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Le Figaro
a day ago
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Dans la Vienne, les détenus préparent leur réinsertion à la ferme
Réservé aux abonnés REPORTAGE - Ouvert en 2023, le site d'Emmaüs-Maisoncelle accueille huit prisonniers en fin de peine. Un modèle efficace pour lutter contre la récidive. « Ici, on peut avancer dans de meilleures conditions, pas à pas, préparer l'avenir et retrouver une vie normale. » Occupé sur un plant de tomate, à l'abri d'une vaste serre, André* refait le fil de ces derniers mois. En février dernier, ce détenu d'une cinquantaine d'années a été extrait de sa cellule après quatorze années passées en prison afin de bénéficier – dans le cadre d'un aménagement de peine – d'un « placement extérieur », un temps suspendu entre détention et retour à la liberté. Son point de chute ? La ferme Emmaüs-Maisoncelle, située à Lusignan, dans la Vienne. Un site de 4 hectares qui accueille, depuis janvier 2023, des détenus en fin de peine autour d'un projet de réinsertion autour du maraîchage. Dix-neuf « résidents », tous des hommes, y ont déjà séjourné après avoir passé, en moyenne, dix années derrière les barreaux. Plutôt qu'une « sortie sèche », tous ont préféré tenter cette expérience pour réapprendre à vivre en « milieu ouvert », retrouver…


Le Parisien
08-07-2025
- Business
- Le Parisien
Quatre jours au bureau puis un à la ferme, tous rémunérés : à Toulouse, la polyactivité n'est plus réservée aux bénévoles
Voilà déjà deux ans que l'association Les Ateliers d'Icare, basée à Toulouse (Haute-Garonne), teste la polyactivité . Elle propose en pratique à des salariés du tertiaire de donner un coup de main dans les exploitations agricoles qui manquent de main-d'œuvre, un jour par semaine. Mais un nouveau seuil a été franchi début juin : après ces années d'expérimentation où le salarié volontaire n'était pas rémunéré, trois salariés de l'entreprise toulousaine les Alchimistes Occiterra , partenaire de l'association, travaillent désormais un jour par semaine dans trois fermes proches de Toulouse pour soutenir l'agroécologie locale. Inès, Valentin et Léa vont ainsi travailler en maraîchage bio sur sol vivant jusqu'à l'automne, respectivement au Poisson Maraîcher à Pinsaguel, aux serres Dellarossa à Pujaudran et chez Quentin Le Maraîcher à Blagnac. « Ils vont passer quatre mois dans ces exploitations et sont payés au SMIC durant leurs journées à la ferme », explique Bruno Jougla, coprésident des Ateliers d'Icare et salarié de l'entreprise Thalès, qui prête lui aussi un coup de main à un maraîcher en parallèle de son travail. « L'association propose aux entreprises de prêter leur salarié, en le passant à temps partiel, aux quatre cinquièmes par exemple, avec un avenant au contrat existant, pendant 4 à 6 mois. Il est rémunéré au SMIC horaire sur la journée hebdomadaire passée à la ferme. La rémunération du travail agricole est couverte par la ferme accueillante. » En réalité, une prestation de service est facturée à l'association et à l'entreprise, valorisant les bienfaits du dispositif offerts par l'agriculteur. Le montant de cette prestation équivaut à environ 85 % du coût salarial porté par l'agriculteur, et seulement 15 % restent ainsi à sa charge. Le contrat signé est gagnant-gagnant pour le salarié, qui trouve un nouveau sens à son travail , et pour l'agriculteur, qui peut ainsi répondre à ses besoins avec cette main-d'œuvre volontaire. « Notre choix de production selon des valeurs agroécologiques nécessite une main-d'œuvre importante, particulièrement au printemps et en été », souligne un responsable de la ferme du Poisson Maraîcher. « Le soutien des ateliers Icare nous permet de tester pour la première fois l'embauche d'un salarié un jour par semaine, tout en étant accompagné administrativement et financièrement. Étant trois associés issus de reconversions, nous sommes particulièrement sensibles au concept de polyactivité choisie, qui peut répondre autant aux besoins des agriculteurs qu'aux envies de certains salariés. » L'entreprise Les Alchimistes Occiterra est la deuxième entreprise à tester le dispositif, qui a déjà été expérimenté fin 2024 par Resiliens, bureau d'études en écoconstruction basé sur l'île de la Réunion. Un partenariat avec une troisième entreprise toulousaine est en cours de signature. La polyactivité choisie est proposée partout en France par Les ateliers d'Icare.