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Le Figaro
16-07-2025
- Politics
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Fêtes de Bayonne : aucune procédure criminelle lancée, une première depuis six ans
Les fêtes de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont rassemblé cette année des milliers de personnes. Trois jours après la fin de l'événement, les autorités locales ont révélé mercredi un bilan «globalement satisfaisant». Un bilan «globalement positif». Ce sont les termes choisis par le sous-préfet de Bayonne, Mathieu Duhamel, pour qualifier les fêtes de Bayonne, qui se sont déroulées entre le 9 et le 13 juillet. Une conférence de presse était organisée ce mercredi à la sous-préfecture de Bayonne, en présence du maire, du préfet et du procureur de la République, afin de dresser le bilan de l'édition 2025, repris par nos confrères du média ICI . À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour D'après les chiffres officiels communiqués par ICI, 1638 personnes ont été prises en charge par les secours, le plus souvent pour des chutes dues à l'alcoolémie excessive. Cela constitue une hausse de 30% par rapport à l'an dernier, mais dans l'ensemble pour des blessures légères. 10% des personnes prises en charge sont des mineurs. Publicité Aucun fait criminel enregistré Le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, a ensuite pris la parole et indiqué qu'aucun viol n'a été commis cette année, contrairement aux éditions 2024 et 2023. De plus, aucune procédure d'ordre criminelle n'a été lancée à l'issue de ces cinq jours. En revanche, concernant les délits, deux faits d'attouchements, qui pourraient être requalifiés en agressions sexuelles, ont été signalés. Le procureur de la République de Bayonne a également annoncé que le parquet avait enregistré huit plaintes pour des faits de vol avec violences. De plus, des suspicions de piqûres ont entraîné l'ouverture de deux informations judiciaires. Jérôme Bourrier a aussi indiqué que les recherches menées depuis vendredi dans l'Adour n'ont rien donné, aucun corps n'ayant été trouvé et aucune disparition n'ayant été signalée auprès des autorités. Ces recherches ont été entamées après le signalement par deux témoins d'une possible chute d'une personne depuis un pont. Avancées d'une semaine par les organisateurs afin de limiter la foule, les fêtes de Bayonne ont accueilli cette année 1,1 million de personnes, d'après les connexions des téléphones portables, soit une baisse de 2% de la fréquentation. Ces chiffres seront consolidés dans les jours à venir, après vérifications des chiffres de stationnement et des titres de transport.


Le Figaro
08-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Fêtes de Bayonne 2025 : ouverture ce 9 juillet, mais le changement de dates continue de diviser
Pour la deuxième année consécutive, les fêtes de Bayonne démarrent début juillet. Si la mairie défend un retour à l'esprit d'origine, forains et commerçants dénoncent un manque à gagner. Une fête plus calme… mais plus clivante. Depuis leur création en 1932, les fêtes de Bayonne avaient presque toujours lieu fin juillet. Mais, en raison des Jeux olympiques de Paris en 2024, elles avaient été exceptionnellement avancées au début du mois. Jugeant le bilan jugé positif, la municipalité a décidé de renouveler l'expérience cette année, en programmant les festivités du 9 au 13 juillet. Mais d'autres acteurs se montrent plus réservés. Les chiffres sont éloquents : l'an dernier, la fréquentation a chuté de 15 %, passant de 1,3 million pour l'édition 2023, année record, à 1,1 million de visiteurs. Ces dernières éditions, nombreux étaient ceux qui dénonçaient une surfréquentation croissante, source de tensions et de violences, comme en témoigne la mort de ce Bayonnais agressé devant son domicile en 2023, et ce malgré une explosion des dépenses de sécurité. Publicité Budget sécurité en hausse Celles-ci s'élèvent désormais à 1,9 million d'euros, sur un budget total de 4 millions, mobilisant plus de 600 agents de sécurité privés et quatre compagnies de CRS (soit environ 750 policiers), le tout financé par la ville. « Les JO nous ont offert l'opportunité d'avancer les dates. Commencer les fêtes au début des vacances scolaires réduit mécaniquement le nombre de visiteurs extérieurs à la région, et donc le risque que le 'code des fêtes' ne soit pas compris de tous », argumente Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne. « Avec une densité moindre, nous avons retrouvé l'esprit des fêtes, que nous avions un peu perdu ces dernières années avec l'afflux massif de festayres », ajoute-t-il. Même constat pour Marion, bayonnaise depuis plusieurs générations : « Enfin, on pouvait à nouveau circuler dans les rues sans craindre les mouvements de foule». Les professionnels partagés Du côté des restaurateurs, les avis sont plus nuancés. Hugo Hersant, patron des Tontons Flingueurs, un établissement situé en bord de Nive, se montre plutôt satisfait : « J'ai noté un vrai retour des locaux le mercredi, jour d'ouverture, dans une ambiance conviviale, comme autrefois. Bien sûr, on a fait un peu moins de couverts, mais cela nous permet de lancer la saison plus tôt. Fin juillet, de toute façon, on fera le plein, fêtes ou pas. » Autre son de cloche rue du Port-Neuf, où un gérant, préférant garder l'anonymat, se montre beaucoup plus critique : « Ce changement de dates, c'est une galère ! Moins de monde, c'est 20 % de chiffre d'affaires en moins, et des charges en plus, avec des droits de terrasse supplémentaires et un droit de place (la taxe calculée selon le nombre de places assises) qui augmente. » Mais les plus remontés restent les forains, qui ne décolèrent pas. Le 19 octobre dernier, ils manifestaient dans les rues de Bayonne pour réclamer un retour aux dates traditionnelles de fin juillet. Publicité Quant aux véritables aficionados, comme Jean-Michel, boucher de son état, il regrette que les dates des fêtes de Bayonne chevauchent désormais celles de San Fermín à Pampelune, qui se tiennent du 6 au 13 juillet de l'autre côté des Pyrénées. Il relativise : « Je peux toujours faire l'ouverture à Pampelune, puis enchaîner avec Bayonne ». Un moindre mal. La mairie, semble-t-il, a entendu ces critiques. Pour l'édition 2026, elle prévoirait de décaler l'ouverture au 15 juillet, sans toutefois empiéter sur les fêtes de Mont-de-Marsan, un autre grand rendez-vous des festayres du Sud-Ouest.