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Bien entretenir une vigne : les gestes indispensables en juillet pour de belles grappes de raisin
Aujourd'hui, les préoccupations environnementales nous invitent à jardiner autrement. Il s'agit de trouver le bon compromis entre rendement et préservation des équilibres naturels.
Nous proposons ici une approche raisonnée : des gestes simples, respectueux et efficaces, sans recours aux traitements chimiques, pour cultiver une vigne en pleine santé et productive sur la durée.
Entre mai et juillet,
la vigne
est en pleine croissance, il est important de lui offrir un sol riche, sain et bien aéré.
Éliminez manuellement les herbes indésirables autour du pied afin de ne pas abîmer les racines superficielles. Répandez un paillis organique pour former une barrière naturelle contre les adventices. Tontes de gazon bien sèches, feuilles mortes ou broyat de branches fines (BRF) permettent de conserver l'humidité du sol et d'enrichir la terre lentement.
Parfaitement adaptée aux sols secs et aux étés chauds, une
vigne
bien implantée (2 à 3 ans) peut se passer d'arrosage en conditions normales, d'autant plus avec un bon paillis.
Inutile d'arroser
de manière systématique, cela ne ferait que diluer les arômes des raisins et favoriser le mildiou.
Toutefois, dans le cas de jeunes plants, si le sol est particulièrement caillouteux, très drainant ou lors d'une sécheresse prolongée, un arrosage de soutien s'envisage. Apportez
une grande quantité d'eau
peu souvent, afin d'encourager l'enracinement en profondeur. Arrosez toujours en soirée et sans mouiller le feuillage.
La vigne a tendance à s'étaler, s'enchevêtrer et finalement retomber. Sans support, les grappes au ras du sol se trouvent confrontées à l'excès d'humidité, aux maladies et aux attaques d'insectes.
Le
palissage
est le meilleur moyen de maîtriser la croissance, d'offrir un environnement optimal à la vigne et de faciliter l'entretien.
Treillis mural, fils tendus, pergola ou clôture grillagée peuvent convenir, afin de
guider les rameaux principaux
le long de structures solides. Fixez chaque tige méthodiquement, sans trop serrer, à l'aide de
liens souples
(raphia, fil caoutchouté, attaches spécifiques pour la vigne).
Entre juin et août, la vigne développe son feuillage de manière impressionnante, au risque de manquer d'énergie pour la fructification. À vous d'intervenir en pratiquant une
taille
en vert afin de canaliser la vigueur sur les parties productives, d'aérer la plante et de laisser la lumière pénétrer jusqu'aux grappes.
Le processus reste simple : éliminez les gourmands sur le vieux bois ou à la base des rameaux fructifères. Pincez l'extrémité des rameaux secondaires pour limiter leur allongement. Redressez les rameaux affaissés et attachez-les au support.
Même bien conduite, la vigne reste vulnérable à plusieurs maladies fongiques, notamment le
mildiou
, l'oïdium ou le black rot. Plutôt que de se ruer sur les traitements, mieux vaut opter pour des solutions préventives, respectueuses de l'environnement et de la biodiversité.
Décoction de prêle, purin d'ortie ou de consoude renforcent les défenses naturelles de la plante. En période humide, on peut également envisager le soufre mouillable ou le bicarbonate de soude pour lutter contre l'oïdium.
La bouillie bordelaise ne devrait être utilisée qu'en
dernier recours
. Respectez scrupuleusement les dosages, ne traitez jamais sous de fortes chaleurs, les jours de pluie, pendant la floraison ou à moins de six semaines de la récolte.
Les raisins commencent à changer de couleur vers le mois d'août, ce qui attire les oiseaux et insectes.
Protéger les grappes
en amont permet d'éviter les dégâts et le recours aux traitements chimiques.
Pour cela, vous pouvez mettre en place un filet anti-oiseaux ou envelopper chaque grappe dans un sachet en tissu (organza ou moustiquaire fine). Cette technique japonaise, largement utilisée en agriculture biologique, s'avère très efficace, sans perturber la maturation des fruits.
Enfin,
encouragez la faune auxiliaire
en installant nichoirs, zones sauvages ou points d'eau. Les mésanges par exemple se régalent des vers et des chenilles. Les guêpes prédatrices, quant à elles, limitent les pucerons sur la vigne.