Dernières actualités avec #courdappel


Le Parisien
8 hours ago
- Politics
- Le Parisien
Après plus de 40 ans de détention, la justice française ordonne la libération du Libanais Georges Abdallah le 25 juillet
Il était libérable depuis 25 ans, mais ses dizaines de demandes de remise en liberté ont échoué . Mais ce jeudi, la cour d'appel de Paris a ordonné la libération du Libanais Georges Abdallah , condamné en 1987 pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien. Détenu depuis plus de 40 ans, l'homme va désormais pouvoir rentrer chez lui le 25 juillet prochain. Ce jeudi, lors d'une audience non publique et en l'absence de Georges Ibrahim Abdallah, détenu à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), la cour d'appel de Paris a ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré en France depuis 1984 et considéré comme l'un des plus anciens détenus du pays, le 25 juillet prochain. Mais le ciel s'était éclairci ces derniers mois pour l'homme, pourtant libérable depuis 25 ans, qui a vu toutes ses demandes de remise en liberté échouer. Le tribunal d'application des peines puis la cour d'appel se sont à quelques mois d'intervalle prononcés pour, estimant la durée de sa détention « disproportionnée » par rapport aux crimes commis, et jugeant qu'à 74 ans, ce détenu « âgé » aspirant à « finir ses jours » dans son village du nord-Liban ne présentait plus de risque de trouble à l'ordre public. Le jugement du tribunal en novembre avait immédiatement été suspendu par un appel du parquet antiterroriste . Quant à la cour, tout en se disant en février favorable à sa remise en liberté, elle avait repoussé sa décision de quelques mois, exigeant que Georges Abdallah fasse preuve d'un « effort conséquent » pour indemniser les victimes, ce qu'il a toujours refusé de faire, se considérant comme un prisonnier politique. Lors d'une nouvelle audience le 19 juin cependant, et sans s'épancher sur la position de son client ni l'origine des fonds, l'avocat de Georges Abdallah avait informé les juges que 16 000 euros se trouvaient désormais à disposition des parties civiles sur son compte en prison. Le parquet général, comme les États-Unis - parties civiles et qui se sont farouchement opposés à chacune de ses demandes de libération - ont considéré que cela ne suffisait pas, qu'il n'avait fait « aucun effort » car l'argent n'était pas le sien et qu'il n'y avait pas de repentir, ont rapporté des sources proches du dossier (l'audience n'était pas publique). « La notion de repentir » n'existe « pas dans le droit français », s'était indigné au sortir de la salle l'avocat de Georges Abdallah, Me Jean-Louis Chalanset. « J'ai dit aux juges soit vous le libérez, soit vous le condamnez à mort ». Aujourd'hui tombé dans l'oubli, à l'exception d'une poignée de fidèles manifestant chaque année devant sa prison ou de quelques parlementaires de gauche, Georges Abdallah était dans les années 1980 l'ennemi public n° 1 et l'un des prisonniers les plus célèbres de France. Pas à cause de son affaire, mais parce qu'on l'a longtemps cru, à tort, à l'origine de la vague d'attentats de 1985-86 qui avait fait 13 morts dont sept au magasin Tati de la rue de Rennes, et installé la psychose dans les rues de la capitale. Les véritables responsables, des pro-Iraniens, avaient été identifiés deux mois après la condamnation à la perpétuité de Georges Abdallah. Ce dernier n'a jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates à Paris, mais les a toujours qualifiés d'« actes de résistance » contre « l'oppression israélienne et américaine », dans le contexte de la guerre civile libanaise et l'invasion israélienne au sud-Liban en 1978. Il a toujours refusé de renier ses convictions. Son groupuscule des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) est dissous depuis longtemps et « n'a pas commis d'action violente depuis 1984 », avait toutefois souligné la cour dans son arrêt de février, estimant que Georges Abdallah « représente aujourd'hui un symbole passé de la lutte palestinienne ».


Le Figaro
6 days ago
- Politics
- Le Figaro
Un des auteurs des attentats de 1995 sera remis en liberté le 1er août
L'algérien Boualem Bensaïd sera remis en liberté le 1er août après un feu vert de la cour d'appel de Paris à une demande de libération, sous condition d'expulsion vers l'Algérie. L'un des auteurs des attentats meurtriers de 1995, Boualem Bensaïd, sera remis en liberté le 1er août après un feu vert de la cour d'appel de Paris à une demande de libération, sous condition d'expulsion vers l'Algérie, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire. Reconnu notamment coupable d'avoir posé la bombe qui a explosé dans le RER B station Saint-Michel le 25 juillet 1995, faisant 8 morts et 150 blessés, Boualem Bensaïd avait été condamné en 2002 puis en appel en 2003 à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Aujourd'hui âgé de 57 ans, il a passé près de trente années en prison. Publicité Plus d'information à venir...