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Paris : 43 ans après l'attentat de la rue des Rosiers, un hommage rendu aux victimes ce vendredi
La fin des investigations a sonné. Et la justice française vient de renvoyer six personnes devant la Cour d'assises spéciale. Une avancée majeure 43 ans après l'attentat antisémite de la rue des Rosiers (IVe) qui avait coûté la vie de 6 personnes et fait 22 blessés dans le quartier du Marais.
Avant le tant attendu procès ordonné contre six personnes, dont Abou Zayed, un Norvégien d'origine palestinienne âgé de 66 ans et principal suspect de cet attentat terroriste perpétré le 9 août 1982, une cérémonie d'hommage aux victimes est organisée ce vendredi 8 août à partir de 10h45.
Personnalités politiques et religieuses présentes
Des prises de paroles sont prévues, des dépôts de gerbes, un allumage de bougies ainsi qu'une minute de silence, indique le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) coorganisateur de la cérémonie avec le collectif des familles des victimes. Et ce, en présence de nombreuses personnalités politiques et religieuses.
De fait, et « dans le contexte actuel national et international de menace très élevée, cet événement est susceptible de constituer une cible privilégiée et symbolique pour des actes de nature terroriste », souligne la préfecture de police de Paris, cette dernière a pris un arrêté afin d'instituer un périmètre de protection dans le quartier.
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Le document, signé ce mardi 5 août, prévoit donc la mise en place d'un périmètre de protection de 8 à 13 heures ce vendredi, composé de la rue Pavée, la rue des Rosiers et la rue Ferdinand Duval. Et dans lequel seront interdits les rassemblements de nature revendicative, « le port, le transport et l'utilisation des artifices de divertissements, des articles pyrotechniques, des armes à feu et tous objets susceptibles de constituer une arme ».
« Aucun crime antisémite oublié »
Fin juillet, les juges d'instruction ont ordonné un procès devant la Cour d'assises contre six hommes. Le procès ne devrait pas avoir lieu avant l'an prochain. Principal suspect du commando qui a fait exploser une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg le 9 août 1982 avant de tirer sur les passants dans les artères voisines du Marais, Abou Zayed, mis en examen et en détention en France depuis 2020, a toujours nié les faits. De même que H.T., l'autre personne mise en examen dans ce dossier et soupçonnée d'avoir caché des armes à l'époque.
« Une victoire pour la mémoire collective et un message clair : aucun crime antisémite ne saurait être oublié », a réagi la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) en juillet après que le parquet national antiterroriste a requis ce renvoi aux assises. « 43 ans plus tard, la République ne baisse pas les bras face à l'antisémitisme. »
