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Le Figaro
5 days ago
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Pierre Vermeren : «En reconnaissant la 'guerre' au Cameroun, Emmanuel Macron risque de raviver des tensions»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - Dans une lettre dévoilée le 12 août, Emmanuel Macron reconnaît que la France a mené une « guerre » au Cameroun lors de la décolonisation. Ce geste, qui s'appuie sur un rapport étayé, risque de ne pas produire les effets diplomatiques escomptés, argumente l'historien. Normalien et agrégé d'histoire, spécialiste du Maghreb, Pierre Vermeren est l'auteur de nombreux ouvrages salués par la critique. Il a notamment publié Dissidents du Maghreb. Depuis les indépendances (Belin, 2018), Déni français. Notre histoire secrète des relations franco-arabes (Albin Michel, 2019) et Histoire de l'Algérie contemporaine (Nouveau Monde Éditions, 2022). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié LE FIGARO. - Dans un courrier à son homologue camerounais daté du 30 juillet et rendu public le 12 août, Emmanuel Macron estime que la France a mené une « guerre » au Cameroun au moment de la décolonisation. Ce terme vous semble-t-il fidèle à la réalité historique ? Pierre VERMEREN. - Concernant les travaux historiques qui ont présidé à cette reconnaissance, le rapport commandé par le chef de l'État et déposé sur son bureau en janvier s'apparente à une thèse d'histoire : 1000 pages, des centaines de notes de bas de pages... Sur le plan de la recherche, les conclusions sont sérieuses. Le rapport s'avère utile…


24 Heures
7 days ago
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Macron reconnaît une «guerre» menée par la France au Cameroun pendant la décolonisation
Dans une lettre, le président français assume le rôle de son pays avant et après l'indépendance de 1960. Un tournant mémoriel qui s'inscrit dans sa politique de réconciliation avec l'Afrique. Publié aujourd'hui à 20h12 Le président français a reconnu que la France avait mené «une guerre» au Cameroun pendant la décolonisation. IMAGO/Le Pictorium Le président français Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené «une guerre» au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l'indépendance de 1960, marquée par des «violences répressives», dans un courrier à son homologue camerounais Paul Biya rendu public mardi. M. Macron endosse ainsi les conclusions d'un rapport d'historiens qui lui avait été remis en janvier et qui a «clairement fait ressortir qu'une guerre avait eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l'armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple». Utilisant plusieurs fois ce mot jusqu'ici absent du discours officiel français concernant le Cameroun, Emmanuel Macron ajoute que «la guerre s'est poursuivie au-delà de 1960 avec l'appui de la France aux actions menées par les autorités camerounaises indépendantes». «Il me revient d'assumer aujourd'hui le rôle et la responsabilité de la France dans ces événements», ajoute M. Macron, dans cette lettre à M. Biya datée du 30 juillet, qui acte un tournant mémoriel entre les deux pays. Politique mémorielle Le président français avait annoncé en juillet 2022 au Cameroun le lancement de travaux d'une commission mixte franco-camerounaise visant à faire la lumière sur la lutte de la France contre les mouvements indépendantistes et d'opposition au Cameroun entre 1945 et 1971. Le rapport de cette commission, présidée par l'historienne Karine Ramondy, s'inscrit dans la politique mémorielle du président Macron vis-à-vis de l'Afrique, à la suite de rapports similaires sur le Rwanda et l'Algérie, autres pages sombres de la politique française en Afrique. Le rapport sur le Cameroun et les recherches appelées à le prolonger «vont nous permettre de continuer à bâtir l'avenir ensemble, de renforcer la relation étroite qui unit la France et le Cameroun, avec ses liens humains entre nos sociétés civiles et nos jeunesses», estime M. Macron. Paul Biya, âgé de 92 ans, a annoncé le mois dernier sa décision de briguer un huitième mandat à la présidentielle prévue le 12 octobre prochain. Le Conseil constitutionnel a de son côté rejeté la semaine dernière la candidature de son principal opposant, Maurice Kamto. Sur Emmanuel Macron Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.