Dernières actualités avec #nucleaire


Le Parisien
a day ago
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« Nous n'hésiterons pas à réagir de manière plus décisive » : l'Iran menace les États-Unis et Israël d'une riposte en cas d'attaque
Abbas Araghchi menace. Le ministre iranien des Affaires étrangères a averti lundi que son pays riposterait « de manière plus décisive » en cas de nouvelles attaques des Etats-Unis et d'Israël sur la République islamique. Le chef de la diplomatie iranienne semble réagir à de nouvelles menaces proférées lundi par le président américain Donald Trump . « Nous avons anéanti leurs capacités nucléaires. Ils peuvent recommencer mais s'ils le font, nous les anéantirons en un clin d'oeil », a affirmé le président américain à propos de l'Iran, lors de son séjour en Ecosse . « Si l'agression se répète, nous n'hésiterons pas à réagir de manière plus décisive », a écrit le ministre iranien dans un message publié sur X. « S'il y a des craintes sur un éventuel détournement de notre programme nucléaire à des fins non pacifiques, l'option militaire s'est avérée inefficace, mais une solution négociée pourrait fonctionner », a-t-il ajouté. Israël a lancé le 13 juin une campagne de bombardements sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts gradés et des scientifiques liés au programme nucléaire iranien ainsi que des centaines de civils. L'Iran a riposté avec des missiles et des drones lancés contre Israël. La guerre a duré 12 jours . Israël a dit avoir agi contre le programme nucléaire iranien, perçu comme une menace existentielle, et n'a pas écarté de nouvelles frappes si l'Iran tentait de reconstruire ses installations. Les États-Unis ont pour leur part frappé des installations nucléaires clés à Fordo, Ispahan et Natanz en Iran. L'attaque israélienne du 13 juin est intervenue deux jours avant une rencontre prévue entre Téhéran et Washington pour un sixième cycle de négociations nucléaires . Les deux pays divergeaient alors sur l'enrichissement de l'uranium : Téhéran le qualifiait de droit « non négociable », tandis que Washington le qualifiait de « ligne rouge ». L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) affirme que l'Iran est le seul pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à 60%. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%. Israël et les puissances occidentales accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, une accusation que Téhéran rejette depuis des années.


Le Figaro
5 days ago
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La «guerre des Douze-Jours» entre l'Iran et Israël n'a pas réglé la question du nucléaire iranien
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les Européens tentent de ramener l'Iran à la table des négociations. Mais Téhéran refuse de renoncer à l'enrichissement et les pourparlers avec Washington sont dans l'impasse. Le recours à la force militaire n'a pas disparu. Un mois après la guerre de douze jours et les bombardements israélo-américains contre les installations nucléaires iraniennes, les négociations reprennent entre l'Occident et le régime islamique. Pas avec les États-Unis, qui ont mené en vain des pourparlers avec Téhéran en avril - « S'ils veulent négocier, qu'ils viennent ! Nous n'allons ni insister ni supplier ! », a prévenu Donald Trump - mais avec les trois pays européens (UE-3) négociateurs de l'accord de 2015, le JCPOA. Accord qui devait, jusqu'à ce que Donald Trump s'en retire unilatéralement en 2018, geler le programme nucléaire iranien pendant dix ans en échange d'une levée des sanctions. Exclus du dossier par la nouvelle Administration américaine qui promettait de résoudre seule la question nucléaire iranienne, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont à se réimposer dans les suites diplomatiques de la guerre. Les trois pays menacent aujourd'hui d'activer le « snapback », mécanisme permettant de rétablir les sanctions…


La Presse
14-07-2025
- Politics
- La Presse
L'Iran rejette toute négociation si les États-Unis insistent sur l'abandon de l'enrichissement
Des automobilistes passent devant un panneau d'affichage représentant le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, au centre de la place Valiasr de Téhéran, le 13 juillet 2025. (Téhéran) Un conseiller du guide suprême iranien a affirmé lundi que les négociations autour du programme nucléaire de l'Iran « n'auront pas lieu » si les États-Unis continuent à exiger l'abandon de l'enrichissement de l'uranium. Menna ZAKI et Payam DOOST MOHAMADI Agence France-Presse « Si les négociations doivent être conditionnées à l'arrêt de l'enrichissement, de telles négociations n'auront certainement pas lieu », a déclaré Ali Akbar Velayati, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, cité par l'agence de presse IRNA. M. Velayati s'exprimait à Téhéran lors d'une rencontre avec le ministre pakistanais de l'Intérieur, Mohsin Naqvi. Israël, ennemi juré de la République islamique d'Iran, et les pays occidentaux, États-Unis en tête, soupçonnent de longue date ce pays de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran, qui se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires, dit développer le nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l'énergie. L'Iran et les États-Unis ont tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire via le médiateur omanais, avant qu'Israël ne lance le 13 juin une attaque contre l'Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours. Téhéran et Washington devaient se rencontrer le 15 juin, mais les discussions ont été annulées en raison de la guerre. Lundi, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que son pays était « en faveur de la diplomatie et de l'engagement constructif », dans un message publié sur le site de la présidence. « Nous continuons de croire que la fenêtre de la diplomatie reste ouverte, et nous poursuivrons cette voie pacifique avec sérieux », a-t-il ajouté. L'Iran a dit lundi ne pas écarter une reprise des pourparlers avec les États-Unis. « Pour l'instant, aucune date, heure ni lieu précis n'ont été fixés pour une rencontre », a dit le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï. Il était interrogé par des journalistes sur une rencontre entre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, son interlocuteur côté américain pour les pourparlers sur le nucléaire. « Nous avons été sérieux dans le processus de négociation, nous y sommes allés de bonne foi, mais, comme chacun a pu le constater, le régime sioniste [Israël] en coordination avec les États-Unis a agressé militairement l'Iran, avant un sixième cycle » de pourparlers, a souligné Esmaïl Baghaï. Ambiguïté nucléaire « Les États-Unis ont commis une violation flagrante du droit international au cours d'un processus diplomatique », a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne. Les États-Unis ont bombardé le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (Centre). L'étendue précise des dégâts n'est pas connue. Durant la guerre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites nucléaires et militaires iraniens et tué des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Téhéran a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël. Lundi, le président Pezeshkian a réaffirmé que les forces armées iraniennes « étaient au plus haut niveau de leurs capacités de défense ». « Si les ennemis envisagent une nouvelle agression contre le territoire iranien, ils feront face à des ripostes encore plus écrasantes », a-t-il averti. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est l'unique pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60 %), bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l'accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances, dont les États-Unis se sont retirés en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90 %, d'après l'AIEA. Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Menaces de sanctions L'accord de 2015 sur le nucléaire avait été conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. Le texte accordait à l'Iran une levée progressive des sanctions internationales en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires. Une clause prévoit par ailleurs la possibilité de rétablir des sanctions onusiennes en cas de manquement de l'Iran à ses obligations. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent désormais d'y avoir recours. Ce mécanisme « n'a aucune valeur juridique, politique ou morale », a estimé Esmaïl Baghaï, reprochant aux Européens de ne pas avoir tenu « leurs engagements ». Après le retrait de Washington de l'accord de 2015 et le rétablissement des sanctions américaines, les pays européens avaient assuré leur attachement au texte, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l'Iran. Mais le dispositif initialement envisagé par les Européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et des entreprises ont été contraintes de quitter l'Iran, confronté à une inflation galopante et une crise économique.


Le Figaro
14-07-2025
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- Le Figaro
Nucléaire: l'Iran rejette toute négociation si Washington insiste sur l'abandon de l'enrichissement
Un conseiller du guide suprême iranien a affirmé lundi que les négociations autour du programme nucléaire de l'Iran «n'auront pas lieu» si les États-Unis continuent à exiger l'abandon de l'enrichissement de l'uranium. «Si les négociations doivent être conditionnées à l'arrêt de l'enrichissement, de telles négociations n'auront certainement pas lieu», a déclaré Ali Akbar Velayati, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, cité par l'agence de presse Irna. Ali Akbar Velayati s'exprimait à Téhéran lors d'une rencontre avec le ministre pakistanais de l'Intérieur, Mohsin Naqvi. Publicité Israël, ennemi juré de la République islamique d'Iran, et les pays occidentaux, États-Unis en tête, soupçonnent de longue date ce pays de vouloir se doter de la bombe atomique. Téhéran, qui se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires, dit développer le nucléaire pour des besoins civils, notamment pour l'énergie. L'Iran et les États-Unis ont tenu depuis avril cinq cycles de discussions sur le nucléaire via le médiateur omanais, avant qu'Israël ne lance le 13 juin une attaque contre l'Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours. Téhéran et Washington devaient se rencontrer le 15 juin, mais les discussions ont été annulées en raison de la guerre. Lundi, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que son pays était «en faveur de la diplomatie et de l'engagement constructif», dans un message publié sur le site de la présidence. «Nous continuons de croire que la fenêtre de la diplomatie reste ouverte, et nous poursuivrons cette voie pacifique avec sérieux», a-t-il ajouté. L'Iran a dit lundi ne pas écarter une reprise des pourparlers avec les États-Unis. «Pour l'instant, aucune date, heure ni lieu précis n'ont été fixés pour une rencontre», a dit le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï. Il était interrogé par des journalistes sur une rencontre entre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, son interlocuteur côté américain pour les pourparlers sur le nucléaire. «Nous avons été sérieux dans le processus de négociation, nous y sommes allés de bonne foi mais, comme chacun a pu le constater, le régime sioniste (Israël) en coordination avec les États-Unis a agressé militairement l'Iran, avant un sixième cycle» de pourparlers, a souligné Esmaïl Baghaï. Ambiguïté nucléaire «Les États-Unis ont commis une violation flagrante du droit international au cours d'un processus diplomatique», a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne. Publicité Les États-Unis ont bombardé le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). L'étendue précise des dégâts n'est pas connue. Durant la guerre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites nucléaires et militaires iraniens et tué des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Téhéran a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël. Lundi, le président Pezeshkian a réaffirmé que les forces armées iraniennes «étaient au plus haut niveau de leurs capacités de défense». «Si les ennemis envisagent une nouvelle agression contre le territoire iranien, ils feront face à des ripostes encore plus écrasantes», a-t-il averti. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran est l'unique pays non doté de l'arme nucléaire à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances, dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%, d'après l'AIEA. Israël, qui maintient l'ambiguïté sur sa propre possession de l'arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Publicité Menaces de sanctions L'accord de 2015 sur le nucléaire avait été conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne. Le texte accordait à l'Iran une levée progressive des sanctions internationales en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires. Une clause prévoit par ailleurs la possibilité de rétablir des sanctions onusiennes en cas de manquement de l'Iran à ses obligations. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent désormais d'y avoir recours. Ce mécanisme «n'a aucune valeur juridique, politique ou morale», a estimé Esmaïl Baghaï, reprochant aux Européens de ne pas avoir tenu «leurs engagements». Après le retrait de Washington de l'accord de 2015 et le rétablissement des sanctions américaines, les pays européens avaient assuré leur attachement au texte, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l'Iran. Mais le dispositif initialement envisagé par les Européens pour compenser le retour des sanctions américaines a peiné à se concrétiser et des entreprises ont été contraintes de quitter l'Iran, confronté à une inflation galopante et une crise économique.