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Jour du dépassement 2025 : l'humanité vit à crédit dès ce jeudi 24 juillet
Ce 24 juillet n'a jamais été aussi tôt dans l'année depuis 1971, date des premiers calculs. C'est désormais une triste habitude du calendrier écologique mondial : en 2025, l'humanité aura consommé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an dès ce jeudi 24 juillet selon le communiqué de presse de l'ONG WWF. Ce «Jour du dépassement», calculé chaque année par le think tank Global Footprink Network, illustre l'empreinte écologique de nos modes de vie. Passé cette date, nous vivons à crédit sur les générations futures, ce qui équivaut à consommer les ressources de 1,8 planète, en puisant dans les stocks naturels, en surpêchant, en déboisant ou en émettant plus de CO2 que les écosystèmes ne peuvent absorber. Publicité Un recul par rapport à 2024 La date de 2025 marque un nouveau recul par rapport à l'année dernière où la date de dépassement avait été fixée au 1er août. Ce 24 juillet n'a jamais été aussi tôt dans l'année depuis 1971, date des premiers calculs. «Une partie de ce recul s'explique par des ajustements de données scientifiques (notamment la réévaluation à la baisse de la capacité de séquestration carbone des océans) mais la tendance globale reste alarmante», explique Jean Burkard, le rédacteur du rapport et directeur du plaidoyer au WWF France. Le communiqué vient mettre en exergue le fait que la France est une mauvaise élève environnementale. «Si tous les humains consommaient comme les Français, le jour du dépassement aurait lieu le 19 avril» déclare le directeur. Cette date issue d'une révision méthodologique, souligne le poids écologique disproportionné de notre consommation. En comparant cette date avec celle d'autres pays grâce à l'étude publiée par le site Earth Overshoot Day, si toute l'humanité consommait comme le Qatar, le jour interviendrait le 6 février. En opposition, ce serait le 17 décembre si nous adoptions le mode de consommation de l'Uruguay. Pour les deux pays les plus pollueurs au monde, la Chine et les États-Unis, ce seuil serait atteint respectivement le 20 mai et le 13 mars. Avec une empreinte carbone estimée en 2023 à 644 milliards de tonnes de CO2 équivalent, la France doit faire face à ses contradictions : championne des discours climatiques, mais encore largement dépendante d'un modèle de croissance extractivisme. 60% de l'eau douce est utilisée pour irriguer 7% des surfaces agricoles Selon l'ONG, derrière ce dépassement, se trouvent des enjeux majeurs en lien avec des ressources vitales comme l'eau. «En France, près de 500 litres d'eau par jour et par personne en France sont consommés. Sur ces 500, la moitié provient de notre alimentation et la moitié vient de pays où l'eau est déjà rare et surexploitée. Nos choix alimentaires ont donc un impact direct sur des ressources en eaux précieuses... ailleurs.», dénonce le rapport. Dans l'Hexagone, 60% de l'eau douce prélevée est utilisée pour irriguer 7% des surfaces agricoles, en grande majorité dédiées à la production de fourrage. Notre système alimentaire, est lui, responsable de plus de la moitié de «l'empreinte eau» de notre consommation nationale. De nombreux leviers doivent donc être adoptés pour lutter contre ces inefficacités structurelles, en favorisant une alimentation plus locale, végétale ou bien tout simplement en remplaçant les cultures gourmandes en eau par des cultures plus sobres ou des prairies naturelles. Publicité Le WWF appelle donc à une refonte des politiques publiques, en particulier dans le domaine agricole. Il milite vers une réorientation de la Politique agricole commune (PAC) vers des pratiques agroécologiques ainsi que vers la primauté de la santé publique notamment face à des lois comme la loi Duplomb : «Alors qu'en ce jour du dépassement mondial, nous épuisons les ressources disponibles, la loi Duplomb aggrave un désastre annoncé : en facilitant la réintroduction de néonicotinoïdes et la construction de mégabassines , elle porte atteinte à la qualité de l'eau potable, surcharge les nappes et les cours d'eau de polluants persistants, et accroît les coûts de potabilisation, mettant en péril la santé publique et l'équilibre écologique.» déclare Jean Burkard.


24 Heures
11-07-2025
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C'est vous qui le dites 11 juillet: Météo, la police au G7, OGM, parking plus cher pour les SUV
Opinion Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 11 juillet. 24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h44 Chaleur, sécheresses et inondations Comme le dit votre journaliste Caroline Zürcher («24 heures» du 1er juillet) «ça chauffe, mais que faisons-nous?» Les étés sont de plus en plus torrides, accompagnés par les habituels incendies, et paradoxalement, d'inondations et autres éboulements. Depuis des années, les climatologues et le GIEC crient au désastre à venir. Nous continuons à faire la sourde oreille. Que peuvent faire des scientifiques face aux tout-puissants économistes? On pourrait réagir en modifiant (un peu) notre mode de vie. Il est avéré que le réchauffement climatique est bien provoqué par les activités humaines. Des sociétés canado-suisses vont aller chercher des nodules pleins de métaux rares au fond des océans! Nous consommons nos ressources naturelles à un rythme alarmant. Revenir à une économie qui gère mieux notre production, c'est le but, en Suède, du mouvement «Outgrow the System» en explorant diverses voies prometteuses. Représenté en Suisse par l'ONG Public Eye, ce mouvement sort du débat étroit de l'enseignement des écoles de commerce. Hélas, notre société axée sur la croissance et le profit va exactement dans l'autre sens. Quand les océans seront vidés de leurs poissons, les terres incultivables et l'eau sévèrement rationnée, notre survie sera-t-elle assurée? Allez revoir, toutes affaires cessantes, le film de Richard Fleischer «Soleil Vert», c'est New York avec 43 ° et 40 millions d'habitants, nourris avec des biscuits verts, fabriqués supposément avec du plancton… Précisons que ce film a été réalisé en 1974! Quelle anticipation! Xavier Koeb, Châtel-Saint-Denis Diplomatie Quelle police pour le G7? En juin 2026 la ville d'Évian accueillera une réunion du G7, les dirigeants des pays les plus riches du monde. C'est en fin tacticien qu'Emmanuel Macron a désigné cette ville. Prise en étau entre le lac Léman et les montagnes, elle peut être facilement protégée des manifestants et autres casseurs, qui viendront se défouler, comme en 2003, à Genève ou Lausanne. Et je me rappelle qu'à cette époque, les politiques chargés de la sécurité et les dirigeants de police avaient été en dessous de tout! Il y avait eu notamment d'importants dégâts dans le quartier de Montchoisi à Lausanne et j'ai le sentiment que le mot d'ordre était «Tant pis s'il y a des dégâts, l'important est qu'ils ne se dispersent pas!» Et j'avoue que j'ai souvent de la peine à suivre la logique policière. Voici quelques années, Extinction Rebellion bloquait le pont Bessières à Lausanne et je me souviens d'une affirmation du chef de la police, qui disait: «Notre rôle est de protéger les manifestants, éviter qu'un automobiliste ne fonce contre eux.» J'avoue ne pas être d'accord avec cette vision. Si un pont est bloqué, le rôle de la police est de le dégager, si besoin au moyen de la force, cas échéant en demandant à la gendarmerie de venir avec les canons à eau! En juin 2025, j'ai été choqué par l'attitude défaitiste des autorités lors d'une rave party illégale à Malleray, dans le Jura. Tout d'abord, comment les autorités, notamment la gendarmerie, peuvent-elles laisser 2000 personnes s'installer de manière illégale sur un pâturage sans réagir? Par la suite, la gendarmerie a bien tenté un assaut, mais elle a trouvé plus fort qu'elle et, en prenant le prétexte de la proportionnalité, a décidé d'interrompre l'intervention. Donc victoire pour les illégaux! Et une responsable a également déclaré que l'on ne voulait surtout pas de blessés! Concernant le G7 en juin 2026, j'espère que la police aura la volonté, si nécessaire, de montrer qui commande! François Brélaz, Lausanne Politique Initiative contre les OGM Les citoyens suisses viennent de recevoir des bulletins les invitant à signer une initiative contre l'usage d'organismes génétiquement modifiés dans nos aliments. Le comité d'initiative prétend protéger la population contre toutes sortes de risques sanitaires dont certains sont déjà connus. Mais que se passe-t-il? La santé de la population suisse n'est-elle pas une responsabilité majeure et primordiale de nos autorités? Certes! Toutefois, la méthode adoptée par nos dirigeants pour accomplir leurs devoirs n'est pas évidente: selon la mirifique loi du marché, on recourt à des intermédiaires, ou mieux dit, des sous-traitants, tellement plus qualifiés et proches des gens pour effectuer les actions nécessaires. En outre, cela crée des prébendes et des emplois, surtout de directeurs. Ainsi, la responsabilité de la lutte contre les maladies est confiée aux assurances, celle contre la pénurie de logements aux promoteurs, celle contre l'insuffisance de financement des entreprises aux banquiers, et nos relations internationales sont déterminées par les multinationales. Pour garantir la qualité de notre alimentation, qui est mieux placé que les chimistes, fabricants d'engrais et de traitements contre maladies et parasites? En général, le peuple souverain est très satisfait de ce régime, à part quelques malheureuses exceptions comme naguère, lorsqu'il a accepté un 13e versement de son assurance vieillesse malgré le vertueux avis contraire de son Conseil fédéral. Faut-il en déduire que le fonctionnement par délégation des autorités fédérales les rend inutiles? Que non point! Qui, sinon elles, volerait au secours des grandes banques lorsque leurs galipettes les précipitent à la ruine? Pour en savoir plus sur la mentalité de nos dirigeants, signez l'initiative! Richard Lecoultre, Rolle Mobilité à Lausanne Un SUV pratique, pas pour le plaisir Quelle ne fut pas ma stupéfaction en lisant votre article du 3 juin «Garer votre SUV à Lausanne pourrait vous coûter plus cher». Première réaction: j'ai cru que je m'étais trompée de journal, et que je lisais «Le Parisien». Mais non! Seconde réaction: mais c'est vrai que les propriétaires de SUV sont des vilains destructeurs de la planète et qu'il faudrait les éloigner le plus possible de la ville. Comme ces voitures coûtent cher, leurs propriétaires auront aussi assez d'argent pour payer le surplus du parking. En prenant mon cas personnel (maman de quatre enfants, habitant Épalinges, maîtresse aussi d'un chien), je me dis qu'effectivement, je dois trouver une solution. Je vais donc acheter une petite voiture, je mettrai un coffre sur le toit en bricolant deux places assises dedans. Ou alors, je prends un vélo-cargo, j'en mets deux dedans, et les deux autres courent derrière, en traînant les 12 litres de lait hebdomadaires. Ou encore, je tire au sort à chaque fois que j'emmène les enfants faire des courses en centre-ville. Les mauvaises langues me rétorqueront de prendre les transports en commun. Oui, encore faut-il y arriver. Je pourrais aussi prendre ma journée… Alors non, je n'ai pas un SUV pour me faire plaisir mais bien pour transporter mon petit monde. Je vous défie de trouver un 7 places hybride à moins de 2 tonnes. Vous me trouverez parfois seule dedans, mais c'est parce que je viens d'en déposer quelques-uns quelque part. J'aime faire mes courses à Lausanne, mais j'irai ailleurs s'il le faut. Tous ces enfants me sont reprochés. Cependant ils seront là pour participer à l'économie nationale, et ils cotiseront pour les retraites… des mêmes personnes qui pensent que c'est bien de taxer ceux qui ont une grosse voiture sans penser une seule seconde qu'ils ne peuvent peut-être pas faire autrement. Béatrice Terrasse, Épalinges Société Dans son essai 'Proust, roman familial', Laure Murat écrit que son arrière-grand-oncle, le duc d'Uzès, s'était épris d'une «demi-mondaine», comme on disait alors: «Mais sa mère ne l'entend pas de cette oreille et l'enverra d'autorité dans une expédition militaire au Congo, où il trouvera la mort en 1893, à 25 ans.» Ce n'est là qu'un des innombrables exemples qui montrent à quel point les femmes, les mères surtout, ont pu avoir partie étroitement liée avec ce que les féministes d'aujourd'hui dénoncent comme le «patriarcat», associé ici à la domination d'une génération et d'une classe sur une autre, mais aussi au bellicisme et au colonialisme. À un moindre niveau, l'article de «24 heures» du 26 juin sur l'application de rencontres Tinder confirme que les idéologies sexistes sont souvent entretenues par les femmes elles-mêmes, qui tendent à rejeter comme partenaire un homme trop petit, ou pas assez «viril». Opposer les hommes aux femmes est plus que simpliste: les travers qu'on reproche aux premiers sont parfois encouragés, voire programmés par les secondes, dans l'éducation ou du fait des attentes, explicites ou non. Guy Poitry, Leysin Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
09-07-2025
- Science
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Les nanoplastiques, pollution majeure dans l'océan Atlantique
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Difficiles à détecter jusqu'ici, les particules de moins de 1 micron représentent en fait une contamination bien plus importante, en nombre et en masse, que les débris de plus grande taille. L'ampleur de la pollution plastique dans les océans est largement sous-estimée. Si les scientifiques mesurent aujourd'hui les déchets flottant à la surface et les microplastiques, ils ne savent quasiment rien des nanoplastiques, ces particules de diamètre inférieur à 1 micron (1 millième de millimètre). « Pour des raisons techniques, ces débris invisibles sont très difficiles à étudier dans l'environnement, relève Jean-François Ghiglione, directeur de recherche CNRS à l'Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer. Seuls quelques travaux les ont détectés en milieu marin, uniquement dans les eaux côtières et en surface. » Dans une étude publiée mercredi dans la revue Nature, des chercheurs néerlandais et suédois quantifient pour la première fois l'abondance de ces particules en plusieurs endroits de l'océan Atlantique, dans l'eau de surface comme en profondeur. À partir de leurs observations, ils estiment que les nanoplastiques constituent la part la plus importante de la pollution…