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Le Parisien
26-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Quatre Bulgares seront jugés à l'automne à Paris dans l'affaire des tags sur le Mémorial de la Shoah
Un peu plus d'un an après, l'affaire des « mains rouges » taguées sur le Mémorial de la Shoah continue. Quatre hommes de nationalité bulgare seront jugés à l'automne par le tribunal correctionnel de Paris, a fait savoir le parquet à l'AFP, ce samedi, confirmant une information de franceinfo. Trois d'entre eux sont en détention provisoire après leur extradition depuis la Croatie et la Bulgarie . « La quatrième personne, en fuite, fait l'objet d'un mandat d'arrêt et pourra être jugée en son absence », a précisé le parquet. Ils sont accusés d'être impliqués dans les 35 tags représentants des « mains rouges » (symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, en 2000) qui avaient été peints sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris, dans la nuit du 13 au 14 mai 2024. Une juge d'instruction a ordonné jeudi que trois suspects soient jugés pour dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs, a-t-il détaillé. La quatrième personne, soupçonnée « d'avoir effectué les réservations d'hébergement et de transports des auteurs principaux, est poursuivie pour la complicité des dégradations aggravées et pour association de malfaiteurs », a-t-il ajouté. Il leur est également reproché « plusieurs dizaines de tags similaires » sur des murs dans les IVe et Ve arrondissements de la capitale. Les suspects ont été identifiés grâce à l'analyse des images de vidéosurveillance, de leurs lignes téléphoniques, des réservations de vols et d'un hôtel. Au cours de l'information judiciaire s'est dessinée « l'hypothèse que cette action était susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement russe », a indiqué le parquet. Cette action s'intégrait dans « une stratégie plus large visant à diffuser de fausses informations et également à diviser l'opinion française ou attiser les tensions internes en faisant appel à des proxies , c'est-à-dire des personnes qui ne travaillent pas pour ces services mais sont rémunérées par eux pour des tâches ponctuelles par le biais d'intermédiaires, notamment dans des pays voisins de la Russie », a-t-il ajouté. Le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait « observé une instrumentalisation de cette affaire par des acteurs liés à la Russie ». Une première audience est fixée le 11 septembre, le procès au fond pourrait se tenir fin octobre, selon le parquet.


Le Figaro
26-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Mains rouges sur le Mémorial de la Shoah : quatre Bulgares seront jugés à l'automne
Jugés à Paris, ils encourent sept ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Quatre hommes de nationalité bulgare seront jugés à l'automne par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire des «mains rouges» taguées sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024, a indiqué samedi le parquet à l'AFP confirmant une information de Franceinfo. Trois d'entre eux sont en détention provisoire depuis leur extradition depuis la Croatie et la Bulgarie, «la quatrième personne, en fuite, fait l'objet d'un mandat d'arrêt et pourra être jugée en son absence», a précisé le parquet. Une juge d'instruction a ordonné jeudi que trois suspects soient jugés pour dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs, a-t-il détaillé. La quatrième personne, soupçonnée «d'avoir effectué les réservations d'hébergement et de transports des auteurs principaux, est poursuivie pour la complicité des dégradations aggravées et pour association de malfaiteurs», a-t-il ajouté. Ils encourent sept ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Publicité «L'instruction n'a malheureusement pas permis la mise en cause du principal suspect, toujours en fuite et dont l'absence est un vrai problème», a réagi auprès de l'AFP Martin Vettes, avocat de l'un des suspects. «Mon client attend son procès avec impatience depuis de longs mois». Dans la nuit du 13 au 14 mai 2024, 35 tags représentant des «mains rouges» (symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, en 2000) ont été peints sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris. Un agent de sécurité du site «avait surpris deux personnes» en train d'«apposer des pochoirs, et prendre la fuite à son arrivée», a relaté le parquet. Il leur est également reproché «plusieurs dizaines de tags similaires» sur des murs dans les IVe et Ve arrondissements de la capitale. Les suspects ont été identifiés grâce à l'analyse des images de vidéosurveillance, de leurs lignes téléphoniques, des réservations de vols et d'un hôtel. Trois d'entre eux avaient pris un bus juste après les faits pour Bruxelles, puis un vol pour Sofia. Au cours de l'information judiciaire s'est dessinée «l'hypothèse que cette action était susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement russe», a indiqué le parquet. Cette action s'intégrait dans «une stratégie plus large visant à diffuser de fausses informations et également à diviser l'opinion française ou attiser les tensions internes en faisant appel à des 'proxies', c'est-à-dire des personnes qui ne travaillent pas pour ces services mais sont rémunérées par eux pour des tâches ponctuelles par le biais d'intermédiaires, notamment dans des pays voisins de la Russie», a-t-il ajouté. Le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait observé «une instrumentalisation» de cette affaire sur X «par des acteurs liés à la Russie». Cette opération avait été «conduite par le dispositif d'influence russe RRN à travers un réseau de plusieurs milliers de comptes inauthentiques sur Twitter et par un pseudo-média français créé par RRN intitulé Artichoc», selon le parquet. Une première audience est fixée le 11 septembre, le procès au fond pourrait se tenir fin octobre.