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Préparer ses finances pour travailler aux États-Unis
Préparer ses finances pour travailler aux États-Unis

La Presse

time5 days ago

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Préparer ses finances pour travailler aux États-Unis

Partir travailler dans un autre pays pour quelques années est une expérience enrichissante, mais cela vient aussi avec plusieurs éléments de finances personnelles à gérer. L'idéal, c'est de prendre le temps de s'y préparer et de trouver une personne de confiance pour se faire accompagner. La situation Philippe*, 31 ans, travaille dans un laboratoire de recherche gouvernemental. Il est en couple avec Sévrine*, 27 ans, une Française qui réalise son doctorat au Québec. Elle se prépare à partir faire un postdoctorat de trois ans aux États-Unis qui lui rapportera 65 000 $ US par année. Philippe prévoit de quitter son poste et de partir avec elle. Il a l'intention de demander un permis de travail et de se trouver un emploi pour ces trois années. Le couple compte revenir s'installer au Québec par la suite et s'acheter une propriété dans cinq ans. Philippe, qui gagne 65 000 $ par année, a l'intention de transférer son régime de retraite à prestations déterminées dans un compte de retraite immobilisé (CRI). Il aurait ainsi 40 000 $ qu'il investirait à 80 % dans des actions et à 20 % dans des obligations. Il a également 50 000 $ dans son compte d'épargne libre d'impôt (CELI), avec la même répartition d'actifs, et continue d'y investir 10 000 $ par année. « Je me demande si je devrais continuer à cotiser à mon CELI pendant que je serai aux États-Unis, dit-il. Est-ce que je ferais mieux d'ouvrir un CELIAPP en prévision de l'achat de notre propriété ? » Philippe a aussi 10 000 $ dans son compte à opérations et comme il n'a pas déjà son emploi aux États-Unis, il prévoit de piger dedans au départ. Il s'inquiète toutefois des conséquences de ces trois ans aux États-Unis sur sa retraite. « Est-ce qu'il y aura un impact financier dû au fait que je cesserai de contribuer au Régime de rentes du Québec (RRQ) pendant cette période ? » Le portrait financier Philippe*, 31 ans Salaire annuel : 65 000 $ CELI : 50 000 $ Fonds de retraite : 40 000 $ qui pourront être déposés dans un CRI Les conseils C'est une très bonne chose que Philippe et Sévrine se posent ce genre de questions avant de partir, aux yeux de Léa Saadé, vice-présidente régionale, Montréal et Rive-Sud, IG Gestion de patrimoine. « Il y a plusieurs choses auxquelles il faut penser dans une situation comme la leur et il faut être bien accompagné pour s'assurer de faire les choses correctement », affirme-t-elle. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Léa Saadé, vice-présidente régionale, Montréal et Rive-Sud, IG Gestion de patrimoine Je leur conseille d'ailleurs de chercher tout de suite un comptable professionnel agréé (CPA) qui connaît bien les lois fiscales canadiennes et américaines et qui pourra réaliser leurs déclarations de revenus dans les deux pays. Léa Saadé, vice-présidente régionale, Montréal et Rive-Sud, IG Gestion de patrimoine Harmonisation fiscale et des rentes Le couple devra compter minutieusement les jours qu'il passera aux États-Unis dans l'année où il s'y installera. « Du moment où ils sont au moins 183 jours dans l'année aux États-Unis, ils sont considérés comme résidents fiscaux, donc ils devront produire une déclaration de revenus là-bas, précise Olivier Mercier, planificateur financier chez IG Gestion de patrimoine. S'ils s'y installent en septembre, ils ne les atteindront pas en 2025, mais en 2026. » « Une convention a été signée avec les États-Unis et plusieurs autres pays pour assurer une harmonisation fiscale, c'est-à-dire que si les déclarations de revenus sont bien faites et déposées à temps, ils éviteront la double imposition canadienne et américaine », explique Léa Saadé. Le Bureau des ententes de sécurité sociale de la RRQ permet aussi une harmonisation des régimes de retraite publics de plusieurs pays, dont les États-Unis. Donc, ce qui sera prélevé sur leur paye pour les régimes de retraite publics américains pourra être transféré ici. Léa Saadé, vice-présidente régionale, Montréal et Rive-Sud, IG Gestion de patrimoine Philippe doit aussi savoir que pour calculer sa rente à la retraite, le RRQ se base sur la moyenne des revenus admissibles depuis l'âge de 18 ans, mais exclut automatiquement du calcul 15 % des années les moins rémunératrices. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Olivier Mercier, planificateur financier chez IG Gestion de patrimoine Ainsi, s'il accumule peu ou rien du tout pour le RRQ pendant ces années, cela pourrait venir réduire légèrement le montant de sa rente. Par contre, s'il a plusieurs années avec des revenus stables, l'impact sera atténué. Olivier Mercier, planificateur financier chez IG Gestion de patrimoine Cotiser au maximum dans le CELI avant de partir Un élément important à savoir avant de quitter le Canada, c'est qu'on ne peut pas cotiser dans son CELI sans être résident canadien. « Considérant que Philippe ne pourra pas investir dans son CELI lorsqu'il sera aux États-Unis et qu'il n'aura pas non plus de droits de cotisation qui s'accumuleront, il devrait y investir ce qu'il peut d'ici à ce qu'il parte, affirme Olivier Mercier. S'il cotise quand même lorsqu'il est aux États-Unis, ces sommes deviendront des cotisations excédentaires et il devra payer 1 % d'impôt par mois sur la somme cotisée. » Ouvrir le CELIAPP avant de quitter le pays et cotiser plus tard Pour le CELIAPP, c'est le contraire ! « Pour l'ouvrir, il faut être résident canadien et ne pas avoir été propriétaire pour les quatre dernières années, mais une fois qu'il est ouvert, on peut cotiser dedans même si on quitte le pays, explique le planificateur financier. C'est donc très important qu'il l'ouvre avant de partir et il pourra cotiser pendant tout le temps où il sera aux États-Unis. » Pour retirer la somme de son CELIAPP et l'investir dans sa propriété, par contre, il faut être résident canadien. Transférer le fonds de retraite dans un CRI Pour le fonds de retraite, l'idée de prendre la somme offerte par l'employeur et de la placer dans un CRI semble être intéressante pour Philippe, aux yeux du planificateur financier. « Comme il a une tolérance au risque assez élevée et qu'il placera cette somme à 80 % dans des actions et à 20 % dans des obligations, il pourra s'attendre à un bon rendement et aussi, plus tard, il pourra contrôler ce qu'il sort comme revenu imposable », explique-t-il. Par contre, il lui conseille de réfléchir à ce qu'il voudra faire à son retour des États-Unis. « S'il est possible qu'il retourne travailler dans le public, ce serait probablement plus avantageux de garder son fonds de retraite et de continuer à y cotiser plus tard afin de recevoir une rente à sa retraite qui sera assurée pour le restant de sa vie. » Chercher un emploi avant de partir Léa Saadé conseille pour sa part à Philippe de commencer à chercher activement dès maintenant un emploi aux États-Unis. « Plusieurs entrevues d'embauche se font en ligne et s'il explique sa situation, les employeurs comprendront pourquoi il fait sa recherche d'emploi à partir du Canada, explique-t-elle. L'objectif est qu'il puisse travailler rapidement en arrivant pour toucher le moins possible à son fonds d'urgence. » * Bien que le cas mis en lumière dans cette rubrique soit réel, les prénoms utilisés sont fictifs.

Florence K en trois photos
Florence K en trois photos

La Presse

time20-07-2025

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Florence K en trois photos

Une image vaut mille mots, paraît-il. En voici trois, choisies par Florence K parce qu'elles jettent un éclairage sur son parcours et sur sa personnalité. On ne prend pas la peine de faire encadrer des photos qui ne sont pas significatives. Dans son bureau rempli de livres au cœur duquel trône un magnifique piano à queue, Florence affiche sa photo officielle de finissante, prise au moment de l'obtention de son bac en psycho. Pourquoi ? « Cette photo-là, c'est pour me rappeler, quand j'ai des moments de découragement pendant le doctorat, mon sentiment d'accomplissement et de fierté d'être passée à travers le bac. C'est tellement difficile de rentrer au doctorat. Quand la photo a été prise, je savais que j'étais acceptée. Je ne pouvais être plus heureuse, car mon rêve se concrétisait. Cette photo m'aide aussi à me rappeler mon enlignement, mon chemin. Et quand je suis vraiment à bout, elle me rappelle que c'est vraiment ce que je voulais, que c'était un objectif à long terme qui n'est pas évident. » PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Disque d'or en main, Florence K est entourée de Georges-Hébert Germain et de Francine Chaloult. « Sur cette photo, j'avais 26 ans. C'était en 2008. J'avais reçu mon disque d'or pour mon deuxième album et avec moi, on voit deux personnes qui ont eu une énorme influence artistique sur moi. Francine Chaloult était ma grande amie et ma relationniste. J'avais connu Francine Chaloult en faisant mon premier bac, en communication. Elle m'avait engagée comme stagiaire. Elle a vraiment été un catalyseur. C'était quelqu'un qui aimait profondément la musique. Sa passion première, c'était les shows, les artistes. Et Georges-Hébert Germain, lui, c'est au niveau de l'écriture qu'il m'a beaucoup influencée. Quand j'ai écrit mes livres, je pensais beaucoup à lui. C'était tellement une figure inspirante aussi. Leur niveau de culture, de conversation par rapport à la littérature, à l'art… Ce sont vraiment des gens qui m'ont énormément inspirée, qui m'ont énormément aidée. Francine est décédée en 2022 et je pense encore à elle quand je monte sur scène. » PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE « C'est mon chum et ma fille, la grande, qui m'ont acheté un cerveau », confie Florence K. Le concept de cette série est de commenter des photos, mais ce cerveau était trop intrigant pour ne pas faire une exception. « C'est mon chum et ma fille, la grande, qui m'ont acheté un cerveau. C'était deux semaines avant mon accouchement de la petite Charlotte. J'étais en dernière année de bac. J'avais un cours de neuro et il fallait que je mémorise toutes les parties du cerveau pour mes examens. J'avais besoin de le voir en 3D pour mieux comprendre. Je m'étais mis des stickers partout ! Mon chum et ma fille m'ont fait cette surprise pour m'aider parce que j'avais un examen deux semaines après mon accouchement. J'avais pris ce risque-là de continuer à étudier parce que c'était la pandémie, donc je pouvais étudier de la maison. Et je ne voulais pas prendre de session off parce que j'avais 38 ans et que je voulais être psychologue à 45 ans. »

« C'est la vraie croisée des chemins »
« C'est la vraie croisée des chemins »

La Presse

time20-07-2025

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« C'est la vraie croisée des chemins »

Après l'été, Florence K fera la rencontre de ses premiers patients, dans la clinique de psychologie de l'UQAM, passage indispensable à l'obtention de son doctorat. Le titre de cette série semble avoir été créé sur mesure pour la chanteuse, musicienne, chroniqueuse, animatrice à la radio, conférencière et bientôt psychologue. Après des années de transition en douceur, mêlant piano et études, le début de ses stages marquera une transition dans sa vie. « Je te dirais que vraiment, cet été, pendant que tu fais cet article-là, c'est la vraie croisée des chemins », m'a-t-elle dit, assise sur son sofa, entourée des siens et de son minuscule caniche brun. À 42 ans, Florence Khoriaty est passionnée par la psychologie humaine au point d'y consacrer neuf ans d'études et de vouloir en vivre. Elle donne déjà des conférences sur le sujet en plus de tenir une chronique à la radio. Mais le début de ses stages rendra son rêve plus concret que jamais. La musique, elle, se déplacera doucement… sans quitter son cœur. L'artiste aimerait continuer à chanter pour le public de temps à autre. Pas pour payer les factures, juste pour vivre un moment agréable. Quand je vais monter sur scène, j'aurai choisi les occasions. Ça va être dans des moments où je me sentirai bien. Ça va juste être du plaisir. Florence K Ses réflexions sur son avenir professionnel sont évidemment teintées par la profonde transformation de l'industrie de la musique. Les plateformes d'écoute en continu ont eu un effet dévastateur sur les revenus de ceux qui ne créent pas des mégasuccès. Et sur leurs façons de travailler. Les artistes qui ne peuvent plus compter sur la vente d'albums doivent miser sur les tournées. « Mais c'est saturé ! Il y a plus d'artistes, mais pas plus de salles nécessairement, lâche-t-elle. J'ai tellement eu des désillusions dans la dernière année face à la façon dont l'industrie pouvait fonctionner… » Elle se demande aussi : « Dans 10 ans, est-ce que je vais encore être en état de faire de la tournée ? En plus, je m'ennuie profondément de ma maison, de mes enfants, quand je pars. » C'est sans compter que les chanteurs doivent désormais alimenter les réseaux sociaux constamment pour garder le contact, une nouvelle tâche accaparante, exigeante. J'en conclus que l'aspirante docteure est fort prévoyante. Elle éclate de rire quand je lui souligne cette démonstration de sagesse, notamment financière. Elle y voit plutôt la preuve de son anxiété ! Quoi qu'il en soit, les bancs d'école ne sont pas un fardeau qu'elle s'inflige en désespoir de cause. Florence a toujours aimé étudier. « C'est le fun de se coucher le soir et de sentir qu'on a appris. » D'ailleurs, après le cégep, elle avait obtenu un bac en communication. « Je ne me voyais pas arrêter d'étudier après le cégep. C'était aussi pour avoir un plan B parce que ma mère, oui elle est connue aujourd'hui, mais j'ai vu mes parents rusher énormément les 10 ou 12 premières années de ma vie. J'ai vu comment ce n'était pas facile pour eux de gagner leur vie avec leur art. Je n'ai pas voulu vivre ça. » Autrement dit, l'histoire se répète. La motivation ne manque pas. Mais Florence le dit sans détour : concilier ses rôles d'étudiante, de mère et d'artiste est un numéro d'équilibriste épuisant. À lui seul, le doctorat lui demande de 30 à 60 heures par semaine. Par la force des choses, c'est devenu un projet « familial », me dit-elle, pendant que son amoureux vide le lave-vaisselle. Sans le soutien de sa tribu, elle n'y arriverait pas. Voilà pourquoi elle s'est souvent exclamée, en rentrant à la maison : « On a eu A+ ! » Pour elle, il est évident que toute la maisonnée a contribué à sa note… ne serait-ce qu'en écoutant ses exposés de vulgarisation scientifique. Florence insiste d'ailleurs sur le « sérieux » et la « rigueur » de la psychologie, tout en rappelant que le cerveau est un « organe ». « C'est la santé des gens. On ne peut pas se permettre de faire des trucs qui ne sont pas prouvés scientifiquement. La recherche est hyper importante. » PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE L'artiste se passionne également pour la recherche et les statistiques. Je n'exclus pas l'idée que je vais peut-être devenir professeure d'université ou chercheuse après, parce que j'aime beaucoup la recherche aussi. Florence K Contre toute attente, elle est tombée amoureuse des statistiques. « La journée où tu comprends que tes données, tes analyses racontent une histoire, c'est comme… la plus belle affaire au monde ! » La passion de Florence est contagieuse lorsqu'elle parle de ses recherches, des théories sur le vieillissement, du pouvoir des émotions ou des facteurs de protection. Ça tombe bien : elle aime utiliser ses talents de communicatrice pour partager ses connaissances. Jusqu'ici, elle a donné une centaine de conférences sur le thème de la psychologie. Elle tient aussi une chronique sur le sujet à l'émission de radio Dessine-moi un matin, animée par Franco Nuovo à Radio-Canada… chronique qu'elle agrémente d'une chanson au piano. « On peut être bipassionnel ! » La psychologie s'avère aussi une manière pour elle de redonner au suivant. « J'ai envie de travailler dans un métier de relation d'aide, j'ai envie de me mettre au service de mes futurs patients. » Étant donné son vécu, son diagnostic de bipolarité de type II, sa dépression majeure, sa psychose, elle a la conviction qu'elle sera « vraiment capable d'empathie ». On le serait à moins. D'ici la fin de ses études, elle poursuivra ses travaux de recherche en travaillant dans deux laboratoires de l'UQAM, le CREO (qui s'intéresse à la manière dont le cerveau produit des idées originales) et le GRACE (qui se penche notamment sur le développement de l'identité chez les artistes et les athlètes). Ces sujets, Florence les incarne et les étudie avec l'enthousiasme d'une personne qui a trouvé sa voie. Elle rédigera aussi sa thèse qui porte sur un sujet très peu étudié : l'influence de l'humeur et de la santé mentale sur le niveau de créativité des artistes. Ses travaux lui permettront, dit-elle, de démolir le mythe selon lequel les artistes torturés sont plus talentueux. Avec sa recherche scientifique, à laquelle 200 artistes de la scène du Québec ont participé, Florence promet de nous apprendre beaucoup de choses avec « ses gros chiffres ». Elle lancera aussi une seconde étude, pancanadienne celle-là, avec 300 participants qui passeront des tests de créativité au fil du temps tout en décrivant leur humeur. Les artistes qui deviennent des scientifiques étant plutôt rares, sa transition amène quelques questions inédites. Les psychologues se doivent d'être « le plus neutres possible », comme des feuilles blanches pour leurs patients. Or, la vie personnelle de Florence K est abondamment documentée en ligne. Y aura-t-il un impact ? Que faire si des admirateurs se présentent à la clinique, si des patients sont admiratifs ? Ces questions inédites ont suscité des discussions avec ses professeurs. Mais comment savoir ce qui va arriver ? Il n'y a pas de précédent. Alors Florence devra devenir psychologue pour avoir des réponses. Chaque jour, ce rêve se rapproche. Après avoir donné à son public des moments de bonheur avec sa voix magnifique, Florence K s'apprête à devenir une oreille attentive. Encore une façon, pour elle, de se mettre au service des autres. De faire du bien.

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