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24 Heures
6 days ago
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Tensions: Nouveaux échanges de tirs à la frontière Cambodge-Thaïlande
La mort d'un soldat khmer à la suite d'échanges de tirs en pleine nuit, fin mai, a mis le feu aux poudres entre les deux pays asiatiques. Publié aujourd'hui à 05h41 Des policiers cambodgiens devant la porte fermée du poste frontière international de Poipet entre le Cambodge et la Thaïlande, le 24 juin 2025. AFP De nouveaux échanges de tirs ont éclaté jeudi matin à la frontière entre les armées du Cambodge et de la Thaïlande , ont indiqué le ministère cambodgien de la Défense et l'armée thaïlandaise. Les deux pays se sont mutuellement accusés d'avoir ouvert le feu en premier. L'incident a eu lieu près de vieux temples, au niveau de la province thaïlandaise de Surin (nord-est) et celle cambodgienne d'Oddar Meanchey (nord-ouest). «Vers 8 h 20 (03 h 20 suisses), les forces cambodgiennes ont ouvert vers le feu en direction du flanc est du temple Prasat Ta Muen Thom, à environ 200 mètres de la base thaïlandaise», a annoncé l'armée thaïlandaise dans un communiqué. «Droit légitime à l'autodéfense» La Thaïlande a aussi accusé le Cambodge d'avoir utilisé un drone sur le site contesté, vers 07 h 35 (02 h 35 suisses). «L'armée thaïlandaise a violé l'intégrité territoriale du Cambodge en lançant une attaque armée sur les forces cambodgiennes stationnées», a indiqué de son côté Maly Socheata, la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense. «En guise de réponse, les forces armées cambodgiennes ont exercé leur droit légitime à l'autodéfense, en pleine conformité avec le droit international, pour repousser l'incursion thaïlandaise», a-t-elle poursuivi. Les deux royaumes d'Asie du Sud-Est s'opposent de longue date sur le tracé de leur frontière commune, définie du temps de l'Indochine française, mais la crise en cours est la plus grave depuis près de quinze ans. Échanges réduits La mort d'un soldat khmer à la suite d'échanges de tirs en pleine nuit, fin mai, dans une autre zone disputée de la frontière, a mis le feu aux poudres entre Bangkok et Phnom Penh, qui ont drastiquement réduit leurs échanges économiques et diplomatiques. Le Cambodge a rétrogradé au «plus bas niveau» les relations diplomatiques avec son voisin, a rapporté jeudi l'agence cambodgienne d'informations AKP. La veille, Bangkok a rappelé son ambassadeur en place à Phnom Penh et expulsé celui cambodgien de son territoire, après qu'un soldat thaïlandais a perdu une jambe en marchant sur une mine à la frontière. L'épisode moderne le plus violent lié à la frontière remonte à des affrontements qui ont éclaté autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui ont fait au moins 28 morts, et provoqué l'évacuation de dizaines de milliers de riverains. En lire plus sur la Thaïlande Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le HuffPost France
16-07-2025
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Royaume-Uni : quel est ce programme secret qui a permis l'accueil de milliers d'Afghans
INTERNATIONAL - Cette fuite, découverte à l'été 2023 par le ministère de la Défense britannique, vient seulement d'être révélée au grand public. Le Royaume-Uni a annoncé mardi 15 juillet avoir accueilli en secret des milliers d'Afghans, mis en danger par une fuite massive de leurs données en 2022 alors que certains avaient travaillé pour le gouvernement britannique avant le retour des talibans au pouvoir. « À tous ceux dont les informations ont été compromises, je présente aujourd'hui des excuses sincères au nom du gouvernement britannique », a déclaré le ministre de la Défense John Healey devant le parlement à Westminster. « Cet incident grave n'aurait jamais dû se produire ». Il a détaillé la chronologie des faits qui ont conduit à la mise en place en avril 2024 du programme d'accueil secret, appelé Afghan Relocation Route (ARR), sous le précédent gouvernement, alors conservateur. En février 2022, les informations personnelles d'environ 19 000 Afghans qui demandaient l'asile au Royaume-Uni après avoir travaillé pour les autorités britanniques avant le retour des talibans au pouvoir en août 2021, avaient fuité. Leurs noms et coordonnées avaient été divulgués, ainsi que l'identité de membres de leur famille à cause d'une erreur d'un responsable britannique travaillant pour le ministère de la Défense. « À ce jour, 900 bénéficiaires principaux (de ce programme, ndlr) sont au Royaume-Uni ou en transit, accompagnés de 3 600 membres de leur famille pour un coût d'environ 400 millions de livres sterling (460,7 millions d'euros) », a révélé le ministre de la Défense John Healey. Environ 600 autres Afghans et leurs proches devraient encore être accueillis. Au total, 6 900 personnes devraient donc s'installer dans le pays dans le cadre de ce programme. Une fois achevé, son coût devrait s'élever à environ 850 millions de livres (979 millions d'euros). Évacuations chaotiques Le ministère de la Défense n'a pris connaissance de la fuite qu'à l'été 2023, quand des informations personnelles ont commencé à être publiées anonymement sur un groupe Facebook. En septembre de cette année-là, le gouvernement conservateur avait demandé à la Haute cour de justice une ordonnance empêchant la diffusion de toute information autour de cette fuite, afin de réduire le risque d'alerter les talibans de l'existence de ces données. Selon des médias britanniques, cette mesure, qui a été levée mardi, est la plus longue ordonnance de ce type et c'est la première fois que le gouvernement demandait une mesure si restrictive à l'encontre des médias. Le ministre de la Défense a précisé que les milliers d'Afghans accueillis au Royaume-Uni dans le cadre du programme secret étaient déjà comptés dans les chiffres de l'immigration. Au total, 36 000 Afghans ont été accueillis au Royaume-Uni dans le cadre de divers programmes après le retour des talibans au pouvoir. Ces dispositifs sont désormais fermés. Le Premier ministre Keir Starmer, arrivé au pouvoir en juillet 2024, a promis de lutter contre l'immigration aussi bien légale que clandestine. Les Afghans figurent dans les premières nationalités parmi les migrants qui traversent la Manche à bord de petites embarcations. Dans une autre affaire, le ministère britannique de la Défense s'était vu infliger en 2023 une amende de plus de 400 000 euros pour avoir diffusé par erreur les données de 265 interprètes afghans ayant travaillé pour les forces britanniques et fuyant les talibans. En septembre 2021, le ministère avait en effet envoyé un courriel à 245 Afghans voulant s'installer au Royaume-Uni. Les adresses mails de tous les destinataires étaient visibles par les autres, laissant apparaître leur nom et pour 55 d'entre eux leur photo. Rendue publique à l'époque des faits, l'affaire avait été embarrassante pour le gouvernement britannique, qui était déjà accusé d'avoir mal géré les évacuations de ses ressortissants et de son personnel local alors que les talibans reprenaient Kaboul après le départ des troupes américaines.


Le Figaro
15-07-2025
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- Le Figaro
«Un défi stratégique sans précédent» : le Japon s'alarme de l'escalade militaire chinoise dans son Livre blanc de la Défense
Parmi les épisodes jugés préoccupants, le ministère nippon de la Défense cite l'intrusion en août dernier d'un avion militaire chinois dans l'espace aérien japonais : une première confirmée, qualifiée de «violation grave» de la souveraineté nationale. Le Japon a mis en garde ce mardi 15 juillet contre l'intensification des activités militaires de la Chine autour de son territoire, estimant dans son Livre blanc annuel de la Défense que ces manœuvres «pourraient sérieusement affecter » sa sécurité nationale. Le rapport, approuvé mardi matin par le gouvernement du premier ministre Shigeru Ishiba, met en avant la multiplication des incursions et démonstrations de force de l'armée chinoise aux alentours du Japon, y compris en mer de Chine orientale et autour de Taïwan. À lire aussi À Singapour, le chef du Pentagone Pete Hegseth met en garde contre une opération «militaire» de la Chine sur Taïwan Publicité «Violation grave» Parmi les épisodes jugés préoccupants, le ministère nippon de la Défense cite l'intrusion en août dernier d'un avion militaire chinois dans l'espace aérien japonais : une première confirmée, qualifiée de «violation grave» de la souveraineté nationale. Le document revient aussi sur le passage en septembre d'un groupe naval chinois, dont un porte-avions, entre deux îles nippones situées à proximité de Taïwan. Ce type de manœuvre, selon Tokyo, «crée une situation susceptible d'avoir un impact sérieux sur la sécurité du pays». La semaine dernière encore, des chasseurs chinois ont volé à moins de 30 mètres d'un avion de patrouille japonais au-dessus des eaux disputées de la mer de Chine orientale, renforçant l'inquiétude du gouvernement. Le Livre blanc rappelle par ailleurs que des navires chinois ont navigué à 355 reprises en 2024 à proximité des îles Senkaku, administrées par le Japon mais revendiquées par Pékin. Il note aussi que deux porte-avions chinois ont, pour la première fois, opéré simultanément en juin dernier dans le Pacifique, dont un dans la zone économique exclusive japonaise. Une menace «plus imminente que jamais» Un porte-parole de la marine chinoise, Wang Xuemeng, avait alors répliqué qu'il s'agissait d'un «exercice de routine» destiné à «améliorer continuellement les capacités d'accomplissement des missions». «Il ne vise aucun pays ni cible spécifiques», avait-il souligné. Enfin, Tokyo critique les manœuvres militaires conjointes menées par la Chine et la Russie près de son territoire, estimant qu'elles visent clairement à l'intimider. Face à cette dynamique, le ministère de la Défense considère les ambitions militaires de Pékin comme «un défi stratégique sans précédent et le plus grave» pour le Japon et la communauté internationale. Le document réitère également que les programmes d'armement nord-coréens représentent une menace «plus grave et plus imminente que jamais». Dans ce contexte, le Japon poursuit sa montée en puissance militaire, avec pour objectif d'aligner ses dépenses de défense sur les standards de l'OTAN, soit environ 2% du PIB. Il renforce aussi sa coopération avec les États-Unis, alors que Washington pousse Tokyo à préciser son rôle en cas de conflit autour de Taïwan.