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Autoconservation des ovocytes : une demande qui explose, une offre à la traîne
Autoconservation des ovocytes : une demande qui explose, une offre à la traîne

Le Figaro

time11-07-2025

  • Science
  • Le Figaro

Autoconservation des ovocytes : une demande qui explose, une offre à la traîne

Réservé aux abonnés Trois ans après l'ouverture de la conservation d'ovocytes à toutes les femmes, les centres sont saturés. Délais à rallonge, parcours lourd, refus de prise en charge : seules un tiers des demandes aboutissent aujourd'hui. Alors que la natalité est au plus bas, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a annoncé il y a quelques semaines une série de mesures pour lutter contre l'infertilité, qui touche 3 millions de Françaises. Parmi elles, la création de 30 nouveaux centres de conservation ovocytaire, en plus des 42 centres déjà autorisés. Un développement d'envergure : à terme, chaque femme devrait pouvoir accéder à un centre à moins d'une heure de chez elle, selon la ministre. Une promesse qui résonne avec une demande exponentielle. Car si la loi de bioéthique de 2021 permet à toutes les femmes entre 29 et 37 ans - sans condition médicale - de conserver leurs ovocytes pour préserver leur fertilité, l'offre de soins, elle, peine à suivre. « En 2024, on a évalué la demande de rendez-vous à 15.550. Ce sont des estimations, parce que certains centres - comme le mien - sont incapables de les compter précisément. Certaines femmes font plusieurs demandes à la fois. Mais ce qu'on…

La toxoplasmose peut décapiter les spermatozoïdes
La toxoplasmose peut décapiter les spermatozoïdes

24 Heures

time08-07-2025

  • Science
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La toxoplasmose peut décapiter les spermatozoïdes

Ce phénomène se produit dans des conditions de laboratoire. Que se passe-t-il dans le corps humain et à long terme? C'est la grande interrogation. Publié aujourd'hui à 08h30 La toxoplasmose est provoquée par un parasite qui se reproduit chez les félins. L'infection peut aussi se trouver, sous forme de kystes, dans les muscles d'animaux de boucheries. Et l'eau, les crustacés ou les fruits et légumes non lavés peuvent en contenir. IMAGO/HalfPoint Images En bref: La toxoplasmose, un risque pour les femmes enceintes? C'est vrai, mais les hommes devraient peut-être aussi s'en méfier. Lorsqu'ils sont confrontés dans une éprouvette au parasite responsable de cette infection, 22,4% des spermatozoïdes humains perdent leur tête après cinq minutes. D'autres anomalies, comme des queues tordues, sont constatées. Cette conclusion ressort d'une étude de chercheurs allemands, uruguayens et chiliens, publiée en avril dans «The FEBS Journal» (revue scientifique européenne publiant des articles sur les sciences biomoléculaires). Elle soulève une interrogation: à quel point l'infection transmise par les chats joue-t-elle un rôle dans la baisse de la fertilité masculine ? L'analyse de trois experts romands. «Je trouve passionnant d'étudier cette option, qui n'a pas encore été beaucoup thématisée, salue Dorothea Wunder, médecin adjointe à la Clinique de gynécologie et obstétrique de l'Hôpital cantonal de Fribourg. Avec la toxoplasmose, on pense habituellement aux risques pour les femmes enceintes.» Dorothea Wunder, médecin adjointe à la Clinique de gynécologie et obstétrique de l'Hôpital cantonal de Fribourg. VQH/Odile Meylan Pour mémoire, une première contamination pendant la grossesse peut provoquer une fausse couche. Au deuxième et troisième trimestre, l'infection peut aussi amener à des atteintes des différents organes, comme le cerveau, les yeux, les poumons, le cœur ou encore le foie. Federico Del Vento, médecin adjoint aux HUG et responsable des consultations d'infertilité masculine, ajoute que les statistiques révèlent une exposition plus fréquente au parasite chez les personnes infertiles. À ses yeux, cela justifie de se pencher sur le sujet. Leur confrère Nicola Pluchino, responsable de l'unité de Médecine de la fertilité et endocrinologie gynécologique au CHUV, qualifie lui aussi cette recherche d'«intéressante». «De façon générale, le sperme n'est pas stérile et des études sont menées pour comprendre dans quelle mesure des germes impactent la fonction de spermatozoïdes, explique-t-il. Ce sont des enjeux importants.» Quid de l'infertilité à long terme? Que penser de ces pauvres spermatozoïdes sans tête? Dorothea Wunder qualifie l'étude de «bien faite». Elle souligne toutefois qu'entre les éprouvettes et le corps humain, il y a des différences. Dans le cas qui nous intéresse, elle estime que l'attaque n'est probablement pas aussi importante dans les testicules. Federico Del Vento ajoute que d'autres agents infectieux attaquent le sperme. Mais cet effet reste en général temporaire – et se produit durant la maladie. En ce qui concerne la toxoplasmose, les conséquences à plus long terme demeurent toutefois incertaines. «Des œufs de ce parasite ont été découverts dans le sperme d'hommes guéris. Leur impact sur la fertilité reste à élucider», résume le médecin. Jusqu'à 30% à 50% de la population Il faut noter que tous les hommes exposés ne présentent pas non plus des difficultés par la suite. Dans ces conditions, nos trois experts voient la toxoplasmose comme l'une des pistes dans l'étude complexe de l'infertilité. Plusieurs éléments sont en effet toxiques pour le système reproductif. Dorothea Wunder mentionne par exemple les perturbateurs endocriniens, «qui jouent probablement un rôle important». Si la toxoplasmose revêt un intérêt, c'est en raison de sa prévalence. Selon certaines estimations, jusqu'à 30 à 50% de la population mondiale aurait été en contact avec ce parasite. Dans ces conditions, Federico Del Vento trouverait pertinent de savoir si elle se retrouve dans les cellules souches qui forment les spermatozoïdes. Nicola Pluchino, pour sa part, jugerait intéressant de tester les hommes infertiles. L'enjeu, à ses yeux, est surtout d'étudier, de façon générale, ce qu'il se passe lorsqu'un microbiote du sperme présentant des variations potentiellement pathologiques entre en contact avec le microbiote vaginal. «L'infertilité est un phénomène multifactoriel, dans lequel il est probable que plusieurs éléments, venant de l'homme et de la femme, s'additionnent», argumente-t-il. Prévention contre la toxoplasmose Dans un article publié dans «The Conversation», un spécialiste américain de la toxoplasmose, Bill Sullivan, note lui aussi qu'on ne peut pas, à ce stade, tirer des conclusions définitives sur ce parasite. Selon lui, les découvertes actuelles plaident néanmoins en faveur de la prévention contre les infections (lire ci-dessous). Ces conseils sont d'autant plus utiles qu'outre les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées sont à risque. Au-delà des recommandations pratiques, Nicola Pluchino imagine mal comment une réponse pourrait être apportée aujourd'hui aux hommes potentiellement concernés. «Mais à long terme, cela pourrait entraîner des traitements plus personnalisés.» Car c'est un autre problème: parfois, les médecins ne trouvent pas de cause à l'infertilité des couples. «Ceci peut être extrêmement frustrant pour eux», conclut Federico Del Vento. La toxoplasmose en trois points Cette infection est provoquée par un parasite nommé Toxoplasma gondii , qui se reproduit chez les félins après être passé par des hôtes intermédiaires. Les chats infectés expulsent des œufs dans leur litière ou dans l'environnement. Ces œufs peuvent être avalés par d'autres animaux ou par l'humain. L'infection peut notamment se trouver, sous forme de kystes, dans les muscles d'animaux de boucheries. L'eau, les crustacés ou les fruits et légumes non lavés peuvent en contenir. La plupart du temps, la maladie est bénigne pour l'être humain. Pour éviter ce parasite, il faut nettoyer régulièrement la litière de son chat à l'eau chaude, puis se laver les mains. Des mains propres sont aussi importantes lors de la préparation des repas, et après avoir touché de la viande crue ou des légumes qui contiennent de la terre. Le conseil vaut aussi pour les surfaces et les ustensiles de cuisine. Fruits et légumes doivent être lavés à l'eau claire et il faudrait éviter la viande mal cuite. Autres articles sur l'infertilité Caroline Zuercher est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2005. Elle couvre en particulier les sujets liés à la santé et à la politique de santé. Auparavant, elle a travaillé pour Swissinfo et Le Matin. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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