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Le Parisien
3 days ago
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Des fêtes du Sud-Ouest prennent leurs distances avec un label lié au milliardaire identitaire Pierre-Édouard Stérin
Levée de boucliers dans le Sud-Ouest. Plusieurs fêtes traditionnelles de la région ont renoncé ces derniers jours à adhérer ou à être labellisées par une association, lui reprochant ses liens avec le milliardaire identitaire Pierre-Édouard Stérin. Les fêtes Les Médiévales, organisées à Lesparre-Médoc, une commune de 8 000 habitants dans le nord ouest de la Gironde, ont annoncé ce vendredi leur retrait de l'association Les Plus Belles Fêtes de France pour « ne pas créer de polémiques ». VidéoPierre-Édouard Stérin refuse de se rendre devant une commission d'enquête parlementaire Depuis une semaine, d'autres fêtes locales basques, à Hendaye, Hasparren, Espelette ; ou girondines, à Bazas, ont pris une décision similaire, en se retirant publiquement du label « Plus Belles Fêtes de France ». Les organisateurs de Lehengo Hazparne (« Hasparren d'autrefois » en basque), qui reconstitue une fête populaire de 1900, avaient notamment justifié leur décision par « les doutes soulevés quant au caractère apolitique de ce label ». Des liens avec l'extrême droite L'association Les Plus Belles Fêtes de France a été créée l'an dernier par la société Studio 496, dont Pierre-Édouard Stérin est devenu actionnaire au printemps, comme l'avait révélé le quotidien L'Humanité début juillet. Le président de Studio 496, Thibault Farrenq, a été candidat suppléant de l'alliance Ciotti-Le Pen aux dernières législatives en Vendée. Ses liens avec Pierre-Édouard Stérin passent aussi par la start-up Obole, spécialisée dans la levée de fonds, qui organise les soirées caritatives « La Nuit du Bien Commun », et dont l'homme d'affaires est également actionnaire. À lire aussi Bolloré, Stérin : les relations complexes du RN avec les milliardaires conservateurs « Rien n'est écrit sur le site », explique Dominique Montis, l'organisateur des fêtes de Lesparre-Médoc à l'Agence France-Presse (AFP). Ce dernier dit avoir ne pas avoir été informé au moment de son adhésion d'« une quelconque affiliation politique » de l'association. Les organisateurs des fêtes de Bidache, au Pays basque, labellisées, ont aussi déploré « un acharnement de haine et de pression », notamment sur les réseaux sociaux, depuis la médiatisation de ces retraits et ont promis de quitter le label seulement « le jour où il nous imposera quelque chose ». « Campagne médiatique hostile » De son côté, l'association Les Plus Belles Fêtes de France, se dit « victime d'une campagne médiatique hostile » dont « les détracteurs politisent un sujet qui ne l'est pas. » « Nous n'avons jamais demandé ne serait-ce qu'une modification de leur ligne éditoriale, de leur choix de prestataires ou de leur programmation », se défend l'association auprès de l'AFP. Selon la structure, Pierre-Édouard Stérin, n'« est pas membre de l'association » et n'a été sollicité que par le biais d'« une fondation qu'il a créée », afin « d'obtenir des subventions, tout comme nous avons sollicité des aides européennes, des aides ministérielles, des subventions publiques et privées ».


Le Parisien
02-08-2025
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- Le Parisien
Les « villages étapes » ont 30 ans : comment ce label est-il attribué ?
La France en compte 78 et vous les avez sûrement déjà remarqués sur les panneaux, le long de la route des vacances . Les villages étapes se trouvent au bord des routes nationales et des autoroutes gratuites . Chaque année, deux à trois nouvelles localités entrent dans la fédération. En 2025, Baccarat (Meurthe-et-Moselle) et Bonneval (Eure-et-Loir) ont obtenu le fameux label créé il y a tout juste 30 ans, en 1995. Pour ce faire, elles ont dû remplir un certain nombre de conditions. Être située à moins de cinq kilomètres d'un itinéraire identifié et avoir une population inférieure à 5 000 habitants. La commune doit également proposer une offre de restauration, d'hébergement et de commerces tout au long de l'année. Contrôlé par l'État, le label est renouvelé tous les cinq ans. Avec le temps, les critères de la fédération ont évolué. « Depuis trente ans, on a ajouté les aires dédiées aux camping-cars et plus récemment les bornes pour véhicules électriques », explique Béatrice Coiffard, directrice de la fédération française des villages étapes. Désormais les candidats doivent obligatoirement proposer ces deux équipements. Trois communes ont ainsi jeté l'éponge au cours des dernières années : Guillestre, L'Argentière-la-Bessée (toutes deux dans les Hautes-Alpes) et La Rochefoucauld (Charente). En cause ? « Un manque de mobilisation des commerçants, une alternance politique ou des difficultés à mesurer les retombées économiques de la marque », pointe Béatrice Coiffard. Adhérer à la fédération n'est pas gratuit. Pour bénéficier des panneaux de signalisation sur l'autoroute, chaque village doit s'acquitter d'une cotisation de 1,50 euro par habitant. Et des investissements importants sont susceptibles d'être nécessaires. « La commune de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine) a dépensé près de 150 000 euros pour installer trois blocs de toilettes publiques autonettoyantes », assure Béatrice Coiffard. Un cadeau que toutes les communes ne peuvent pas se permettre. Mais ces efforts paient. La fédération des villages étapes l'assure, la marque ravit les acteurs impliqués dans le réseau. 87 % des commerçants considèrent le label comme « un atout pour leur commune » et les marchands constatent une hausse pouvant aller jusqu'à 30 % de leur chiffre d'affaires.