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Leurs débuts dans «The Voice», leur relation, leur succès... Les confidences de Jeck et de Carla Lazzari
Leurs débuts dans «The Voice», leur relation, leur succès... Les confidences de Jeck et de Carla Lazzari

Le Figaro

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Leurs débuts dans «The Voice», leur relation, leur succès... Les confidences de Jeck et de Carla Lazzari

ENTRETIEN - Inséparables depuis leur rencontre en 2023, les deux chanteurs brillent avec leur single M'envoler et s'apprêtent à sortir un premier album ensemble d'ici la fin de l'année. Avec près de 14 millions de vues sur YouTube pour le clip et plus de 33 millions de streams, le titre M'envoler est un immense succès pour le duo niçois Jeck & Carla. Les deux artistes révélés dans « The Voice » fourmillent de projets ensemble. Après la sortie de leur deuxième single, À qui le tour, ils sortiront un album dans quelques mois. Interviewés séparément, Carla Lazzari et Jeck nous ont raconté leur histoire : celle de leur participation au télécrochet de TF1 et ce qui a suivi. Deux trajectoires différentes, riche d'expériences artistiques et médiatiques pour la jeune femme qui soufflera ses 20 bougies le 19 août prochain. Et une autre, plus tardive et fulgurante pour le compositeur de 33 ans. À lire aussi Helena : «Ma vie ne ressemble plus du tout à celle que j'avais avant» Publicité LE FIGARO. – Comment est né votre duo ? Carla LAZZARI. – Nous nous étions croisés une première fois dans les backstages d'un concert mais sans se parler plus que cela. Nous nous sommes vraiment rencontrés il y a deux ans et demi lorsque je l'ai invité à mon concert à La Cigale, à Paris. C'était une époque où je tournais une page de mon histoire, celle de mes chansons pour enfant, et où j'étais en réflexion pour la suite de ma carrière. Jeck est un compositeur de talent et j'ai eu envie de travailler avec lui. Il a entièrement composé mon troisième album, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, nous nous sommes beaucoup confiés et j'ai eu envie de faire un featuring avec quelqu'un que j'aime. Avec Jeck, c'était une évidence. Jeck. – En fait, notre première rencontre a été dramatique. C'était au Palais Nikaïa à Nice, nous avions un ami commun qui faisait un concert avec la troupe de L'Héritage Goldman qui s'appelle Céphaz. Il nous avait invités tous les deux en backstage. On nous avait présentés, elle comme la fille connue pour avoir chanté Bim Bam Toi et moi le mec qui avait fait un buzz sur les réseaux avec le titre Défaite. Nous n'avions pas du tout accroché, elle me paraissait assez enfant et superficielle. Elle semblait triste mais ne voulait pas le faire paraître. Et elle a trouvé que j'étais un énorme beauf ! (Rires.) Elle avait bien cerné le personnage mais moi, un peu moins. Comment l'histoire s'est-elle arrangée ? J. - Carla avait quand même pris mon contact et m'avait proposé, quelques mois plus tard, de travailler ensemble. Mais vu que je n'avais pas accroché avec elle, à chaque fois je refusais par honnêteté. Elle a rapidement vu que j'étais peut-être beauf mais j'étais surtout très franc. Malgré mes refus, elle m'a invité à venir à son concert à La Cigale. Et comme j'étais à Paris ce jour-là, j'y suis allé. Quand je l'ai vu sur scène, j'ai découvert une autre femme, je l'ai trouvé exceptionnelle, une vraie show-woman avec une voix incroyable. Quand je suis allé la voir en backstage, elle m'a pris dans ses bras. Nous avons passé toute la soirée ensemble à parler et à faire connaissance. Qui a eu l'idée de la chanson M'envoler ? C.L. - C'est Érick Ness, qui est le compositeur du titre Parapluie interprété par Jeck, qui nous l'a proposé et nous avons adoré le refrain. Nous l'avons peaufiné avec Jeck pour obtenir le résultat final. C'est la belle histoire d'un amour impossible de deux personnes qui ont envie de se retrouver. Comme dans toutes les histoires d'amour, il y a des hauts et des bas. Nous avions envie de partager ensemble ce thème universel qu'est l'amour. J. – Depuis notre rencontre à La Cigale, nous avons commencé à travailler ensemble. J'ai composé J'en veux pas qui était un des premiers singles de son retour. Nous avons fait plein de duos ensemble pour tenter de remettre la lumière sur elle et montrer son immense talent. J'étais en plein essor médiatique avec le succès de Parapluie et je voulais qu'on en profite ensemble. M'envoler est venu grâce à un ami qui nous a présenté ce refrain pour lequel nous avons eu un coup de foudre et nous avions travaillé la musique. « Quand je suis avec Carla, je me dis qu'elle doit faire partie de ma vie. C'est une évidence » Jeck Sur les réseaux sociaux, vous vous amusez beaucoup des questionnements autour de la nature de votre relation… C.L. - (Rires.) Je suis quelqu'un de très discrète avec sa vie privée, c'est important pour moi de la préserver. Les gens nous suivent pour notre musique et l'aspect vie privée est en plus. Jeck est un ami, une personne qui m'est chère. Il y a une telle fusion entre nous que notre collaboration s'est prolongée avec un album. J. - Depuis deux ans et demi, il n'y a pas une seule journée où on ne s'est pas parlé. Entre Carla et moi, c'est plus que de l'amitié, c'est un coup de foudre d'âmes. Quand je suis avec elle, je me dis qu'elle doit faire partie de ma vie. C'est une évidence. Il y a une alchimie particulière entre nous. Carla, votre troisième album intitulé En mal d'amour est sorti le 6 juin dernier, que raconte-t-il ? C.L. - C'est un peu une parenthèse. Il s'est passé quatre ans depuis mon deuxième album et j'avais envie d'ouvrir mon cœur. J'ai commencé ma carrière très jeune et en étant très entourée. Lorsque je me suis retrouvée seule, je me suis rendu compte que j'avais loupé pas mal d'étapes de mon adolescence même si j'avais eu la chance de vivre mon rêve musical. C'est un album intimiste et sincère où je raconte mon histoire. Publicité Et il y a un album en duo en préparation… J. - Je compose de la musique soit pour moi, soit pour d'autres artistes. Toutes les musiques que j'ai faites sur les trois derniers mois sont toutes des musiques que j'ai inconsciemment conçues pour des duos. En trois mois, nous avions 25 titres et nous en avons retenu quinze pour cet album avec Carla. « Nous ne sommes pas du tout armés pour entamer une carrière durant notre enfance » Carla Lazzari Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts dans « The Voice » sur TF1 ? J. – Cela ne m'intéressait pas du tout de participer à « The Voice ». J'avais peut-être peur, je ne me sentais peut-être pas prêt ou, tout simplement, pas légitime. Cela ne faisait que six mois que je prenais des cours de chant. Mais ils sont venus me le proposer plusieurs fois et j'ai fini par accepter. Bruno Berberes et Pascal Guix ont tellement cru en moi que ça m'a permis de croire en moi-même. Même si je n'ai pas été retenu aux auditions à l'aveugle, je retiens la bienveillance des coachs. J'ai été touché par l'écoute, les conseils et la gentillesse de Vianney. Je garde aussi en mémoire la vague d'applaudissements du public. C'était une sensation inédite pour moi. C.L. - J'avais 11 ans lorsque j'ai enregistré mon audition à l'aveugle dans « The Voice Kids » et ça avait été diffusé un an après. Cette expérience est un de mes plus beaux souvenirs, elle représente le début de tout ce qui m'est arrivé par la suite. Je le dois à Bruno Berberes qui m'a repérée, c'est l'initiateur de ma carrière. « The Voice » m'a tout appris et je dois tout à « The Voice ». Vous avez des équipes qui vous accompagnent dans tous les domaines, des cours de chant aux cours d'interview. C'était la meilleure des écoles. Est-on vraiment armé à 11 ans pour se confronter à une compétition musicale médiatisée et diffusée à des millions de téléspectateurs ? C.L. - J'en parle justement dans mon livre qui va sortir à la rentrée (Ma vérité aux éditions Hors Collection). Avec le recul, je pense effectivement que nous ne sommes pas du tout armés pour entamer une carrière durant notre enfance. Même si c'est incroyable de pouvoir commencer aussi jeune, c'est très difficile de perdurer. À 12 ans, tu ne sais pas qui tu es et tu ne sais pas ce que tu veux véhiculer. Ce sont des équipes qui décident pour toi, on te relooke et on fait de toi une petite poupée parfaite. Plus tard, cela peut générer des difficultés et des regrets. Quand tu grandis et que tu changes, que tu veux casser les codes, les gens ne comprennent pas forcément ta transition. Pour vous Jeck, cela a-t-il été compliqué d'accepter que l'aventure s'arrête aussi vite ? J. - Non, je m'étais préparé à cette éventualité. En sortant de scène, une personne de la production est venue me dire que je venais de démontrer à la France que j'étais différent, que j'avais compris ce que les autres ne comprennent pas et que j'allais faire carrière. Il a perçu quelque chose que, moi-même, je n'ai pas compris sur l'instant. Mais ça m'a boosté, j'ai eu envie d'y arriver. Le talent, je ne l'ai pas. La chanson et la composition ne sont pas innées. J'ai dû beaucoup apprendre et travailler. Y a-t-il une recette pour réussir son après « The Voice » ? J. – Le truc qui peut faire la différence est d'y aller sans avoir d'attente, ce qui est très dur quand notre vie est dirigée par la musique. Que ce soit pour « The Voice » ou pour faire carrière, il faut le faire avec le cœur, avec passion et sans attente. Mais en donnant le maximum de soi. Il ne faut pas le faire pour la finalité, il faut le faire pour le chemin. « The Voice » est une émission qui est là pour te médiatiser le temps d'un instant mais ce n'est pas ça qui garantit ton succès. « Les gens vont avoir tendance à vous mettre dans la case des chanteurs pour enfants toute votre vie » Carla Lazzari Publicité Carla, avez-vous le sentiment d'avoir grandi plus vite que vos amis du même âge ? C.L. - Je viens d'un petit village du sud de la France. J'ai commencé à vivre seule à Paris, je n'avais que 15 ans. C'est très jeune. J'ai grandi dans un milieu d'adultes et j'ai eu des responsabilités qu'on ne devrait pas avoir à cet âge-là. J'ai dû monter ma première société et gérer une carrière pendant que mes copines allaient faire leurs soirées pyjama. C'est tout ce que je n'ai pas vécu, l'adolescence n'était plus vraiment là… Mais je ne regrette rien parce que j'ai un parcours incroyable. Je prends simplement conscience de ce que je n'ai pas vécu. Comme la comédienne Millie Bobby Brown , est-ce difficile de faire comprendre et accepter aux gens que vous êtes aujourd'hui une jeune femme de 20 ans ? C.L. - On me parle souvent d'elle parce que, comme moi, elle a commencé très jeune dans la série Stranger Things . Beaucoup d'artistes révélés durant l'enfance ont eu du mal à passer le cap de l'âge adulte aux yeux du public. Le phénomène de la chanson Bim Bam Toi à l'Eurovision Junior et mes premiers albums ont été incroyables. Mais les gens vont avoir tendance à vous mettre dans la case des chanteurs pour enfants toute votre vie. Le plus dur, c'est de ne pas être catégorisé. Il faut savoir marquer un temps d'arrêt dans une carrière, se remettre en question, revenir avec un projet artistique qui nous correspond sans que la transition soit trop brutale. J'ai envie de toucher un nouveau public, montrer que j'ai grandi, tout en accompagnant celui qui me suit depuis mes débuts. Depuis 2018, il n'y a pas vraiment eu de temps mort dans votre carrière… C.L. - Il y en a eu un après mon deuxième album sorti en 2021 et avant ma participation à « Danse avec les stars » en 2022. J'ai eu un changement d'équipe, j'ai commencé à travailler avec un nouveau manager, Valérie Michelin. J'apprends énormément à son contact. Je me suis retrouvée seule, chez moi à la campagne à me demander ce que j'allais faire. Le temps m'a paru long et j'ai beaucoup douté sur la suite de ma carrière. Je me demandais si j'allais réussir ma transition et si j'étais légitime en tant que simple interprète. « Le travail et le talent ne suffisent pas pour réussir » Jeck Quelles ont été les rencontres déterminantes pour avancer dans votre carrière et rester dans la lumière ? C.L. - Il y a d'abord eu Bruno Berberes qui m'a découvert et m'a permis de participer à « The Voice Kids ». Il y a eu Mosimann qui a été mon étoile, mon ange gardien, à un moment où je me sentais perdue. Lui aussi avait commencé jeune dans « Star Academy », il a su me montrer la voie sans me prendre pour une enfant. Je vivais dans un monde d'adultes et je ne comprenais pas pourquoi on m'infantilisait tout le temps. Mosimann m'a incitée à me remettre en question, à m'écouter et à faire mes propres choix. La troisième rencontre, c'est Jeck qui est l'initiateur de mon retour avec M'envoler. J. – Comme je ne me vois pas dans un contexte de starification, je me pose souvent la question : est-ce que je ne suis pas plus fait pour être compositeur ? Cela me fait beaucoup de bien de composer et, de ce que je vois, cela fait du bien aux gens qui m'écoutent. Alors pourquoi ne pas continuer ? J'apprends à vivre avec la notoriété, je joue le jeu à fond et je profite de l'instant. Mais pour moi, ce n'est pas un concours d'ego qui fait notre bonheur. À essayer de plaire à tout le monde, on oublie souvent de se plaire à soi. Quelle est la clef pour réussir à rester durablement au premier plan dans la musique ? C.L. - Je ne pense pas qu'il y ait de recette sinon tout le monde l'appliquerait. C'est la singularité, c'est l'authenticité et c'est à quel point un artiste va être vrai. Nous avons beaucoup d'outils aujourd'hui pour faire parler de soi. Quand j'ai commencé à 12 ans, c'était l'émergence de TikTok et Bim Bam Toi y avait été porté par un buzz. Rien qu'avec les réseaux sociaux, on peut se faire une communauté incroyable. Il faut savoir s'en servir à bon escient et arriver à concrétiser derrière. J. - Le travail et le talent ne suffisent pas pour réussir. Des gens qui ont plus de talent que Carla et moi réunis, il doit certainement y en avoir des milliers. Il y a une espèce de magie qui est assez inexplicable qui existe dans toutes sortes d'arts et dans la musique. C'est super complexe et chacun fait de son mieux. Ce n'est pas méritocratique parce qu'il y a des gens qui ont un talent phénoménal et qui n'y arrivent pas. Il faut avoir l'humilité de reconnaître qu'il y a une magie et tant qu'elle est là, il faut en profiter. Quelle est la part de chance dans l'émergence d'un artiste ? C.L. - La chance, ça se provoque. Je ne peux pas croire qu'elle suffise à elle seule. Les étoiles peuvent s'aligner à certains moments mais si tu ne travailles pas et si tu ne crois pas un minimum en toi, ça ne fonctionnera pas. J. - Tout ce que je pensais avoir compris n'était pas bon. Je pensais avoir la bonne musique mais ce n'est pas le cas. Je pensais que j'avais un super bon marketing mais je me rends compte que plein d'autres essayent de faire la même chose et ça ne fonctionne pas. Ma croyance actuelle est que nous sommes dans un milieu de starification, nous devons nous démarquer. Je ne suis pas à l'aise avec ça, je n'arrive pas à starifier les gens et je n'ai pas envie qu'on me starifie. Je garde mon côté franchouillard qui me correspond et, pour le moment, ça fonctionne. Je ne me sens pas connu et mon entourage me fait bien comprendre que je ne le suis pas. « Je suis un peu une enfant de la télé » Carla Lazzari Avant « The Voice », envisagiez-vous une carrière artistique ? C.L. - Oui, j'ai toujours eu cette envie mais sans trop y croire. J'ai une famille de musiciens qui travaille dans des petits orchestres. J'ai pratiqué la danse, le chant, le théâtre… J'ai toujours été attirée par le milieu artistique. Au collège, j'étais en sport-études, les professeurs me mettaient en garde sur la difficulté d'être artiste. Mais on ne m'a jamais dit que ce n'était pas un métier. On m'incitait juste à bien travailler pour sécuriser ma scolarité. Mais je n'ai jamais voulu de cette sécurité, je n'ai même pas eu mon bac. L'année de ma Terminale, je participais à « Danse avec les stars ». J. - J'étais entrepreneur, ma seule idée était d'avoir une bonne situation pour pouvoir avoir un maximum de temps et réfléchir à ce que je voudrais faire dans ma vie. Je n'avais ni but, ni sens. C'est la mort de ma mère qui m'a amené à un sens. Cela a été la fin de quelque chose, mais aussi le début de quelque chose. Carla, de « The Voice Kids » en 2018 sur TF1 aux « Traîtres » en 2024 sur M6 en passant par l'Eurovision Junior, « Fort Boyard » et « Danse avec les stars », nous vous avons vu grandir à la télévision… C.L. - Je suis un peu une enfant de la télé. Quand je participe à « Fort Boyard », je suis comme une enfant et je suis la plus heureuse du monde. J'ai eu cette chance de participer à toutes ces émissions et d'avoir bénéficié de cette confiance. J'en suis éternellement reconnaissante. Sans les radios et les télés, c'était très difficile de se faire connaître. Grâce à ces différentes expériences, les gens savent qui je suis et m'identifient. Dans ces programmes, ils ont pu voir toutes les facettes de ma personnalité.

«C'est comme notre 14 juillet» : un demi-million de Croates attendus au concert d'un chanteur accusé d'être néonazi
«C'est comme notre 14 juillet» : un demi-million de Croates attendus au concert d'un chanteur accusé d'être néonazi

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time4 hours ago

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«C'est comme notre 14 juillet» : un demi-million de Croates attendus au concert d'un chanteur accusé d'être néonazi

Réservé aux abonnés RÉCIT - Ce samedi, se tient le concert historique du chanteur controversé Thompson, symbole du patriotisme croate. Cette légende populaire est depuis longtemps pointée du doigt pour ses sympathies envers le régime oustachi, qui a collaboré avec Hitler et Mussolini. Le record du monde du plus grand concert payant s'apprête à être battu à Zagreb, ce samedi 5 juillet, par un chanteur croate très populaire mais aussi extrêmement controversé. Marko Perkovic, plus connu sous son nom de scène «Thompson», va réunir près de 500.000 personnes dans l'hippodrome de Zagreb, sur les traces du pape Jean-Paul II qui y avait célébré une messe devant un million de fidèles en 2011. Cette légende de la musique croate est célèbre pour ses chants patriotiques mais elle est aussi depuis longtemps pointée du doigt, par certains observateurs, pour ses sympathies envers le régime oustachi qui avait collaboré avec Hitler et Mussolini pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est accusé d'avoir repris plusieurs emblèmes de ce régime fasciste à l'instar du salut, le bras levé, «Za dom - Spremni» («Pour la Patrie - Prêt», en français), l'équivalent du salut hitlérien. Son appel à «tuer les Serbes» dans l'une de ses chansons datant de la guerre - parfois repris par des spectateurs…

Avril Lavigne et Simple Plan : nostalgie, quand tu nous tiens
Avril Lavigne et Simple Plan : nostalgie, quand tu nous tiens

La Presse

time5 hours ago

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Avril Lavigne et Simple Plan : nostalgie, quand tu nous tiens

Le Festival d'été de Québec se fait un devoir chaque année de ravir les mélomanes nostalgiques de toutes les générations. Avec la présence d'Avril Lavigne et de Simple Plan vendredi sur les plaines d'Abraham, les amateurs de pop punk d'il y a 20 ans ont été servis. Quelque chose d'assez magique se passe lorsque l'on chatouille les émotions liées à la nostalgie. Quelque chose qui a permis, vendredi, de replonger dans des souvenirs musicaux tout en faisant un peu abstraction du fait que l'époque est bel et bien passée, que l'artiste devant nous n'est plus à son meilleur. C'est, nous pensons, ce qui s'est opéré durant la performance d'Avril Lavigne. Débarquant sur scène vêtue d'un chandail-très-long et de bottes-très-hautes, la chanteuse aux longs cheveux blonds s'est présentée devant une foule bien réchauffée par la prestation de Simple Plan. Avril Lavigne n'est pas la plus impressionnante chanteuse et ça s'entend en concert (nous ne savons pas si une raison particulière a affecté sa voix vendredi), mais c'est surtout son grand manque d'énergie qui nous a demandé d'être très pardonnants. « Hey hey you you ! I don't like your girlfriend ! », lance-t-elle dans Girlfriend, son succès le plus pop et le plus pauvre. Le choix de cette chanson pour lancer le spectacle fut toutefois bien avisé. La fête a débuté immédiatement. Mais sur scène… le calme plat. What the Hell, ensuite, une chanson sur l'envie de s'émanciper d'un amour, nous a rappelé à quel point le répertoire de l'Ontarienne peut être juvénile… et accrocheur. D'ailleurs, cette envie de s'accrocher à la jeunesse et à la naïveté est un thème qu'Avril Lavigne affectionne et assume : Here's to Never Growing Up, qu'elle a interprété ensuite, l'illustre bien. Mais avant, Complicated a de nouveau asséné un gros coup de nostalgie à bien des gens dans la vaste foule des plaines. La chanson, premier simple du premier album de la chanteuse, a marqué en 2002 le début d'une grande carrière pour elle. Malheureusement, vendredi, elle a dû souvent tendre le micro à la foule pour visiblement éviter d'avoir à chanter. Au moment de Here's to Never Growing Up, Avril Lavigne semblait déjà manquer de voix. Des vidéos d'archives nous ont ramenés aux meilleurs moments de sa carrière. Elle est ensuite revenue sur scène avec sa guitare électrique verte et scintillante à la main (quel look !) pour My Happy Ending. Plus tard, Young & Dumb a permis aux gars de Simple Plan de se joindre à la chanteuse sur scène pour cette pièce qu'ils ont fait paraître ensemble en mai dernier, ainsi qu'une reprise en duo de Say It Ain't So (de Weezer) dont on aurait pu se passer. Avril Lavigne et Simple Plan viennent d'ailleurs tout juste d'achever une tournée conjointe. Une autre preuve du certain élan dont bénéficie de nouveau la musique pop punk. Des artistes comme l'Américaine Olivia Rodrigo ou l'autrice-compositrice-interprète montréalaise Chiara Savasta (qui était en première partie et à qui nous reviendrons plus tard) remettent également le genre au goût du jour. Le retour des vedettes pop punk du début du millénaire est un aussi gage de l'effet galvanisant que peut avoir la nostalgie. Ceux qui étaient adolescents lorsque les Avril Lavigne de ce monde étaient au sommet de leur art sont maintenant juste assez vieux pour s'ennuyer de leurs plus jeunes années. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE La foule sur les Plaines d'Abraham, vendredi soir La vague nostalgique pop punk atteint son paroxysme ces temps-ci. En témoigne l'achalandage sur les plaines vendredi pour accueillir celle qui fut la reine incontestée de cette mouvance musicale et qui s'est mérité une foule bien plus large que Rod Stewart la veille. Avril Lavigne, c'était la Billie Eilish des années 2000. Elle était l'héroïne de tant de jeunes à l'époque. Celle qui donnait la permission de défaire les codes trop binaires en termes de look et d'attitude. Celle qui, comme Eilish aujourd'hui, n'en faisait qu'à sa tête et redéfinissait la féminité. Ainsi, les premières héritières de la chanteuse ont eu le droit vendredi à une scène de grande nostalgie, tandis que la nouvelle génération de filles cool a pu constater à qui elles succèdent. Certaines sont même montées sur scène à un moment du spectacle pour recevoir des skateboards que l'artiste a signés pour elles. Il est dommage qu'Avril Lavigne ait finalement à peine interagi avec son si grand public. Cela aurait pu compenser pour le manque d'entrain et de voix. Encore une fois, pour les souvenirs au moins, il a sûrement valu la peine pour plusieurs festivaliers d'être présents vendredi. Lorsqu'est venu le temps de clore le concert, peu avant 23 heures, la très attendue Sk8er Boi a finalement retenti. Un long interlude a mené à Head Above Water (et un changement de costume) ainsi que When You're Gone et I'm With You, deux balades qui ont sans aucun doute marqué une génération. Simplement exquis Fierté pop punk québécoise s'il en est une, Simple Plan était à une certaine époque le groupe préféré de bien des jeunes à travers le monde. Son lien avec Avril Lavigne s'est tissé dès 2003, lorsque la formation québécoise a assuré la première partie de la tournée mondiale de la chanteuse. Son plus récent album, Harder Than It Looks, date de 2022. Et si la popularité du groupe n'est plus ce qu'elle était lors de sa belle époque, il sait qu'il faut miser sur les succès de son âge d'or si l'on veut faire vraiment vibrer la fibre nostalgique du public. Alors, bien sûr, on a eu droit à Welcome to My Life (2004), à Addicted (2002) et à I'm Just a Kid (2002). Et quand le chanteur Pierre Bouvier nous a demandé « Do you ever feel like breaking down ? Do you ever feel out of place ? » on s'est rappelé tous ensemble nos peines d'adolescents, tout en réalisant que les choses s'améliorent heureusement, mais restent aussi un peu les mêmes en vieillissant. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Le chanteur et leader Pierre Bouvier La performance de Simple Plan a débuté avec I'd Do Anything, une autre chanson phare du premier disque de Simple Plan paru en 2002. Pierre Bouvier a la voix du bon vieux temps. Son chandail « I'm just an adult », en référence à son titre le plus populaire, ses pantalons skinny, ses tatouages et son allure nonchalante sont toujours au rendez-vous. Son dynamisme aussi. On s'est même demandé à la fin de la soirée si Simple Plan n'aurait pas mieux profité de la scène en tant qu'artiste principal de la soirée. Après Shut up! et Jump, Claudia Bouvette a rejoint le groupe pour Jet Lag, version bilingue (qu'il interprète à l'origine avec Marie-Mai). Et comment faire encore un peu plus plaisir à une bande de nostalgiques venus voir Simple Plan ? Avec un mash-up de All Star (de Smash Mouth) et de Mr. Brightside (de The Killers) en milieu de spectacle, pourquoi pas ! Suivi de What's new Scooby-Doo?, entouré de mascottes… de Scooby Doo… Pourquoi pas ? Après un bain de foule sur Crazy (toujours d'actualité), la performance a atteint son summum avec I'm Just a Kid – crowd surfing du batteur Chuck Comeau en prime ! « Si vous la connaissez depuis 2002 ou depuis pas longtemps parce que c'était devenu un phénomène TikTok, je veux vous entendre », a lancé Pierre Bouvier, en référence à la deuxième vie de la chanson qui fête ses 23 ans cette année. Perfect a terminé un très bon moment où l'on est retourné dans le temps. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Chiara Savasta sur la scène, vendredi soir Mentionnons pour terminer que la jeune Chiara Savasta, qui ouvrait les festivités de vendredi sur les plaines d'Abraham, a été digne d'Avril Lavigne et Simple Plan, qui l'ont précédée (dans leurs carrières musicales) et suivie (sur la scène). À 23 ans, son premier album brand new girl, brand new machine tout juste sorti, Chiara Savasta puise dans une vigueur toute neuve et fougueuse, très (trop ?) ressemblante à ce qu'offre Olivia Rodrigo. Elle s'est bien débrouillée. La succession est assurée.

À la mémoire d'un grand Montréalais
À la mémoire d'un grand Montréalais

La Presse

time6 hours ago

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À la mémoire d'un grand Montréalais

Cent ans qu'il aurait eus cette année. Oscar Peterson fut célébré de grandiose façon vendredi soir et une surprise nous attendait : le pianiste de 90 ans Oliver Jones était là pour son ami d'enfance du quartier La Petite-Bourgogne. Claude Côté Collaboration spéciale Céline Peterson, la fille du grand pianiste jazz montréalais qui nous a quittés en 2007 à l'âge de 82 ans, emporté par une insuffisance rénale, s'est pointée la première sur la scène de la Maison Symphonique avec ces mots d'introduction pour le public présent. « Je suis très émue que l'on souligne le centenaire de la naissance de mon père ici même à Montréal. C'est un grand honneur que nous fait à notre famille le Festival international de jazz de Montréal. » « L'origine de la création de ce concert, a-t-elle enchaîné, a commencé par un appel de Maurin [Auxéméry, directeur de la programmation du festival]. Il m'a dit tout simplement : 'Bon, le centième anniversaire s'en vient, qu'est-ce qu'on fait ?' Je savais que le festival ferait les choses en grand avec cette soirée. Vous savez, mon père s'est exilé de Montréal pendant plusieurs années, mais pour lui, dans le fond de son cœur, il n'a jamais quitté la maison. » On l'a tout de suite vu sur son visage, c'était vraiment sincère. La mère de Céline et veuve d'Oscar, Kelly Peterson, était aussi parmi nous dans l'assistance. La chanteuse Ranee Lee aussi. Oscar Peterson a quitté Montréal en 1949 pour jouer au Carnegie Hall, recruté par Norman Granz du label Verve. C'est connu, il fut le pianiste maison de la prestigieuse étiquette jazz. Ses riches envolées de notes, la dextérité de cette main gauche si fluide, même après qu'un AVC eut entraîné une paralysie partielle, en 1993, marquent l'histoire du jazz. Au programme donc, après une première partie du quartet : la Canadiana Suite composée par le virtuose montréalais en 1965. La Presse a vu ladite suite avec Peterson en chair et en os à la salle Wilfrid-Pelletier – était-ce en 1984 ou en 1989 ? Le souvenir est flou, il faut l'admettre. Ce dont on se souvient, par contre, lors de ses concerts au Festival de jazz, c'est son immense mouchoir qu'il utilisait pour s'éponger le visage après chaque morceau. Le Canada, d'un océan à l'autre La Canadiana Suite a été conçue pour nous faire voyager dans huit lieux distincts du Canada avec les images et sensations des lieux visités en notes de musique. On y repère Laurentide Waltz et bien sûr Place St. Henri avec sa cadence au tempo lent, la plus cool du pianiste avec son interprétation du classique Night Train en 1963. Le Centennial Orchestra fut donc présenté par sa fille en seconde partie de programme. Chacun à leur tour, elle annonce la crème de nos musiciens jazz montréalais : Rachel Therrien et Jocelyn Couture à la trompette, Christine Jensen au saxophone, Jennifer Bell et Frank Lozano aux saxophones, le vétéran Muhammad Abdul Al-Khabyyr au trombone, quelques-uns des 14 musiciens qui formaient la section des cuivres, en plus d'une section rythmique, guitare, contrebasse, batterie et piano, sous la direction de John Clayton. Hogtown Blues a reçu des applaudissements nourris, la puissance des cuivres, surtout dans les notes aiguës, a visiblement ravi les spectateurs. Le Festival international de jazz de Montréal a créé en 1990 le prix Oscar-Peterson remis à un artiste canadien qui a fait sa marque avec le jazz, et vendredi soir, un autre beau moment, Auxéméry est arrivé en fin de programme pour remettre la lourde statuette au gagnant de cette année, le batteur montréalais Jim Doxas. PHOTO FOURNIE PAR LE FIJM Oscar Peterson et Oliver Jones au Festival international de jazz de Montréal, en 1989 Oliver est venu clore la soirée pour jouer Hymn to Freedom, œuvre qui relate la ségrégation raciale aux États-Unis, composée en 1962. Une finale dans les règles de l'art, le script était parfait. Le concert s'est terminé à 21 h 30. Afin de souligner l'anniversaire, le festival a mis en vente un album vinyle intitulé Oscar Peterson Live at the Festival international de jazz de Montréal, uniquement offert dans les boutiques-souvenirs sur le site. Si Leonard Cohen nous a aussi rendus fiers d'être montréalais, Oscar Peterson dégage la même aura, dans le firmament des musiciens issus de la métropole. Sacrée soirée !

Mort de Mark Snow, compositeur du générique de la série X-Files
Mort de Mark Snow, compositeur du générique de la série X-Files

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time9 hours ago

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Mort de Mark Snow, compositeur du générique de la série X-Files

Mort de Mark Snow, compositeur du générique de la série X-Files (Los Angeles) Mark Snow, compositeur du générique de la série américaine X-Files, est mort à l'âge de 78 ans aux États-Unis, a annoncé vendredi son agent à l'AFP. Agence France-Presse Ce dernier n'a pas précisé les circonstances du décès. Selon la revue spécialisée hollywoodienne Variety, le compositeur est décédé vendredi à son domicile dans l'État du Connecticut (nord-est). Outre le générique de X-Files, Mark Snow a composé la musique de plus de 200 épisodes de la série culte américaine qui met en scène un duo d'enquêteurs du FBI travaillant sur des affaires non résolues liées à des phénomènes paranormaux. Il était également l'auteur de la musique des deux longs métrages tirés de la série. Né Martin Fulterman le 26 août 1946, le musicien a grandi à New York où il a fréquenté la Juilliard School, prestigieuse école supérieure de musique. Mark Snow a commencé à composer de la musique pour la télévision à la fin des années 1970. Il a reçu 15 nominations aux Emmy Awards, l'équivalent des Oscars pour la télévision américaine.

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