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Fraude à l'Assurance maladie : un réseau dentaire suspecté d'avoir détourné 10 millions d'euros, 4 personnes mises en examen
Fraude à l'Assurance maladie : un réseau dentaire suspecté d'avoir détourné 10 millions d'euros, 4 personnes mises en examen

Le Figaro

timea day ago

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Fraude à l'Assurance maladie : un réseau dentaire suspecté d'avoir détourné 10 millions d'euros, 4 personnes mises en examen

Trois responsables du réseau de centres dentaires Nobel Santé et un pharmacien ont été mis en examen vendredi à Paris, soupçonnés d'être impliqués dans une escroquerie à plusieurs millions d'euros au préjudice de la CPAM. La «task force» mise en place pour lutter contre la fraude à l'Assurance maladie commence à porter ses fruits. Un peu plus d'un an après avoir déconventionné plusieurs centres de santé dentaires, tous issus du même réseau Nobel Santé, pour des «pratiques frauduleuses et récurrentes», quatre personnes ont été mises en examen ce vendredi soir pour «escroquerie en bande organisée» et «blanchiment en bande organisée», a annoncé le parquet de Paris. Parmi eux, trois responsables du réseau de centres dentaires Nobel Santé et un pharmacien. Deux d'entre eux sont suspectés sont associés à la tête d'une société d'expertise comptable et soupçonnés d'avoir géré le réseau. Le frère de l'un d'eux a été également été placé sous contrôle judiciaire, tandis que le dernier est soupçonné d'être le directeur opérationnel des centres. Et les accusations de l'Assurance maladie, qui a collaboré avec l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) dans cette affaire, sont loin d'être anodines : «facturations fictives, multiples ou incohérentes», «non-respect des référentiels de bonne pratique ou des conditions de prises en charge prévues à la nomenclature des actes techniques (CCAM)» ou encore «délabrement de dents saines». Face à ce constat, dix centres de santé dentaires sur la vingtaine que compte le réseau Nobel Santé avaient été déconventionnés par l'Assurance maladie, en avril dernier. À l'époque, le préjudice financier était déjà estimé à «près de 2,9 millions d'euros, ce qui représente près de 20% des montants de dépenses dentaires de ces centres pris en charge par l'Assurance maladie». Publicité Il apparaît aujourd'hui que le montant de la fraude s'élèverait à plus de 10 millions d'euros. «D'importantes saisies bancaires ayant été effectuées», pointe le Parquet de Paris. Une somme astronomique qui s'explique notamment par l'étendue de la tromperie, alors qu'il a été constaté que les fondateurs des centres de santé «avaient également créé des sociétés de prestations de service, fournisseurs des centres de santé et percevant ainsi des paiements». «Des flux à hauteur de près de 17 millions d'euros en faveur de ces différents prestataires» ont ainsi été observés, à partir des comptes de onze des centres. Sachant que le groupe compte plus d'une vingtaine d'adresses réparties dans plusieurs régions, dont l'Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. Contactée, la CNAM n'a «pas souhaité commenter cette procédure judiciaire en cours», mais a bien confirmé avoir déposé plusieurs plaintes pénales à l'encontre de ces dix centres, pour des faits d'escroquerie, de faux et usage de faux, de fausses déclarations en vue d'obtenir ou de tenter d'obtenir d'un organisme de protection sociale un paiement indu. «Pour l'instant, nous ne pouvons que prendre acte que les plaintes déposées ont abouti», précise-t-on en interne. Une première enquête avait été ouverte par le parquet d'Évry à la suite d'une plainte déposée en décembre 2020 par la CPAM de l'Essonne, dénonçant la facturation d'actes fictifs ou la modification de nomenclature d'actes afin d'obtenir des remboursements plus avantageux. Entre mars et juillet 2023, le parquet d'Evry était destinataire de neuf nouvelles plaintes de la CPAM concernant d'autres centres du groupe (dénommé initialement Dentinov puis Nobel Santé Groupe). En août 2023, le parquet d'Evry s'est dessaisi pour la JIRS de Paris. Une «task force» mobilisée contre la fraude Des mises en examen qui interviennent dans un contexte où l'Assurance maladie avait déployé une «task force nationale», chargée de contrôler ces centres incriminés. Des mesures fortes qui montrent à nouveau, selon le directeur général de l'Assurance maladie Thomas Fatôme, «l'efficacité de ce dispositif de contrôles et de sanctions mis en place face à l'essor des pratiques frauduleuses de certains centres de santé». Mi-juin dernier encore, l'institution annonçait le déconventionnent de sept structures d'un même réseau à travers la France - sans le nommer - pour des pratiques frauduleuses. Celle-ci avait aussi révélé «des pratiques frauduleuses et récurrentes», incluant «la facturation d'actes non réalisés», «la refacturation d'un même acte» ou encore «des mentions sur la facturation permettant de contourner la réglementation». Et ce, pour un préjudice financier «estimé à près de 3 millions d'euros pour l'Assurance maladie». Depuis 2023, plus d'une soixantaine de ces centres de santé ont été déconventionnés. Au total, ce sont ainsi plus de 90 millions d'euros de fraudes qui ont été détectées et stoppées sur le champ des centres de santé en 2023 et en 2024, précise l'Assurance maladie.

Fraude à l'Assurance maladie : plusieurs responsables du réseau de centres dentaires Nobel Santé mis en examen
Fraude à l'Assurance maladie : plusieurs responsables du réseau de centres dentaires Nobel Santé mis en examen

Le Parisien

timea day ago

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Fraude à l'Assurance maladie : plusieurs responsables du réseau de centres dentaires Nobel Santé mis en examen

Trois responsables du réseau de centres dentaires Nobel Santé et un pharmacien ont été mis en examen vendredi à Paris, soupçonnés d'être impliqués dans une escroquerie à plusieurs millions d'euros au préjudice de l'Assurance maladie, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier. Deux d'entre eux ont été écroués vendredi soir à l'issue d'une audience devant une juge des libertés et de la détention (JLD), tandis que les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire, selon une source proche du dossier. Les deux personnes écrouées ont été désignées par plusieurs protagonistes comme à la tête du système, a expliqué la procureure lors de l'audience, en requérant leur placement en détention. « Nous contestons le caractère délictueux des faits. Nous réservons nos déclarations à la justice », a déclaré Me Alexis Gublin, avocat d'un des deux hommes écroués. Ces mises en examen font suite à des gardes à vue cette semaine, révélées par Le Parisien , dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour escroquerie et blanchiment aggravé, le tout en bande organisé. Les faits visés s'étendent sur six ans, de janvier 2018 à janvier 2024. Le préjudice de l'escroquerie est évalué pour le moment à « cinq millions d'euros », a précisé la représentante du ministère public. Les épouses de deux responsables, aussi soupçonnées, seront de leur côté présentées à la justice à l'automne, ont précisé les sources proches du dossier. Deux perquisitions ont eu lieu en janvier 2024 et une autre il y a quelques semaines, a précisé l'une de ces sources. Dans ces investigations dirigées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), des « saisies bancaires de plusieurs millions d'euros auprès des sociétés mères mais aussi sur les comptes des prestataires » ont été réalisées, selon une autre de ces sources. L'Assurance maladie a indiqué « prendre acte » que ses 12 plaintes avaient « bien été prises en main par la justice ». En avril 2024, ces « pratiques frauduleuses » l'avait poussé à déconventionner dix centres. Les douze plaintes, déposées entre 2020 et 2023, dénoncent des faits d'escroquerie, de faux et usage de faux, de fausses déclarations en vue d'obtenir ou de tenter d'obtenir d'un organisme de protection sociale un paiement indu. En cause, selon l'Assurance Maladie : des « facturations fictives, multiples ou incohérentes, (un) non-respect des référentiels de bonne pratique ou des conditions de prises en charge prévues à la nomenclature des actes techniques (CCAM), (un) délabrement de dents saines ».

Une société suisse réclame 250 000 euros à M'Baye Niang pour des bijoux
Une société suisse réclame 250 000 euros à M'Baye Niang pour des bijoux

L'Équipe

time2 days ago

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Une société suisse réclame 250 000 euros à M'Baye Niang pour des bijoux

Une conciergerie suisse réclame à M'Baye Niang le paiement de montres et bijoux en or d'une valeur de 250 000€. Le footballeur, qui nie avoir une dette, a gagné devant la justice civile mais pourrait faire l'objet d'une plainte au pénal pour escroquerie. « Frérot, pour l'argent, tu as pu voir avec ta banque stp ? », « Je reçois quand l'argent ? », « M'Baye, tu as eu des nouvelles pour le paiement ? ». À ces multiples sollicitations qui auraient été adressées à M'Baye Niang au printemps 2021, le footballeur, qui portait à l'époque les couleurs des Girondins de Bordeaux, aurait répondu par de très évasifs : « J'avais match sorry », « Normalement, demain tu dois l'avoir mais c'est bizarre que ce soit long comme ça », « Tu l'auras début de semaine », « Prends un avocat, il fait une reconnaissance de dette, comme ça, je la signe, d'ici fin de mois tu auras tout mon pote ». À en croire la société suisse VMV, qui exerce une activité de conciergerie de luxe, notamment au service des sportifs, elle n'aurait rien eu du tout. Selon la facture et le bon de livraison, les bijoux de valeur livrés étaient pourtant les suivants : deux Patek Philippe, une Rolex, deux plaques en or blanc type marines américains gravées aux initiales des enfants de Niang avec des diamants noirs, quatre bracelets en or blanc. Valeur totale : 253 990 €. La livraison a bien été honorée, assurent les plaignants, comme le prouve une photo montrant le footballeur avec ses breloques. Le footballeur gagne devant la justice bordelaise En 2021, VMV se serait décidé à envoyer un huissier aux Girondins de Bordeaux et au footballeur, auquel ce dernier aurait répondu : « Je vais contacter mon avocat car je pensais qu'un accord avait été trouvé », selon le document. Sans nouvelle, la société VMV a alors saisi la justice bordelaise, qui l'a déboutée par deux fois, en première instance et en appel, de l'intégralité de ses demandes, principalement pour un manque de formalisme. Selon les magistrats, il n'a pas été démontré que la signature qui figure en bas du bon de livraison était celle de M'Baye Niang. La facture ne prouve pas que les produits ont été bel et bien été livrés, ni qu'une contrepartie était prévue en échange de leur fourniture. Les échanges Whatsapp, enfin, s'ils traduisent un « langage familier entre les parties », ne caractérisent pas un « rapport de confiance » qui compenserait la signature d'un contrat en bonne et due forme. Sans constat d'huissier, impossible également, selon les magistrats, de prouver que Niang était l'auteur desdits messages. Dans son arrêt rendu le 18 mars dernier, la Cour d'appel de Bordeaux n'a pas retenu non plus « l'usage » allégué par VMV, selon lequel ce type de livraison de bijoux à des stars du ballon rond se fait normalement sur la base d'un « rapport de confiance », sans paiement préalable d'un acompte et sans signature de contrat. VMV s'estime victime d'une escroquerie Des décisions qui ont fortement mécontenté la société suisse, qui explique travailler en confiance avec de nombreuses personnalités. « Mon client s'estime victime d'une escroquerie, assure Olivier Nicolas, le nouvel avocat bordelais de VMV qui a repris l'affaire sur le fond. En conséquence, il va saisir les juridictions compétentes, donc la juridiction pénale. » Avocat du footballeur, Me Romain Vanni constate que la Cour d'appel de Bordeaux a confirmé le jugement qui avait débouté la société VMV. « Leurs demandes sont mal fondées », indique-t-il. Dans l'entourage du joueur, on conteste tout délit, mais aussi la transaction et son montant de 253 000 € et on évoque l'hypothèse d'une collaboration commerciale dont les termes n'auraient pas été arrêtés clairement avant la livraison des bijoux. « Il n'en a jamais été question », répond-on dans le camp d'en face.

Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art
Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art

Le Figaro

time2 days ago

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Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art

En 2022, l'artiste anglo-américaine Emma Webster pensait conclure sa meilleure vente avec la star de la pop. Mais derrière cette commande flatteuse se cachait une arnaque minutieusement préparée. En 2021, Emma Webster achevait l'une de ses dernières toiles : Happy Valley. Un tableau gigantesque : 2 m par 3, des feuillages sombres et une lumière filtrée à travers eux. Dans cette œuvre, l'artiste anglo-américaine peignait une nature vorace, presque vivante, «capable d'engloutir l'espace et ceux qui la contemplent». Une toile qu'elle croyait avoir vendue pour 55.000 dollars à Stefani Germanotta — le vrai nom de Lady Gaga. L'e-mail semblait sincère, l'adresse de contact crédible, la transaction solide. Jusqu'à ce que son Happy Valley ne refasse mystérieusement surface, trois ans plus tard, lors d'une vente aux enchères chez Christie's à Hong Kong, et que l'escroquerie n'éclate. À l'heure actuelle, le FBI tente toujours de remonter la piste de cette fraude inattendue. Koji, le bouledogue français comme appât L'histoire commence en 2021, dans l'atelier de Los Angeles d'Emma Webster, une artiste peintre émergente de 36 ans. Entre ses murs blancs inondés de soleil, l'artiste donne les derniers coups de pinceau à Happy Valley, une toile immersive, vertigineuse, dans laquelle une forêt luxuriante semble s'étendre bien au-delà des limites du cadre. Emma aime les paysages saturés, les jeux de lumière qui percent l'obscurité, comme en témoignent nombre de ses autres œuvres. En 2022, tandis qu'elle forge sa place sur la scène artistique, ses tableaux se vendent rapidement, et son nom commence à circuler dans les cercles de collectionneurs privés. Jusqu'à ce qu'arrive un premier e-mail, provenant de Stéphani Germanotta, le vrai nom de Lady Gaga. «Je suis une grande fan de votre travail, auriez-vous des tableaux disponibles ? J'agrandis ma collection, composée d'artistes féminines influentes comme Kusama, Frankenthaler, Louise Bourgeois, Lynda Benglis et bien d'autres. Vos œuvres la compléteraient à merveille. Au plaisir de vous lire, Stefani.» Publicité À lire aussi La rocambolesque histoire de ces deux Espagnoles qui pensaient donner de l'argent à Brad Pitt Emma Webster est abasourdie. Lady Gaga ? L'adresse, bien qu'intrigante, paraît néanmoins cohérente : «ladyandkoji@ en référence à Koji, le nom d'un des bouledogues français de la chanteuse pop, un détail que seuls les fans attentifs connaissent. Emma Webster s'autorise alors à y croire. Il n'est pas rare que les célébrités placent leur fortune dans les œuvres d'artistes en vogue, transformées en vitrines prestigieuses pour ces derniers. «Waouh. Merci beaucoup pour vos gentils mots. J'adore les collections axées sur l'émancipation des femmes, et celles-ci sont des poids lourds !», répond l'artiste directement par mail, sans passer par un agent. L'échange se poursuit, Emma Webster lui proposant Happy Valley, son seul tableau en stock. L'expéditrice prétend devoir partir en tournée et souhaite que la vente se termine vite par le biais de son assistante, demandant cependant une ristourne à 55.000 dollars. Par prudence, elle demande une preuve d'identité. «Voici une petite photo de moi en train de régler quelques affaires avant de prendre la route !», lui envoie immédiatement la fausse Lady Gaga. Quelques jours plus tard, le paiement de 55.000 dollars arrive bien sur le compte de l'artiste. Le tableau est expédié mais Emma formule une dernière requête, demandant que la toile ne soit pas revendue pendant cinq ans, une clause faite pour stabiliser la cote de ses œuvres. La fausse Lady Gaga accepte : «Absolument, je ne vends jamais». «Je crains que vous n'ayez été dupée» Pendant deux ans, Emma Webster aime raconter avec une certaine fierté qu'une de ses toiles appartient désormais à l'interprète de Bad Romance. Jusqu'au jour où, en 2024, son père tombe sur une publication Instagram de la maison Christie's. «Prêts pour le marathon du mois de l'art à Hong Kong ? Nous sommes ravis de présenter Happy Valley d'Emma Webster parmi les lots phares de notre vente post-millénaire.» Après le sentiment de trahison, vient l'incompréhension. Pourquoi Lady Gaga revendrait-elle ce tableau, en contradiction avec leur accord ? Tandis qu'elle contacte immédiatement le manager de la star, la réponse est sans appel : «Je crains que vous n'ayez été dupée. Lady Gaga n'a jamais acheté ce tableau. Elle ne possède pas cette adresse e-mail. Nous sommes sincèrement désolés.» Comme elle le confie dans le New York Times, qui lui a consacré un portrait, Emma Webster est amère et s'en veut encore de ne pas avoir repéré plus tôt les signaux d'alarme. Notamment concernant l'adresse d'expédition du tableau. «Stefani Germanotta» avait notamment précisé dans un courriel que la livraison se ferait au nom de «Chris Horton», identifié dans un courriel comme son majordome, or ce nom n'apparaissait nulle part sur le bordereau prêt à l'envoi, finalement destiné à un stockage temporaire. «Pour info, Emma, nous accordons une grande importance à la confidentialité à la suite de certains incidents avec des livreurs par le passé», avait rassuré la fausse Lady Gaga. Face à la supercherie, Emma Webster a bien tenté de remonter la piste. Le tableau a été envoyé à Christie's pour être revendu par Matt Chung, galeriste à Hong Kong, tout cela par l'intermédiaire d'un certain John Wolf, conseiller artistique basé à Los Angeles qui «n'avait connaissance d'aucune activité frauduleuse et était également victime de circonstances malheureuses». Malgré tout, le flou entoure les transactions. Qui est l'acheteur initial et d'où proviennent les 55.000 dollars reçus par Emma Webster ? La maison Christie's Publicité C'est désormais au FBI de répondre à cette question. Quant à Emma Webster, celle-ci attend toujours la restitution du tableau, bien que son usurpateur n'ait pas été identifié. En effet, si la maison de ventes aux enchères a accepté de retirer l'œuvre d'art de son catalogue, elle a néanmoins refusé de la lui restituer. «En tant que partie neutre, une fois qu'une œuvre nous est confiée, nous sommes tenus de la conserver en cas de problème jusqu'à sa résolution», a déclaré une porte-parole de chez Christie's. De son côté, Chung a déclaré être prêt à partager une partie des recettes (à hauteur de 30%) de toute vente de Happy Valley avec sa créatrice Emma Webster, si elle acceptait une nouvelle mise aux enchères. Ce qu'elle a décliné. Sans grande surprise, cette arnaque a laissé une marque sur la confiance qu'elle accorde à ses futurs acheteurs, mais a aussi permis de renforcer sa cote sur le marché de l'art. Car Emma Webster n'a pas toujours eu la notoriété qu'elle a aujourd'hui, marquée par des débuts difficiles lors de son arrivée à Los Angeles. Originaire d'Encinitas, en Californie, elle aura connu plusieurs années de galère, vivant presque à la rue, avant que l'attention d'Alice Lung, associée à la prestigieuse galerie Perrotin, à Paris, ne se porte sur ses toiles et décide de l'inclure dans l'exposition inaugurale de la galerie à Séoul. Si Emma Webster se bat toujours pour connaître l'identité de son malfaiteur, et, par là, éviter qu'il ne piège d'autres artistes, elle conclut néanmoins, presque flattée, son interview pour le New York Times en ces mots : «Jamais je n'aurais jamais imaginé que quelqu'un aurait besoin de se faire passer pour une pop star juste pour avoir accès à l'une de mes peintures».

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