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Le Figaro
17 hours ago
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Sécheresse : quelle est la situation de la France après ces épisodes caniculaires et pluvieux successifs ?
Les premiers jours du mois de juillet ont été particulièrement chauds, avec un épisode de canicule intense à travers la France. Depuis, de nombreux orages et averses ont sévi dans certaines régions, permettant de rafraîchir les sols. Il a fait (trop) chaud en ce début d'été. Du 19 juin au 6 juillet, quasiment toute la France a souffert de la canicule, avec près de 42°C dans l'Aude. Une chaleur qui a conduit à l'assèchement des sols. Jusqu'à ce que les orages et la pluie prennent le relais dans plusieurs régions de l'Hexagone. Mais ces précipitations ont-elles permis de remplir les réserves d'eau dans les sols ? En regardant le dernier bulletin du 15 juillet du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l'on constate que dans le Nord, en Normandie et dans le Loiret, les nappes phréatiques sont suffisamment remplies. En revanche, en Bretagne, dans le Pas-de-Calais, dans le Grand Est mais aussi dans le Centre, la situation est plus tendue, avec des nappes très asséchées. Le BRGM fait le point sur la situation des nappes phréatiques au 15 juillet. Site du BRGM Publicité Des sols secs au sud-est du pays Ce qui n'a rien d'étonnant pour Cyrille Duchesne, météorologue pour La Chaîne Météo*, qui constate que les données des précipitations de ce mois de juillet correspondent à celles des nappes phréatiques. «Les sols restent très secs au sud du pays, notamment au Sud-Est, le long de la Côte d'Azur, mais aussi en Corse », avance-t-il. Pour cause : à Nice, seul 0,8 mm de pluie est tombé ce mois-ci, alors que la normale à cette période est de 13,6 mm. «Les vents de la Méditerranée ont encore plus asséché les sols», complète Cyrille Duchesne. Même constat du côté de la Nièvre, de l'Allier et du Puy-de-Dôme, où la pluie n'était déjà pas au rendez-vous ce printemps. Mais aussi de l'autre côté de la France, à Bordeaux, Agen ou Toulouse. Beaucoup de pluie à Paris, Orléans et Nantes En revanche, la situation s'est quelque peu améliorée ces derniers jours dans le Languedoc, le Roussillon et près du golfe du Lion. Ainsi que le constate le BRGM avec les nappes phréatiques, les météorologues constatent également qu'au nord du pays, la situation est davantage rassurante. À Paris, en juillet, 88 mm de pluie sont tombés, contre les 59 mm normalement attendus. Idem à Orléans, où 101 mm d'eau ont été enregistrés contre les 55 mm espérés, et à Nantes, où il a plu 96 mm contre 44 mm habituellement recensés. Si les feux semblent au vert sur la moitié nord du pays, tout peut encore basculer d'ici à la fin de l'été. Fabio d'Andrea, climatologue au CNRS et directeur du département de géosciences de l'ENS, rappelle que plus les températures sont élevées, plus l'eau s'évapore des sols et des nappes phréatiques. Ainsi, «si la canicule revient ces prochaines semaines, il y a un véritable risque de voir la sécheresse s'étendre à travers le pays», conclut-il. *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.


Le Figaro
11-07-2025
- Science
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«Situation critique» : plusieurs bassins-versants placés en crise dans le sud de l'Indre
La préfecture du département a annoncé avoir placé plusieurs bassins-versants de l'Indre en «crise» ce vendredi à cause d'un mois de juin sec. Plusieurs bassins-versants de l'Indre ont été placés en «crise» ce vendredi par la préfecture du département, qui indique que le mois de juin 2025 a été le troisième plus sec à la station de Châteauroux Déols depuis son ouverture en 1893. «Les rivières du sud du département sont particulièrement touchées et il est observé à certains endroits des situations pires qu'en 2019 et 2022, deux années pourtant exceptionnelles d'un point de vue sécheresse», a indiqué la préfecture dans un communiqué. La rivière Creuse par exemple a atteint un débit jamais observé aussi tôt dans l'année. Le mois de juin 2025 «est le troisième plus sec à la station de Châteauroux Déols, depuis son ouverture en 1893», derrière juin 1925 et juin 1976, précise le communiqué. Publicité Une sécheresse des nappes phréatiques La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait jugé lundi «déjà préoccupante» la situation sur la ressource en eau en France, tandis que le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) évoquait mardi une sécheresse des nappes phréatiques «inquiétante», mais à ce stade «moins inquiétante qu'en 2022 et 2023. Particulièrement touchée, l'Indre voit donc la moitié sud du département basculer en situation de crise, comme certaines zones du Loiret et du Cher dans la région. Les départements voisins de la Creuse et de la Vienne sont pour l'instant en «alerte renforcée». La préfecture de l'Indre, où aucune pluie n'est annoncée dans les jours qui viennent et la précocité de cette sécheresse fait craindre une situation comparable à 2019, indique que les prélèvements en eau sont réduits au minimum sur les bassins en crise. Arroser sa pelouse a été interdit, tout comme le lavage des voitures et la pêche de loisirs sur certains cours d'eau, «afin de préserver les milieux naturels et garantir les usages prioritaires». Ailleurs en France, la ministre avait évoqué des alertes «intermédiaires» pour la Bretagne, certaines zones des Hauts-de-France, le Massif central, et bien plus grave pour »le Languedoc«, région déjà confrontée à des nappes phréatiques à des niveaux »très bas" depuis trois ans.