logo
#

Dernières actualités avec #occultisme

Terreur nocturne
Terreur nocturne

La Presse

time4 days ago

  • Entertainment
  • La Presse

Terreur nocturne

En Floride, des citoyens enquêtent sur la disparition d'enfants d'une même classe survenue à la même heure, la même nuit. C'est par la voix d'une petite fille (Scarlett Sher) que Zach Cregger, réalisateur de l'efficace et anxiogène Barbarian, invite le spectateur à pénétrer dans l'univers sombre et terrifiant de Weapons (Heure de disparition en version française). Évoquant la légende du Joueur de flûte de Hamelin et Picnic at Hanging Rock, de Peter Weir, ce conte moderne sur fond de sorcellerie et d'occultisme démontre une fois de plus que Cregger a un talent indéniable pour jouer avec les codes de l'horreur, mais qu'il aurait tout intérêt à embaucher un bon scénariste. Lorsque les 17 enfants de la classe de Justine Gandy (Julia Garner) disparaissent en même temps, à 2 h 17 du matin, les citoyens tiennent l'enseignante responsable de cette mystérieuse disparition. Employé de la construction, Archer (Josh Brolin) s'entête à mener sa propre enquête pour retrouver son fils. Justine lui prêtera bientôt main-forte. À l'école, le directeur (Benedict Wong) reçoit la visite de Gladys Lilly (Amy Madigan), excentrique grand-tante d'Alex (Cary Christopher), seul enfant n'ayant pas disparu. Lorsqu'un toxicomane (Austin Abrams) prétend avoir retrouvé les enfants, Paul (Alden Ehrenreich), policier et ami intime de Justine, fonce sans réfléchir sur les lieux du crime. Inspiré par la structure narrative de Magnolia, de Paul Thomas Anderson, Weapons épouse le point de vue de divers personnages de ce coin d'Amérique où l'on préfère se faire justice soi-même parce qu'on ne fait plus confiance à la police. Ce faisant, il dévoile au compte-gouttes les secrets de chacun et recompose minutieusement le récit à la manière d'un puzzle. Et c'est sans doute là que réside la grande force de Weapons. Ainsi que dans le jeu des acteurs, qui interprètent leur partition avec une grande conviction. Hélas ! Malgré toutes ces précautions, Zach Cregger ne réussit guère à préserver très longtemps le mystère. À sa décharge, ce n'est pas tant l'histoire et son dénouement, grand-guignolesque et hilarant au demeurant, qui cloue d'effroi le spectateur sur son siège, mais le talent avec lequel le cinéaste crée des atmosphères suffocantes et délétères. S'il revisite des scènes vues des milliers de fois à l'écran, tels des cauchemars gigognes, des êtres sous emprise, des maisons semblant à l'abandon, le tout assaisonné d'humour noir, Zach Cregger le fait avec un tel souci du détail et une mise en scène si soignée qu'il surprend et réjouit les fans d'horreur les plus aguerris. Sa relecture de Resident Evil, prévue pour 2026, devrait donc surpasser l'original et ses suites. En salle

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store