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Le Figaro
09-07-2025
- Politics
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Perquisition au siège du RN : le fardeau judiciaire du parti s'alourdit à nouveau
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Après la condamnation de Marine Le Pen le 31 mars dernier et l'ouverture d'une enquête du parquet européen le 3 juillet, une nouvelle affaire de prêts et de dons prétendument illégaux percute le calendrier politique du Rassemblent national. Jordan Bardella avait prévu de lever le pied au fur et à mesure que le mois de juillet avançait avant de partir en vacances, pour de bon. Las, le président du Rassemblement national (RN) a appris avec stupeur, ce mercredi matin, qu'une vingtaine d'officiers de police judiciaire de la brigade financière, dirigée par le doyen des juges d'instruction parisiens, Serge Tournaire, ont perquisitionné le siège du parti nationaliste. Une action menée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en juillet 2024 contre une personne non dénommée sur des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de Marine Le Pen de 2022 et des législatives qui ont suivi, ainsi que des européennes de 2024, selon le parquet de Paris. Un « acharnement » et un « harcèlement » judiciaire selon Jordan Bardella, qui dénonce un « prétexte pour fouiller (son) bureau ». À lire aussi Le Rassemblement national guetté par une nouvelle affaire au Parlement européen Coup de chaud judiciaire Un coup de chaud judiciaire si intense pour le RN qu'il y eut comme un flottement à l'annonce des perquisitions, qui ont…


Le Figaro
09-07-2025
- Politics
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«Harcèlement», «acharnement»... Le RN s'en prend au «système» après les perquisitions au siège du parti
Trois mois après la condamnation en première instance de Marine Le Pen, dont elle a fait appel, le parti à la flamme reste visé par deux autres enquêtes, du parquet de Paris et du parquet européen. Des perquisitions qui ont fait grand bruit, et provoqué un flot de réactions. Ce mercredi 9 juillet, les enquêteurs se sont rendus au siège du Rassemblement national et dans les bureaux de ses dirigeants ont fait l'objet, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte, depuis juillet 2024, sur des soupçons de financement illégal qui pèsent sur le parti. Les faits reprochés concernent les campagnes de 2022 (présidentielle et législatives) et de 2024 (européennes). » EN DIRECT - Suivez les dernières informations sur les perquisitions au siège du RN Publicité Jordan Bardella, le président du RN, a réagi le premier sur X, dénonçant «une nouvelle opération de harcèlement». «Jamais un parti d'opposition n'a subi un tel acharnement sous la Ve République», a-t-il martelé, trois gros mois après la condamnation en première instance - dont elle a fait appel - de Marine Le Pen, dans l'affaire des assistants d'eurodéputés. Et Jordan Bardella d'ajouter dans un second tweet : «Rien à voir avec la justice, tout à voir avec la politique.» Ce, alors que le parquet européen vient par ailleurs d'ouvrir une enquête, après des révélations de presse sur des contrats signés avec des prestataires et l'utilisation de fonds européens. Des «manœuvres sordides» du «système» Selon le jeune loup nationaliste, les accusations à l'encontre du parti constituent «un prétexte pour s'emparer de l'intégralité des documents internes» et «fouiller (son) bureau». Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, a également fustigé l'opération. «Un an après avoir volé les élections par ses magouilles et ses mensonges (avec le front républicain, NDLR), le Système sombre dans les basses œuvres. Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix !» a-t-il accusé sur X. Le vice-président du parti à la flamme, Sébastien Chenu, a quant à lui critiqué des «manœuvres sordides de harcèlement judiciaire-spectacle», visant à «empêcher (le RN) d'arriver au pouvoir». «Le système contre Marine Le Pen et Jordan Bardella, c'est en réalité le système contre les Français», a-t-il assené. «On assiste là à quelque chose de calamiteux, d'un pouvoir en déshérence, qui a peur de son opposition principale. (...) La panique est lisible dans l'attitude du pouvoir en place», a raillé le porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, sur BFMTV. «Nous n'avons rien à nous reprocher», a-t-il affirmé, arguant que les prêts du parti «ont été faits conformément aux directives de la Commission nationale des comptes de campagne». Enfin, Marion Maréchal, ex-députée FN qui a créé son parti Identité-Libertés après avoir navigué en eaux zemmouristes, a repris à son compte les accusations de «harcèlement judiciaire» et d'«acharnement» contre le RN. Selon la nièce de Marine Le Pen, il s'agit du «symptôme d'une démocratie malade. D'autant plus quand les dirigeants au pouvoir bénéficient d'un totem d'impunité.» Contrairement aux nationalistes, qui ont largement donné de la voix, les opposants au RN sont à l'inverse restés plutôt discrets ce mercredi. Le compte X de Place Publique, le parti de gauche de Raphaël Glucksmann, s'est contenté d'une publication très brève : «Le scandale démocratique serait que les partis soient hors de portée de la justice.»