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Une entreprise bannie des contrats de Montréal en lice
Une entreprise bannie des contrats de Montréal en lice

La Presse

time4 days ago

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Une entreprise bannie des contrats de Montréal en lice

Bannie des contrats de la Ville de Montréal pendant deux ans pour une performance désastreuse sur un précédent chantier, l'entreprise Duroking est actuellement en position de tête pour l'important contrat du fédéral visant la reconfiguration de l'autoroute Bonaventure, a appris La Presse. Duroking est le plus bas soumissionnaire de l'appel d'offres de la société fédérale qui gère les ponts Jacques-Cartier et Samuel-De Champlain pour refaire un tronçon de 2,5 kilomètres qui longe le fleuve. Il est question de transformer l'artère en y ajoutant, entre autres choses, une bande verte avec piste cyclable et sentier piétonnier. Or, l'entreprise est sur la « liste grise » de la Ville de Montréal. Elle ne peut obtenir de contrats pendant deux ans à cause d'une performance désastreuse sur un chantier dans le quartier Pointe-Saint-Charles. Les travaux s'étaient étalés sur quatre ans plutôt que deux ; l'une des rues avait dû être excavée et refermée plusieurs fois. En début d'année, dans des documents de la Commission permanente sur l'examen des contrats de Montréal, il était avancé que « plus d'une dizaine » d'avertissements liés à des obligations contractuelles avaient été transmis à Duroking en deux ans. La Presse n'a pas été en mesure de s'entretenir avec un dirigeant de l'entreprise. La société fédérale Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI) a refusé de confirmer ou d'infirmer l'information. Les détails du contrat seront rendus publics dans les prochaines semaines, a indiqué Nathalie Lessard, porte-parole de PJCCI. Elle a par ailleurs tenu à rappeler que les travaux de l'autoroute Bonaventure sont projetés sur des terrains qui appartiennent au fédéral et non à la Ville de Montréal. Qui plus est, Duroking a effectué l'an dernier des travaux de renforcement des berges aux abords de l'autoroute qui « se sont très bien déroulés », a-t-elle assuré. « On a même ajouté des travaux supplémentaires dans le cadre de ce contrat et les travaux ont été terminés avant l'échéancier. » La société d'État met en place des garde-fous pour réduire les délais potentiels, a tenu à assurer Mme Lessard. « [Les responsables de travaux] ne sont pas laissés à eux-mêmes. Si on constate que quelque chose ne fonctionne pas, on peut immédiatement réajuster le tir. » Après chaque contrat, PJCCI évalue la performance des entreprises ; celles qui ne satisfont pas aux critères établis peuvent être écartées des contrats subséquents. Et qu'en était-il de Duroking pour les travaux effectués l'an dernier ? « Les résultats de notre évaluation du contrat ont été excellents. »

Nico Williams prolongé pour 10 ans, Joao Pedro signé pour 8 ans... À qui profitent vraiment les contrats très longue durée ?
Nico Williams prolongé pour 10 ans, Joao Pedro signé pour 8 ans... À qui profitent vraiment les contrats très longue durée ?

L'Équipe

time23-07-2025

  • Sport
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Nico Williams prolongé pour 10 ans, Joao Pedro signé pour 8 ans... À qui profitent vraiment les contrats très longue durée ?

Depuis quelques années, les contrats de plus de 5 ans se multiplient dans le football, en Angleterre et en Espagne. La signature de ces baux colossaux est souvent risquée et profite rarement aux joueurs et à leur club. Savez-vous où vous serez le 30 juin 2035 ? Nico Williams, lui, sera peut-être encore à Bilbao, pour le dernier jour d'un contrat qu'il a signé le 4 juillet... 2025. Il y a quelques jours, le jeune prodige de l'Athletic s'est réengagé pour 10 ans avec son club formateur, rien que ça. Signer des baux très longue durée est devenu une tendance en Liga et en Premier League. Au 22 juillet, on y compte au total 43 joueurs avec plus de 5 ans de contrat - dont 18 pour le seul club de Chelsea. « La durée des contrats est limitée à 5 ans par la FIFA, rappelle Me Jean-Rémi Cognard, avocat spécialisé dans le droit du sport. Mais cette durée n'est pas uniquement régie par les instances du football. Elle peut être rallongée par le droit national, qui prend le dessus », comme c'est le cas en Espagne et en Angleterre, mais pas dans les autres pays du « big 5 ». La crainte d'une « prison dorée » Pour quel avantage ? « Pendant longtemps, c'était principalement un moyen d'amortir le transfert », rapporte Christophe Lepetit, économiste au Centre de droit et d'économie du sport de Limoges (CDES). Ainsi, acheter un joueur 80 M€ pour 10 ans revenait à déclarer, pendant 10 années consécutives, 8 M€ dans la charge annuelle destinée aux instances. Cette pratique, qui consistait à jouer avec les règles du fair-play financier et à « recruter plus ou pour plus cher », est maintenant prohibée. Peu importe la durée du contrat, le transfert est désormais amorti sur 5 ans maximum, en Liga comme en Premier League. Pourtant, certaines équipes continuent de proposer des contrats démesurément longs. « En principe, il faut aller jusqu'au terme du CDD, commente Me Cognard. Un long bail permet aux équipes d'éviter que le joueur rompe son contrat unilatéralement. Car plus il reste d'années sur le contrat, plus il y aura d'indemnités à verser par le joueur ou son nouveau club. » « Nico Williams qui signe un contrat de 10 ans, c'est de la communication. C'est un moyen pour lui et le club de faire plaisir aux fans » Christophe Lepetit, directeur des études économiques au CDES Limoges D'autant que les cibles sont des jeunes scrutés sur le marché. « Souvent, ce sont des talents qui n'ont pas encore confirmé au très haut niveau, précise Lepetit. Les clubs ont, en général, la main au début du contrat. Sur un très long bail, un joueur qui voudrait renégocier son salaire au bout de 2-3 ans ne serait pas en position de force. Et ça peut vite se transformer en une sorte de prison dorée. » Peu de joueurs phares signent alors pour plus de 5 ans. « Le cas Haaland (prolongé par City cet hiver jusqu'en 2034) est rare, ça ne risque pas de devenir la norme pour les joueurs stars, maîtres de la trajectoire de leur carrière. Nico Williams qui signe un contrat de 10 ans, c'est de la communication. C'est un moyen pour lui et le club de faire plaisir aux fans, mais il y a une clause libératoire qui peut le faire partir avant 2035. » Des risques partagés Mais le piège peut vite se retourner. Aux côtés de Cole Palmer, Enzo Fernandez et Nicolas Jackson à Chelsea, Mykhaïlo Moudrik, qui a signé pour 8 ans et demi début 2023 (70 M€ hors bonus), risque 4 ans de suspension pour dopage ; Joao Félix, arrivé l'an dernier (52 M€), ne convainc pas et chercherait à se défaire de ses 6 ans de contrat restants ; Benoît Badiashile (2030, signé 7 ans et demi pour 38 M€), et Wesley Fofana (2029, 7 ans pour 81 M€ hors bonus) ont souvent été gênés par les blessures. « Si Moudrik venait à être condamné, Chelsea pourrait résilier son contrat pour faute grave. Mais tant qu'il y a enquête, ou dans le cadre de blessure ou de moins bonnes performances, il est impossible de voir son salaire suspendu. », reprend Me Cognard. « Et puis, lorsqu'on a autant d'années garanties, on se sent en sécurité, poursuit Lepetit. Mais certains directeurs sportifs ont peur de donner ce confort potentiellement nuisible à la performance, et cherchent un bon équilibre pour le contrat. » La carrière d'un footballeur professionnel atteignant très rarement les 20 ans, signer un bail de 8 à 10 années s'avère conséquent. « Ces contrats donnent aussi de la visibilité aux joueurs. Mais il faut surtout avoir une histoire d'amour avec le club, une envie de s'y engager sur le long terme. » Quand les rivalités entre clubs font capoter des transferts « Les différentes parties prenantes font des analyses bénéfices/risques et jugent que les bénéfices prévalent, conclut le spécialiste du CDES. Je ne suis pas convaincu que ce soit une bénédiction, je trouve même que c'est un très gros risque, à la fois pour les clubs et les joueurs de signer des baux aussi longs. » En Liga et en Premier League, seulement 12 des 40 clubs ont au moins un joueur encore sous contrat pour plus de 5 ans. Arsenal (aucun joueur concerné), Manchester United (0), ou même le Real Madrid (2) sont frileux à suivre l'exemple de Chelsea (18) ou de l'Athletic (5). Après Giorgi Mamardashvili, Liverpool pourrait annoncer un deuxième joueur concerné, en accueillant Hugo Ekitike pour 6 saisons.

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