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Un petit pas pour la femme, un bond de géant pour l'humanité
Un petit pas pour la femme, un bond de géant pour l'humanité

24 Heures

time3 days ago

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Un petit pas pour la femme, un bond de géant pour l'humanité

Accueil | Sports | Euro 2025 | Opinion La victoire de l'équipe de Suisse ne se mesure pas au tableau d'affichage, mais au formidable engouement populaire qu'elle a su générer. Éditorial Publié aujourd'hui à 09h25 Le parcours de l'équipe de Suisse a suscité respect et enthousiasme. Voilà, c'est fini. L'équipe de Suisse a été éliminée de son Euro après trois semaines de compétition. Et quel chemin parcouru, des railleries du mois de juin, jusqu'au respect, sinon la fierté de tout un pays, en juillet. Et l'honorable défaite face à l'Espagne , championne du monde en titre, n'a fait qu'aiguiser ce sentiment: ces joueuses savent gagner, mais elles savent aussi perdre, de la plus belle des manières. Déjà, la torpeur estivale invite à prolonger l'aventure, dans nos cœurs et dans nos têtes, à se prélasser dans cette douce romance: un amour de vacances, qui a frappé droit quand on ne s'y attendait pas. Or il s'agit tout de même de regarder plus loin: que restera-t-il lorsque l'euphorie sera retombée, que le championnat suisse retournera à son anonymat? À chaque coup de foudre, le même épilogue: que ça fait mal de redescendre sur terre. Rabat-joie? Oui, un peu. C'est comme ça, quand on a trop souvent eu le cœur brisé, on se protège, on peine à s'emballer. C'est inexorable, la «bulle football féminin» a gonflé trop vite pour ne pas bientôt éclater, et s'en retourner à une certaine normalité: des stades dépeuplés, une couverture médiatique intermittente, un engouement fluctuant. Reste une victoire qu'on n'enlèvera jamais à cette équipe de Suisse. Cet Euro a donné des noms et des visages à notre sélection nationale. Wälti, Schertenleib, Reuteler: elles sont maintenant imprimées en lettres d'or sur nos rétines. Car pour aimer bien, il faut déjà connaître, identifier et attribuer des qualités: un processus qui jamais ne peut s'enclencher quand un sport est englué dans l'anonymat. On les a vues valeureuses, conquérantes, capables de souffrir, mais surtout de tordre le cou à la fatalité. Ce n'étaient là que quatre matches de football, mais ils ont tout changé à la considération du grand public, à l'acceptation de la différence, à la célébration d'une nouvelle manière d'envisager le football. Quatre matches, oui, et autant d'étages à la fusée qui vient d'alunir: un petit pas pour la femme, un bond de géant pour l'humanité. À lire également sur l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Florian Müller est journaliste et chef de la rubrique sports de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Après des études de Lettres à l'Université de Genève, il rejoint les rédactions du groupe Tamedia en 2010. Plus d'infos @FloMul Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La mémoire collective doit faire une place aux footballeuses suisses
La mémoire collective doit faire une place aux footballeuses suisses

24 Heures

time6 days ago

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La mémoire collective doit faire une place aux footballeuses suisses

Accueil | Opinion | Éditorial | Opinion Penser aux instants qui ont réuni le pays autour du football, c'est penser à des hommes sur le terrain. À l'Euro, les Suissesses ont le pouvoir de créer un souvenir commun qui restera. Avec des femmes au centre. Éditorial Publié aujourd'hui à 16h22 L'équipe de Suisse a soulevé la ferveur de tout un peuple. Il ne lui manque plus qu'un match référence pour entrer dans l'histoire. On s'est tous fait avoir. Lorsqu'on a su que la Suisse affronterait l'Espagne en quart de son Euro ce vendredi , c'est un souvenir masculin qui a jailli. Celui de l'inoubliable Suisse-Espagne de la Coupe du monde 2010. Lorsqu'un virus a frappé les joueuses de Pia Sundhage cette semaine, c'est encore un souvenir masculin qui a surgi. Soit les heures qui ont précédé la claque reçue par la Nati face au Portugal au Mondial 2022. Et lorsqu'il est question de mesurer les chances d'exploit des Suissesses vendredi, c'est toujours un souvenir masculin qui émerge. Avec le «miracle de Berne» de la Coupe du monde 1954. Ces associations sont humaines. Pour comprendre ce qu'il voit, notre cerveau d'homo sapiens l'associe à ce qu'il connaît de plus proche. Et en matière de football, ce bien commun qu'est la mémoire collective ne fait que peu de place aux femmes. En Suisse, il existe un lien de dépendance entre les résultats de l'équipe nationale masculine et la possibilité de vibrer pour le ballon rond en tant que pays. Ce moment charnière où se créent les souvenirs des décennies à venir. C'est aussi tout ce qui se joue vendredi soir. Les Suissesses peuvent enfin prendre une place qui leur revient dans la mémoire collective. Elles pourraient s'y trouver depuis longtemps. Le 11 octobre 2022 par exemple, un match épique contre le Pays de Galles les envoyait à la Coupe du monde. La société n'était pas encore prête à leur ouvrir les bras, au terme d'une soirée qui n'avait même pas réuni 8000 personnes au Letzigrund. Rien à voir avec les 90'000 fans qui les ont suivies au stade ces deux dernières semaines et les millions de téléspectateurs depuis chez eux. Le parcours homérique de la Suisse à l'Euro lui a déjà permis de gagner les cœurs. Ne lui manque plus qu'un exploit pour gagner les mémoires. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. D'autres articles sur l'Euro 2025 Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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