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Le Figaro
4 hours ago
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Ce candidat au bac 2025 a voulu faire de l'humour dans sa copie de maths : voici la note qu'il a obtenue
"Quand j'ai lu cette copie, j'ai trouvé ça drôle, mais je n'ai pas tout compris." Professeur de mathématiques depuis cinq ans, Frédéric Brossard s'apprête à quitter le lycée pour continuer d'enseigner à la Sorbonne à la rentrée de septembre 2025. Depuis trois ans, il est aussi correcteur au baccalauréat. "Quand j'ai un seul lot, je corrige environ 30 à 35 copies par session. Mais certaines années, ça peut monter à 80 copies en six jours", confie-t-il au Figaro Étudiant. Une charge de travail intense, qu'il apprécie néanmoins : "Cela me permet de mesurer le niveau global des élèves, au-delà des miens". Chaque année, en tant que correcteur, il arrive à Frédéric Brossard de mettre de très bonnes notes. Pour lui, l'épreuve de spécialité maths n'est pas la plus difficile : "Les exercices sont assez répétitifs. Les concepteurs ne cherchent pas à piéger, mais à vérifier des connaissances. Un élève sérieux, qui connaît son cours et a fait quelques annales peut décrocher 15 ou 16 sans problème". La moyenne des lots qu'il corrige tourne autour de 13/20, mais avec de gros écarts : "On a souvent de très mauvais résultats et d'excellentes notes", précise-t-il. Cette année, justement, une copie l'a particulièrement marqué. "Hallucinante", lâche Frédéric Brossard. "Il y avait des commentaires très étranges en réponse aux questions. Je n'avais jamais vu ça." La copie en question portait sur le premier des deux sujets de spécialité en mathématiques, composé de quatre exercices. "Le premier, un exercice de probabilités, était plutôt bien fait. Et puis tout est parti en vrille." À partir du troisième exercice, l'élève annonce qu'il ne sait pas le faire et propose de le résoudre par "méthode divinatoire". Frédéric Brossard raconte, mi-amusé, mi-perplexe : "Il a mis des chiffres sortis de nulle part. C'est encore un mystère pour moi". Le professeur n'en revient pas de ce ton décalé, presque provocateur : "C'est très étrange de s'adresser ainsi au correcteur. Il a voulu faire de l'humour… Mais les maths par divination, ça ne marche pas." L'élève a donc écopé de quelques points sur les deux premiers exercices, mais n'a pas eu la moyenne, selon son correcteur, qui tient toutefois à ne pas révéler la note exacte qu'il a attribuée au candidat. "Quand on met des commentaires, autant être honnête et écrire quelque chose comme 'Je n'ai pas eu le temps, mais je pense qu'il faut faire ceci'. Là, c'était une autre démarche." Frédéric Brossard risque d'être marqué pendant longtemps. "Je n'ai jamais vu ça en trois ans de corrections", glisse-t-il.


Le Figaro
a day ago
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Bac mention très bien pour Elöd, danseur sur glace et futur ingénieur à l'Insa Lyon
Les lycéens de terminale sont soulagés : les résultats du bac 2025 sont tombés ce vendredi 4 juillet. Parmi les élèves concernés, Elöd Egyed-Zsigmond est un passionné de danse sur glace qui partage son quotidien entre révisions, compétitions sportives et entraînements intensifs à la patinoire. Il a pu suivre une scolarité en horaires aménagés. Un choix d'école pensé pour un rythme de vie de haut niveau Lorsqu'il a fallu faire un choix pour le lycée, Elöd savait que sa scolarité ne pourrait pas suivre un rythme classique. À côté des cours, l'adolescent consacre chaque semaine plusieurs heures à la danse sur glace, qu'il pratique à un niveau compétitif. Trouver un établissement capable de s'adapter à un tel emploi du temps était donc essentiel : « J'ai regardé les options pas loin de la patinoire car je voulais continuer le patin. Mais après un entretien avec un lycée 'classique', on m'a fait comprendre que je devais faire un choix entre le patin et les études. Mon coach de l'époque m'a alors proposé d'intégrer l'École Diagonale qui était nouvelle sur Lyon mais bien connue à Paris ». Le jeune patineur ajoute que ses parents étaient d'abord réticents à l'idée que leur fils intègre une école hors contrat, mais que les témoignages positifs d'anciens élèves les ont vite rassurés : «Pour mes parents, intégrer une école hors contrat ne garantissait pas beaucoup de choses pour le bac et pour les études supérieures. Mais ça s'est vite trouvé comme l'unique solution pour que je puisse continuer le patin et les études». C'est dans ce contexte qu'il découvre, après le collège, l'École Diagonale, une structure privée hors contrat implantée à Paris, Lyon et Boulogne-Billancourt. Globalement, sur le plan académique, Elöd se dit très satisfait. L'effectif réduit des classes - rarement plus d'une vingtaine d'élèves - permet un suivi individualisé. Les enseignants, habitués à ce type de profil, sont à l'écoute, tout en maintenant un niveau d'exigence élevé. Côté ambiance, le cadre est plus serein que dans un lycée traditionnel. « Dans ma classe, on n'a jamais été plus de 11 élèves. Ça permet une meilleure proximité avec les profs, plus de dialogue, une ambiance plus saine », explique Elöd. Les élèves, tous venus avec un projet personnel fort (sportifs, dessinateurs, chanteurs, musiciens…), se montrent solidaires malgré des parcours très différents. Concilier compétitions sportives et préparation du bac Au fil de ses années au sein de l'institution, Elöd a pu suivre un enseignement rigoureux tout en poursuivant sa passion pour la danse sur glace, qu'il pratique à un niveau compétitif. L'organisation de l'établissement lui permet de suivre ses cours le matin (de 9h à 13h15), puis de se consacrer à la danse sur glace l'après-midi. Une formule qui l'a convaincu dès ses premiers mois, même si elle demande une discipline constante. « Le fait d'avoir quatre heures de cours par jour demande un travail plutôt conséquent en dehors des cours. Il y a beaucoup de choses que je dois retravailler chez moi car en classe on doit avancer rapidement et que l'on ne peut pas faire beaucoup d'applications et d'exercices », explique Elöd. Chaque année, les élèves de terminale obtiennent des résultats excellents au bac et accèdent à des parcours d'études de premier choix. Des cours de soutien scolaire sont mis à disposition de ceux qui souhaitent finaliser leurs devoirs pour rentrer l'esprit plus libre. La méthode pédagogique de l'institution, fondée sur l'excellence et la bienveillance, permet aux jeunes d'atteindre des sommets. « Durant toutes mes années de lycée, je tournais autour de 15 et 17 de moyenne générale, et les notes que j'ai obtenues au bac de seconde pour le contrôle continu et pour le français ont été cohérentes avec les notes que j'avais durant l'année, je n'ai pas eu de mauvaise surprise », raconte Elöd. Après le bac, entre patin à glace et école d'ingénieurs Ce vendredi en début d'après-midi, le verdict est tombé : Elöd a décroché son bac avec mention « Très Bien ». Il a obtenu 17 en maths, 18 en physique-chimie, 14 en philo et 17 au grand oral. Une récompense méritée après des mois d'équilibre entre passion et scolarité. Dès la rentrée prochaine, Elöd compte poursuivre ses études tout en continuant à s'entraîner intensivement : « L'année prochaine, je rentre en école d'ingénieur à l'INSA Lyon dans la classe 'sportif de haut niveau' , ce qui est la meilleure chose que j'aurais pu avoir car je vais pouvoir continuer de concilier sport et études », explique-t-il. Car pas question pour le jeune homme de renoncer à la danse sur glace, qui continuera de rythmer son quotidien. Ce parcours, Elöd l'a construit avec exigence, mais aussi avec une forme de liberté que peu d'élèves peuvent s'accorder. Grâce à l'accompagnement de l'École Diagonale, il a pu s'investir à 100% dans son sport à côté de ses années de lycée : « Je conseillerais l'École Diagonale aux artistes et sportifs qui veulent continuer de s'investir dans leur activité mais qui sont prêts à faire un effort supplémentaire en dehors des cours pour travailler car ce parcours nécessite une grande autonomie », conclut Elöd.


Le Parisien
a day ago
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- Le Parisien
« Maman, j'ai eu le bac ! » : explosion de joie et soulagement pour les lycéens après les résultats
« Approchez, approchez ! » À quelques minutes de la révélation des résultats du bac 2025, Sara Quertinier, proviseure adjointe du lycée Louis Bascan, à Rambouillet (Yvelines), donne de la voix. Derrière son micro, la responsable s'adresse à plusieurs centaines d'élèves de terminale massés dans la cour ombragée de l'établissement. Tous n'attendent qu'une chose : découvrir leurs résultats à l'examen national , dernière étape avant les études supérieures. « Je voudrais avoir une pensée pour ceux qui ont tout donné, mais qui ne l'auront pas aujourd'hui », ajoute Sara Quertinier. « Ça, c'est moi ! », rigole jaune une lycéenne dans la foule d'élèves réunis dans la cour. Midi : le moment tant attendu est arrivé. L'équipe du lycée, aidée par les élèves des niveaux inférieurs, a préparé une petite mise en scène pour l'occasion. Face à la foule, une rangée de volets jaunes se lève… et les résultats apparaissent sur les vitres, jusque-là masqués. Les candidats accourent pour être enfin fixés sur leurs sorts respectifs. Au-dessus d'eux, confettis et ballons de baudruche sont lancés, dans une ambiance festive. Rapidement, des cris de joie se font entendre. « Yes, yes, yes ! » hurle un élève heureux. « Mention bien ! » se réjouit un autre. « T'es trop fort ! » le félicite une de ses amies. « Maman, j'ai eu le bac ! », lance un jeune homme, tout sourire au téléphone. Beaucoup d'autres de ses camarades passent comme lui des coups de fil à leurs proches pour leur notifier la bonne nouvelle. Aux côtés de leurs amis, les diplômés affichent leur bonheur. En pleine discussion avec sa camarade Lison, Samuel, la jubilation est doublée : ravi de sa mention bien et de son 20 en sport, il espère que ses parents vont « sortir la bouteille de champagne » ce soir. D'autant plus que mercredi, il avait déjà obtenu son permis de conduire… L'année prochaine, il poursuivra son cursus en prépa à l'ICAM à Strasbourg, dans le but de suivre des études d'ingénieur. Allégresse, aussi, sur le visage de Maéva, 17 ans. Ses résultats du bac STMG se sont avérés plus positifs qu'espéré. La jeune femme décroche même une mention assez bien. Pour la suite, « ça, c'est un gros plus », reconnaît-elle, espérant avancer dans les prochaines semaines sur la liste d'attente lui permettant d'accéder à une licence de psychologie à Paris. Mais avant tout, ce soir, place à la fête ! « On va sortir, on va manger, on va profiter ! » Même pas besoin d'attendre la fin de journée pour cela : dans la cour, l'atmosphère dansante est déjà bien présente. Indochine, Céline Dion, Earth, Wind and Fire… Les tubes s'enchaînent sur l'enceinte installée spécialement pour l'occasion. Ce climat gai est renouvelé chaque année au lycée Bascan au moment des résultats du bac. L'occasion pour le proviseur, Jean-François Guillerm, de rappeler l'importance de cet épisode toujours un peu particulier dans la vie d'un élève. « Les sociologues parlent de 'rite de passage' », rappelle-t-il. Avec ces animations, « on essaie de participer à ça ». Dans le même esprit, le responsable offre une rose à Chloé et Elma, deux élèves qui obtenu les félicitations du jury. Une récompense attribuée à des élèves aux résultats exceptionnels. La première a obtenu une excellente moyenne générale de 19,11/20, marquée par un 20 en mathématiques. « Je suis soulagée, contente, on se dit qu'on ne travaille pas pour rien », affirme Chloé, admise l'an prochain en prépa PCSI à Lyon. Forcément, la déception de quelques élèves contraste au milieu de toute cette joie. Au milieu de ses camarades, une jeune fille a du mal à sécher ses larmes. Pour autant, tout n'est pas perdu : les élèves qui n'ont pas réussi à valider leur bac au terme de cette première session auront une chance de compléter leurs notes pour décrocher le précieux sésame, la semaine prochaine. À côté de la cour, une salle a été entièrement aménagée pour que l'équipe pédagogique puisse prendre en charge les élèves qui devront passer par ces rattrapages. L'objectif de cette cellule intitulée « SOS Bac » ? Déterminer avec les candidats les spécialités à passer lors de cette seconde session… mais également remotiver les plus déçus. « Les professeurs les réunissent en petits groupes pour bien leur faire comprendre ce qui est attendu lors de ces oraux de rattrapage », explique Pauline Chaillou, une des CPE. Un moment « hyper émouvant » pour les élèves, « mais aussi pour nous », souligne la responsable. Pour beaucoup, l'heure sera donc de nouveau aux révisions durant le week-end, avant le passage de ces ultimes épreuves dès lundi.


Le Parisien
a day ago
- Science
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« Rien n'est jamais figé » : Thomas Sotto, Frédérique Vidal, Tristan Petitgirard partagent leurs conseils post-bac aux jeunes bacheliers
Même eux sont passés par là. Et il ne faut pas croire que, parce qu'ils sont devenus célèbres, leur parcours a été un long fleuve tranquille. Il y a peu de moments aussi fédérateurs que le bac. Et pour cause : presque tout le monde est passé par sa préparation, ses épreuves et … Pour se présenter fébrilement au lycée le jour des résultats du bac . Chacun garde le souvenir précis de cet instant et des mois qui ont suivi. Thomas Sotto était déjà fan de tennis dans ses années lycée. Alors pour retrouver la date exacte à laquelle il a passé son bac, le plus simple est de se référer au tableau de Roland-Garros. « Il y avait eu ce match mythique où le tout jeune Michael Chang battait Ivan Lendl », se souvient-il. C'était donc en 1989. Aujourd'hui aux manettes de la matinale de RTL, le journaliste se définit comme « une pure erreur d'orientation ». « À l'époque – c'est toujours un peu vrai –, la pression sociale poussait les élèves à se tourner vers les sciences », retrace-t-il. Thomas Sotto se retrouve donc à passer un bac D (scientifique), lui qui est pourtant « l'antimatheux par excellence ». Les résultats traduisent clairement ses penchants : 17 en français, même chose en philosophie. Mais 4 en maths et en physique, les plus gros coefficients… « Devant l'examinatrice, au lycée Janson de Sailly (Paris xvie), j'ai tenté de faire de l'humour. Elle était peu réceptive, donc elle m'a mis un 8/20 pour me punir. C'était dans la poche ! » L'été suivant est marqué par un profond sentiment de liberté, comme le soulagement de quitter le carcan du lycée. L'année de terminale de Thomas Sotto a agi comme un anticorps : « Je me suis inscrit en droit pour ne plus voir un chiffre ! », avoue-t-il. Il découvre alors la grande autonomie dont on jouit à la fac , plaisir à double tranchant. « La première année, je n'ai pas du tout fourni assez d'efforts. Résultat, j'ai dû passer les rattrapages du mois de septembre. Cela m'a pourri mon été. Ensuite, j'étais vacciné ; j'ai trouvé le bon rythme de travail et tout s'est bien enchaîné. » Suivront en effet un master de sciences politiques, puis une formation de journalisme à l'IFP (Institut français de la presse). Sans croiser beaucoup d'équations, donc. Les horaires des résultats du bac selon votre académie Alertes mail résultats du bac Sujets et corrigés du bac Conseils pour les oraux de rattrapages Ses conseils : « Félicitations à tous ceux qui auront leur bac vendredi. Prenez la suite comme autant de défis à relever les uns après les autres, tel un sportif ! Quant à ceux qui ont échoué, sachez qu'on ne joue jamais sa vie sur un examen. Quitte à se planter, autant le faire vraiment : vous n'en rebondirez que mieux. » Ce matin-là, une jeune femme se tenait devant les grilles du lycée Honoré d'Estienne d'Orves, à Nice (Alpes- Maritimes). Aux côtés de Frédérique Vidal, son amie italienne, venue passer son bac en France. Et une myriade de camarades de terminale. « L'ambiance était joyeuse et mitigée à la fois. Décrocher son bac n'était pas du tout automatique. Je me souviens d'ailleurs des journées précédentes, où je m'attribuais des notes. Un jour sur deux, je pensais l'avoir raté », se souvient Frédérique Vidal. Parmi ses amis, certains passent par la case oral ; plusieurs le ratent, elle réussit... « J'ai même un camarade qui a cru l'avoir… Malheureusement, il avait confondu avec un homonyme ! », relate l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui vient d'être nommée directrice de la stratégie et de l'impact scientifique de Skema Business School . C'était en 1981. « Mes parents m'avaient accompagnée pour découvrir les résultats ; j'avais 17 ans. Ils sont repartis sans moi, puis nous sommes tous descendus fêter cela sur la promenade des Anglais. » Pour celle dont le rêve est de découvrir des vaccins, la fête est de courte durée car elle doit vite retourner au travail. Cet été-là, en effet, Frédérique Vidal a décroché un emploi saisonnier à l'hôpital. Elle a à peine le temps de se glisser dans la file pour s'inscrire en fac de médecine. Ses débuts à la fac sont compliqués. « Je ne me sentais pas assez autonome et, sans doute, nous nous étions un peu trop amusés. J'ai donc passé le concours d'infirmier », confie-t-elle. À l'oral de celui-ci, la présidente du jury ne l'entend pas de cette oreille et pousse la jeune femme à se lancer dans de longues études. Conseil qu'elle suivra on ne peut mieux en optant pour la biologie, biochimie et virologie fondamentale. Avant de diriger l'université de Nice-Sophia- Antipolis de 2012 à 2017, puis le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche les cinq années suivantes. Ses conseils : « Mettez la même énergie dans vos études que pour votre terminale. Rien n'est jamais figé, à 17 ou 18 ans. On peut essayer une voie puis en changer. Le bac en poche, on se sent adulte, mais vous verrez : vous avez encore beaucoup de choses à découvrir. » « Je me revois devant le lycée, essayer de me frayer un chemin jusqu'aux listes où les noms étaient affichés. On croisait déjà des heureux, des déçus aussi », se souvient le dramaturge, comédien et metteur en scène Tristan Petitgirard. Ce matin-là, son compositeur et chef d'orchestre de père (Laurent Petitgirard) avait trouvé un fantastique moyen de le détendre. « Il m'a subitement avoué qu'il avait raté son bac la première fois ! » Ses résultats à lui sont éloquents : 18 en maths, 18 en économie… Et même 15 en allemand, deuxième langue dans laquelle il peine pourtant à ânonner une phrase. Tristan Petitgirard garde un souvenir encore plus vif de l'été qui a suivi son bac : « Des moments de joie, de vraies vacances et de fêtes, avec le sentiment de vivre ce moment précis où vous quittez l'enfance. » Dans son esprit se heurtent des injonctions paradoxales. L'amour du théâtre, d'un côté ; de l'autre, une pression sociale qui l'incite à s'engager dans des études plus classiques. Il s'inscrit en fac de droit et prend place sur les bancs de l'université de Paris-Panthéon-Assas, le temps d'un semestre. « Je n'avais aucun doute quant au fait de réussir mes études dans ce domaine. Cependant, j'ai senti qu'il ne fallait pas que j'aie cette roue de secours. Le droit, c'était un plan B. Mais que vaut-il s'il vous coupe de votre plan A ? » Avoir deux parents artistes rend sans doute la décision plus simple à expliquer. « Au fond, ils comprenaient sincèrement ma démarche », remercie aujourd'hui Tristan Petitgirard. Désormais, il se consacrera tout entier au théâtre. Une décision couronnée, bien des années plus tard, en 2019, par un Molière de la mise en scène pour la pièce La machine de Turing . Entre mille autres projets. Ses conseils : « Pensez à ce que vos études représentent pour vous, pas pour les autres. Puis faites tout votre possible pour transformer l'une de vos passions en métier. Ébéniste, cuisinier, architecte… Peu importe laquelle ! Votre métier prendra une telle place dans votre vie qu'il doit vous porter, vous motiver, vous rendre heureux. »