4 days ago
Le deuxième plus gros syndicat mise sur la conciliation pour débloquer les négos
Le recours à la sous-traitance est au cœur du litige entre le syndicat et Hydro-Québec.
Le deuxième plus gros syndicat mise sur la conciliation pour débloquer les négos
(Montréal) Le président du deuxième plus gros syndicat d'employés d'Hydro-Québec, avec 5500 membres, mise sur la reprise prochaine de la conciliation pour débloquer la négociation et conclure enfin une entente pour renouveler sa convention collective.
Lia Lévesque
La Presse Canadienne
Les négociations durent depuis 18 mois. Le Syndicat des spécialistes et professionnels d'Hydro-Québec dispose d'un mandat de cinq jours de grève, mais il ne l'a pas encore exercé.
Le litige s'est retrouvé devant le Tribunal administratif du travail, cet été, après qu'Hydro-Québec eut déposé une offre finale et globale, le 16 juillet, en la distribuant directement aux membres du syndicat, par courriel, et en demandant au syndicat de la soumettre au vote avant le 22 août, sans quoi l'offre serait révoquée après cette date.
Le syndicat, qui est une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, a déposé une plainte d'entrave et de négociation de mauvaise foi devant le Tribunal. Et il a eu gain de cause en partie, au stade provisoire, le 26 juillet dernier.
Le Tribunal a ordonné à Hydro-Québec de ne pas entraver ou s'ingérer dans les activités du syndicat et de « ne pas s'adresser directement aux salariés pour tenter d'influencer le sort des négociations ».
C'est dans ce contexte que la conciliation doit reprendre entre les parties, dans les prochains jours.
En entrevue vendredi, le président du syndicat, Gilles Cazade, a dit croire qu'« avec un peu de bonne volonté, on est capable de s'entendre assez rapidement » avec Hydro-Québec.
Le recours à la sous-traitance est au cœur du litige. Le syndicat dit vouloir garder l'expertise à l'interne, alors qu'Hydro-Québec dit avoir besoin de flexibilité selon les besoins.
Sur la question salariale, M. Cazade affirme que « ce n'est pas encore réglé », que cela va prendre encore des discussions, mais « il y a moyen de s'entendre ; on n'est pas non plus à des années-lumière ».
L'offre finale de l'employeur a tout de même été présentée aux membres lors d'une assemblée, le 12 août. Ceux-ci seront appelés à se prononcer le 1er octobre. Mais M. Cazade souligne qu'elle ne suscite pas du tout d'enthousiasme.
Il mise donc sur la reprise de la conciliation pour faire progresser suffisamment la négociation.
Au moment d'écrire ces lignes, la direction d'Hydro-Québec n'avait pas encore commenté.