24-07-2025
Messieurs cherchent épouse… avec ou sans exigence
Dans ce qui n'était pas encore tout à fait le Carnet du jour, deux prétendants publiaient, le 25 juillet 1890, des annonces matrimoniales dont la franchise aurait de quoi désarçonner les cœurs modernes.
« Jeune homme noble de 29 ans, décoré, très ancienne noblesse et des mieux apparentés, désirerait se marier. Situation actuelle : 1000 francs par mois. »
« Monsieur libre, 60 ans, 25 000 francs de rentes, désire se marier. Pas bien exigeant. »
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D'un côté, la jeunesse, la lignée, le mérite ; de l'autre, l'âge, la fortune, et une modestie toute calculée. Voilà deux offres d'alliance aussi directes que contrastées, où chacun avance ses atouts sans détour, comme on poserait ses cartes sur un tapis vert. Témoignage d'un temps, qui avait ses codes et ses pudeurs, où l'amour se disait rarement, mais où l'on savait ce que l'on cherchait. Pas de grandes déclarations, mais une certaine efficacité. À chacun sa poésie.