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« Car pour l'arbre, il est encore de l'espoir » : l'œuvre virale contre l'antisémitisme après la coupe de l'olivier d'Ilan Halimi
« L'ART CONTRE L'ANTISÉMITISME. » On peut parler de manifeste au regard de la portée de l'œuvre. Ce vendredi, l'artiste Yehiel Attias a publié sur son compte Instagram une œuvre rendant « hommage à Ilan Halimi », comme écrit en capitale d'imprimerie en guise de frontispice.
Cette œuvre veut réhabiliter l'olivier d'Ilan Halimi et son message de paix. En effet, cet arbre, planté en 2011 à sa mémoire à Épinay-sur-Seine, a été tronçonné dans la nuit du 13 au 14 août suscitant l'indignation de la communauté juive et de la classe politique dans son ensemble.
L'artiste a ajouté un texte biblique à son œuvre numérique où l'on voit un arbre repousser depuis la souche de « l'arbre de vie » d'Ilan Halimi. « Car pour l'arbre, il est encore de l'espoir ; si on le coupe, il peut repousser et les jeunes pousses ne lui manqueront jamais ». « Job : 14, 7″ est ajouté à cette fresque monumentale qui n'a a priori pas encore trouvé de vrai mur pour l'accueillir. Elle a en tout cas déjà recueilli plus de 5 000 likes sur le post original et est recopiée à l'envie sur Instagram et X.
« Ils ont tronçonné la vie »
L'artiste Yehiel Attias n'en est pas à sa première du genre. En novembre 2023, cet artiste originaire de région parisienne et installé à Strasbourg (Bas-Rhin) avait déjà fait parler de lui pour avoir détourné dans « une réponse à la haine » des tags qui se voulaient antisémites dans le VIVe arrondissement de la capitale.
« J'ai vu coup sur coup les photos des étoiles sur les murs et la vidéo d'une dame âgée en pleurs devant, retrace-t-il. J'ai voulu transformer ces tags qui font peur en un message d'amour pour proposer une réponse à la haine. » expliquait-il y a quelques mois dans nos colonnes.
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L'artiste a récidivé ce week-end, offrant là aussi un message d'espoir après un geste de haine qui a choqué profondément encore une fois.
« On est très choqués, on a l'impression qu'on assassinait à nouveau Ilan Halimi. Ils n'ont pas cassé la plaque, mais ils ont tronçonné un arbre, c'est-à-dire qu'ils ont coupé la vie. Oui, ils ont tronçonné la vie », confiait ce vendredi David Elbaz, vice-président de la communauté juive d'Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) qui a participé à un long moment de recueillement, devant la stèle honorant la mémoire d'Ilan Halimi.