23-07-2025
10 juillet 1480 : le Bon Roi René meurt, la Provence est en deuil
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Il a relevé les campagnes désertées à cause des guerres incessantes, soutenu des travaux d'irrigation, veillé aux vignes, embelli couvents et des églises... Aix-en-Provence pleure son comte mais refuse, malgré le souhait de celui-ci, que son corps et son cœur reposent à Angers.
Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Provence éternelle, la Toscane française », retrouvez l'histoire de cette région, ses traditions, son art de vivre et ses écrivains dans un numéro magnifiquement illustré de 162 pages.
« Provence éternelle, la Toscane française ».
Le Figaro Hors-Série
Il ne s'est jamais plaint. Même lorsque le duc de Bourgogne l'avait emprisonné après la défaite de Bulgnéville à l'issue de laquelle il avait perdu en 1431 le duché de Lorraine. Il n'est pas non plus devenu amer quand il a échoué, face au roi d'Aragon, à lui arracher son héritage, le royaume de Naples, que lui avait légué la reine Jeanne. En 1474, la perte de son cher duché d'Anjou, que son neveu Louis XI lui a confisqué, n'est pas non plus parvenue à l'aigrir. Sans faire de bruit, il s'est retiré en Provence dont il était le comte.
Il y a vécu d'un château l'autre à Aix-en-Provence, Tarascon, Avignon, Marseille, entouré par une cour brillante, lettrée et déjà courtoise. Il donnait des fêtes, des tournois – c'est une de ses passions et il a écrit un traité…