09-07-2025
Lutte contre la haine en ligne : Aurore Bergé annonce la création d'une coalition d'associations et un soutien financier
Ces associations vont «pouvoir signaler» les contenus haineux de façon «à ce qu'ils soient retirés de manière beaucoup plus rapide». Cela concerne les discours à caractère antisémite, raciste, anti-musulmans, homophobe, misogynes.
Face au contenu haineux en ligne, Aurore Bergé a décidé d'agir. La ministre de la lutte contre la discrimination a annoncé ce mercredi sur France 2 que l'État va financer un projet de coalition d'associations pour signaler plus efficacement auprès de l'Arcom contre les propos haineux prononcés en ligne.
Ces associations vont «pouvoir signaler» les contenus haineux de façon «à ce qu'ils soient retirés de manière beaucoup plus rapide». Cela concerne les discours à caractère antisémite, raciste, anti-musulmans, homophobe, misogynes... Désormais, les associations seront «en lien direct avec l'Arcom, l'autorité de régulation, de manière à ce qu'elles soient prioritaires».
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Une «cause commune» selon Aurore Bergé
Cette coalition comprend Le Crif, la Fédération des centres LGBTI+, Flag!, la Licra, M'endors pas, le Mouvement du Nid, Osez le féminisme, le Planning familial, Respect Zone, Sos Homophobie, SOS Racisme et Addam, a précisé à l'AFP l'entourage de la ministre. Ces associations sont «déjà aidées financièrement, mais elles vont l'être encore plus pour qu'elles puissent recruter des gens qui vont être dédiés à la lutte contre la haine en ligne», affirme Aurore Bergé.
«C'est un enjeu démocratique majeur, c'est un enjeu de santé publique pour nos enfants, pour nos adolescents», a insisté la ministre. «Aujourd'hui, on voit bien à quel point les plateformes, les réseaux sociaux ont une influence absolument énorme sur nos vies».
«Il faut faire cause commune», a-t-elle ajouté, rappelant avoir reçu début juin puis lundi dernier les principales plateformes du numérique (Meta, Snapchat, TikTok, Twitch, Youtube) à ce sujet. «C'est une nécessité de leur rappeler leurs obligations et de leur dire que nous n'allions pas abdiquer et que si elles ne se conformaient pas à leurs obligations, alors ça voulait dire qu'évidemment la France engagerait avec l'Union européenne toutes les sanctions nécessaires».