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La Presse
16-07-2025
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Mexico présente un plan de lutte contre l'embourgeoisement
Une militante brandit une pancarte où l'on peut lire : « L'embourgeoisement est du colonialisme ». (Mexico) Les autorités de Mexico ont présenté mercredi leur stratégie pour lutter contre l'embourgeoisement de la capitale mexicaine, après une récente manifestation contre la hausse des loyers imputée à un afflux d'étrangers. Agence France-Presse Début juillet, des centaines de personnes ont manifesté à Mexico aux cris de « dehors les gringos » pour dénoncer l'augmentation des loyers dans certains quartiers de la ville, qui pousse la population locale à déménager dans des zones moins chères. Depuis la pandémie de COVID-19, plusieurs quartiers de la capitale aux quelques 9 millions d'habitants, tels que les très bohèmes Roma et Condesa, ont vu s'installer quantité d'étrangers venus notamment des États-Unis pour travailler à distance dans une ville plus abordable. L'embourgeoisement signifie « la disparition des commerces locaux, la transformation des quartiers », a déclaré la maire de la capitale, Clara Brugada, en présentant la stratégie des autorités. Le gouvernement de Mexico compte proposer une loi pour des « loyers justes, raisonnables et abordables », un texte qui doit réguler et stabiliser les prix des loyers, a indiqué Mme Brugada, sans donner de détails. La régulation des locations de courte durée et hébergements temporaires type Airbnb sera renforcée, a-t-elle ajouté. Le gouvernement local cherchera également à prioriser la construction de logements publics dans le centre de la ville. « Le Mexique aux Mexicains », « Paie tes impôts, apprends l'espagnol, respecte ma culture », avaient scandé certains manifestants début juillet. En fin de mobilisation, des hommes cagoulés avaient vandalisé des magasins, dont un café Starbucks. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum avait alors condamné des comportements « xénophobes ».
La Presse
05-07-2025
- Politics
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Manifestation à Mexico contre la gentrification
Des centaines de personnes ont manifesté contre l'embourgeoisement à Mexico, le 4 juillet 2025. (Mexico) Des centaines de personnes ont manifesté vendredi à Mexico aux cris de « Dehors les gringos » pour dénoncer l'augmentation des loyers dans certains quartiers de la capitale mexicaine, provoquée selon elles par l'afflux de résidents étrangers. Agence France-Presse « Le logement est un droit, pas une marchandise », ont clamé les protestataires, en majorité des jeunes, brandissant des pancartes. Depuis la pandémie de COVID-19 en 2020, plusieurs quartiers de la capitale tels que le très bohème Roma-Condesa ont vu s'installer quantité d'étrangers, notamment venus des États-Unis pour travailler à distance dans une ville plus abordable. PHOTO CARL DE SOUZA, AGENCE FRANCE-PRESSE Les manifestants ont invoqué la hausse du coût du logement et le déplacement de résidents mexicains de longue date vers des quartiers de la ville qui ont accueilli un grand nombre d'étrangers. Mais leur arrivée a tiré les loyers vers le haut, poussant les locaux à déménager dans des zones moins chères. « Le Mexique aux Mexicains », « Paie tes impôts, apprends l'espagnol, respecte ma culture », « Dehors les gringos », ont encore scandé les manifestants, utilisant un terme péjoratif pour désigner les étrangers blancs, en particulier des États-Unis. En fin de mobilisation, des hommes cagoulés ont brisé des vitrines, cassé du mobilier de restaurants et pillé une boutique de vêtements, en plus d'avoir recouvert les murs de tags, a constaté l'AFP. PHOTO AUREA DEL ROSARIO, ASSOCIATED PRESS Un manifestant donne des coups de pied dans la vitrine d'une banque Selon le secrétaire du gouvernement de la ville, César Cravioto, 15 commerces et quelques infrastructures publiques ont été endommagées. Sur la chaîne Milenio, il a condamné des actes et discours « xénophobes », semblables à ceux subis par les Mexicains dans d'autres pays. « Nous sommes une ville aux bras ouverts », a-t-il affirmé, assurant qu'« il y a toujours moyen de négocier ». Il s'agit du plus important rassemblement contre la « gentrification » dans la capitale du Mexique, pays qui accueille 20 % des expatriés recensés en 2023 par l'Association des Américains de l'étranger. Et il intervient alors que, côté États-Unis, le président Donald Trump a encore durci sa rhétorique contre les migrants et engagé une politique d'expulsion massive de personnes sans-papiers.
