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Notre critique de Nôt: Grand-guignol au Palais des papes
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FESTIVAL D'AVIGNON - La chorégraphe Marlene Monteiro Freitas, qui a ouvert l'événement, récolte des huées. Son spectacle n'est pas sans mérites, mais n'a rien à faire dans la Cour.
La Nôt (la « nuit » en cap-verdien) de Marlene Monteiro Freitas est-elle plus belle que les jours des festivaliers ? Assurément non. L'inspiration avouée de la chorégraphe capverdienne s'ancre dans Les Mille et Une Nuits. Ni Galland ni Mardrus n'y reconnaîtraient leurs petits : point de sultan, de Shéhérazade, de calife, de voleurs, de Bagdad, de tapis volant, de harem, de jardin enchanté. Rien de tout cela n'est figuré dans Nôt. Freitas a préféré des grilles de prison sur la longueur de la scène, prolongées de quelques lits. Et pourtant tout est bel et bien là. Exposé à sa manière.
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Monteiro Freitas est un talent singulier, épris de carnaval et de grotesque, éclos dans les petites salles protégées du Festival d'automne, devant un public de 500 spectateurs maximum. Elle a pour spécialité la performance. Elle ne propose pas d'entraîner le public dans un enchantement passif, mais de jouer avec lui à regarder s'élaborer le monde tel qu'elle le voit aujourd'hui.
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