Dernières actualités avec #fleuve


Le Parisien
05-08-2025
- Science
- Le Parisien
Paris : moins de débit, eau plus chaude… le dérèglement climatique peut-il gâcher la reconquête de la Seine ?
Si le succès est au rendez-vous, la fermeture régulière des zones de baignade rappelle à quel point l'usage du fleuve est dépendant du climat. Et les causes pouvant altérer la qualité de l'eau sont nombreuses, comme les eaux de ruissellement pluvial chargées en polluants ou les déversoirs d'orage qui rejettent dans le fleuve un mélange d'eaux usées et de pluie en cas de fortes précipitations.


La Presse
27-07-2025
- Politics
- La Presse
De la vigne à Cap-aux-Oies
(Cap-aux-Oies) La vigneronne Jeanne Gilbert a relevé le pari audacieux de produire du vin dans Charlevoix. Le domaine Cap-aux-Oies commercialise ses premières bouteilles cet été. Jeanne Gilbert connaît par cœur les paysages accidentés et les points de vue sur le fleuve qui s'enchaînent entre Québec et Les Éboulements. Depuis qu'elle est petite, la vigneronne se rend régulièrement au chalet familial dans Charlevoix. Jamais elle n'aurait imaginé que le petit lopin de terre serait un jour parsemé de vignes. « Je ne voulais pas absolument planter de la vigne dans la vie, confie la jeune femme de 30 ans. C'est le terroir de Cap-aux-Oies qui le proposait fortement. » La parcelle réunit en effet plusieurs conditions propices à la culture de la vigne. La pente est orientée franc sud. Elle est protégée des vents froids du nord par le cap. Le sol est sec et sableux. L'énorme masse d'eau, le fleuve, qui coule au pied des vignes, tempère le climat. PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE Jeanne Gilbert, du domaine Cap-aux-Oies J'ai toujours eu envie de faire un retour à la terre, mais je ne savais pas trop comment. J'ai eu un déclic lors d'une année d'études internationales en Espagne. Il y avait beaucoup de cours de géographie et d'économie de la vigne. Jeanne Gilbert, du domaine Cap-aux-Oies Jeanne Gilbert connaissait déjà bien les vins du Québec. Elle a travaillé une dizaine d'années dans plusieurs restaurants où les vins québécois étaient au menu, dont le restaurant Légende et la Buvette Scott, tous les deux situés dans la capitale nationale. Elle était persuadée que l'engouement pour les vins d'ici était là pour de bon. Ainsi, en 2019, elle a planté 3500 vignes sur la terre familiale. PHOTO KARYNE DUPLESSIS PICHÉ, COLLABORATION SPÉCIALE Le domaine Cap-aux-Oies « Une des premières choses qu'on m'a dites, se souvient Jeanne Gilbert, c'est de ne pas planter de la vigne chez nous. » Les experts croyaient que la saison végétative était trop courte et que le climat était trop froid pour la viticulture. Or, la jeune vigneronne était convaincue du contraire. Elle avait remarqué que les arbres fruitiers sont abondants dans le secteur, une particularité commune à plusieurs régions viticoles. De plus, le hameau de Cap-aux-Oies possède un long passé agricole. Le temps et les essais ont donné raison à la vigneronne. Première vendange Le domaine Cap-aux-Oies possède l'une des plus belles vues dans la province. Les rangées de vignes, perpendiculaires au fleuve, semblent se jeter dans l'océan au rythme des marées. PHOTO FOURNIE PAR LE DOMAINE CAP-AUX-OIES Le domaine Cap-aux-Oies « J'ai beaucoup de bénévoles, car le lieu est très beau », avoue-t-elle. Dans son champ, la productrice a planté des variétés plus résistantes au froid comme le muscat osceola, le marquette, le somerset et quelques viniferas rustiques. Si les vignerons ont généralement une première récolte trois ans après avoir mis les vignes en terre, ce délai a été plus long à Cap-aux-Oies. Jeanne Gilbert a eu sa première vendange « satisfaisante » en 2024. Et ce n'est pas le froid qui a retardé sa production. « J'ai eu plusieurs défis les premières années. Il y a eu de la sécheresse et des maladies, confie-t-elle. C'était peut-être par inexpérience et par malchance. » Dans la petite cave construite en retrait du chalet familial, elle montre avec fierté les 3500 bouteilles qui attendent patiemment les acheteurs. La jeune femme a élaboré quatre cuvées : un blanc, un rosé, un vin effervescent et une boisson pétillante à base de petits fruits récoltés à Cap-aux-Oies. Les vins sont légers, fruités et élaborés avec une philosophie de vin nature. Ils contiennent donc très peu de sulfites. C'était difficile de démontrer le microclimat de mon terroir. Aujourd'hui, j'ai la preuve du contraire. Jeanne Gilbert Ses résultats ont d'ailleurs convaincu des voisins de lui céder une terre agricole en copropriété de deux hectares. Elle compte ajouter de nouvelles vignes à son projet en 2026 et ainsi tripler sa production. PHOTO FOURNIE PAR LE DOMAINE CAP-AUX-OIES Le domaine Cap-aux-Oies Pour ce faire, elle s'inspire de plusieurs vignobles du Québec, dont Camy, qu'elle a découvert lorsqu'elle a effectué son cours de sommellerie. « Fred Camy m'a montré qu'être vigneron, c'est aussi une question de dévouement, de passion, de travail, dit-elle. Ses vins sont très émouvants. » Celle qui rêvait d'une carrière à l'international est désormais bien ancrée dans la communauté de Cap-aux-Oies. Pour favoriser l'économie locale, ses vins sont offerts dans quelques boutiques de Charlevoix. Les vins sont offerts au restaurant Le Sainti, à la boutique La Ferme Éboulmontaise et sur rendez-vous, et à la caisse, au vignoble. Consultez le site du domaine Cap-aux-Oies