisée dans 130 pays et publiée en juin par Microsoft⁠1. En comptant les 153 messages reçus sur Teams, les appels imprévus et les notifications provenant d'autres plateformes, un employé est interrompu en moyenne toutes les deux minutes – soit 275 fois par jour ! Comment rester concentré dans pareilles circonstances – et surtout comment ne pas devenir agacé, frustré, dépassé ? « Il faut savoir que ça prend entre 12 et 23 minutes pour revenir à son niveau optimal de concentration et reprendre sa tâche principale, souligne François Courcy, psychologue et professeur titulaire en psychologie organisationnelle à l'Université de Sherbrooke. Les interruptions, c'est coûteux. » Déconnexion et repos La gestion des fameux courriels, rendue possible en tout temps grâce (ou à cause) de l'hyperconnectivité, est la pierre angulaire des journées de travail des employés et des gestionnaires. Une saine gestion peut éviter non seulement des conflits, mais des problèmes de santé mentale. « Si on n'arrive pas à se détacher psychologiquement du travail, on ne repose pas son cerveau, on ne se donne pas de chances de récupérer, explique Julie Dextras-Gauthier, professeure titulaire au département de management de l'Université Laval. Cela mène à une fatigue qui peut mener à des problèmes de santé mentale, voire à un burn-out. » Répondre en tout temps à ses courriels, dans des délais acceptables, semble impossible pour bien des travailleurs : la quantité est astronomique et le temps, restreint. « Je considère qu'il faut répondre en maximum 24 heures, raconte Maggie Lambert, rédactrice web et adjointe virtuelle. C'est une question de respect et de politesse. Ça me met hors de moi, quelqu'un qui ne répond pas ! » Charte d'équipe Selon François Courcy, un peu d'autodiscipline est à la base d'une meilleure hygiène de vie au travail. Il suggère de regrouper les moments où on lit ses courriels et on y répond. « On peut le faire le matin, puis après la pause du lunch et avant de finir de travailler, disons 30 minutes chaque fois, dit-il. C'est bien mieux que de le faire au fur et à mesure. » Selon lui, mettre en place une charte d'équipe est un bon début. Par exemple, un élément urgent nécessitera un coup de fil ; mais si c'est non urgent, alors on s'accorde un délai de 24 heures pour répondre au courriel en excluant les soirs et les week-ends. « Idéalement, entre 18 h et 6 h du matin, on ne répond pas et on ne s'attend pas à une réponse, précise-t-il. PHOTO MAXIME PICARD, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE Le psychologue et professeur titulaire en psychologie organisationnelle à l'Université de Sherbrooke, François Courcy On peut décider, en équipe, que s'il y a urgence, on se rend physiquement au bureau de l'autre, en deuxième recours, on appelle, et en dernier recours, on envoie un courriel. En établissant un mode de fonctionnement, on s'enlève de la pression. François Courcy, psychologue et professeur titulaire en psychologie organisationnelle à l'Université de Sherbrooke La pression provient des attentes, rappelle Julie Dextras-Gauthier, celles de répondre rapidement, d'être toujours prêt, à l'affût. « On se sent submergé et on se sent surchargé, glisse-t-elle. On aime dire qu'on a droit à la déconnexion, mais il y a de grandes attentes de disponibilité. » Des pistes pour mieux gérer Ralentir et atteindre un bien-être numérique, c'est une responsabilité partagée entre l'employé et le gestionnaire, signale-t-elle. Elle propose quatre pistes de solution et de réflexion pour mieux gérer sa boîte de courriels – et ses divers canaux de communication. D'abord, se questionner quant à « la culture du cc » soit le fait de copier plusieurs personnes de l'équipe pour « faire circuler et donner de l'information ». Ensuite, réfléchir aux normes sociales : comment les membres de l'équipe souhaitent communiquer entre eux ? « On peut dire à nos collègues et à notre patron : 'Je considère que je reçois trop de courriels et ça me génère du stress.' Ça prend du courage, mais cela se dit ! » Aussi, il est très important, croit Mme Dextras-Gauthier, de s'entendre sur ce qui constitue une urgence et sur la façon d'y répondre. « On peut s'entendre alors sur un délai de réponse et on peut même y accoler des mots-clés, afin que tous puissent reconnaître l'urgence. » Changer ses habitudes Finalement, le gestionnaire a un rôle à jouer. Si celui-ci a participé à l'élaboration d'une politique de déconnexion, mais qu'il envoie des courriels à 6 h du matin, l'incohérence risque de créer des frustrations. Il y a des exceptions toutefois, souligne la professeure Julie Dextras-Gauthier. « Peut-être que dans sa façon de gérer son équilibre vie personnelle et travail, cela a du sens d'envoyer des courriels à l'aube, illustre-t-elle, mais alors, il doit le dire clairement : 'Je ne m'attends pas à ce que vous répondiez.' Ça prend une conversation franche. » Une bonne nouvelle ? Les organisations parlent de plus en plus de déconnexion et de bien-être numérique. Des solutions se mettent tranquillement en place, avance l'experte. « Il faut développer un consensus autour des normes sociales et se remettre en question comme individu pour réussir à modifier nos habitudes. Ce n'est pas gagné, mais je suis optimiste. » 1. Consultez l'étude de Microsoft (en anglais)

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