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3 days ago
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Les taxes sur le transport aérien menacent le tourisme en France
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les compagnies, et notamment les low cost, réduisent leur offre de sièges dans l'Hexagone. En revanche, elles augmentent leurs dessertes dans le sud de l'Europe. Chat échaudé craint l'eau froide. Les compagnies aériennes et les aéroports n'ont toujours pas digéré que le gouvernement ait augmenté la taxe sur les billets d'avion, dite taxe Chirac, le 1er mars. Perçue sur les vols qui partent de France, elle est passée de 2,63 euros à 7,40 euros pour un billet en classe économique sur les routes domestiques ou intraeuropéennes. En classe affaires, la note a quasiment doublé sur le long-courrier : 120 euros au lieu de 63,07 euros. « Nous demandons un moratoire sur la fiscalité touchant le transport aérien, affirme Thomas Juin, président de l'Union des aéroports de France (UAF). Sans cela, notre déficit de compétitivité par rapport aux autres pays européens se creusera et notre décrochage s'accentuera. La Suède a supprimé sa taxe sur les billets d'avion. L'Allemagne du chancelier Merz veut aussi baisser ses taxes. » Dans les pays du sud de l'Europe, l'approche est plus favorable aux compagnies depuis longtemps. En Espagne, les taxes aériennes totales…
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07-07-2025
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Des primes pour chaque bagage surdimensionné repéré chez easyJet font polémique au Royaume-Uni
Un courriel interne envoyé aux salariés d'un partenaire externe d'EasyJet, divulgué par la presse britannique, révèle que les agents sont payés 1,20 livre, soit environ 1,40 euro, pour chaque bagage «over size» repéré et sanctionné. À l'aéroport, au moment de prendre l'avion, en particulier de compagnies low-cost, on entend fréquemment des voyageurs se plaindre de la politique relative aux bagages. En la matière, c'est easyJet qui est au centre d'une polémique ces derniers jours au Royaume-Uni. Un courriel interne révélé par la presse britannique, envoyé aux salariés de Swissport, une entreprise employant les agents aux portes d'embarquement de divers aéroports du pays, met en lumière la stratégie édifiante instaurée dans sept d'entre eux. Les salariés de Swissport sont incités à repérer les passagers ayant des bagages surdimensionnés. Ainsi, un bagage «over size» repéré et sanctionné par l'employé, lui fait gagner 1,20 livre (1 livre après taxes), soit environ 1,40 euro - sur un supplément de 48 livres payé par le passager. Les agents de Swissport étant rémunérés 12 livres de l'heure, ce bonus représente un avantage non négligeable pour eux. Le système est censé motiver les employés à être deux fois plus vigilants lors de l'embarquement. Le courriel révélé par la presse britannique date de novembre 2023, et cette politique se poursuit encore aujourd'hui. Publicité Contactée par Le Figaro, easyJet affirme que ses «agents d'assistance au sol sont employés par des partenaires externes, qui diffèrent selon les aéroports». «Nos partenaires gèrent directement la rémunération des agents et easyJet n'a aucun droit de regard sur ce point», se défend la compagnie à bas prix britannique. Sollicité également, le partenaire externe d'easyJet au Royaume-Uni, Swissport, répond servir ses clients des compagnies aériennes et appliquer «leurs politiques selon les termes et conditions pour gérer leur exploitation». «Nous sommes très professionnels et notre objectif est de fournir des opérations sûres et efficaces, ce que nous faisons jour après jour pour 4 millions de vols par an», affirme l'entreprise. «Coûts supplémentaires injustifiés» Selon les règles d'easyJet, chaque passager peut apporter un petit bagage à main à bord gratuitement. Il doit mesurer 45 x 36 x 20 cm et peser 15 kg au maximum. Concernant les bagages cabine, les dimensions sont de 56 x 45 x 25 cm maximum. Au-delà de ces dimensions, les passagers doivent payer des frais supplémentaires. La compagnie aérienne affirme qu'une «très faible proportion de clients dont les bagages ne sont pas conformes est facturée à l'aéroport». Pourtant, les plaintes des voyageurs à ce sujet semblent se multiplier. Manon, une jeune étudiante, dit par exemple être surprise des suppléments qu'il lui a été demandé de payer à plusieurs reprises, parfois jusqu'à 70 euros. Bien que cette polémique se déroule au Royaume-Uni, elle rappelle les débats actuels en Europe sur la facturation des bagages en cabine. Les politiques de nombreuses compagnies sont en effet dans le viseur de l'UE. Une nouvelle règle a été proposée en mai dernier, selon laquelle les voyageurs devraient être capables d'emporter un bagage cabine mesurant jusqu'à 100 cm, ainsi qu'un bagage personnel, sans frais supplémentaires. Si elle est adoptée, la mesure s'étendrait à tous les vols au sein de l'UE ainsi qu'aux itinéraires vers et depuis l'UE, impactant ainsi aussi le Royaume-Uni. Elle vise à supprimer des «coûts supplémentaires injustifiés», a déclaré l'eurodéputé italien Matteo Ricci, l'un des initiateurs du texte.
