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Le Figaro
15-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Des concerts subaquatiques plongent les spectateurs dans une odyssée sonore inédite près de Nice
À Villefranche-sur-Mer, ce week-end, des nageurs ont été invités à écouter sous l'eau, chants d'animaux et rythmes électroniques composés par Michel Redolfi, ainsi que des poèmes lus par l'acteur Jean-Marc Barr. Sur une plage de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le compositeur Michel Redolfi a invité les baigneurs à un long concert subaquatique ce week-end, entre musique électronique, chants de baleines et poèmes lus par l'acteur Jean-Marc Barr. En ce dimanche de juillet, la plage est bondée, petits et grands bronzent, nagent, plongent, pagaient... Tout à coup, un enfant sort la tête de l'eau : « Il y a de la musique ! Dans l'eau ! C'est incroyable ! ». De l'extérieur, on perçoit seulement quelques sons, surtout des basses. Mais si l'on met une oreille dans l'eau, tout est d'une impressionnante netteté, et plus le nageur s'approche des haut-parleurs, plus le son s'empare de lui. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Intitulé Sea of Sounds, ce spectacle allie musique électronique planante, des chants de baleines, de dauphin et d'autres mammifères marins enregistrés à Tahiti, la voix de Michel Redolfi qui parle de ces animaux et, par moments, celle de Jean-Marc Barr, assis hors de l'eau et qui lit des textes d'Erri De Luca ou Jean Cocteau. Si beaucoup de baigneurs continuent leurs jeux et batailles navales, l'eau s'emplit aussi de nageurs qui se mettent à faire la planche. Kristen King, Californienne de 56 ans installée à Villefranche, n'en revient pas : « On a entendu les dauphins et les oiseaux. Ils parlent de leurs histoires et vous le ressentez dans votre corps. Ça vibre et c'est très poétique ». Publicité C'est justement cette vibration collective que recherche Michel Redolfi, bio-acousticien et designer sonore, dont le studio Audionaute co-produit ce programme avec la ville de Villefranche, dont la baie est un site mondialement connu pour la pratique de l'apnée. Depuis les années 1980, il crée des environnements sonores pour des espaces publics comme les tramways de Nice ou de Brest, la fondation Carmignac à Porquerolles ou encore le musée Cocteau à Menton. « L'idée, c'est de faire que les gens soient baignés dans le son, qu'ils soient dans un musée, dans la mer, dans un tramway, et d'y aller de la manière la plus douce possible », explique-t-elle. Une « séance de relaxation » Il s'est lancé dans les concerts subaquatiques dans les années 1980, développant au fil des ans des haut-parleurs perfectionnés et des instruments adaptés. Avec toujours l'objectif de rendre chacun à son état prénatal, flottant dans un océan de sons et de douceur. Jean-Christophe Allard, bibliothécaire de 58 ans, avait déjà entendu un de ses concerts dans une piscine de Nice : « En mer, c'est plus impressionnant. Le son passe par le crâne, même pas par les oreilles. C'est une grosse séance de relaxation ». Une relaxation à laquelle Jean-Marc Barr, l'homme du Grand Bleu depuis 1988, apporte une touche de poésie, depuis une première collaboration il y a dix ans dans une piscine de Bruxelles. « C'est l'incarnation de la rêverie, c'est un poète, un homme doux, en osmose avec le milieu sous-marin », salue le compositeur. Pour l'acteur, ces concerts subaquatiques sont l'occasion «de créer un vrai rapport avec la nature, de comprendre qu'elle peut être considérée comme sacrée [...] tout d'un coup, la mer devient comme une cathédrale ». C'est une autre manière d'inviter à son expérience du Grand Bleu, où il avait dû apprendre à trouver un grand calme en lui pour descendre en apnée à 30 ou 40 mètres. « Maintenant, je fais de la plongée un peu prégériatrique, je fais 10 mètres, mais je rentre tout de suite dans ce calme. On est privilégié d'avoir ce trésor », assure l'acteur de 64 ans. Reste que la musique électronique ne convainc pas tout le monde. Astrid Al-Hadeed, irlando-koweïtienne de 64 ans, a trouvé l'expérience « charmante », mais pour elle, « ça serait encore plus beau avec de la musique classique, Bach , Mozart ou Chopin ...».


Le Parisien
05-07-2025
- Business
- Le Parisien
Sites, horaires, température de l'eau, pollution... tout ce qu'il faut savoir sur la baignade dans la Seine à Paris
Ce 5 juillet 2025 pourrait être historique. Interdite depuis 102 ans, la baignade dans la Seine sera autorisée à Paris à compter de ce samedi, dans trois sites de baignade aménagés le long du fleuve . Un « plouf » gratuit, mais qui n'est pas sans règles. Le dispositif, relativement restrictif, impose des horaires et un test de natation. Le Parisien fait le point sur tout ce qu'il faut savoir pour en profiter au mieux. Trois sites ont été aménagés le long du fleuve. Un au niveau de Bercy, le plus grand des trois : 300 nageurs dans la zone de baignade, 700 au total sur le site (où on trouve un solarium). Un autre non loin de l'Île Saint-Louis, à Bras Marie, d'une capacité de 150 nageurs. Et un troisième, à l'Ouest, offrant une vue magnifique sur la tour Eiffel, à Grenelle, avec une capacité de 150 personnes dans la zone de baignade et 200 personnes sur le site. Ces trois sites seront ouverts jusqu'au 31 août, sur des horaires pouvant changer selon les sites et les jours . L'infographie ci-dessous montre chacun d'eux. S'il y a des vestiaires sur les sites de Grenelle et Bercy, ce n'est pas le cas à Bras Marie, où il faut donc venir en maillot de bain. Des casiers sont toutefois disponibles sur les trois sites. Seulement les personnes sachant nager peuvent accéder aux sites de baignade (cela sera vérifié). Des limites d'âge et de taille ont également été mises en place par la mairie de Paris, selon les sites. Ainsi, à Bras Marie et à Grenelle, il faut avoir au moins 14 ans et mesurer au moins 1,40 mètre. Exception à Grenelle pour le bassin réservé aux familles, auquel les enfants d'au moins trois ans peuvent accéder, à condition d'être accompagné par un adulte. À Bercy, il faut avoir au moins 10 ans et mesurer au minimum 1,20 mètre. « Tout mineur de moins de 14 ans doit être accompagné par un adulte », précise la mairie de Paris. Les sites de baignade sont tous surveillés par des maîtres-nageurs, tout au long de la journée. Mais ce n'est pas tout : la capacité à nager est vérifié dès l'entrée dans le bassin. « L'usagère ou l'usager rentre sur le site, se change, puis est invité à se mettre à l'eau dans un espace spécifique du bassin. Un maître-nageur est présent et vérifie ses capacités de nage, explique la mairie de Paris sur son site Internet . Une fois l'approbation reçue, la personne est autorisée à se baigner de façon autonome. » Un bracelet sera remis aux nageurs autorisés à rester pour éviter qu'ils ne repassent par cette étape au cours de l'été. Comme à la plage, des drapeaux indiquent les conditions d'accès à la baignade. Drapeau vert, la baignade est autorisée, sans danger apparent. Jaune, la prudence est recommandée, « à cause de dangers limités ou marqués ». Rouge, elle est interdite car il y a un danger. L'absence de drapeau indique que le site est fermé, non surveillé, et donc que la baignade est... interdite. D'importants investissements ont été réalisés ces dernières années pour rendre la Seine propre et donc baignable. Cela a notamment permis que plusieurs épreuves des Jeux olympiques aient lieu dans le fleuve . Afin de vérifier la qualité de l'eau, des tests seront toutefois réalisés chaque jour en amont des sites de baignade, jusqu'à leur fermeture, fin août. Ce vendredi 4 juillet, ces tests indiquaient par exemple que la qualité de l'eau était « excellente ». En cas du dépassement de seuils, alors la baignade serait interdite — comme avaient pu être annulées ou reportées des épreuves lors des Jeux olympiques. En ce début juillet, la température de l'eau est bien au-dessus de 25 °C. Ce vendredi, elle pointait ainsi à 26,5 °C , selon les relevés du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP).