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L'Iran rejette toute négociation si les États-Unis insistent sur l'abandon de l'enrichissement
L'Iran rejette toute négociation si les États-Unis insistent sur l'abandon de l'enrichissement

La Presse

time2 days ago

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L'Iran rejette toute négociation si les États-Unis insistent sur l'abandon de l'enrichissement

Des automobilistes passent devant un panneau d'affichage représentant le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, au centre de la place Valiasr de Téhéran, le 13 juillet 2025. (Téhéran) Un conseiller du guide suprême iranien a affirmé lundi que les négociations autour du programme nucléaire de l'Iran « n'auront pas lieu » si les États-Unis continuent à exiger l'abandon de l'enrichissement de l'uranium. Menna ZAKI et Payam DOOST MOHAMADI Agence France-Presse « Si les négociations doivent être conditionnées à l'arrêt de l'enrichissement, de telles négociations n'auront certainement pas lieu », a déclaré Ali Akbar Velayati, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, cité par l'agence de presse IRNA. M. Velayati s'exprimait à Téhéran lors d'une rencontre avec le ministre pakistanais de l'Intérieur, Mohsin Naqvi. Israël, ennemi juré de la République islamique d'Iran, et les pays occidentaux, États-Unis en tête, soupçonnent de longue date ce pays de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran, qui se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires, dit développer le nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l'énergie. L'Iran et les États-Unis ont tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire via le médiateur omanais, avant qu'Israël ne lance le 13 juin une attaque contre l'Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours. Téhéran et Washington devaient se rencontrer le 15 juin, mais les discussions ont été annulées en raison de la guerre. Lundi, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que son pays était « en faveur de la diplomatie et de l'engagement constructif », dans un message publié sur le site de la présidence. « Nous continuons de croire que la fenêtre de la diplomatie reste ouverte, et nous poursuivrons cette voie pacifique avec sérieux », a-t-il ajouté. L'Iran a dit lundi ne pas écarter une reprise des pourparlers avec les États-Unis. « Pour l'instant, aucune date, heure ni lieu précis n'ont été fixés pour une rencontre », a dit le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï. Il était interrogé par des journalistes sur une rencontre entre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, son interlocuteur côté américain pour les pourparlers sur le nucléaire. « Nous avons été sérieux dans le processus de négociation, nous y sommes allés de bonne foi, mais, comme chacun a pu le constater, le régime sioniste [Israël] en coordination avec les États-Unis a agressé militairement l'Iran, avant un sixième cycle » de pourparlers, a souligné Esmaïl Baghaï. Ambiguïté nucléaire « Les États-Unis ont commis une violation flagrante du droit international au cours d'un processus diplomatique », a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne. Les États-Unis ont bombardé le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (Centre). L'étendue précise des dégâts n'est pas connue. Durant la guerre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites nucléaires et militaires iraniens et tué des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Téhéran a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël. Lundi, le président Pezeshkian a réaffirmé que les forces armées iraniennes « étaient au plus haut niveau de leurs capacités de défense ». « Si les ennemis envisagent une nouvelle agression contre le territoire iranien, ils feront face à des ripostes encore plus écrasantes », a-t-il averti. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est l'unique pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60 %), bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l'accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances, dont les États-Unis se sont retirés en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90 %, d'après l'AIEA. Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Menaces de sanctions L'accord de 2015 sur le nucléaire avait été conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. Le texte accordait à l'Iran une levée progressive des sanctions internationales en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires. Une clause prévoit par ailleurs la possibilité de rétablir des sanctions onusiennes en cas de manquement de l'Iran à ses obligations. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent désormais d'y avoir recours. Ce mécanisme « n'a aucune valeur juridique, politique ou morale », a estimé Esmaïl Baghaï, reprochant aux Européens de ne pas avoir tenu « leurs engagements ». Après le retrait de Washington de l'accord de 2015 et le rétablissement des sanctions américaines, les pays européens avaient assuré leur attachement au texte, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l'Iran. Mais le dispositif initialement envisagé par les Européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et des entreprises ont été contraintes de quitter l'Iran, confronté à une inflation galopante et une crise économique.

Nucléaire: l'Iran rejette toute négociation si Washington insiste sur l'abandon de l'enrichissement
Nucléaire: l'Iran rejette toute négociation si Washington insiste sur l'abandon de l'enrichissement

Le Figaro

time2 days ago

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Nucléaire: l'Iran rejette toute négociation si Washington insiste sur l'abandon de l'enrichissement

Un conseiller du guide suprême iranien a affirmé lundi que les négociations autour du programme nucléaire de l'Iran «n'auront pas lieu» si les États-Unis continuent à exiger l'abandon de l'enrichissement de l'uranium. «Si les négociations doivent être conditionnées à l'arrêt de l'enrichissement, de telles négociations n'auront certainement pas lieu», a déclaré Ali Akbar Velayati, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, cité par l'agence de presse Irna. Ali Akbar Velayati s'exprimait à Téhéran lors d'une rencontre avec le ministre pakistanais de l'Intérieur, Mohsin Naqvi. Publicité Israël, ennemi juré de la République islamique d'Iran, et les pays occidentaux, États-Unis en tête, soupçonnent de longue date ce pays de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran, qui se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires, dit développer le nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l'énergie. L'Iran et les États-Unis ont tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire via le médiateur omanais, avant qu'Israël ne lance le 13 juin une attaque contre l'Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours. Téhéran et Washington devaient se rencontrer le 15 juin, mais les discussions ont été annulées en raison de la guerre. Lundi, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que son pays était «en faveur de la diplomatie et de l'engagement constructif», dans un message publié sur le site de la présidence. «Nous continuons de croire que la fenêtre de la diplomatie reste ouverte, et nous poursuivrons cette voie pacifique avec sérieux», a-t-il ajouté. L'Iran a dit lundi ne pas écarter une reprise des pourparlers avec les États-Unis. «Pour l'instant, aucune date, heure ni lieu précis n'ont été fixés pour une rencontre», a dit le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï. Il était interrogé par des journalistes sur une rencontre entre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, son interlocuteur côté américain pour les pourparlers sur le nucléaire. «Nous avons été sérieux dans le processus de négociation, nous y sommes allés de bonne foi mais, comme chacun a pu le constater, le régime sioniste (Israël) en coordination avec les États-Unis a agressé militairement l'Iran, avant un sixième cycle» de pourparlers, a souligné Esmaïl Baghaï. Ambiguïté nucléaire «Les États-Unis ont commis une violation flagrante du droit international au cours d'un processus diplomatique», a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne. Publicité Les États-Unis ont bombardé le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). L'étendue précise des dégâts n'est pas connue. Durant la guerre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites nucléaires et militaires iraniens et tué des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Téhéran a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël. Lundi, le président Pezeshkian a réaffirmé que les forces armées iraniennes «étaient au plus haut niveau de leurs capacités de défense». «Si les ennemis envisagent une nouvelle agression contre le territoire iranien, ils feront face à des ripostes encore plus écrasantes», a-t-il averti. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est l'unique pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances, dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%, d'après l'AIEA. Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Publicité Menaces de sanctions L'accord de 2015 sur le nucléaire avait été conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. Le texte accordait à l'Iran une levée progressive des sanctions internationales en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires. Une clause prévoit par ailleurs la possibilité de rétablir des sanctions onusiennes en cas de manquement de l'Iran à ses obligations. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent désormais d'y avoir recours. Ce mécanisme «n'a aucune valeur juridique, politique ou morale», a estimé Esmaïl Baghaï, reprochant aux Européens de ne pas avoir tenu «leurs engagements». Après le retrait de Washington de l'accord de 2015 et le rétablissement des sanctions américaines, les pays européens avaient assuré leur attachement au texte, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l'Iran. Mais le dispositif initialement envisagé par les Européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et des entreprises ont été contraintes de quitter l'Iran, confronté à une inflation galopante et une crise économique.

« Il y a une forme de retournement de situation pour lui » : la revanche de Manuel Valls
« Il y a une forme de retournement de situation pour lui » : la revanche de Manuel Valls

Le Parisien

time3 days ago

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« Il y a une forme de retournement de situation pour lui » : la revanche de Manuel Valls

Derrière son bureau ce samedi matin, Manuel Valls a l'air éreinté par la longue nuit qu'il vient de passer. Juste sous son regard fatigué, un tableau représente la poignée de main historique du 26 juin 1988 entre l'indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et le loyaliste Jacques Lafleur qui avait ouvert la voie aux accords de Matignon. Un écho à l'accord « historique », signé dans la nuit, après dix jours de négociations à Bougival (Yvelines), actant notamment un « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution. Comme un parfum de revanche pour le ministre des Outre-mer dont le conclave de trois jours mené en mai dernier dans l'archipel avec les forces néo-calédoniennes avait abouti à un échec.

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