Dernières actualités avec #lock-out


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12 hours ago
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La grève des agents de bord déclarée « illégale »
Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) qualifie d'« illégale » le débrayage des quelque 10 000 agents de bord d'Air Canada et exhorte ces derniers à retourner au travail. Ce qu'il faut savoir Les agents de bord d'Air Canada ont déclenché une grève samedi matin. La compagnie aérienne a répliqué avec un lock-out ; La ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, a aussitôt ordonné samedi aux deux parties de reprendre leurs activités ; Dimanche, le syndicat a indiqué qu'il allait défier l'ordre d'Ottawa ; Le Conseil canadien des relations industrielles a déclaré la grève « illégale » et a donné jusqu'à midi aux agents de bord pour se conformer à l'ordonnance ; Air Canada a annoncé vouloir reprendre ses vols ce lundi en soirée, mais le syndicat compte poursuivre la grève. Alors que la journée s'annonce une fois de plus chaotique pour les voyageurs, le tribunal administratif fédéral a rendu une décision, lundi, dans laquelle il ordonne au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), à cesser de demander à leurs membres de demeurer sur les piquets de grève. « Les membres sont invités à reprendre immédiatement leurs fonctions et à s'abstenir de participer à des activités de grève illégales », peut-on lire, dans la décision signée par Jennifer Webster, vice-présidente du Conseil. On donne jusqu'à midi aux agents de bord pour se conformer à l'ordonnance. Reste à voir si ces derniers et le SCFP se conformeront. Le syndicat n'avait pas commenté dans l'immédiat. « Il est urgent que les agents de bord cessent d'écouter les injonctions illégales de leur syndicat et qu'ils reprennent le travail, a souligné le porte-parole d'Air Canada, Christophe Hennebelle. Cette grève est illégale et cela a été confirmé ce lundi par le CCRI. » En dépit d'une intervention du gouvernement Carney pour forcer un retour au travail, les agents de bord, sur recommandation de leur syndicat, poursuivaient leur débrayage. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE La journée de lundi s'annonce encore une fois chaotique pour les voyageurs, alors que les agents de bord d'Air Canada ont choisi de défier l'ordonnance fédérale qui devait les forcer à revenir au travail. Le SCFP a déposé un recours devant la Cour fédérale pour s'opposer à l'ordonnance du Conseil canadien des relations industrielles qui exigeait une reprise des activités dimanche. Cette ordonnance a été rendue après que la ministre fédérale de l'Emploi, Patty Hajdu, a renvoyé les deux parties à l'arbitrage exécutoire, samedi. La ministre a dit intervenir dans le conflit en raison de son impact sur les Canadiens et l'économie. La compagnie aérienne a annoncé l'annulation d'environ 940 vols dimanche en raison du conflit de travail, forçant des milliers de voyageurs à faire des démarches pour sauver leurs plans de voyage. Avec La Presse Canadienne


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3 days ago
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Air Canada réplique avec un lock-out
La grève des agents de bord d'Air Canada a officiellement débuté samedi, peu avant 1 h au petit matin. Air Canada a annoncé samedi matin qu'elle mettait en lock-out ses agents de bord syndiqués, en réponse au déclenchement de leur grève. Sammy Hudes La Presse Canadienne Lisez « J'ai un vol avec Air Canada. Je fais quoi ? » Le syndicat représentant plus de 10 000 agents de bord d'Air Canada avait indiqué que ses membres avaient amorcé samedi une grève vers 1 h, faute d'avoir pu conclure une entente de dernière minute avec la compagnie aérienne. Air Canada a par la suite rapporté qu'un lock-out est entré en vigueur à 1 h 30 samedi, une « étape devenue nécessaire » en raison du déclenchement de la grève, a dit l'entreprise dans un communiqué. La compagnie aérienne a annoncé que tous les vols d'Air Canada et d'Air Canada Rouge seront annulés. Environ 130 000 clients seront touchés pour chaque jour de suspension, a indiqué l'entreprise. « Air Canada regrette profondément les répercussions du conflit de travail sur ses clients », a déclaré la compagnie dans un communiqué samedi matin. Les vols d'Air Canada Express, exploités par les compagnies aériennes tierces Jazz et PAL, ne sont pas touchés. La composante d'Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a indiqué que des piquets de grève seront déployés dans des aéroports du Canada, notamment à Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver. PHOTO PETER MCCABE, REUTERS Des agents de bord manifestent à l'aéroport Montréal-Trudeau, le 16 août 2025. Les agents de bord en grève prévoient également des piquets de grève dans les aéroports d'Halifax, d'Ottawa et de Winnipeg. « Les négociations entre Air Canada et le SCFP sont dans l'impasse », a déclaré le syndicat dans un communiqué de presse tôt samedi matin. « Nous sommes profondément attristés pour nos passagères et passagers. Nous ne voulons pas aller en grève et nous ne voulons pas être lock-outés, mais il est clair qu'Air Canada n'avait aucune intention de négocier. » Une intervention du fédéral ? Air Canada avait précédemment demandé à la ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, d'intervenir en ordonnant aux parties de recourir à un arbitrage exécutoire, un pouvoir conféré à la ministre par l'article 107 du Code canadien du travail. Vendredi, Mme Hajdu a exhorté Air Canada et le syndicat à retourner à la table de négociation, laissant entendre qu'elle n'était pas prête à intervenir dans le conflit. La ministre a dit que le syndicat avait indiqué que plusieurs de ses revendications avaient été satisfaites, ce qui suggère qu'il existe une voie vers une entente. La ministre Hajdu avait demandé au syndicat de répondre à la requête de l'entreprise. Le SCFP a indiqué vendredi qu'il s'opposait à l'arbitrage, maintenant sa volonté de sortir de l'impasse par la négociation. Certains groupes de pression ont déjà réclamé une intervention du gouvernement fédéral. Dans un communiqué publié samedi matin, la Fédération des chambres de commerce du Québec exhortait le gouvernement à « d'intervenir au plus vite en recourant à l'arbitrage exécutoire pour mettre fin à l'arrêt de travail en cours chez Air Canada ». « Dans un contexte d'instabilité économique et de crise tarifaire, ce conflit de travail supplémentaire nuit une fois de plus à la réputation du Québec à l'échelle mondiale », a déclaré la PDG de l'organisation, Véronique Proulx.


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4 days ago
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Les agents de bord entament la dernière journée avant une possible grève
Plus de 10 000 agents de bord s'apprêtent à débrayer un peu avant 1 h samedi, une action qui doit être suivie par la mise en vigueur d'un lock-out par l'entreprise si les deux parties ne parviennent pas à un accord de dernière minute. Les agents de bord entament la dernière journée avant une possible grève Il s'agit du dernier jour avant qu'un éventuel arrêt de travail puisse interrompre tous les vols d'Air Canada et d'Air Canada Rouge. Sammy Hudes La Presse Canadienne Plus de 10 000 agents de bord s'apprêtent à débrayer un peu avant 1 h samedi, une action qui doit être suivie par la mise en vigueur d'un lock-out par l'entreprise si les deux parties ne parviennent pas à un accord de dernière minute. Air Canada a annoncé qu'elle prévoyait d'annuler environ 500 vols initialement prévus vendredi en anticipation de l'arrêt de travail. Un arrêt de travail complet est prévu samedi. Air Canada a indiqué qu'elle informerait ses clients des annulations par courriel et par message texte, ajoutant qu'elle leur recommande de ne pas se rendre à l'aéroport à moins d'avoir une réservation confirmée et que leur vol est toujours en service. Les clients dont les vols sont annulés se verront offrir un remboursement complet. Air Canada a précisé qu'elle leur permet également de modifier leurs plans de voyage sans frais s'ils le souhaitent. La composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affirme vouloir éviter un arrêt de travail en négociant. La compagnie aérienne a demandé au gouvernement fédéral d'intervenir et d'ordonner aux parties de recourir à l'arbitrage exécutoire.


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5 days ago
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« On ne peut rien faire… et on est de leur bord »
Avions d'Air Canada stationnés sur le tarmac de l'aéroport international de Pearson Toronto, mercredi « On ne peut rien faire… et on est de leur bord » Face à la menace d'une grève pourrait être déclenchée samedi, Air Canada a répliqué en annonçant un lock-out et l'annulation progressive de ses vols à compter de ce jeudi, bouleversant les plans de dizaines de milliers de voyageurs. « Je ne sais pas si je vais revenir… ou avec qui je vais revenir », a lancé avec un demi-sourire Annie Taillefer. Elle était sur le point de prendre son vol pour Winnipeg sur les ailes d'Air Canada. Un mélange d'inquiétude, d'empathie et de résignation teintait les témoignages des voyageurs interrogés par La Presse mercredi à l'aéroport Montréal-Trudeau. À l'instar de Mme Taillefer, les passagers qui montaient mercredi à bord d'un appareil arborant la feuille d'érable rouge semblaient soulagés, et un peu stressés, de pouvoir partir in extremis… mais ignoraient comment ils rentreraient si le conflit de travail opposant 10 000 agents de bord et le transporteur aérien perdure. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Annie Taillefer quittait Montréal pour Winnipeg avec Air Canada, mercredi. La composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a formellement transmis à l'employeur son préavis de grève de 72 heures tôt mercredi. La grève commencera donc à 0 h 58 samedi si les parties ne s'entendent pas d'ici là. Air Canada a répliqué en transmettant au syndicat un avis de lock-out, qui commencerait à 1 h 30 samedi. Le transporteur aérien annulera des vols dès ce jeudi. Michael Bélair était de ceux qui prenaient la chose avec philosophie, voire une pointe d'humour alors qu'il partait pour une semaine dans l'Ouest canadien dans un voyage organisé. « On reviendra à pied, sinon », a-t-il lancé en riant. « On a fait une réserve de médicaments et on est à la retraite », a ajouté sa conjointe alors qu'elle enregistrait leurs bagages. Le couple s'est dit par ailleurs sympathique à la cause des agents de bord. Le salaire et le « travail non rémunéré » comptent parmi les principales revendications des syndiqués, selon la composante d'Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Avant d'être interpellés par La Presse, certains ignoraient même qu'une grève serait déclenchée. Résignation Tout près des voyageurs retraités, leur accompagnateur, Michel Duchesne, employé du Groupe Voyages Québec, aidait les clients avec leurs valises et leurs billets d'avion. « Il y en a qui sont nerveux », a-t-il reconnu lorsque nous lui avons demandé si certains voyageurs étaient inquiets. M. Duchesne a rappelé que les billets en prévision de ce voyage avaient été réservés il y a un an. « Mais de toute façon, on ne peut rien faire… et on est de leur bord », a-t-il ajouté au sujet des agents de bord. Tous n'étaient toutefois pas dans le même état d'esprit. « On va se rendre », a lancé Jean-François Courchesne, visiblement mécontent de la situation. Sa femme et lui ont quand même décidé de revenir d'Halifax avec Air Transat. Il ne semble pas être le seul à s'être tourné vers ce transporteur. « Air Transat constate une augmentation du trafic sur son site internet, de la part d'usagers à la recherche d'options de vol. De plus, notre centre contact enregistre une hausse notable des appels », a confirmé, par courriel, Marie-Christine Pouliot, cheffe des relations publiques d'Air Transat. D'autres voyageurs sont passés en coup de vent, refusant de nous parler, car ils se disaient trop « stressés » par la situation. Depuis quelques jours à Montréal, Marie Fallourd, venue de France avec son mari et ses deux enfants, se préparait à s'envoler pour la Nouvelle-Écosse. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Marie Fallourd et sa famille montaient à bord d'un vol d'Air Canada à Montréal en direction de la Nouvelle-Écosse, mercredi. La famille doit ensuite revenir dans la métropole avant de rentrer à Paris. Lors de notre échange, mercredi, Mme Fallourd a confié qu'elle venait à peine d'apprendre qu'il y aurait une grève. Ne sachant trop que faire, les voyageurs ont tout de même décidé de mettre le cap sur les Maritimes et attendront de voir ce qui se passe. Si elle semblait un peu désemparée, la mère de famille a tout de même lancé à la blague lorsque nous lui avons demandé si elle acceptait de se faire photographier : « Est-ce qu'il faut que j'aie l'air en colère ? » Peu de détails Chose certaine, les voyageurs rencontrés étaient unanimes : ils avaient reçu très peu – ou pas du tout – d'informations de la part d'Air Canada et sur les options qui s'offraient à eux. « Les premiers vols seront annulés le 14 août, d'autres le 15 août, et il y aura une cessation complète des vols d'Air Canada et d'Air Canada Rouge le 16 août », a fait savoir la compagnie aérienne mercredi. Air Canada explique qu'un arrêt de travail soudain ou non géré entraîne des perturbations « beaucoup plus importantes qu'une suspension planifiée des vols ». « Une réduction progressive des activités permet à Air Canada d'informer ses clients à l'avance, de réduire le risque qu'ils restent bloqués et de leur donner un portrait plus clair de la situation », a souligné le transporteur. Les clients dont les vols sont annulés auront droit à un remboursement. Certains passagers pourraient se voir offrir une place sur un vol d'une autre compagnie, mais ce ne sera pas possible pour tout le monde, « étant donné que les autres transporteurs sont déjà très occupés en raison de la période de pointe estivale », a expliqué Air Canada. Air Canada et Air Canada Rouge transportent environ 130 000 clients par jour. Les vols d'Air Canada Express exploités par Jazz et PAL Airlines continueront, eux, d'être assurés normalement. Le syndicat soutient que certains progrès ont été réalisés depuis le début des négociations, mais il accuse Air Canada de refuser de s'attaquer aux « enjeux fondamentaux ». Jugeant que les négociations étaient dans l'impasse, Air Canada a demandé d'entamer un processus d'arbitrage exécutoire. Le syndicat a refusé, affirmant qu'il préférait négocier un accord sur lequel ses membres pourraient ensuite voter. Avec La Presse Canadienne


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5 days ago
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« On ne peut rien faire… et on est de leur bord »
Avions d'Air Canada stationnés sur le tarmac de l'aéroport international de Pearson Toronto, mercredi « On ne peut rien faire… et on est de leur bord » Face à la menace d'une grève pourrait être déclenchée samedi, Air Canada a répliqué en annonçant un lock-out et l'annulation progressive de ses vols à compter de ce jeudi, bouleversant les plans de dizaines de milliers de voyageurs. « Je ne sais pas si je vais revenir… ou avec qui je vais revenir », a lancé avec un demi-sourire Annie Taillefer. Elle était sur le point de prendre son vol pour Winnipeg sur les ailes d'Air Canada. Un mélange d'inquiétude, d'empathie et de résignation teintait les témoignages des voyageurs interrogés par La Presse mercredi à l'aéroport Montréal-Trudeau. À l'instar de Mme Taillefer, les passagers qui montaient mercredi à bord d'un appareil arborant la feuille d'érable rouge semblaient soulagés, et un peu stressés, de pouvoir partir in extremis… mais ignoraient comment ils rentreraient si le conflit de travail opposant 10 000 agents de bord et le transporteur aérien perdure. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Annie Taillefer quittait Montréal pour Winnipeg avec Air Canada, mercredi. La composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a formellement transmis à l'employeur son préavis de grève de 72 heures tôt mercredi. La grève commencera donc à 0 h 58 samedi si les parties ne s'entendent pas d'ici là. Air Canada a répliqué en transmettant au syndicat un avis de lock-out, qui commencerait à 1 h 30 samedi. Le transporteur aérien annulera des vols dès ce jeudi. Michael Bélair était de ceux qui prenaient la chose avec philosophie, voire une pointe d'humour alors qu'il partait pour une semaine dans l'Ouest canadien dans un voyage organisé. « On reviendra à pied, sinon », a-t-il lancé en riant. « On a fait une réserve de médicaments et on est à la retraite », a ajouté sa conjointe alors qu'elle enregistrait leurs bagages. Le couple s'est dit par ailleurs sympathique à la cause des agents de bord. Le salaire et le « travail non rémunéré » comptent parmi les principales revendications des syndiqués, selon la composante d'Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Avant d'être interpellés par La Presse, certains ignoraient même qu'une grève serait déclenchée. Résignation Tout près des voyageurs retraités, leur accompagnateur, Michel Duchesne, employé du Groupe Voyages Québec, aidait les clients avec leurs valises et leurs billets d'avion. « Il y en a qui sont nerveux », a-t-il reconnu lorsque nous lui avons demandé si certains voyageurs étaient inquiets. M. Duchesne a rappelé que les billets en prévision de ce voyage avaient été réservés il y a un an. « Mais de toute façon, on ne peut rien faire… et on est de leur bord », a-t-il ajouté au sujet des agents de bord. Tous n'étaient toutefois pas dans le même état d'esprit. « On va se rendre », a lancé Jean-François Courchesne, visiblement mécontent de la situation. Sa femme et lui ont quand même décidé de revenir d'Halifax avec Air Transat. Il ne semble pas être le seul à s'être tourné vers ce transporteur. « Air Transat constate une augmentation du trafic sur son site internet, de la part d'usagers à la recherche d'options de vol. De plus, notre centre contact enregistre une hausse notable des appels », a confirmé, par courriel, Marie-Christine Pouliot, cheffe des relations publiques d'Air Transat. D'autres voyageurs sont passés en coup de vent, refusant de nous parler, car ils se disaient trop « stressés » par la situation. Depuis quelques jours à Montréal, Marie Fallourd, venue de France avec son mari et ses deux enfants, se préparait à s'envoler pour la Nouvelle-Écosse. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Marie Fallourd et sa famille montaient à bord d'un vol d'Air Canada à Montréal en direction de la Nouvelle-Écosse, mercredi. La famille doit ensuite revenir dans la métropole avant de rentrer à Paris. Lors de notre échange, mercredi, Mme Fallourd a confié qu'elle venait à peine d'apprendre qu'il y aurait une grève. Ne sachant trop que faire, les voyageurs ont tout de même décidé de mettre le cap sur les Maritimes et attendront de voir ce qui se passe. Si elle semblait un peu désemparée, la mère de famille a tout de même lancé à la blague lorsque nous lui avons demandé si elle acceptait de se faire photographier : « Est-ce qu'il faut que j'aie l'air en colère ? » Peu de détails Chose certaine, les voyageurs rencontrés étaient unanimes : ils avaient reçu très peu – ou pas du tout – d'informations de la part d'Air Canada et sur les options qui s'offraient à eux. « Les premiers vols seront annulés le 14 août, d'autres le 15 août, et il y aura une cessation complète des vols d'Air Canada et d'Air Canada Rouge le 16 août », a fait savoir la compagnie aérienne mercredi. Air Canada explique qu'un arrêt de travail soudain ou non géré entraîne des perturbations « beaucoup plus importantes qu'une suspension planifiée des vols ». « Une réduction progressive des activités permet à Air Canada d'informer ses clients à l'avance, de réduire le risque qu'ils restent bloqués et de leur donner un portrait plus clair de la situation », a souligné le transporteur. Les clients dont les vols sont annulés auront droit à un remboursement. Certains passagers pourraient se voir offrir une place sur un vol d'une autre compagnie, mais ce ne sera pas possible pour tout le monde, « étant donné que les autres transporteurs sont déjà très occupés en raison de la période de pointe estivale », a expliqué Air Canada. Air Canada et Air Canada Rouge transportent environ 130 000 clients par jour. Les vols d'Air Canada Express exploités par Jazz et PAL Airlines continueront, eux, d'être assurés normalement. Le syndicat soutient que certains progrès ont été réalisés depuis le début des négociations, mais il accuse Air Canada de refuser de s'attaquer aux « enjeux fondamentaux ». Jugeant que les négociations étaient dans l'impasse, Air Canada a demandé d'entamer un processus d'arbitrage exécutoire. Le syndicat a refusé, affirmant qu'il préférait négocier un accord sur lequel ses membres pourraient ensuite voter. Avec La Presse Canadienne