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Les élèves français ont-ils moins d'heures de cours que les autres ?
Les élèves français ont-ils moins d'heures de cours que les autres ?

Le Figaro

time24-07-2025

  • Science
  • Le Figaro

Les élèves français ont-ils moins d'heures de cours que les autres ?

Les élèves français ont-ils vraiment moins d'heures de cours que les autres ? À première vue, on pourrait le croire : la France est l'un des seuls pays à avoir généralisé la semaine de quatre jours dans le primaire, et les petits français bénéficient de plus de seize semaines de vacances par an, contre quatorze en moyenne dans les pays de l'OCDE. Mais la réalité est plus complexe : en France, les journées de classe sont plus longues, avec un temps d'enseignement annuel qui dépasse la moyenne de l'OCDE, aussi bien en primaire qu'au collège. Cette organisation du temps scolaire alimente d'ailleurs régulièrement le débat. D'après la dernière enquête PISA, la France a été classée 26e sur 81 pays pour le niveau des élèves en mathématiques, compréhension de l'écrit et sciences. Plusieurs observateurs estiment que l'aménagement du temps scolaire ne suffit pas à expliquer ces résultats, mais qu'il en est une cause partielle. Des journées à rallonge pour les jeunes français Contrairement à une idée répandue, les élèves français n'ont pas moins d'heures de cours que les autres. Selon un rapport publié par Vie Publique en mai 2025, en école primaire, un élève français suit 864 heures de cours par an, soit davantage que la moyenne de l'OCDE fixée à 805 heures. Au collège, ce volume grimpe à 968 heures, contre 916 heures en moyenne dans les autres pays membres de l'organisation. En France, les semaines de cours sont, en moyenne, moins nombreuses que dans les autres pays de l'OCDE. Toujours selon Vie Publique, les élèves français ne sont en classe que 36 semaines par an, contre 38 en moyenne dans les pays de l'OCDE. Cela signifie qu'ils doivent compenser ces semaines en moins par des journées de cours plus longues. En primaire, par exemple, la journée d'un élève français peut dépasser les six heures d'enseignement effectif, une durée plus importante que dans la majorité des autres systèmes éducatifs. Des vacances plus fréquentes et plus longues qu'ailleurs En plus d'être moins nombreuses, les semaines de classe françaises sont souvent plus courtes qu'ailleurs. Alors que la plupart des pays de l'OCDE organisent l'école sur cinq jours par semaine, la France a largement généralisé la semaine de quatre jours dans l'enseignement primaire. Cette organisation concerne près de 87 % des communes, qui ont fait ce choix depuis la réforme assouplie de 2017. Certaines villes comme Paris, Nantes, Lille et Toulouse ont conservé la semaine de 4,5 jours, mais elles restent minoritaires. Autre particularité française : la répartition des congés scolaires. Avec 16,4 semaines de vacances par an, la France figure parmi les pays où les élèves sont le plus souvent en congé, juste derrière la Lettonie, la Grèce, la Lituanie, la Roumanie et l'Estonie. Ce chiffre est supérieur à la moyenne de l'OCDE, qui se situe à 14 semaines de congé par an. Contre toute attente, ce qui fait la singularité du calendrier français, ce ne sont pas les grandes vacances d'été, mais la multiplication des congés intermédiaires. Les élèves français bénéficient de quatre périodes de vacances de deux semaines au cours de l'année scolaire (Toussaint, Noël, Hiver, Printemps), ce qui est rarissime à l'échelle européenne. Les vacances d'été creusent les écarts de niveau Bien que les vacances d'été soient plus courtes en France que dans les pays de l'OCDE (8 semaines, contre 9 en moyenne), la césure estivale française pourrait exacerber les inégalités scolaires. Une étude menée par Vie Publique en 2023 montre que les vacances d'été creusent les écarts de niveau entre les élèves, notamment entre ceux scolarisés en éducation prioritaire (EP) et les autres. Dès lors, si les inégalités tendent à se réduire pendant l'année scolaire, elles réapparaissent fortement après l'été. En mathématiques, par exemple, les écarts entre secteurs de scolarisation augmentent fortement entre juin et septembre. « Les performances des élèves accueillis dans le public hors éducation prioritaire progressent durant l'été alors que celles des élèves accueillis en éducation prioritaire restent stables », souligne l'étude. La résolution des problèmes, par exemple, progresse de plus de quatre points hors EP mais reste stable en EP. En français, si les écarts entre secteurs sont stables pour la compréhension, ils augmentent pour la lecture à voix haute (9,2 points d'écart en septembre contre 5,9 en juin) et l'écriture. La note souligne que « l'écart entre le secteur hors EP et EP renforcée est maximal en compréhension de mots (26 points) ».

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