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De Carthage au Japon, des découvertes étonnantes
De Carthage au Japon, des découvertes étonnantes

La Presse

time03-08-2025

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De Carthage au Japon, des découvertes étonnantes

Les Phéniciens de Carthage, un mystère du Néandertal, les bacilles des conquistadors, un détail de la tapisserie de Bayeux… Les trouvailles des archéologues ont le don de nous surprendre. Voici quelques découvertes récentes qui révèlent des aspects insoupçonnés de la vie de nos ancêtres. PHOTO TIRÉE DE WIKIMEDIA COMMONS La capture de l'empereur aztèque Cuauhtémoc par Cortez en 1521, selon Carlos Maria Esquivel (1830-1867) La lèpre avant les conquistadors Les conquistadors n'ont pas amené la lèpre dans le Nouveau Monde comme on le croyait, selon une nouvelle étude internationale. En mai, dans la revue Science, un aréopage de sommités de la biologie et de l'anthropologie explique que l'une des deux bactéries responsables de la lèpre, M. lepromatosis, existait bien avant l'arrivée des Espagnols en Amérique centrale. Elle y cause d'ailleurs toujours la lèpre, beaucoup plus fréquemment que M. leprae, l'autre bactérie qui cause la maladie, celle qui est arrivée dans le Nouveau Monde avec les conquistadors. M. leprae est arrivée en Europe il y a de 2000 à 2500 ans en provenance de l'Inde, amenée par des soldats d'Alexandre le Grand, ou alors de l'Afrique. PHOTO TIRÉE DU SITE DE L'UNESCO Les ruines de Carthage, en Tunisie Peu de Phéniciens à Carthage Les Phéniciens ont fondé la cité de Carthage, située en Tunisie, mais ne l'ont pas colonisée, selon des chercheurs européens, israéliens et américains. Entre 1000 et 500 avant Jésus-Christ, à partir du Liban actuel, les Phéniciens ont fondé des dizaines de colonies « puniques » un peu partout en Méditerranée. La plus connue, Carthage, a elle-même mené à la fondation d'autres colonies dans l'ouest de cette mer. Dans la revue Nature, fin avril, on explique que 210 dépouilles retrouvées dans des colonies puniques avaient très peu de sang phénicien. Ce peuple de marchands restait donc en retrait des comptoirs commerciaux qu'il fondait, se limitant à transmettre sa culture commerciale. PHOTO TIRÉE DU SITE DU MUSÉE DE L'HOMME DE NÉANDERTAL Crâne néandertalien retrouvé dans la grotte de Chapelle-aux-Saints, dans la Corrèze Manger des asticots Des chercheurs américains ont publié en juillet, dans Science Advances, les résultats d'une étude expliquant pourquoi les Néandertaliens avaient autant d'azote dans leur corps que les « hypercarnivores », comme les lions et les loups, qui tirent cet azote de leur consommation de grands mammifères. C'était un mystère, puisqu'aucun humain moderne ne peut supporter une diète uniquement carnivore. En analysant les larves de trois familles de mouches, les anthropologues du Michigan et de l'Indiana ont démontré qu'elles étaient beaucoup plus riches en azote que la viande. Cela signifie que les Néandertaliens se nourrissaient de larves grandissant dans de la viande putréfiée, comme le faisaient certaines cultures autochtones, notamment les Inuits. PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA VILLE DE BAYEUX La tapisserie de Bayeux mesure près de 70 mètres. Une villa sur une tapisserie La tapisserie de Bayeux se passe d'introduction. Cette œuvre du Moyen ge, qui décrit les deux années précédant l'invasion de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066, comporte 37 bâtiments sur ses 70 mètres de longueur. L'un d'entre eux est la résidence du dernier roi anglo-saxon, Harold, selon des archéologues de l'Université de Newcastle, en Grande-Bretagne. En janvier, dans l'Antiquaries Journal, ils décrivent les similitudes entre l'un des bâtiments de la tapisserie et un manoir du XIe siècle mis au jour en 2006 à Bosham, près de Portsmouth. Or, selon la tapisserie, le roi Harold se serait justement retrouvé deux fois à Bosham. Le roi Harold est mort à la bataille d'Hastings aux mains de Guillaume le Normand. PHOTO TIRÉE DU SITE DE L'UNIVERSITÉ DE PENNSYLVANIE Le site de Gordion, dans le centre de la Turquie, où ont été mis au jour des tombes de la famille de Midas Des nouvelles de Midas Depuis les années 1950, des archéologues de l'Université de Pennsylvanie cherchent patiemment la tombe du légendaire roi Midas dans les ruines de Gordion, au centre de la Turquie actuelle. En juin, ils ont annoncé la découverte d'une tombe « de la famille de Midas », ce roi du VIIIe siècle avant Jésus-Christ qui avait la réputation de changer ce qu'il touchait en or. Par voie de communiqué, les archéologues américains et leurs homologues turcs ont décrit cette tombe, la découverte la plus prometteuse pour les aider à trouver celle de Midas depuis la mise au jour, en 1957, d'une autre sépulture qui s'est révélée être celle du père de Midas, Gordias. PHOTO FOURNIE PAR PNAS Poterie coréenne et yayoi ayant permis de constater que le sushi est l'héritier des habitudes alimentaires des ancêtres des Ainus. Poisson et millet au Japon Il y a 3000 ans, la culture du riz et du millet a migré de la Corée vers le Japon, sonnant le glas du mode de vie des chasseurs-cueilleurs jomons, les ancêtres des autochtones actuels du Japon, les Ainus. Mais l'établissement de la culture japonaise agricole yayoi, dont descendent les Japonais modernes, n'a pas simplement reproduit l'exemple coréen : le millet a été cultivé, mais peu inclus dans la cuisine yayoi, qui l'a remplacé par le poisson, suivant l'exemple jomon. En d'autres mots, l'importance du poisson dans la cuisine nipponne est un legs des Ainus, ont conclu en juillet des archéologues britanniques, coréens et japonais dans la revue PNAS.

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