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À Anchorage, l'ascendant de Vladimir Poutine face au bateau ivre de la diplomatie américaine
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ANALYSE - Comme l'a démontré avec éclat le sommet avec son homologue russe, Donald Trump semble incapable d'imprimer dans le dossier ukrainien le rapport de force qu'il a privilégié ailleurs.
Lors de sa prise de fonction en janvier dernier, Donald Trump s'était rêvé en faiseur de paix et champion d'une Amérique retrouvant sa grandeur dans un monde voué au commerce. Depuis, en moins de six mois, il s'est fait le médiateur de conflits anciens, dont certains avaient pourtant résisté aux plus chevronnés des diplomates comme celui opposant l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Sur un mode plus guerrier, Trump a aussi montré qu'il était prêt à l'emploi de la force pour faire respecter la non-prolifération nucléaire, en allant bombarder l'Iran.
Mais un iceberg colossal est devant lui. Celui de la guerre d'agression que mène Poutine en Ukraine, et plus largement du révisionnisme impérial russe. Comme l'a montré avec éclat le sommet d'Anchorage, le président américain ne donne, hélas, nullement l'impression d'être capable d'exercer sur ce sujet le rapport de force qu'il a privilégié ailleurs. Comme si la Russie et son tsar tchékiste l'impressionnaient à tel point qu'il en perdait son jugement.