21-07-2025
Le dollar plombé par les perspectives de baisse des taux
Le dollar recule lundi, plombé par des pressions renouvelées de l'administration américaine sur la Réserve fédérale (Fed), tandis que le yen profite de la volonté du premier ministre japonais de se maintenir à son poste malgré sa débâcle électorale. Le billet vert «s'échange dans des fourchettes plus faibles (...) en raison des inquiétudes concernant la Fed», résument dans une note les analystes de Monex USA. Vers 17H35 GMT, le dollar reculait de 0,53% face à l'euro, à 1,1687 dollar pour un euro. Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d'autres monnaies, lâchait 0,62% à 97,87 points.
Le gouvernement américain a maintenu lundi la pression sur la banque centrale américaine et son président, Jerome Powell, le secrétaire au Trésor Scott Bessent estimant qu'il était nécessaire de s'assurer que l'institution «a été efficace». La Fed, dont la prochaine réunion est prévue les 29 et 30 juillet, et particulièrement son patron, Jerome Powell, sont la cible d'attaques régulières de l'administration américaine. Selon Donald Trump, la Fed devrait avoir abaissé ses taux de trois points de pourcentage d'ores et déjà, afin de soutenir l'économie américaine. Une baisse des taux américains est de nature à faire reculer le dollar. Les cambistes surveilleront la prise de parole de Jerome Powell mardi afin d'y scruter tout indice sur la trajectoire monétaire de la Fed, selon Marc Chandler, de Bannockburn Capital Markets.
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Premier ministre sans majorité
Dans le même temps, la monnaie japonaise grimpait de 1,05%, à 147,26 yens pour un dollar. L'impopulaire premier ministre japonais Shigeru Ishiba a manifesté son intention de rester au pouvoir malgré la cuisante défaite aux élections sénatoriales de dimanche de son Parti libéral-démocrate (PLD), de droite conservatrice. Il ne dispose désormais plus de majorité dans aucune des deux chambres du Parlement.
Le yen en profite car «la coalition au pouvoir n'a pas perdu un encore plus grand nombre de sièges et le premier ministre Ishida entend se maintenir au pouvoir», gage d'une certaine stabilité politique, déduit Lee Hardman, de MUFG. Mais «ce soulagement initial (...) risque d'être de courte durée» d'après l'analyste, car «la montée de l'incertitude politique au Japon pourrait compliquer la conclusion d'un accord commercial avec les États-Unis» avant la date butoir du 1er août, de quoi plomber l'économie japonaise et le yen.