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Le pire scénario de famine se confirme, alertent des experts
Le pire scénario de famine se confirme, alertent des experts

La Presse

time29-07-2025

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Le pire scénario de famine se confirme, alertent des experts

Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture dans la ville de Gaza (Tel-Aviv) Le « pire scénario de famine » se déroule actuellement dans la bande de Gaza, a prévenu mardi l'autorité internationale de référence en matière de crises alimentaires dans une nouvelle alerte. Sam Mednick et Cara Anna Associated Press Cette alerte, qui ne constitue pas encore une déclaration officielle de famine, est publiée au milieu du tollé suscité par des images d'enfants émaciés à Gaza et à des informations faisant état de dizaines de morts liés à la famine après près de 22 mois de guerre. La pression internationale a conduit Israël à annoncer ce week-end des mesures, notamment des pauses humanitaires quotidiennes dans les combats dans certaines parties de Gaza et des largages aériens. Malgré tout, les Nations unies et les Palestiniens sur le terrain affirment que peu de choses ont changé et que des foules désespérées continuent de se précipiter sur les camions de livraison avant qu'ils n'atteignent leur destination. Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), Gaza était au bord de la famine depuis deux ans, mais les évènements récents ont « considérablement aggravé » la situation, notamment en raison du « renforcement des blocus » imposés par Israël. Une déclaration officielle de famine, qui est rare, nécessite des données que l'impossibilité d'accéder à Gaza et la mobilité réduite à l'intérieur de l'enclave ont largement empêchées. L'IPC n'a déclaré la famine que quelques fois : en Somalie en 2011, au Soudan du Sud en 2017 et 2020, et dans certaines parties de la région du Darfour au Soudan l'année dernière. Mais des experts indépendants affirment qu'ils n'ont pas besoin d'une déclaration officielle pour savoir ce qu'ils constatent à Gaza. « Tout comme un médecin de famille peut souvent diagnostiquer un patient qu'il connaît bien sur la base de symptômes visibles sans avoir à envoyer d'échantillons au laboratoire et à attendre les résultats, nous pouvons également interpréter les symptômes de Gaza. Il s'agit bien d'une famine », a tranché Alex de Waal, auteur de Mass Starvation : The History and Future of Famine et directeur de la World Peace Foundation, en entrevue avec l'Associated Press. Ce qu'il faut pour déclarer une famine Une région est classée en situation de famine lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : Au moins 20 % des ménages souffrent d'une pénurie alimentaire extrême ou sont pratiquement affamés ; Au moins 30 % des enfants âgés de six mois à cinq ans souffrent de malnutrition aiguë ou d'émaciation, ce qui signifie qu'ils sont trop maigres pour leur taille ; Au moins deux personnes ou quatre enfants de moins de cinq ans sur 10 000 meurent chaque jour de faim ou des conséquences de la malnutrition et des maladies. Le rapport se base sur les informations disponibles au 25 juillet et indique que la crise a atteint « un tournant alarmant ». Il souligne que les données montrent que le seuil de famine a été atteint en matière de consommation alimentaire dans la majeure partie de Gaza, qui se trouve à son niveau le plus bas depuis le début de la guerre, ainsi qu'en matière de malnutrition aiguë dans la ville de Gaza. Selon le rapport, près de 17 enfants sur 100 âgés de moins de cinq ans dans la ville de Gaza souffrent de malnutrition aiguë. De plus en plus d'éléments témoignent d'une « famine généralisée ». Les services de santé essentiels et d'autres services ont cessé de fonctionner. Selon le Programme alimentaire mondial, une personne sur trois à Gaza est privée de nourriture pendant plusieurs jours d'affilée. Les hôpitaux signalent une augmentation rapide des décès liés à la faim chez les enfants de moins de cinq ans. La population de Gaza, qui compte plus de deux millions d'habitants, est confinée dans des zones de plus en plus exiguës. PHOTO DAWOUD ABU ALKAS, REUTERS Des Palestiniens déplacés qui n'ont pas reçu d'aide humanitaire se rassemblent alors qu'ils survivent grâce à des restes de nourriture. La dernière analyse de l'IPC, publiée en mai, avertissait que Gaza risquait de sombrer dans la famine si Israël ne levait pas son blocus et ne mettait pas fin à sa campagne militaire. Sa nouvelle alerte appelle à une action immédiate et à grande échelle. « Si rien n'est fait maintenant, une grande partie de la bande de Gaza sera frappée par un nombre massif de morts », est-il écrit. À quoi ressemblent les restrictions ? Israël a restreint les livraisons d'aide humanitaire à divers degrés tout au long de la guerre. En mars, le pays a interdit l'entrée de toutes les marchandises, y compris le carburant, la nourriture et les médicaments, afin de faire pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages. Israël a assoupli ces restrictions en mai, mais a également mis en place un nouveau système d'acheminement de l'aide soutenu par les États-Unis, qui a été marqué par le chaos et la violence. Les fournisseurs d'aide traditionnels, sous l'égide de l'ONU, affirment que les livraisons ont été entravées par les restrictions militaires israéliennes et les incidents de pillage, tandis que des criminels et des foules affamées se ruent sur les convois. Alors qu'Israël affirme qu'il n'y a pas de limite au nombre de camions d'aide pouvant entrer à Gaza, les agences des Nations unies et les organisations humanitaires estiment que même les dernières mesures humanitaires ne suffisent pas à lutter contre l'aggravation de la famine. PHOTO BASHAR TALEB, AGENCE FRANCE-PRESSE Des largages aériens Dans un communiqué publié lundi, Médecins sans frontières a qualifié les nouveaux largages aériens d'inefficaces et de dangereux, affirmant qu'ils acheminent moins d'aide que les camions. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a soutenu que personne ne mourait de faim à Gaza et qu'Israël avait fourni suffisamment d'aide tout au long de la guerre, « sinon, il n'y aurait plus de Gazaouis ». L'armée israélienne a critiqué lundi ce qu'elle qualifie de « fausses allégations de famine à Gaza ». Le plus proche allié d'Israël semble désormais en désaccord. « Ces enfants ont l'air très affamés », a affirmé lundi le président américain Donald Trump à propos des images émanant de Gaza ces derniers jours.

Gaza : des camions, chargés d'aide humanitaire, ont pénétré dans l'enclave, selon un média égyptien
Gaza : des camions, chargés d'aide humanitaire, ont pénétré dans l'enclave, selon un média égyptien

Le Parisien

time27-07-2025

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Gaza : des camions, chargés d'aide humanitaire, ont pénétré dans l'enclave, selon un média égyptien

Quelques heures après avoir annoncé une pause des combats quotidienne à des fins humanitaires dans plusieurs zones de la bande de Gaza pour permettre le passage de convois, des camions, chargés d'aide , ont pénétré dans l'enclave palestinienne, ce dimanche, a fait savoir un média égyptien proche du pouvoir. « Des camions égyptiens chargés d'aide ont commencé à entrer dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah », frontalier avec l'Égypte, a annoncé Al-Qahera News dans un message sur X accompagné d'images montrant des convois dans la zone frontalière. Plus tôt, l'armée israélienne a annoncé qu'elle observerait « une pause tactique » quotidienne dans plusieurs zones de la bande de Gaza et la mise en place de couloirs humanitaires sécurisés pour les convois de l'ONU et des ONG afin de faire face à une crise de la faim qui s'aggrave. « La pause sera observée de 10h00 à 20h00 (7h00 à 17h00 GMT) à partir d'aujourd'hui (dimanche) », à commencer par les zones de Deir-al-Balah (centre), al-Mawasi (sud) et la ville de Gaza (nord) où il n'y a « pas d'opérations militaires », indique l'armée dans un communiqué. Des « couloirs permanents » seront mis en place « de 6h00 à 23h00 (3h00 à 20h00 GMT) pour permettre le passage en toute sécurité des convois de l'ONU et des organisations d'aide humanitaire qui livrent et distribuent de la nourriture et des médicaments à la population de la bande de Gaz a », ajoute-t-elle. L'armée a aussi annoncé avoir parachuté de l'aide humanitaire sur Gaza , après des semaines de pression internationale pour permettre l'arrivée de vivres et autres denrées vitales pour la population du territoire, ravagé par plus de 21 mois de guerre. Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité. L'ONU et des ONG s'alarment à présent d'une flambée de la malnutrition infantile et d'un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d'habitants. Israël a diffusé dans la nuit les images d'un parachutage de « sept lots d'aide contenant de la farine, du sucre et des conserves » sur la bande de Gaza, « mené en coordination avec des organisations internationales et dirigé par le Cogat », un organisme du ministère de la Défense, selon un communiqué diffusé sur Telegram. L'ONU ou les ONG opérant à Gaza n'ont pas réagi officiellement, mais des sources humanitaires ont dit attendre de voir les effets concrets de cette annonce sur le terrain.

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