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«Stop Killing Games» : plus d'un million d'Européens dénoncent «l'obsolescence programmée» des jeux vidéo
«Stop Killing Games» : plus d'un million d'Européens dénoncent «l'obsolescence programmée» des jeux vidéo

Le Figaro

time7 days ago

  • Le Figaro

«Stop Killing Games» : plus d'un million d'Européens dénoncent «l'obsolescence programmée» des jeux vidéo

Un bras de fer s'engage entre les joueurs et les éditeurs, accusés de couper leurs serveurs et de tuer leurs productions, qui deviennent alors inutilisables après seulement quelques années. Et ce, alors que les consommateurs les ont achetés. Acheter un jeu vidéo et ne plus pouvoir s'en servir quelques années plus tard ? Cette situation rencontrée par de nombreux joueurs suscite désormais une levée de boucliers. Lancée pour mettre fin à cette pratique, une pétition en ligne, «Stop Killing Games», appelle à mettre fin à cette «forme d'obsolescence programmée». Et souhaite faire évoluer la législation, à l'échelle européenne, pour protéger les consommateurs. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Tout commence en mars 2024, lorsque Ubisoft annonce la fin des serveurs du jeu de course automobile The Crew, dix ans après son lancement. De quoi laisser les joueurs sur le carreau. Excédé par cette annonce, l'activiste Ross Scott lance la pétition afin de construire une initiative citoyenne pour introduire une nouvelle loi dans l'Union européenne contre les éditeurs de jeux vidéo. «Un nombre croissant de jeux vidéo sont désormais conçus pour dépendre d'un serveur contrôlé par l'éditeur afin que le jeu puisse fonctionner. C'est une sorte de soutien vital pour le jeu. Lorsque l'éditeur décide d'éteindre ce serveur, il coupe essentiellement ce soutien vital au jeu, le rendant totalement inutilisable pour tous les clients», explique le groupe. Et d'ajouter que «la pratique d'un vendeur détruisant un produit que quelqu'un a déjà payé représente une attaque radicale sur les droits des consommateurs et même sur le concept de propriété lui-même». Publicité Quelques mois plus tard, la pétition a réuni plus de 1,26 million de signatures. Elle appelle notamment à pénaliser les éditeurs de jeux vidéo «pour la destruction des exemplaires de jeux qu'elles ont vendus à leurs clients», ainsi qu'à s'organiser pour «permettre aux clients de conserver leurs jeux dans ne serait-ce qu'un pays», y compris après la fin du support du jeu. Le recueil des signatures se terminera le 31 juillet prochain. Objectif : parvenir à mettre en œuvre une «initiative citoyenne européenne», massivement soutenue, afin d'alerter la Commission européenne sur ce sujet. Le cas échéant, Bruxelles pourrait choisir de prendre ce dossier en main, et de légiférer dessus. «Désinstaller le produit» Cette initiative n'est toutefois pas du goût des géants du jeu vidéo. Dans un communiqué diffusé le 4 juillet, Video Games Europe, un groupe d'intérêts qui représente la filière, estime qu'une obligation légale de maintenir les jeux en ligne serait contre-productive. L'organisation pointe la création de serveurs non officiels pour faire perdurer les jeux, qui entraîneraient de la triche, du contenu illicite ou encore des coûts techniques élevés. À cela s'ajouteraient un frein à l'innovation et une atteinte à l'image de marque et des droits d'auteur. Les éditeurs, eux, ne semblent pas décidés à changer leur politique. Dans les conditions générales d'Ubisoft, qui datent de janvier 2023, il est ainsi inscrit que, dans le cas où l'éditeur cesse «de proposer le produit et/ou d'en assurer l'assistance», l'utilisateur doit «immédiatement désinstaller le produit et détruire toutes les copies de celui-ci», alors même que les jeux vidéo coûtent de plus en plus cher à l'achat. Aucune contrepartie n'est proposée à l'acheteur, qui n'a plus qu'à jeter son jeu ou le mettre dans un placard. Ubisoft n'est pas le seul à avoir de telles conditions d'utilisation, à l'instar de Rockstar Games, Sega ou encore Electronic Arts. Ce dernier a par ailleurs déjà annoncé la fin des serveurs du jeu Anthem pour la mi-janvier 2026, après six ans d'exploitation. Reste à voir si les instances de l'Union européenne s'attaqueront aux éditeurs, déjà en crise depuis plusieurs mois.

Loi contre l'obsolescence programmée
Loi contre l'obsolescence programmée

La Presse

time07-07-2025

  • Business
  • La Presse

Loi contre l'obsolescence programmée

La nouvelle loi sur l'obsolescence programmée forcera les commerçants et les fabricants à offrir des pièces de rechange accessibles facilement, à bon prix et dans un délai raisonnable. Loi 25, PL-96, Loi sur la concurrence… Perdu dans le dédale des nouvelles réglementations ? Vous n'êtes pas seul. Les entreprises du Québec, petites et grandes, peinent à s'y conformer. Pour y voir plus clair, La Presse se penche dans cette rubrique sur les lois récentes qui touchent directement les employeurs. La loi 29 contre l'obsolescence programmée continue son petit bonhomme de chemin. Après son entrée en vigueur en octobre 2023, les commerçants et les fabricants doivent maintenant se préparer à une série de nouvelles mesures qui s'appliqueront le 5 octobre prochain. Cette fois, les dispositions concernent surtout la réparabilité des biens. « En fait, ce qui va entrer en vigueur, ce sont les nouvelles règles sur la garantie de disponibilité des pièces de rechange et des services de réparation », précise Nicolas-Karl Perrault, associé au cabinet d'avocats Fasken à Montréal. Droit à la réparation Qu'est-ce que ça signifie concrètement ? Les pièces de rechange devront être accessibles facilement, à bon prix et dans un délai raisonnable pendant un certain nombre d'années. « Par exemple, le propriétaire d'une voiture de 2010 pourra s'attendre à ce que le fabricant ait des pièces de rechange en stock 5, 10 ou même 15 ans après », illustre l'avocat. L'information nécessaire pour effectuer la réparation ou l'entretien d'un bien devra aussi être disponible. Et les consommateurs pourront désormais faire affaire avec le réparateur de leur choix. Tous les produits qui requièrent un entretien sont visés. C'est le cas entre autres des électroménagers et des voitures. Se préparer dès maintenant Même si les commerçants et les fabricants ont encore quelques mois pour se conformer aux nouvelles mesures, Nicolas-Karl Perrault suggère de s'y mettre sans attendre. Dès octobre, les fabricants et les commerçants devront divulguer les informations en ce qui a trait aux pièces de rechange, aux services de réparation et aux renseignements nécessaires à la réparation du bien. « Il faut donc mettre en place sa politique de garantie de disponibilité et la communiquer aux clients », dit-il. Il ajoute que les détaillants devraient contacter leurs fournisseurs afin de connaître leur propre politique sur cette question, puisque les commerçants devront fournir un hyperlien vers celle-ci si elle existe. « Pour les grands détaillants de ce monde, comme Canadian Tire, ça représente un grand nombre de fournisseurs à contacter. » En cas de problème, le commerçant ou le fabricant aura désormais 10 jours pour donner au consommateur le délai prévu pour lui fournir la pièce ou réparer son bien. « Ce processus semble plutôt périlleux et complexe », estime Me Perrault. Il y a toutefois un hic : les entreprises peuvent s'exclure de cette obligation, en indiquant simplement aux consommateurs les pièces de rechange ou les services de réparation dont elles ne garantissent pas la disponibilité. « On s'attend à ce que plusieurs choisissent cette option », remarque l'associé de Fasken. Un travail plus facile pour les garagistes On l'a dit, certaines mesures qui entreront en vigueur à l'automne touchent directement l'industrie automobile, en particulier les ateliers de réparation et d'entretien. Ce marché secondaire représente d'ailleurs 100 000 emplois au Québec. Avec les systèmes de navigation, la reconnaissance vocale et autres technologies, les véhicules récents ressemblent parfois à s'y méprendre à des ordinateurs sur roues. Faute d'accès aux multiples données (qui vont de la consommation du carburant aux conditions de la voiture), les garagistes du coin doivent parfois diriger des clients vers le concessionnaire. Le changement dans quelques mois sera de taille : les constructeurs seront tenus de transmettre, dans un format lisible, les données de diagnostic permettant à un automobiliste de faire réparer son véhicule à l'endroit de son choix. Cette règle a de quoi réjouir Mathieu Côté, président de la division québécoise de l'Association des industries de l'automobile du Canada (AIA). Il y a une barrière à l'accès à ces données en ce moment. Je ne m'attends pas à ce que ça change du tout au tout le 5 octobre, mais l'information devra être propagée au moyen des outils courants et à des frais raisonnables. Mathieu Côté, président de la division québécoise de l'Association des industries de l'automobile du Canada La loi 29 représente une petite victoire pour lui. « C'est d'abord une excellente nouvelle pour les consommateurs, qui investissent une bonne partie de leur budget annuel dans leur véhicule. Le propriétaire pourra faire réparer son véhicule à l'endroit qu'il le souhaite. C'est aussi une excellente nouvelle pour le marché de la réparation et de l'entretien automobile. »

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